AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 628 notes
C'est la première fois que je lis un roman de DOA et j'ai bien aimé. Je trouve le titre particulièrement bien trouvé: l'intrigue nous entraine dans la vie de ces 'citoyens clandestins' -qu'ils soient espion infiltré dans les milieux islamistes, ou mercenaire travaillant à la marge des services secrets officiels. le livre se lit à toute vitesse: on veut, bien-sûr, connaître le fin mot de l'histoire! Il est très bien construit et garde sa cohérence tout du long.
Publié il y a plus de dix ans déjà (!), la thématique abordée était particulièrement visionnaire. Il ne manque rien pour se dire que le groupe mis en scène par le roman pourrait être l'instigateur de l'un des nombreux attentats qui ont entachés le sol européen ces dernières années.
Petit bémol, cependant: j'ai parfois (souvent) été un peu perdue dans les différents services secrets militaires et policiers mis en scène; et si, les luttes de pouvoirs intestines, l'absence de communication entre service, etc. sont certainement bien vues, je les ai parfois trouvées un peu ennuyeuses. de la même façon, l'un des personnage principaux - le mercenaire d'élite, est un peu trop doué - vraiment trop doué. Cela rend son personnage moins crédible, dommage.
Commenter  J’apprécie          60
Une plongée au coeur d'une exception culturelle française : la barbouzerie et les services parallèles. Publié en 2007, ce polar intense mettant aux prises la grande muette, les services officiels et officieux de police et le terrorisme djihadiste, préfigure étrangement les terribles attentats de janvier 2015. Toute l'action, qui se situe en 2001 en 2002, avant et après les attentats du 11 septembre, tourne autour de deux fûts d'une arme chimique aux pouvoirs toxiques hors du commun, que les djihadistes ont récupérée en Irak et veulent faire transiter jusqu'en France, pour préparer un attentat qui sera un des plus meurtriers de l'histoire. Cerise sur le gâteau, cette arme chimique est… française ! Retour à l'envoyeur, donc. Il n'en faut pas plus pour déclencher une opération aux enjeux multiples, où les divers services concernés vont comme d'habitude se prendre les pieds dans le tapis. La curiosité et le franc-parler d'une jeune journaliste au grand coeur, toute fraîche émoulue de son école et encore peu au fait de notre fameuse exception culturelle française, vont compliquer sérieusement les choses, pour le plus grand plaisir du lecteur. de multiples personnages, dont les "clandestins" du titre, émaillent ce récit dense, palpitant de la première à la dernière page. Un indice est donné dès le début du livre aux petits curieux dotés de bonnes connaissances naturalistes. À vous de le découvrir…
Commenter  J’apprécie          60
Du DOA parfait.
Compliqué, long, dur à suivre, mais foisonnant, touffu, passionnant. Des personnages nombreux, complexes, ayant plusieurs identités (légendes).
Un scénario plutôt simple au départ: il faut trouver et éliminer ce qui pourrait produire beaucoup de dégâts....
A partir de cette base, on s'enfonce en profondeur dans le renseignement mondial, dans les guerres entre services, dans les infiltrations et les retournements.
C'est logique que le ministère des armées ait recruté DOA parmi les auteurs (la Red Team) chargés de challenger l'armée française en lui proposant des scénarios de crise.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai achevé les 723 de l'édition Folio avec peine… Pourtant l'ouvrage a de véritables atouts. Les deux principaux :
- une connaissance intime du monde militaire et des services de renseignement. CE qui rend chaque scène particulièrement réaliste et crédible,
- un incontestable talent de scénariste. Citoyens clandestins narre l'infiltration d'un réseau djihadiste, motivée par d'obscures (et mauvaises) raisons. Ça tient la route ! Les imbrications sont nombreuses, et l'intrigue complexe, sans être bancale.

Mais il a manqué l'essentiel : la ferveur, la passion, l'intérêt…. Alors même que le sujet est un risque d'attentat de grande ampleur, la tension reste au point zéro, encéphalogramme plat, malgré quelques scènes d'action bien troussées. DOA adopte un style plat. Désespérement plat. A côté l'écriture plate d'Annie Ernaux, c'est du Jean d'Ormesson !
On a l'impression de lire un compte-rendu, avec parfois juste quelques mots : « Pause. Silence ».

Il manque aussi certainement quelques ellipses qui aurait rendu l'histoire plus digeste.
Commenter  J’apprécie          50
Une bombe, qui a immédiatement pris place dans mon top 3 personnel. L'histoire ? Une arme chimique de fabrication française, dont la fabrication et à fortiori la détention sont interdites par les traités internationaux, aux mains de salafistes voulant la retourner contre son pays d'origine. Bien plus que l'attentat en lui-même, c'est le scandale politique qu'il convient d'éviter à tout prix aux yeux des élites politico-militaires, en étouffant l'affaire. Deux opérations parallèles sont mises en place pour tenter de localiser et récupérer l'arme en question : une opération « officielle » d'infiltration des réseaux salafistes, conduite par la DRM (Direction du Renseignement Militaire) ; et une opération officieuse conduite par une officine… officieuse, sous-traitante pour l'occasion de la DGSE.

Ces deux opérations nous permettent de faire connaissance de deux des quatre personnages principaux : Fennec, l'officier infiltré de la DRM ; et Lynx, bras armé et surentraîné de l'officine mandatée par la DGSE. Si Fennec a une mission « classique », Lynx est un clandestin, opérant en marge de toute légalité, qui ne s'embarrasse donc pas de contraintes réglementaires. En termes clairs, il torture et tue les membres du réseau salafiste les uns après les autres afin de se rapprocher de son objectif.

L'accumulation de macchabées salafistes va finir par attirer l'attention d'autres personnes, à commencer par la police évidemment, mais aussi les Renseignements Généraux, ainsi que des journalistes d'investigation, le tout formant un sac de noeuds inextricable magistralement mis en scène par DOA, qui illustre au passage combien les services français, loin de coopérer pour l'intérêt général, se tirent la bourre autant qu'ils peuvent. Esprit de caste, pouvoir, politique, la Terre tourne mais certaines choses demeurent immuables.

Au milieu de ce bordel nous rencontrons Amel, troisième personnage principal, fraîchement diplômée d'une école de journalisme, cherchant à faire son trou dans la profession, et dont l'idéalisme va prendre de sacrés coups dans la figure. Elle se retrouve mêlée à cette histoire par le biais de son mentor, Bastien Rougeard, qui enquête sur les cadavres salafistes, et dont l'ampleur de l'égo n'a d'égal que celle du compte en banque de sa femme pleine aux as (qu'il trompe allègrement au passage).

Et enfin, quatrième et dernier personnage principal de ce roman choral, Jean-Loup Servier, jeune entrepreneur dynamique dans le domaine du conseil aux entreprises, passant sa vie dans les avions. On ne comprend pas son rapport avec l'histoire au début, mais son chemin va croiser fortuitement celui d'Amel, au moment où celle-ci connaît des tiraillements avec son banquier de mari…

Au-delà de nos quatre personnages principaux, DOA met en scène une bonne quarantaine de personnages secondaires et tertiaires, qui donnent une ampleur fascinante à son livre. Comme tout roman choral, nous découvrons l'histoire au travers des yeux des différents protagonistes, sans point de vue préférentiel, à des années-lumière du manichéisme ambiant, illustrant à merveille la complexité et les infinies nuances et subtilités des interactions humaines en général, et dans ce genre d'affaire en particulier.

Au-delà du thème de cette histoire de barbouzeries à la Française, l'hyper réalisme du roman m'a littéralement fasciné. Ce réalisme radical aboutit presque paradoxalement à une ambiance extrêmement romanesque, donnant corps à l'adage selon lequel la réalité dépasse la fiction. Autrement dit, la réalité est profondément romanesque, pour peu qu'on ne la regarde pas avec des yeux blasés. Certains auteurs ont ce regard et le talent permettant de restituer cette magie. A mes yeux, DOA fait indéniablement partie de ce cénacle restreint.
Commenter  J’apprécie          50
Changement d'univers je me suis plongée dans un roman noir de l'auteur DOA (Death On Arrival = Mort à l'arrivée ...) CITOYENS CLANDESTINS

J'aime à varier mes lectures passant de la littérature blanche à la noire au gré des mes humeurs et mes envies. Après avoir rencontré l'auteur lors d'une rencontre intitulée "Noir d'encre" à la Médiathèque de Saint-Etienne j'ai été titiller de connaître son écriture et son univers noir.

Ma prêteuse de livre préférée (surtout sans le domaine du thriller et polar noir ) m'a gentiment mis à disposition le gros pavé noir de Citoyens Clandestins de DOA. Et c'était parti pour sa lecture !
Que dire sinon que cela m'a beaucoup plu, le rythme, l'écriture, l'histoire, les personnages !

Ce livre est particulièrement bien documenté et très réaliste.

Les portraits des banlieues et des différents services de l'état intérieur ou extérieur sont extrêmement bien décrits !
Bien sur il faut s'accrocher pour ne pas perdre le fil car tout peut vite s'emmêler tant les interactions sont nombreuses et les liens entre les différents services compliqués. Je remercie d'ailleurs à l'auteur d'avoir la judicieuse idée de mettre des annexes surtout sur l'organigramme du renseignement français (je me suis souvent rendue à la page 703) !

Il faut également avoir le coeur bien accroché et l'esprit en alerte à la manière de Lynx. Les scènes de tortures sont très .... angoissantes (elles m'ont fait penser à certaines scènes de Val McDermid dans "La fureur dans le sang") et les meurtres de sang froid implacables.

La musique est omniprésente avec la bonne idée d'une playlist en annexe (avec par contre pas de traduction française des paroles ...) et il y a même quelques scènes assez sexes ... et parfois un soupsçon de douceur ...

Dans cette histoire des hommes se sacrifient aux noms d'un Dieu ou d'un pays .... le sacrifice en vaut-il la peine tant ceux qui gouvernent non peut être pas toujours eux de si bonnes intentions ....

Les personnages sont complexes, doubles à souhait et à un moment de l'histoire j'ai même détester l'auteur de m'avoir "trompé" d'avoir trompé également le seul personnage féminin de l'histoire Amel. Oh oui j'étais vraiment furax ....Tout aurait pu être plus simple mais nous ne sommes pas dans un conte de fée fillette c'est un roman noir, très noir et on reste bien dans ce cadre là.

Je vais continuer à suivre Lynx puisque à ce que j'ai pu lire il sera/ est toujours en service (personnage récurrent ?) dans d'autres histoires que je ne manquerais pas de savourer, en alerte et en frissonnant parce qu'au fond c'est bien ça que l'on aime en lisant du roman noir.
Merci DOA pour cette lecture et à bientôt !

THIS IS THE END
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          40
D'abord, j'ai eu peur. Tous ces acronymes, l'armée, l'intérieur, les barbus, les barbouzes, j'allais rien y comprendre !
Puis, j'ai eu peur : pourquoi avoir pris ce pavé anxiogène et rien que lui à la médiathèque, avant qu'elle ne ferme pour Covid 19. Hasard ? Coïncidence ? Je ne crois pas.
Bon finalement, je me suis fait embarquer par l'histoire, j'ai pu suivre sans (trop) me perdre. Je me suis même fait surprendre alors que j'aurai dû voir venir. Je me ramollis. Je retourne lire le grand méchant renard.
Commenter  J’apprécie          30
Voila donc les origines, la genèse du diptyque magistral Pukhtu Primo et Secundo de DOA. Citoyens clandestins est du même gabarit et de la même qualité documentaire et narrative que Pukhtu et un univers plus urbain, plus nationale, plus intime donc.

Citoyens clandestins se déroule sur le terrain du terrorisme, de l'espionnage et du renseignement. On a du mal à penser que tout ce que raconte DOA, même sous couvert de fictionnel, est probablement très proche de la réalité. Et il y a quelque chose de glaçant dans cet univers. Glaçant mais une merveilleuse réussite d'un point de vue romanesque.

Je suis fan de DOA, fan de son style, de la manière dont il met en scène une grande quantité de personnages sans nous dévoiler leur intentions réelles. C'est un jeu de faux semblant finement développé et qui m'a conquis du début à la fin.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/citoyen..
Commenter  J’apprécie          30
Les personnages de Pukhtu sont nés dans « Citoyens clandestins ». Roman pas aussi abouti que le suivant, mais on se laisse prendre aux aventures des barbouzes français qui combattent les barbus.
L'auteur a dû lire quelques SAS mais il a fait mieux, ses personnages sont plus étoffés , et les scènes erotiques moins pénibles, enfin on peut le lire dans le train sans devoir cacher la couverture. J'ai trouvé les personnages moins crédibles que dans Pukhtu, moins aboutis, plus grossiers. le Sylvain manque d'ampleur et souffre de négligence, Rougeard est vraiment un gros con, Amel manque un peu de caractère aussi, elle est un peu caricaturale quand même, Fennec et Lynx se ressemblent beaucoup, Ponsot est vu dans les grandes lignes.
Cependant on se laisse convaincre. Bonne lecture de vacances avant de retourner aux lectures intellectuelles.
Commenter  J’apprécie          30
Plutôt pas mal, une histoire de terrorisme menée tambour battant dans un contexte de guerre de services secrets et autres officines troubles. Les personnages majeurs sont des infiltrés dans milieux qui ne sont pas les leurs et qui en viennent à douter de leur rôle. le contexte géo politique est sommaire, l'action est plus présente que la réflexion mais ça se dévore avec plaisir
Commenter  J’apprécie          30





Lecteurs (1468) Voir plus




{* *}