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sur 594 notes
Collette, c'est toujours aussi chouette.

Mais pas franchement marrant, par contre.

Il y a vingt ans de cela, ils étaient deux gamins, promis à une mort certaine, qu'un ange gardien prénommé Mara sauva d'un très sale karma, ascendant mort violente.
Aujourd'hui, ils sont un.
Chacun de son côté, occupé à démêler les fils d'un destin facétieux et pas franchement équitable.

Animal, c'est avant tout une chasse.
De celles, homériques, qui vous laissent le souffle court et des frissons rien qu'à y repenser, pour peu que la proie visée vous consente ce futur loisir.
Lior semble ne vivre que pour cela.
Seek and destroy !
Possédée par une sorte de folie jusqu'au-boutiste, elle ne laisserait pour rien au monde cet ours s'en sortir indemne après tous les outrages subis par le groupe.
Quel rapport entre tous ces personnages me tancerez-vous?
Et si vous alliez faire un p'tit tour du côté de chez Collette, pas très loin de chez Swann, afin de mettre les points sur les T et les barres sur les I...

D'une animale humanité, et vice et versa, ce nouveau Collette séduit, encore, comme s'il pouvait en être autrement.
Passant, avec une aisance consommée, de la montagne à la vigne, d'une casse mortifère au Népal, Collette fascine de par sa faculté à se réinventer. Petit bémol sur la vigne et la vague (penser à éviter les titres contenant des mots en v) qui n'engage que moi mais que je partage sans réserve.

Récit d'une renaissance, d'une quête identitaire, Animal questionne le chaland tout en le divertissant.
Même si ours et tigres semblent bien plus choupinou en peluche, ils semblent n'avoir rien à envier à l'humain en matière de bestialité.

Animal ou l'histoire de trajectoires hors norme qui n'appellent qu'un seul et unique adjectif : énorme !
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« Animal » est un roman d'instinct et de survie.
De l'animal.
De l'homme.

« Comme lui, l'homme armé d'un fusil n'a pas de prédateur dans la nature. Alors l'ours a décidé de lui en faire un. »

*
Le prologue s'ouvre sur une femme, Mara. Elle découvre, dans la forêt népalaise, deux jeunes enfants attachés à un arbre. Elle les délivre tout en sachant qu'elle commet une grave erreur et, la peur au ventre, elle s'enfuit avec eux.
Le lecteur ne peut que se demander pourquoi de si jeunes enfants étaient enchaînés à un arbre, voués à être dévorés par les bêtes sauvages.

Une vingtaine d'années plus tard, un groupe d'amis chasseurs part dans les terres isolées et sauvages du Kamtchaka, pour débusquer et tirer sur des ours bruns. Parmi eux, Lior, une jeune française, passionnée de chasse, attirée par la traque du gibier.
Le chasseur et sa proie.

« le claquement métallique de la culasse le saisit et le rassure, le verrouillage du loquet, l'arme est prête. D'un coup, il comprend le sentiment de puissance des hommes lorsqu'ils tiennent une de ces carabines avec l'intention de s'en servir, la certitude d'être à l'abri, intouchables, increvables. »

Et puis, les rôles se brouillent, se fondent.
Le chasseur devient également proie.
Et, tout d'un coup, l'atmosphère s'épaissit, devient vite terrifiante, oppressante. L'ours joue avec les chasseurs, les surpassant par ses connaissances de la montagne, ses réactions, son instinct de survie, sa vélocité.

« En vérité, jamais elle n'avait eu aussi peur.
C'était d'ailleurs bien au-delà de la peur, là où il n'y a plus de mots. L'instant où les pensées s'effacent et où le coeur s'arrête. Une sorte de vide absolu, où l'on n'est plus tout à fait vivant et plus tout à fait un homme. le moment où les gestes ne se font plus alors même qu'on les connaît depuis toujours, où les yeux voient sans qu'il se passe rien, parce que l'âme s'est mise en suspens. Un retrait de soi-même. »

*
Sandrine Colette maîtrise parfaitement l'intrigue et impose son rythme, offrant autant de pauses contemplatives que de poussées d'adrénaline.
L'écriture très évocatrice et rythmée se traduit par des successions d'images qui ajoutent à cette atmosphère étouffante.

L'auteure a une écriture très singulière, jouant avec les phrases, alternant des moments descriptifs et des moments de tension où le lecteur vit au rythme de la chasse.
Alternance de phrases longues qui nous mettent dans l'ambiance et de phrases courtes qui secouent et empoignent le lecteur.
L'intrigue, bien construite, dynamique, m'a tenue en haleine jusqu'au bout et le dénouement, inattendu, m'a saisie.

« Au fond, c'est Vlad qui avait raison quand il disait que rien n'était gagné d'avance, ni pour les hommes ni pour les ours.
Cela se joue jusqu'au dernier moment.
Jusqu'aux dernières blessures.
Et à l'instant ultime de l'épuisement. »
*
Chaque chapitre s'ouvre sur un des protagonistes de l'histoire, ce qui nous permet d'entrer dans la psychologie de chacun, saisir leurs faiblesses, leurs angoisses, de comprendre les liens qui les unissent. L'alternance des points de vue des protagonistes permet d'appréhender également les émotions qu'ils ressentent face à un animal sauvage, l'émerveillement, l'excitation de la traque, la peur qui tenaille et paralyse, l'incertitude quant à l'issue de la chasse. En ce qui me concerne, j'ai ressenti un malaise face à la chasse au trophée, ne voyant pas l'intérêt de tuer un animal, de plus protégé.

« C'est pour cela qu'il a cent fois, mille fois raison d'avoir peur. le destin, ça tourne dans n'importe quel sens. »

« L'excitation lui fait briller les yeux, une pression qu'elle n'a plus connue depuis longtemps, la prémonition de quelque chose de puissant aussi, peur et joie mêlées. »

*
Pour conclure, avec « Animal », Sandrine Colette façonne un roman d'ambiance oppressant et surprenant.

Le dépaysement est total. Ce voyage nous emmène dans la presqu'île sauvage du Kamtchaka à l'extrême Est de la Russie et dans les forêts au Népal où la population vit au contact des animaux sauvages. Ces décors grandioses, d'une beauté à la fois éblouissante et sauvage, nous amènent à réfléchir sur l'impact de l'homme sur la nature, la place de la faune sauvage dans notre environnement, et sur notre instinct de survie.
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Après "Derrière la vague", où l'on ne savait pas trop où l'action se situait si ce n'est sur une île. Sandrine Collette nous emmène cette fois ci avec "Animal" au Népal avec une grande maitrise de sa plume et du suspense qu'elle engendre.

Isolement et traque sont bien mis en avant dans ce roman où la chasse à l'ours dans le Kamtchatka est particulièrement détaillée et saisissante de réalisme, emmenant de grands frissons dans son canapé.

En revanche, la construction du livre m'a déçu avec le Livre II où ce que j'avais anticipé se révèle exact dans le scénario imaginé par l'auteure, mais je n'en dis pas davantage pour ne pas "spoiler" ;+P).

Malgré tout, je reste un lecteur addict à Sandrine Colletet qui a su, une fois de plus, dépeindre avec son talent les paysages volcaniques comme la jungle népalaise, aussi bien qu'un guide touristique. C'est pleinement dépaysant par les temps qui courent ...
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Des canards se baladent sur le périphérique. Des dauphins jouent avec les poissons revenus dans la lagune de Venise . On a vu des sangliers dans le nord de Rome. Et plus simplement, il n'y a jamais eu, dans le ciel de Paris redevenu limpide et respirable,  autant de vols ni de chants d'oiseaux..

Les hommes, eux, se terrent et se confinent tandis que les animaux , débarrassés de leur plus grand prédateur, retrouvent un espace qu'il leur confisquait abusivement.

Ceci explique sans doute cela.

C'était le moment de lire "Animal".

Pas déçue du trekking!

Et à ceux qui,  avant ce mois de mars 2020,  ont pu trouver le roman de Sandrine Collette peu crédible, je dis que parfois c'est  la réalité qui  dépasse la fiction. Et qu'  Animal peut se lire comme une fable pleine d'enseignement, pas seulement comme un roman au suspense cynégétique.

Il s'agit de chasse, pourtant, de chasse au gros (je sais que cela se dit pour la pêche,  et suis particulièrement ignorante en matière de chasse. Et de pêche.  J'aime trop les animaux..), bref, il s'agit de chasse aux grands fauves: l'ours dans les montagnes du Kamtchatcka,  le tigre dans la jungle népalaise. 

Je n'aime pas la chasse, mais je dois reconnaître que les bouquins qui s'en inspirent sont souvent réussis, de la Légende de Saint Julien l'Hospitalier de Flaubert, au Poids du Papillon d'Erri de Luca en passant par d'autres, moins connus mais superbes, comme Le Guetteur d'Ombre ou La Chasse royale de Pierre Moinot.

Lior , elle, est passionnée de chasse, Hadrien , passionné de Lior. Alors il la suit . Partout. Au Kamtchatka,  dans un safari sibérien qui vire au cauchemar, puis, quatre ans après,  au Népal,  le pays natal de Lior,  comme un retour aux sources du mal et de la peur qui la rongent. 

Pour guérir. Pour  comprendre.

Mais n'est-ce pas un nouveau piège? La chasse au passé est-elle sans risque? Les grands fauves n'ont pas tous des robes rayées, les coeurs de tigres se reconnaissent et s'aimantent...

Lior est une ancienne enfant trouvée , traumatisée  physiquement et moralement, recueillie, adoptée,  choyée,  aimée :  que chasse-t-elle donc avec tant de fièvre,  au mépris du danger? Est-ce une enfance effacée de sa mémoire qu'elle traque ou un gibier féroce? Est-ce une peur enfouie au plus profond de son enfance qu'elle cherche à retrouver, comme on cherche la clé perdue  d'un coffre-fort?

 Mais qui est chasseur? Qui est chassé ?  Qui épargne, qui protège? qui sacrifie,  qui immole? C'est ce dont,  progressivement,  on se met à douter.

Et plus les rôles s'infléchissent et s'inversent, sous la plume habile et captatrice de Sandrine Collette, plus l'Animal en nous se dit que mieux vaut une terrible patte d'ours,  une farouche dent de tigre, que la folie meurtrière  des hommes.

Efficace diversion  à  notre situation actuelle. Mais pas dépourvue d'incidences métaphysiques qui nous permettent de la considérer autrement. D'en tirer quelques enseignements. L'homme est un loup pour l'homme, on le savait déjà.  Mais il est un ours, un tigre pour le règne du vivant. Animal. Végétal. 

 Sans aller jusque là, voilà un livre qui m'a,  en tout cas,  donné une furieuse envie de faire une descente de lit avec la peau du premier viandard de safari qui me tombera sous la main.... quand on pourra sortir!
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Vous souvenez-vous de la série Manimal ?
Son héros qui se transformait en panthère, en faucon, en marsupial ?
C'est sûr, ils ont plutôt mal vieilli les effets spécials.
Mais mes yeux d'enfant trouvaient ces métamorphoses magistrales.

C'est avec mon amie Siabelle, qui vit près de Montréal,
Que j'ai lu le dernier Sandrine Collette : Animal
Qui explore la frontière entre l'homme et son côté bestial,
Confronté à des fauves à l'intelligence monumentale.

On le sait, l'auteure aime les chevals,
Elle aime la nature, tout ce qui est rural.
Cette fois-ci, elle nous emmène d'abord au Népal :
Ses bidonvilles, sa misère, ses forêts tropicales.

Rappelant Les larmes noires sur la terre, le prologue est phénoménal
La jeune Marat sauvera deux enfants d'une mort brutale.
Nun et Nin, frère et soeur à la complicité ombilicale,
Vivront avec elle jusqu'à leur séparation fatale.

Des années plus tard, Au Kamtchakta, à l'extrème est de l'Oural,
Parmi les péninsules volcaniques et le brouillard glacial,
Six fourmis blanches armés jusqu'à la moelle,
Sont parties en chasse contre un ours colossal.

Griffes contre fusils, le combat est-il égal ?
Egarée dans la vallée infernale,
L'héroïne s'appelle Lior ( et non Chantal )
Des tigres, elle a une peur ancestrale.

Accompagnée par des bouchers plus assoifés de sang que des cannibales,
Leur guide s'appelle Vlad, mais personne il n'empale.
Son compagnon Hadrien est également présent, amoureux fou, malade mental.
Rusée, rapide, féline, Lior rampe après sa proie tel un crotale.

Sur les rochers, au bord des rivières, ou dans les végétals,
Beaucoup de fausses pistes : Qui chasse qui au final ?
Il reste la poussière, quelques cratères à la profondeur abyssale.
Dans cet univers impitoyable, ils sont tous rivals.

* * *

Je ne me suis jamais dit "Waouh, ce livre, il m'emballe !
Il est trop top, je lui mets cinq étoiles !"
Comme d'habitude, l'écriture est sublime ( inale ),
Mais l'histoire elle-même n'est pas croyable.

Entre fable et réalité, le résultat est trop bancal.
On est dans l'entre deux, dans l'intersidéral.
"Il ne sait plus ce qui est bien et ce qui est mal."
D'un réalisme saisissant, on passe aux mille et un contes astrals.

Je n'aime pas la chasse, c'est viscéral.
J'aime beaucoup trop les animals.
Il n'en n'est jamais fait l'apologie, les chances sont équitables.
L'adrénaline humaine contre l'instinct primal.

Tout l'intérêt du roman réside dans ces nuances indéfinissables
Séparant l'homo sapiens du crocodile ou du chacal.
Nun devenu bête sauvage, ours plus stratège qu'un général.
Et si le QI d'une huître était plus élevé que la normale ?

Je remercie Siabelle pour tous nos échanges amicals
Autour de ce livre au début passionnant, à la fin interminable.
Si Romulus et Rémus avaient eu le doigt coupé, une mutilation faciale,
Auraient-ils créé Rome ou rejoint leur mère louve par la voie fluviale ?


NdA : Toutes mes excuses en cas d'erreurs grammaticales !
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Mara vit en bordure de jungle au Népal et découvre deux enfants attachés à un arbre. Elle les libère et décide de partir pour la ville .Mais la misère l'attend...
Deuxième escapade chez Sandrine Colette.Parti confiant après le très beau @On était des loups et un début de roman convaincant, j'ai assez vite déchanté.
Ce roman construit en trois parties va nous entrainer sur les pas d'un ours sur une centaine de pages , d'une longueur que le climat vaguement tendu ne m'a rendu excitantes.
Tout se déroule sans trop de surprises, et si ce livre permet de découvrir un autre Népal que celui des bonzes et des sherpas, il n'aura engendré chez moi ni frissons, ni empathie, ni suspense.
Sans être désagréable , cette lecture qui fait la part belle à la nature sauvage et aux animaux ne m'a pas ému et aurait mérité soit d'être plus courte dans sa deuxième partie, soit d'être plus fouillée autour de l'Héroïne Lior dont finalement on ressort sans savoir grand chose.
Si le climat de ce roman est le même que dans on était des loups, nature sauvage et hostile, personnages marginaux, solitaires et "détraqués" par la vie, ici le coup me semble beaucoup moins bien réussi.
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Lors du dernier festival Quais du polar, j'ai eu la chance de participer à un petit-déjeuner, en comité très restreint, en présence de la romancière Sandrine Collette.

Une rencontre qui avait lieu au Mama Shelter, un grand établissement hôtelier lyonnais ( il y en a aussi à Paris et dans d'autres grandes villes françaises) pendant plus d'une heure et on aurait voulu qu'il ne s'arrête jamais.

Ce moment particulièrement privilégié aura été l'occasion d'explorer avec elle toutes les nuances de son écriture et d'appréhender, à ses côtés, les racines de ses romans noirs.

Pour ceux qui l'ignorent encore, Sandrine Collette est l'auteure de sept romans parus chez Denoël puis pour six d'entre eux au Livre de poche.

Dans Animal, son tout dernier roman paru, qu'elle a présenté lors de ce petit déjeuner, notre maîtresse du roman noir français s'interroge sur notre part animale et retrouve son instinct de chasseur.

Un roman dans la lignée des autres dans lequel Sandrine Collette réussit avec sa maîtrise habituelle à nous faire rentrer dans la tête de personnages taiseux, en réussissant à faire parler des individus pourtant tellement plus à leur aise avec le mutisme et le silence.

Ce conte terrifiant qui rassemble les thématiques habituelles de l'auteur et qui insiste notamment sur l'inhumanité des hommes réussit aussi à atteindre le meilleur des livres de nature writing américains, de David Vann à Ron Rash , en montrant bien à quel point la nature est implacable. ( suite de l'article/ portrait sur le blog..)


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je n'ai pas toujours été enchantée de mes lectures de Sandrine Collette. Trop de noirceur, trop peu de crédibilité, trop de personnages éreintés par la vie. Mais on ne peut pas lui enlever le talent du dépaysement proposé à ses lecteurs. Ses histoires sombres changent à chaque fois de contexte, géographique ou social. Et c'est cette capacité à réinventer un univers qui me maintient fidèle.

Ce trek entre la Russie et le Népal m'a donc tenue en haleine, bien que mon intérêt pour la chasse et la traque soit proche de zéro. L'auteur nous immerge, nous impose de participer, dans la tête de l'animal comme dans celles des hommes, pour une meilleure compréhension de cet instinct inné de prédation. Comment d'ailleurs ne pas être du côté du gibier? En cela, l'auteur évite le piège tendu, respectant le règne animal, préférant se positionner dans une étude psychologique des personnages très bien travaillés.

Est-ce le décor des grands espaces ou d'un pays foisonnant de population qui transcende l'écriture dans de très belles descriptions de la nature ou des métropoles saturées de bruits et de dangers ? J'ai trouvé la plume très riche, minérale pour la chasse à l'ours, oppressante pour le tigre.

Un livre décidément très réussi!
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Voilà une ambiance ou plutôt des ambiances comme Sandrine Collette sait magistralement les camper. Je dis, des ambiances car il y a véritablement deux lieux : la forêt népalaise pour le début et la fin du roman et les montagnes volcaniques du Kamtchatka pour le coeur du roman.
Les premières pages nous plongent donc dans un monde de misère, hostile puis Sandrine Collette nous offre une grande bouffée d'oxygène dans des paysages grandioses.
J'ai adoré me retrouver sur ces montagnes du Kamtchtka et être, un chapitre sur deux , dans la peau de l'ours que l'on traque.
Cette partie est fabuleuse, j'ai participé à cette traque les yeux grands ouverts, l'oreille aux aguets et le coeur battant et serré aussi bien pour Lior que pour l'ours. Cette chasse est tout à fait exceptionnelle, l'ours va se montrer bien moins bête que ce qui était envisagé.
La plume de Sandrine Collette est envoûtante et une fois encore elle nous présente des personnages qui vont jusqu'au bout d'eux-mêmes.
La question des racines et du traumatisme de l'enfance est traité sous un angle qui change et qui est tout à fait plaisant.
Une lecture rapide qui vous fait oublier l'instant présent de façon très agréable.
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La chasse est ouverte avec Sandrine Collette, une chasse qui nous entraîne sur  les traces d'un ours (un des personnages du roman à part entière), dans une immersion en pleine nature sauvage et féroce, une nature qui dévore, et nous convie in fine à un voyage dans les profondeurs de l'âme humaine comme aime les proposer Sandrine Collette, ainsi que sur les traces des origines de l'Humanité.

Un roman noir puissant et sauvage dans lequel on retrouve l'univers sombre auquel Sandrine Collette nous a habitué et que j'affectionne particulièrement ainsi que son style maîtrisé, son écriture acérée. 

Des pages ardentes sur la misère et un récit de chasse exceptionnel et vertigineux, des paysages du Népal au Kamtchatka à couper le souffle...

Un cocktail réussi une nouvelle fois, mais toutefois le changement de rythme au milieu de la deuxième partie a eu quelque peu raison de mon enthousiasme. Je voulais absolument connaître le dénouement, et quel dénouement, mais je me suis par moment forcée pour aller au bout ... Un petit coup de mou de ma part très certainement, il faut dire qu'on ne se retrouve pas tous les jours dans la peau d'un ours ;-)

Une expérience de lecture atypique et insolite qui vaut vraiment le détour quoique je puisse en dire ! ;-)
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