La langue maternelle

C'est dans ce livre le lieu terrifiant de l'angoisse. On y plonge dans le souvenir terrible d'un passé familial où l'on découvre un terre sclérosée qu'on veut déserter. C'est l'histoire d'une femme qui assiste à l'enterrement de son père dont elle aurait du, dit-elle, se réjouir de la mort. Il n'en est rien, la narratrice respire à nouveau ce parfum d'hérédité et part se confronter à son passé.

Un livre poignant, d'une intensité rare qui se morcèle toujours en gardant la cohérence, la progression est volontairement lente et l'on sent derrière les phrases fragmentées, un temps du récit et du souvenir totalement détruit.

Avis à tous les amateurs de bijoux !

Acheté aux lectures sous l'arbre 2018, après la lecture par l'auteur (brillante la lecture, et brillante l'auteure) de son récent "Éléphantesque". Une histoire qui se comprend (à peine) entre les lignes, entre les mots de cette écriture qu'on pourrait dire psychanalytique si on ne se méfiait des gros mots, tant elle tourne inlassablement autour de son sujet, de sa souffrance, sans jamais y aller complètement. Évidemment à relire, sans doute plusieurs fois.