J'ai trouvé ce roman particulièrement triste dans la résignation des protagonistes à leur situation, se sentant une charge pour leurs enfants depuis qu'ils ont perdu leur indépendance en vieillissant.
Marcel, Joseph et Angèle, sont "déposés" tous les étés par leurs familles qui partent en vacances et ne veulent pas s'encombrer. le lecteur suit le quotidien morose de ces trois personnes âgées au sein d'un hôpital dans lequel on les tolère à peine et où ils sont livrés à eux-même entre les repas et la télé.
Ce que j'ai préféré, ce sont les souvenirs de Marcel de son amour fou pour sa femme, de son chien Gamin... pleins de douceur.
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- Tes vieux, là, tu trouves ça normal, toi, qu'on nous les dépose ici le temps des vacances ? Comme on met les chiens ou les chats au chenil ? Parce qu'ils gênent ? (p.111)
Je suis là dans un lit d'hôpital. Je ne suis pas vraiment malade, simplement qu'on n'a rien trouvé de mieux pour se débarrasser de moi ! (p.95)
Il n'avait jamais été garçon ou homme à vivre de rêves... Surtout pas maintenant. De souvenirs, oui. Pas de rêves. (p.11)