J'ai apprécié malgré le style bien originale l'histoire de cette "Soeur" qui tente de transcender sa vie de sa naissance jusqu'à sa mort en refusant le modèle et le conditionnement patriarcal d'une société où tout semble être contre le mode de vie qu'elle s'est choisie. Les évènements horribles qui lui arrivent laisseront sur son corps comme pour nous une indignation de ces choses faites aux femmes qui finissent par être étouffé sans justice. La communication avec son frère jumeau que l'on devine mort assez vite est des plus intéressantes, car je pense qu'il symbolise tout ce qu'elle ne supporte pas.
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"Nous, le sexe faible, avons droit à trois choses. Premièrement le mariage, deuxièment les coups, et, si dieu nous le permet, l'enfantement, la tyrannie du ventre, la matraque des politiques, l'opium du "mal-être" sociétal.
La société est malade, il faut la soigner, il faut la sauver, procréons.
Trente-neuf ans, pas mariée, première tare. Pas d'enfant, pas le désir d'en avoir, second tare. Je m'éclate plus au lit avec mon gode et mes paretenaires féminines qu'avec les mecs qui le sont passés dessus, troisième tare et pas la moindre.
Oh! J'ai une idée, faisons un petit jeu. Je dessine deux colonnes, la première à droite est celle du bon sexe. Et la seconde à gauche serait celle du beau sexe."
"Non! Non, je ne te laisserai pas m'humilier! Non je ne te laisserai pas insulter ma condition. C'est moi la plus forte. Je vais te détruire, je vais arracher ton coeur piégé dans ton arrogance. Je vais écraser ta bite qui ne te sert qu'à bâillonner tes amantes. Vous vous servez de votre queue comme d'un gourdin pour maintenir vos femmes à terre."
Frère: Vos relations sociales ressemblent à la toile d'une araignée où vos codes vous poussent au centre de celle-ci pour que vous vous fassiez dévorer par le mâle à quatre pattes!
Soeur: Dommage que la cinquième soit terriblement trop courte.
La ligne entre répression et tolérance a été établie par l'hétérosexuel blanc ou par la femme blanche hétérosexuelle, maternelle, monogame, soumise à son mari et complaisante sexuellement avec son époux.
Frère: La femme parfaite quoi."
"Inutile... c'est le mot qui me vient à l'esprit quand je me regarde... Je souris, car je ne me souviens pas avoir été utile même à vingt ans, lorsque mes lendemains étaient encore éternels.
Est-ce l'heure des regrets?
Il y a tant de choses que je n'ai pas eu le courage de faire.
Tant de rêves inachevés.
La vieillesse est une confiscation du temps, et, grâce à une vulgaire crédulité, je n'avais pas imaginé qu'il existait un délai, je rêvais d'immortalité."
"On est tous des monstres...
Je suis un monstre révolté qui refuse toutes les lois qui mutilent les libertés. Je refuse le mariage, je refuse la fidélité, je refuse l'enfantement, je refuse d'ouvrir mes jambes et de baisser les yeux devant dieu le père, dieu le frère, dieu le mari."