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EAN : 9782368782521
346 pages
Les Editions Blanche de Peuterey (09/06/2022)
5/5   1 notes
Résumé :
Trilogie de T. Combe, regroupant trois aventures de Pierre Royat, jeune soldat aveugle de la guerre 14. Initialement regroupés sous le terme « Trilogie de guerre », nous avons pris le parti de rassembler les trois livres et de proposer un titre pour ce nouvel ouvrage : « Pierre, la vue, la vie », qui nous semble bien résumer les trois histoires.

Pierre Royat a perdu la vue au combat, il est démobilisé, mais orphelin. Une infirmière qui s’est occupé de... >Voir plus
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ce fut le mot décisif. Le jour même, une invitation cordiale adressée à Pierre Royat partait pour Paris. Trois semaines plus tard un télégramme vieux de trois jours prévenait l’oncle d’avoir à rencontrer son neveu aux Verrières-Suisses, le lendemain matin. Grande hâte des derniers préparatifs ; adieux et recommandations comme pour aller dans la zone des armées.

Avec quelle anxiété Mme Lebrou, assise sur le siège de la petite voiture qu’elle conduisait elle-même, avec quelle émotion n’attendait-elle pas l’arrivée du train de Paris, dans cette petite gare où les deux voyageurs devaient descendre, pour épargner à Pierre l’arrêt et le changement de ligne de la gare principale.

« Une bonne heure de voiture, par cette belle fin d’après-midi, lui fera du bien, pensait Mme Lebrou. Et par endroits, la vue est si belle sur le lac et les Alpes… Ah ! mon Dieu, j’oubliais !… fit-elle en tressaillant. Pourvu que je n’aille pas oublier tout le temps !… »

De loin, une grosse fumée, puis un sifflet annonçaient le train… Mme Lebrou confia les rênes à son gros joufflu de Popol, qui n’avait que sept ans, mais qui savait déjà mener boire les vaches et le cheval. Elle descendit ; le cœur lui battait… De l’escalier d’un wagon, deux hommes descendirent ; un voyageur passait des colis, pour aider… M. Lebrou mettait le pied sur le quai, se retournait, mais déjà le jeune homme d’allure militaire, qui avait un béret sur l’oreille et des médailles sur la poitrine, descendait les marches sans aide, se trouvait à côté de son oncle, et l’instant d’après dans les bras de sa tante qui n’écoutait plus que sa tendresse et sa compassion.

— Mon cher enfant ! mon pauvre petit !… fit-elle d’une voix entrecoupée.

— Comment ! vous, ma tante ! quelle bonne surprise de vous voir ici ! s’écria Pierre qui se pencha pour l’embrasser sur les deux joues.

— Mais, fit-elle stupéfaite, tu nous avais dit… on nous avait dit… que tu n’y voyais pas !…

Elle se reculait pour regarder cette figure qu’elle n’avait pas oubliée, ce profil net, aquilin, ces joues maigres, ce menton d’un dessin ferme, la moustache bien française, et les yeux bruns, un peu voilés sous les paupières qui ne s’ouvraient pas toutes grandes…
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