Bambou-bleu et autres contes est un recueil constitué de trois histoires, écrites par l'auteur japonais
Osamu Dazai à plusieurs années d'écart et assemblées tardivement. La première, le conte éponyme, ne nous amène pas au Japon mais plutôt en Chine. Ça m'a surpris mais bon, pourquoi pas? le conte en lui-même est sympathique, de facture classique. On y retrouve
Yu Rong, un pauvre orphelin que l'oncle bienfaiteur a marié de force à une laideronne acariâtre. Lettré délicat, il ne souhaite que réussir les examens mandarinaux pour entrer dans l'administration impériale mais n'y arrive jamais. Au comble du désespoir, il vit une expérience mystique, surnaturelle, digne des princesses des contes occidentaux. Ça faisait plutôt traditionnel, avec son dénouement et sa morale.
La nouvelle suivante, À propos d'amour et de beauté, met en scène une famille de cinq enfants, trois frères et deux soeurs. Après avoir avoir dressé leur portrait, l'auteur les fait interagir, discourir sur différents thèmes. Je devais être fatigué (ou peu intéressé par leurs propos) car je m'en souviens à peine. Et je ne souhaitais pas me retaper ces pages. Peut-être aurais-je dû le faire car la troisième et dernière histoire, Lanternes romantiques, reprend les mêmes personnages. Cette fois-ci, les membres de cette fratrie se relaient dans une réécriture du conte de Raiponce. J'ai trouvé cela original, surtout que l'essentiel du nouveau conte se déroule après après la délivrance de la fille de la sorcière et son mariage avec le prince. La personnalité de chacun des frères et soeurs transpire à travers les aventures qu'ils font vivre aux personnages du conte de fées, plus moderne par son propos.
Bref, comme je l'ai écrit plus haut, ces trois contes sont agréables à lire, sans plus. C'était ma première lecture d'une oeuvre d'
Osamu Dazai, peut-être pas le recueil idéal pour pénétrer l'univers de ce célèbre écrivain japonais. Dans tous les cas, après avoir lu un peu sur lui, j'ai cru comprendre que ces contes ne sont pas tant représentatifs des thèmes de prédilection de l'écrivain ni de son style.