Le Régulateur, tome 6 : Nyx

Enfin un peu de couleurs dans ce monde de grisaille, des couleurs qui rime avec espoir mais également conclusion car Corbeyran finalise ici son récit qui court depuis 6 tomes autour de la personnalité traumatisée d'Aristide Nyx, déchiré depuis son enfance dans son corps comme dans son esprit et son âme. C'est le moment pour lui de trouver toutes les réponses aux questions qui le hantent depuis tant d'années et qui ont fait de lui le tueur que l'on connaît. D'ailleurs ce tome porte son nom comme sous titre, il était logique de lui consacrer enfin un tome et quoi de plus beau que de lui réserver le dernier.
Corbeyran boucle ici toutes les boucles entamées dans son récit, la vie de Nyx, la Grande Intox ( grand bouleversement qui a vu l'anéantissement de la planète, de la nature et d'une majorité de l'espère humaine), le secret d'Esculape, la véritable nature des Régulateurs et donc la lumière sur ce que leurs actions impliquaient dans la société. Bref le lecteur y trouvera toutes les réponses aux mystères qui ont permis à Corbeyran de construire cet univers froid, métallique, infernal jusque dans les patronymes des personnes et des lieux. Il comprendra également toute l'ampleur de la signification du terme Régulateur, qui prendra tout son sens dans ce tome.
Au passage, il examine à travers son monde apocalyptique le possible devenir de notre propre monde, et analyse les différentes possibilités d'évolution. Celle qui donna son univers n'est pas la plus joyeuse car elle mène littéralement à l'extermination de la race humaine dans sa quasi totalité.
Une chouette bd que je vous conseille si vous aimez les mondes post apo, Corbeyran, le steam punk, ou même les prises de tête.

Très beau final après un tome 5 tout aussi réussi.
À la noirceur des personnages et paysages, font place la force des émotions et l'espoir d'un avenir possible. le dénouement bien que pour partie attendu (recherche de l'immortalité, retrouvailles...), n'est pas décevant.
Le dessin est un peu moins dur (peut être la force de l'adaptation...) les couleurs plus chatoyantes avec l'arrivée de la nature dans le récit.
Enfin nous ne pouvons rester insensibles aux thèmes traités tels que les conséquences écologiques, économiques et sociales de notre monde actuel. Certes nous sommes dans une période difficile à dater mais les excès et folies de l’homme ne sont pas si futuristes!!!
En résumé une série intéressante avec un vrai plus pour les tomes 1, 5 et 6

Nous voici enfin à l'achèvement de cette saga. La fin du scénario est pensée, aboutie, ne sonne pas creuse, ne me laisse pas sur ma faim. C'est bien. L'éclairage donné est intéressant (même si attendu), tout se dénoue pour un vrai finale.

En revanche, côté dialogue, ça reste au ras des pâquerettes. Pauvre, enfantin, explicatif, lourd. Pourquoi 6 tomes épuisants, alors que deux beaux tomes ramassés auraient suffi à mon sens, gommé les irrégularités de l'ensemble, masqué la faiblesse des dialogues et évité le remplissage ?

Sentiment divisé d'être en face d'un grand dessinateur qui tire son épingle du jeu, d'un intéressant scénariste qui fait référence dans le milieu, mais tout petit dialoguiste qui ternit totalement cette oeuvre. Je connais d'autres oeuvres de Corbeyran, je ne serai donc pas rédhibitoire, je l'ai vu mieux faire ailleurs (même si c'est toujours simpliste sur les dialogues, ça ne jure habituellement pas comme ici). le coeur de cible était-il l'adolescence ? Quand bien même, je ne suis pas de ceux qui considèrent qu'il faille simplifier, quelque soit l'âge. Offrons l'exigence, dès le plus jeune âge, c'est ainsi que se forment les créateurs de demain.

Eh bien voilà , cette relecture s'achève avec ce tome 6 .

C'était bien , c'était beauuuu (même si c'est parfois inégal au fil des tomes il faut reconnaitre que certaines planches sont mémorables ... ) , c'était steampunk, c'était féministe (ben oui dans un sens ... au risque de faire hurler les rageux ...) et c'était un poil utopiste/optimiste vers la toute fin ... cependant vu l'année 2020 qu'on vient de se taper (parfois certaines planches de cette série semblaient coller 'en parallèle' à la situation de pandémie qu'on se traîne ... ex : page 16 du tome 5..) tout Espoir est bon à prendre, ah!

Ce sixième tome conclut cette courte série de science-fiction. Bilan ? Une saga dessinée plutôt classique avec un univers post-apo/steampunk plutôt banal et une intrigue qui l'est tout autant. « Le régulateur » fait dans la simplicité et le pure divertissement au détriment d'un contenu plus profond. Peu d'imagination mais beaucoup d'action. le genre de BD qui se lit facilement et s'oublie de la même manière.