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Marion Kirat (Collaborateur)
EAN : 9782353410323
274 pages
Max Milo (17/01/2008)
3.32/5   207 notes
Résumé :
Je m’appelle Laura, j’ai 19 ans. Je suis étudiante et je me prostitue pour payer mes études. Je ne suis pas toute seule dans ce cas. Il paraît que beaucoup d’autres étudiantes font comme moi. Tout s’est enchaîné dans une logique bizarre, sans que je me sois vraiment rendu compte que je tombais. Je ne suis pas née avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Je n’ai jamais connu le luxe et l’aisance, mais jusqu’à cette année, je n’ai jamais manqué de rien. Ma s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
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sur 207 notes
On en parle peu de la prostitution estudiantine mais je pense effectivement que cela doit être plus courant qu' on ne le croit, surtout par les temps qui courent.



Je n' ai pas réussi à éprouver d' emphatie pour Laura et je dirais qu' elle m' a largement agacée par sa vulgarité. Les scènes racontées sont parfois crues, je conçois que ce soit normal vu le contexte; mais même lorsqu' elle parle de sa vie elle arrive à être extrêmement vulgaire! Je trouve celà un peu choquant pour une étudiante, en langues qui plus est ...



Personne ne se prostitue par plaisir même,si dans la postface une étudiante en master 2 de sociologie suggère qu' il existe une prostitution liée à une volonté de rupture avec la morale familiale. Je reste sceptique, on peut très bien contester une éducation trop rigide et se laisser aller à rencontrer plusieurs partenaires sans pour autant avoir besoin de se prostituer! Enfin il me sembe? N' est-ce pas moderne de parler de "femme libre", quitte à dénigrer celle qui veut conserver ses valeurs et ses traditions? Que prônent les autoproclamés "modernes"? Se libérer du carcan de l' éducation, vivre sa sexualité sans tabous, s' éclater sans culpabilité!



Pour sa part, Laura justifie son activité prostitutionnelle par le besoin impératif d' argent pour subvenir à ses besoins les plus élémentaires. Elle entame des études universitaires dans le domaine des langues,et elle ne rentre pas dans les critères pour avoir accès aux bourses sur critères sociaux puisque ses parents touchent des revenus considérés comme suffisants pour subvenir aux besoins de leur fille, même s' ils s' élèvent à deux SMICS. Elle trouve un job dans le télé-marketing, mais ce n' est toujours pas suffisant et la combinaison de son travail et de son volume horaire de cours est harassante. Voilà que la prostitution se trouve être son ultime recours...



On pourrait la plaindre, certes, on sent cette volonté de réussir à tout prix ses études, sa conviction et sa force. Mais comme elle il existe des milliers d' étudiants vivant chaque jour avec des difficultés financières -et je sais de quoi je parle- et ce n' est pas pour autant qu' ils se prostituent! Je dirai qu' elle a simplement choisi la solution de facilité, gagner vite et bien, en ne faisant pas grand chose si ce n' est donner de son corps. Si encore elle était réellement dans le besoin et qu' il s' agissait de trouver des revenus dans une situation extrême lorsqu' on a personne qui nous entoure... Mais j' ai constaté tout le long de ce livre que cet argent gagné salement a surtout servi à assouvir certains caprices, or on m' a toujours appris que lorsqu' on a pas d' argent on n' a pas de vice! Elle fume, elle veut de jolis fringues pour frimer comme ses petites copines bourgeoises, elle s' octroie le privilège de demander à un de ses clients qu' il lui achète un ordinateur portable pour son anniversaire en guise de rémunération, c' est sur que c' était nécessaire pour sa survie, n' en doutons point! A la fin je suis revenue sur une phrase du tout début qui m' a juste donné envie de sourire..." A 19 ans, on ne se prostitue pas pour de l' argent de poche. On ne vend pas son corps pour pouvoir s' offrir des vêtements ou se payer des cafés..." du haut de ses 19 ans madame connait tout de la vie,je suppose que les prostituées de 35 ans elles se prostituent pour se payer ce genre de choses uniquement...



Et puis parlons de ses parents. Elle semble beaucoup les respecter et les aimer, c' est tout à son honneur. Il font de leur mieux pour l' aider, mais ils n' étaient pas réellement en mesure de l' aider plus puisqu' elle ne leur racontait pas ses réelles difficultés. Elle a préféré jouer un rôle de femme totalement indépendante alors qu' elle n' était pas en mesure d' endosser une telle responsabilité. Pourquoi ne pas en avoir discuté ouvertement avec eux? Pourquoi ne pas avoir tenté de faire un prêt étudiant? Pourquoi ne pas avoir abandonné ses études pour les reprendre plus tard si possible? Ce n' est pas une honte bien au contraire! Il existe des gens pauvres et bien plus dignes que ceux qui ont fait de longues études.

Elle ne se prend pas pour n' importe qui malgré ses origines modestes et je pense que c' est ce qui l' a perdue. En effet comment expliquer qu' elle refuse par exemple de se diriger vers les restos du coeur alors qu' elle a le ventre vide? Non, son orgueil mal placé préfère conserver l' apparence de ce qu' elle n' est pas.



Je retiens de cette lecture qu' elle a certainement dû affronter des situations horribles qu' on ne souhaite à personne. Elle ne l' a pas fait par plaisir, je pense que c' est une personne mature dans le sens où ses épreuves l' ont endurcie et n' ont pas entamé sa rage de vaincre, bien au contraire. Néanmoins, et c' est un avis qui n' engage que moi elle n' était nullement obligée de se plier à cette humiliation. Perdre ses valeurs pour continuer des études, est-ce nécessaire? Faut- il lui décerner une médaille? Et que fait- on des gens humbles qui n' ont jamais rien eu, qui n' ont fait que l' école de base, celle qui était obligatoire, puis qui ont travaillé à la sueur de leur front pour avoir une vie digne de ce nom?



C' est trop facile de critiquer certes, tout comme il est si aisé de trouver des excuses à une ambition démesurée, alimentée par notre société consumériste et un manque évident de discernement.
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L'accès aux études est garanti à tous, mais certains en bavent plus que d'autres. Si vos parents gagnent suffisamment leur vie, sans pouvoir financer la vôtre, pas de bourses d'étude. Les petits boulots mal payés peuvent permettre de tenir le coup, mais au détriment de vos cours. Et quand on vit d'un repas de pâtes par jour et que la conseillère de l'université vous suggère un peu gênée de vous rendre aux Restos du Coeur, la prostitution devient une solution de plus en plus difficile à repousser.

Laura s'y laisse prendre un jour que les factures s'accumulent : « juste une fois », pour repartir sur de bonnes bases. Puis une seconde au moment de devoir acheter les quinze livres de cours obligatoires. Et les rencontres s'enchaînent sans plus jamais s'arrêter. Laura est mal préparée à ce monde, à l'inverse de ses clients qui savent comment exiger toujours un peu plus, ou la mettre devant le fait accompli.

Ce témoignage permet de voir qu'une personne peut basculer très vite : des soucis qui s'accumulent en peu de temps, aucun proche pour donner un petit coup de main, et on met le doigt dans l'engrenage sans s'en rendre compte. Curieusement, l'entourage ne se rend compte de rien, Laura continue de fréquenter ses amis de fac, et sa famille pendant les fêtes.

Le récit est complété par un résumé d'une étude récente sur la prostitution étudiante, qui a pris un essor considérable avec l'émergence d'internet. Plusieurs causes sont mises en évidence : besoin urgent d'argent évidemment, mais aussi ruptures familiales et déceptions sentimentales.

Le texte est assez brut de décoffrage : seuls les faits sont décrits, les sentiments et les états d'esprit sont réduits au strict minimum, ce qui le fait paraître assez sec par moment. Malgré tout, le témoignage reste instructif.
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En 2007, 40 000 étudiantes se prostituaient pour financer leurs études. Ce chiffre a-t-il empiré ? Un témoignage sur une réalité, qu'il est parfois bon de savoir. Lu, parce que conseillé. Une écriture fluide, mais qui laisse un goût amer. Je trouve Laura ambiguë. Elle dit ne se prostituer que pour l'alimentaire, alors que la luxure la gagne. De plus, je la trouve bien naïve avec son premier ami avec qui elle vit. Il la laisse crever de faim, et elle continuer de l'aimer ?! Et à 18 ans, elle se choisit comme premier client, via internet, un homme de 60 ans. Se fait trop passer pour une fashion victim.
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Comment critiquer le livre sans pour autant renier la pertinence de son sujet ? Telle est pour moi la question...

L'écriture du livre m'a déplu, son style hésite entre le vocabulaire estudiantin et l'obligation pour l'auteure de paraitre sérieuse, l'enchainement du récit n'entraine pas à la page suivante. J'ai eu l'impression de lire un devoir, une dissertation, pas un témoignage. Car des motifs on ne sait finalement rien à l'exception du manque d'argent, avancé avec redondance. C'est un peu court pour expliquer la rupture symbolique qu'entraine la vente de son corps, qui est tout sauf anodin. Ce n'est pas, non plus, l'étude sociologique en fin d'ouvrage qui éclaire mieux le lecteur. J'imagine évidemment l'auteure sincère et comme une critique précédente l'a très bien exprimé (Olalachick le 23/07/2012), il y a une certaine stupidité dans les actes posés, c'est très dérangeant. Personne ne se prostitue pour un ordinateur portable ! Il existe des motifs sous-jacents, latents qu'on espère saisir dans l'ouvrage, comprendre mais que l'auteure n'approche pas.

Sur le fond du sujet par contre, ce qui me semble dramatique dans la prostitution estudiantine est l'acception de la violence que l'on s'inflige à soi même. On devient son propre proxénète en quelque sorte. Ce passage ou on "envisage" ce qu'on ne désire pas, ou l'on calcule qu'on va gagner alors qu'on ne veut pas jouer, c'est proprement terrible. Les conséquences des actes posés sont portées une vie entière, ils nous travaillent, qu'on le veuille ou pas. C'est payer cher du remord le mirage d'un avenir meilleur. Les conditions d'une vie meilleures sont elles posées grâce à l'argent de la prostitution ? Ou mène un diplôme obtenu dans un tel renoncement de soi même ?
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Je dois reconnaître que je ne comprends pas l' engouement autour de ce livre.
Parce qu'il traite d'un sujet sensible ?
Alors il le fait bien mal.
Le style est désespérant de niaiserie, à croire qu' on a devant les yeux une fan fiction écrite par une lycéenne sur son skyblog.

Et dire qu'elle se prétend mentalement en avance pour son âge, pourtant elle se montre tellement gourde.

Quelques exemples ?
Elle aurait très bien pu travailler un an et économiser avant de commencer ses études, voir les arrêter en cours de route, perdre un an est toujours mieux que perdre son innocence il me semble.

Elle éprouve une énorme excitation en allant s'inscrire à la fac, et devient limite folle une fois sa carte d'etudiant dans les mains. Fac de langue je précise, pas une école ultra côtée avec examen d'entrée hardcore, pas des études à l'autre bout du monde, non non, une fac de langue. Pas de mal à ça hein, j'en ai aussi fait une, mais je n' ai pas eu d' orgasme en signant et en resservant ma carte.
Et vous ?

Et surtout, elle attend la fin de la passe avant de voir la couleur de son argent.
Vraiment ? Elle est tache à ce point ?
Laura se fait avoir à longueur de temps par ses employeurs, son petit copain, ses clients, et elle s'en rend compte, la pauvre nouille, puisqu'elle se plaint durant tous le livre de se faire exploiter, mais ne fait rien d'autre que subir.

Et puis quelle idée de suivre ses clients n'importe où, même dans un mini cinéma porno où d'autres hommes sont présents. Et la voilà toute en pleures parce qu'elle s'est retrouvée dans un glory hole, ben oui simplette, les trous dans les parois étaient pas là pour l'aération.

Le livre me rappelle l'herbe bleu, le témoignage d'une soit disante jeune fille héroïnomane, témoignage qui s'est révélé être un fake, surfant sur la médiatisation des problèmes de drogues chez les jeunes.

Laura nous la joue Cosette des temps moderne en nous rappelant à presque chaque page combien elle est pauvre, elle en oublie que c'est avant tout son style qui est pauvre.

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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Je me rends compte, à ce moment précis, que la vie d'une fille de joie ne s'arrête pas au sexe. Les clients contactent souvent des prostituées juste pour parler, se soulager de leurs vies ennuyeuses ou entravées. Je ne suis pas prête à supporter cette situation, à entendre l'homme en rut se plaindre. J'ai mes propres problèmes et, même si aucune échelle de douleur n'existe, c'est bien plus que je ne peux supporter. La conversation prend un dangereux tournant, et s'oriente à présent vers quelque chose de beaucoup trop personnel à mon goût. Je suis en train de devenir sa « psy-cul ». Ce mec m'oblige à penser, et cela, ce ne devrait pas être compatible avec la Laura fille de joie. Tout ça n'est pas franchement joyeux.
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— Je commence à en avoir marre de toi, de tes manières, de ton comportement. Tu es irrespectueuse des autres, tout tourne autour de toi, de ton petit nombril. Je ne te supporte plus en fait, tu n’es qu’une… une merde ! Voilà, une merde !
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Il y a aussi un pot de Nutella, mon petit bout de bonheur. Je n'en mange pas plus d'une cuillerée à chaque fois, pour le garder le plus longtemps possible. Il me réconforte quand j'ouvre le placard.
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L'histoire que vous allez lire se passe dans une grande ville française. Je l'ai appelée V. pour protéger mes parents. lls ne doivent pas savoir. Jamais. Je suis leur petite fille presque modèle. Têtue mais pas traînée.
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J'ai vendu mon corps contre de l'argent. Je me suis donnée à un inconnu pour du fric pendant que mon petit ami était en cours. Je ne vaux rien, je suis sale et j'ai l'impression que je le resterais toute ma vie.
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