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Alain Defossé (Traducteur)
EAN : 9782020813259
456 pages
Seuil (13/05/2005)
3.4/5   63 notes
Résumé :
L'enfer, c'est les autres, disait Sartre. Selon Joseph Connolly, c'est plutôt une croisière de six jours sur le Transylvania, un Transatlantique reliant Londres à New York.

Avec l'humour décapant qu'on lui connaît, l'auteur de Vacances anglaises (Embrassez qui vous voudrez) nous embarque dans une folle aventure dont personne ne sortira indemne.

Sur le paquebot, David voyage en compagnie de sa femme Nicole et de ses deux enfants, mais ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Détente et sourires assurés avec Joseph Connolly. Scénario habituel avec les travers ridicules de personnages auxquels l'auteur sait ne rien épargner. Ils sont ridicules, grossiers, égoïstes, idiots, alcooliques, dépensiers, lubriques, j'en passe et j'en oublie, et vous savez quoi (imitation hors copyright du style Connolly), c'est pour ça qu'on les aime.
Parce qu'à partager les aventures de ces croisiéristes, qu'est-ce qu'on se sent sérieux, poli, altruiste, intelligent, tempérant, bon gestionnaire et…maître de nos pulsions dans la mesure du possible (je pense m'en être bien tiré, parce que pour tout vous dire, ce n'était pas si facile que ça de trouver le pendant de lubrique sans laisser penser que…je m'égare un peu là, non ?)
Bon, ce n'est pas le meilleur Connolly, si vous ne le connaissez pas, commencez plutôt par Vacances Anglaises ou par Ca ne peut plus durer, mais c'est toujours suffisamment drôle pour passer un excellent moment. Je me suis encore surpris (une fois, d'habitude c'est plus souvent) à éclater de rire au détour d'une réplique.
Que ça n'empêche personne de fréquenter les bateaux de croisière, les aventures et les personnages décrits doivent tout à la fiction, à l'imagination et au sens de l'observation de l'auteur. Toutefois, soyez prudents si, d'aventure, vous vous rendiez compte que Joseph Connolly est dans les parages. Là, il faudrait passer (très) au large car je ne souhaite à personne de finir transformé en personnage d'un de ses romans. Vous avez beau être, tout comme moi, sérieux, poli, altruiste, intelligent, tempérant, économe et maître de vos nerfs et de vos émotions, Dieu sait ce qu'il ferait de vous.
Bon vent !
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Londres-new-York : 6 jours sur le Transyslvania - un paquebot de croisière !

Nicole a gagné la « croisière de sa vie » et embarque mari (alcoolo) et 2 ados à bord. Tom a perdu son épouse Mary et embarque seul.
Dwight et Marlene rentrent à New-York avec leurs deux ados après un périple autour du monde
Aggie et Nobbie, retraités, embarquent enthousiastes pour leur 17eme croisière.
Jennifer et Stacy (mère et fille) ont choisi de se rendre au mariage de la soeur de Jennifer, qui réside à New-York
, en bateau car Jennifer est « phobique en avion »
Jilly et Sammy sont en couple et tous les deux barmaid et barman sur le Transylvania.
Steward est l'assistant du capitaine du navire (au bord de la dépression).
J'ai beaucoup ri avec ce roman : il y a une reconstitution de scène du film Titanic (pour Jennifer et Earl) , des (mini)drames de la cinquantaine (Dwight, l'américain millionnaire et David l'anglais complètement fauchés sont « gratinés »), des quiproquos en tout genre entre les protagonistes, des amours éphémères qui se jouent lors de ses 6 jours.
Le ton est délicieusement ironique : Chacun en prend pour son grade et on se demande qui va finir par dessus bord avant l'arrivée à New York ....
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Moi qui ai le mal de mer, je me suis totalement laissée embarquée par ce roman… Préparez-vous à un voyage houleux mais très drôle!! Ce livre est peuplé d'une multitude de personnages plus ou moins attachants (le moins s'adressant à certains personnages que l'on serait près à tuer de ses propres mains), avec des personnalités parfois diamétralement opposées, et c'est bien ça qui rend certaines situations désopilantes.

Que l'on ne s'inquiète pas pour autant, pas d'iceberg à l'horizon, le bateau arrivera à bon port. Mais quant à savoir dans les bras de qui?…. ça je vous laisse le découvrir.

Dans mon cas, c'est avec regret que j'ai débarqué à mon tour sur le port de New York, laissant dans les cabines du bateau tous les secrets, les mensonges, les quiproquos et les sentiments des relations humaines (dans tous les sens du terme!!)
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Qu'est-ce qui peut bien avoir poussé les passagers du paquebot « Sylvie » à vouloir prendre le bateau pour traverser l'Atlantique de Londres à New-York ?
Parmi eux, quelques couples, des anglais, des américains, des passionnés incollables sur le bateau « Sylvie » lui-même, une mère et sa fille rocks et fauchées, le personnel navigant, le capitaine, et tant d'autres encore qui les entourent.
Une fois embarqués et installés dans leur cabine, leurs activités sont réduites. Fuyant l'ennui et l'angoisse, ils s'ouvrent les uns aux autres et établissent quelques relations, aboutissant presque toutes aux pratiques sexuelles et aux beuveries. Certains errent comme des âmes en peine, ne sachant comment chasser leurs idées noires.
L'auteur réalise des transitions habiles entre la pensée des uns, et le dialogue des autres, maniant le quiproquo avec une maestria totale. C'est drôle de bout en bout et l'on ne s'ennuie à aucun moment.
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Un livre agréable, qui se laisse lire, sans avoir besoin de trop réfléchir. Comme dans Vacances anglaises Connolly fait preuve d'un humour très grinçant, et pour ne rien gâcher c'est écrit dans un style assez fluide et agréable.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
_ Mais enfin, tu sais bien, Jilly, on en a parlé cent fois...
_ Ouais, je sais, mais je sais aussi ce qui va arriver, en fait, c'est que suivant ton fameux projet, on va aller trouver une quelconque entreprise immobilière et poser toutes nos économies sur la table pour essayer d'obtenir un crédit pour pouvoir acheter une misérable petite baraque avec ces trucs à la con, là, je ne sais plus, de chaque côté de la porte. Des fleurs, c'est ça ! Mais sais-tu ce qu'il va nous répondre le mec de l'entreprise immobilière ? Des rosiers, hein, voilà. Oui, le sais-tu ? Je vais te le dire, moi : il va jeter un coup d'oeil sur notre ridicule petit magot, parce que ce n'est rien que ça, Sammy, même si on a économisé et économisé et économisé depuis, oh là là, mais depuis la nuit des temps, c'est dérisoire, pathétique...Et là, le mec, il va dire Non. Tout simplement. Parce qu'à moins de chercher une étable ou quelque chose comme ça, on n'obtiendra jamais de crédit, n'est-ce-pas ? Et sais-tu ce que tu me diras à ce moment-là ? Tu te tourneras vers moi et tu diras, oh,pas de problème, mon amour, et tu suggéreras, juste ciel, qu'on redouble d'efforts, quelque chose comme ça, et moi je travaillerai dans deux bars pendant que tu feras le taxi toute la nuit, et même comme ça, il nous faudra des années, n'est-ce pas, Sammy ? Et sais-tu ce qui arrivera durant toutes ces années ? Il arrivera deux choses : d'une les maisons seront de plus en plus chères et de deux nous on aura vieilli...et pour rien.
Je ne veux...je ne veux pas économiser mon argent, Sammy. Je ne veux pas le mettre en commun avec le tien. Et je ne veux pas, je ne veux pas le regarder s'amasser et faire des petits. Je veux le dépenser, Sammy, jusqu'au dernier sou, au fur et à mesure. Et puis je veux des cartes de crédit plein mon sac à main, pour m'endetter et me surendetter, jusqu'au cou, comme tous les gens normaux, les gens vivants. Ouais. C'est ça que je veux. Je veux de jolies choses, je veux m'amuser, me faire plaisir...et ça je le veux maintenant. Et ça, ce n'est pas du tout, du tout le genre de fille faite pour toi, n'est-ce-pas, Sammy ?
Sammy la regardait sans rien dire.
_ Jilly, on peut parler de tout ça...
_ Mais bordel, qu'est-ce-que je fais , là, à ton avis ?
_ C'est presque l'heure de mon service, dit-il doucement.
_ Vas-y alors.
_ On ne peut pas...? Tu n'as pas envie de faire l'amour...un peu ?
Elle rejeta la tête en arrière, au comble de l'exaspération.
_ Impossible. C'est comme ça.
_ Ah bon...alors, je peux peut-être juste te prendre dans mes bras...?
_ Tu vas être en retard, Sammy. Vas-y, d'accord ?
_ Tu veux que j'y aille? Il me reste une demi-heure...
_ Oui, Sammy. Vas-y maintenant. S'il te plaît. Je suis...désolée.
Il se leva et sortit presque en trombe, refermant la porte derrière lui d'une main ferme. Il resta là, le souffle court, le sang aux oreilles. Bien se dit-il. Parfait. J'y vais. Je vais chercher ce Rollo, et le trouver. Déjà. Parce que quand je l'aurai trouvé, je pourrai le tuer, ce salopard.
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Enfin bref, déjà dix minutes de retard : je ne peux pas différer le spectacle plus longtemps, n'est-ce-pas ? Bien, alors voyons l'ordre d'apparition...j'ai déjà rayé presque tous les noms...bon...okay : les prix, maintenant (des chocolats, ha ! comme s'ils ne s'empiffraient pas déjà assez comme ça...et puis des huiliers-vinaigriers et des petits verres à liqueur avec le nom du bateau gravé dessus : ravissant). Et j'ai mon pistolet de détresse chargé, tout prêt. Généralement, ils adorent. C'est un truc relativement faiblard, comme un petit feu d'artifice, un mini-SOS, mais tout le monde saute en l'air quand ça part, et puis ils apprécient cette explosion d'étoiles dorées et d'étincelles qui jaillissent et redescendent lentement, comme une fontaine illuminée : c'est le bouquet final, je finis toujours par ça. Bon, allez hop, on y va.
Et il avait à peine bondi sur scène (Bonsoir tout le monde ! Félicitations à tous ! Je ne me présente pas, vous me connaissez : Stewart, l'assistant directeur de croisière...), avait à peine entamé sa présentation que cette saloperie de bonne femme commençait, là, juste devant. Dieu du ciel !
_"Bon, allez, cria Jennifer. On y va ou quoi ? Qu'est-ce qu'on attend ? Qu'est-ce qu'on atteeeeeend, là ?
_ Chhh, maman ! fit Stacy, étouffant un rire. Arrête, franchement...!
_ Oh, mais tais-toi Stacy. Moi, c'est pour ça que je suis là, pour m'amuser un peu. Allez ! Allez ! C'est vous le gogo boy ? Alors à poil !"
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Au lycée, je sortais avec Superman, voyez ? Carl, il s'appelait. Et bon, d'accord il était un peu nouille, ça c'est sûr, mais pour toutes les filles de l'école c'était genre le Numero Uno. Donc, pas le choix, hein ? Résultat des courses, j'étais obligée de me trimballer partout avec lui dans sa superbagnole, et de me taper ces idioties de match de foot parce qu'il était capitaine de l'équipe. Un jour, je débarque un peu plus tôt, et en fait d'entrainement, Carl s'entraînait sur les pom-pom girls. Ca m'a carrément débranchée. Donc je me suis dit Attends, c'est quoi ça ? Quand tu lis des bouquins, hein, eh bien il y a un truc dedans qui s'appelle l'amour. Je me souviens qu'un trimestre, en français, on avait lu un truc de Colette, c'est ça ? Vous n'avez jamais lu ? Bon, je crois que c'est pas trop connu, mais il y avait un truc qui m'a quand même bien branchée vous voyez ? C'était la...la tendresse. Il y avait des trucs hyper-forts, c'est sûr - mais comme s'il y avait de la douceur en même temps que la force, vous voyez ? Et dans plein de films aussi, ils parlent de ça - c'est comme ça que j'ai appris que ça existait. Qu'on peut éventuellement se mettre au lit avec quelqu'un sans que la personne te saute dessus comme une vache, voyez ce que je veux dire ? Donc finalement, j'ai rompu avec Carl (et vous auriez dû voir la corrida, toutes ces pauvres cloches déchaînées pour se le récupérer; il y avait de quoi mourir piétinée), et résultat des courses j'ai décidé que j'en avais fini avec les mecs. Parce que si tu envoies balader le top, tu fais quoi après ? Tu ne peux que tomber sur de la qualité inférieure, hein ?
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Ce que j'ai préparé pour dîner, tu n'en veux pas. j'ai déjà mangé, voilà ce que tu réponds toujours, mais non, David, tu n'as pas mangé : tu as bu. Et tout ce que tu es encore à peu près capable de faire, c'est de tirailler comme un chimpanzé sur le déshabillé de soie et dentelles que j'ai mis pour toi, puis une fois que je t'ai montré comment le dégrafer, tu parviens à focaliser ton regard une seconde, tu t'en mets plein les yeux, et tu te laisses tomber sur moi, David - tu me tombes dessus comme un sac de patates soudain éventré sur le sol, et le sol, c'est moi. Et même là, si je te laissais faire ce que bon te semble, tu trouverais juste le moyen de t'endormir. Combien de fois, David ? Combien de fois est-ce arrivé ? Combien de fois ai-je chuchoté à ton oreille, puis crié, puis gueulé en te maudissant, avant de devoir m'extraire tel un lombric de sous ce sac à bière puant et inerte ? Il faut que je te mordille, encore et encore, que j'utilise tous mes doigts comme une fille de ferme en train de traire une vache, pour que tu puisses éventuellement arriver à quelque chose. Et moi ? Moi, j'en retiens surtout un bref frisson, genre décharge électrique, suivi d'un affaissement général et d'une sensation de mouillé. Pourquoi est-ce que je tiens à toi ? J'ai trente-six ans, David : prochain arrêt la quarantaine. Je veux, il me faut un homme à moi; mais plus encore, j'ai besoin de quelqu'un qui prenne soin de moi : et c'est toi, David, toi. Ne me demande pas pourquoi toi, peut-être simplement parce que tu es là, et qu'il n'y a personne d'autre.
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_ "Tu sais ce qu'on m'a dit une fois, Dave ?
De retour au bar avec Dwight, David profita de ces quelques instants de conscience pour commander une nouvelle tournée.
_ Dis- moi, Dwight.
_ Eh bien le mec me dit comme ça : quoi qu'il possède, un homme n'est jamais achevé tant qu'il n'a pas une femme à ses côtés, pour toujours. Et tu sais ce que je lui ai répondu ?
_ Qu'est-ce que tu lui as répondu, Dwight ?
Dwight secoua la tête et leva vers David deux yeux troubles et noyés.
_ Eh bien, je lui ai répondu : vous avez raison, cher monsieur. Une fois qu'il a une femme à ses côtés, pour toujours, un homme est vraiment achevé : détruit, foutu, terminé."
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Vidéo de Joseph Connolly
Joseph Connolly - England's lane .Joseph Connolly vous présente son ouvrage "England's lane" aux éditions Flammarion. Traduit de l'anglais par Alain Defossé. http://www.mollat.com/livres/joseph-connolly-england-lane-9782081290211.html Notes de Musique : "England Without Rain" by Talk Less, Say More (http://recordsonribs.com/artists/talklesssaymore/)
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