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EAN : 9782213637662
368 pages
Fayard (19/11/2008)
4.1/5   5 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Fayard - 11/2008)


Comment un jeune sénateur noir, sur lequel nul n'aurait parié il y a encore douze mois, a-t-il pu entrer à la Maison-Blanche et réconcilier ainsi le monde entier avec les États-Unis ?

Entouré d'une poignée de jeunes et brillants stratèges, Barack Obama a mené une campagne novatrice, culottée et d'un professionnalisme à toute épreuve. Quelle stratégie électorale les c... >Voir plus
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Barack Obama prononçait le discours du vainqueur devant près de cent mille supporters, un homme, perdu dans la foule pleurait avec une infinie douceur, le regard lointain et la tête dans les étoiles. Cet homme, c'est le pasteur Jesse Jackson et sa première pensée est pour Martin Luther King que le Ku Klux Klan, de sinistre mémoire, avait assassiné sous ses yeux. Pourtant, Barack Obama qui venait de devenir le quarante-quatrième président des Etats-Unis d'Amérique n'est pas l'Afro-Africain engagé pour réparer une injustice historique, mais seulement un candidat démocrate parti à la conquête de la Maison-Blanche pour mettre sa volonté, son programme et son discours au service d'une autre idée de l'Amérique. Et le pasteur Jackson a encore plus de raisons d'être aux anges : son pays a vraiment changé, il a même été plus loin que ses rêves les plus fous en portant de la manière la plus spectaculaire qui soit à la plus haute responsabilité un jeune issu de l'émigration africaine la plus récente. le pasteur noir comme tous ceux qui comme lui ont vécu leur couleur dans la douleur des inégalités et des humiliations le savent, mais Barack Obama le leur rappelle quand même : “Notre histoire est différente, notre destin est commun.” Ceci ne relativise pas pour autant la victoire des militants de la cause communautaire, mais en fait un double triomphe. Une page d'Histoire qui se tourne et un sacre soulagé de tout relent de revanche. C'est l'Amérique qui a gagné et personne n'a le doit de l'oublier. La victoire et ses ingrédients sont encore trop frais pour éveiller quelque vieux démons. Dans la foule en délire entassée dans ce parc de Chicago pour écouter son héros triomphant, le noir, le blanc et le jaune n'étaient plus des couleurs de visage mais “la couleur” d'un changement désormais en route. Dans les yeux humides de Jesse Jackson, il y avait aussi un petit regret. Celui de n'avoir pas cru plus tôt que le bouleversement était imminent. Pour avoir critiqué sa tiédeur dans la défense de ses “frères Noirs” pour lui avoir reproché une certaine condescendance envers “l'autre”, le pasteur devait aussi mesurer son manque de lucidité. Obama n'est pas Luther King, il est “ l'heureuse synthèse de Luther King et de Kennedy”, disait pertinemment sur un plateau de télévision Bernard-Henry Levy alors que les bureaux de vote venaient juste d'ouvrir leurs portes. Barack Obama est un point d'orgue d'une Histoire en profonde mutation. Pour que tout soit à la hauteur du rêve, le sénateur de l'Illinois a tout fait en grand. Une campagne inédite par l'ampleur de ses moyens, la variété de ses modes et la qualité de ses soutiens. L'argent pleuvait, les stars se bousculaient et les ralliements se multipliaient jusqu'à ce que le doute soit définitivement chassé. Un taux de participation de près de 70%, du jamais vu depuis 1908, soit un siècle jour pour jour. Dans cette ruée vers les urnes, tout le monde aura reconnu que l'effet Obama était le principal facteur de mobilisation. Une grande partie des jeunes, les Noirs et les Hispaniques qui ont toujours eu le sentiment d'être exclus de la décision ont cette fois-ci fait preuve d'un rare enthousiasme parce que convaincus, grâce à Obama toujours, qu'ils participent vraiment à quelque chose de grandiose. L'ampleur de la victoire enfin. 338 sièges de grands lecteurs dans un scrutin où il n'avait besoin que de 270. Un ras-de marée rarement vu dans une élection qui s'est toujours jouée au coude-à-coude. Un score rendu possible parce que le candidat démocrate a encore une fois tout bousculé en allant rafler des Etats depuis toujours acquis aux Républicains. Face à l'unanimité des sondages, il restait aux supporters les plus chauvins de Mc Cain un espoir : “L'effet Bradley”. C'est l'histoire d'un maire de Los Angeles du même nom. Candidat aux sénatoriales, tous les sondages le donnaient vainqueur avant qu'il ne subisse une cuisante défaite. Trop farfelu pour changer le tsunami de l'Histoire, parce que la victoire d'Obama, c'est dans ces zones-là qu'elle se situe.
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