L'atelier

L'Atelier est un petit album curieux mais non dénué d'intérêt.
A travers celui-ci, on fait connaissance avec la famille d'Etienne Davodeau. L'auteur met en scène ces filles dans un délire graphique où tout est permis et c'est plutôt réussi. Cet album est un exercice de style où l'imagination est sans limite et où le fantastique flirte avec le quotidien. L'ambiance du récit est intime et chaleureuse, un véritable carnet de bord dessiné à main levée.
C'est drôle, frais, décalé et spontané.
Une fois entré dans cet atelier, on ne demande qu'à voir ce que Davodeau y fait...

Exercice de style pour Etienne Davodeau : une histoire sans scènério, à l'encre et sans retouche...et ça part dans tous les sens pour le plus grand plaisir du lecteur.
Davodeau dessine sa vie quotidienne mais il peut y faire ce qu'il veut, puisque, dans la BD, tout est possible. Sa fille ne veut pas être dessinée, elle peut avoir une tête de gazelle, elle veut un dauphin comme animal de compagnie, pas de souci (même si l'auteur avoue n'avoir jamais dessiné de dauphin de sa vie...et, oui, le résultat fait un peu peur).
Un petit délire qui ne manque pas d'idées ni de piquant.
Joli tout petit moment de lecture...

Tout commence par une insolence d'élève : quand on crée une BD, on a besoin d'un scénario, de personnages... "De quoi vous avez peur ?" lance-t-il.
Comme un défi, " à l'encre et sans retouches", Etienne Davodeau nous fait entrer dans son univers familier de création. Son Atelier. Entouré de ses filles, de sa femme, de sa pièce, de son matériel, il se lance joyeusement dans un exercice de style BD : dessiner, comme instantanément, ce qui se passe autour de lui, les questionnement d'enfant sur son travail, son imagination fertile et jouissive, ses petites vengeances sur le quotidien (qui n'a jamais rêvé de transformer sa fille "qui a réponse à tout" en une petite chèvre!).
La lecture est rapide et cet album nécessite une relecture plus lente pour constater toutes les références, mises en abyme et autres prouesses BD... mais surtout pour rire, car l'ouvrage est plein d'auto-dérision.

Je ne me souviens plus quand je l'ai lu, mais il me reste cette sensation de chaleur, de douceur et de tendresse.

Ce sont les vacances de Noël et la petite fille dessine à côté de son papa...dessinateur de BD. Il fait son portrait et ça agace la fillette . et puis les heures et les jours se passent avec des petits riens, comme lorsque l'on feuillette ensemble une livre d'images...et là c'est un dessin, un dessin où mille et un objets, situations "apparaissent" au grès de l'imagination et des histoires qui nous passent par la tête, par leurs têtes rapprochées, pas nos têtes... C'est un dialogue, une construction d'histoires à plusieurs mains et à plusieurs rêves et c'est beau, et c'est doux.

Le dessinateur dessine sa famille et leur fait faire des choses fantastiques... Au début, j'ai trouvé marrante la mise en abyme de la création, mais ça tourne vite en rond...