Les tomes 1 & 2 forment un tout qui débute et qui se termine par par le massacre de Vitry-en-Perthois qui a traumatisé Louis VII et empoisonné tout son règne… Évidemment il résulte d'une énième connerie d'Aliénor qui a refusé que la réalité ne plie pas à sa volonté !
Toute heureuse de s'être débarrassée de sa belle-doche et du vieux Suger, Aliénor se met martel de tout contrôler pour satisfaire son ego surdimensionné. C'est ainsi qu'après l'Affaire de Poitiers qui a mal tourné, elle intrigue et complote avec son amant exécuteur de ses basses oeuvres pour que son royal époux intervienne à Bourges et à Toulouse : en gros elle utilise la monarchie pour réaliser un grand ménage féodal dans son fiel familial… Évidemment tous ceux qui suscitent son mécontentement doivent « recevoir une bonne leçon », et c'est ainsi qu'elle soutient les lubies adolescentes de sa soeur Pétronille pour foutre la merde entre la France et la Champagne dont le Comte lui aurait manqué de respect. L'affaire de famille devient Affaire d'État, le conflit devient guerre avant d'aboutir à la boucherie de Vitry-en-Perthois : anéanti Louis VII fait pénitence, blasée Aliénor qui n'en a rien à secouer elle fait bombance ! Mêmes qualités et mêmes défauts/limitations que le tome 1, mais j'ai trouvé la fin très bien racontée et très bien mise en scène donc j'espère que la série va monter en puissance...
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Toujours beaucoup trop éloignée de la réalité historique, cette BD présente Aliénor comme une véritable femme démoniaque, l'affligeant des plus vils instincts.
La réalité, c'est qu'elle déjà jeune une vraie politicienne, elle a probablement usé de ses talents auprès de son premier mari, Louis VII, pour préserver ses intérêts financiers, à travers, notamment de tout ce qui pouvait menacer son duché d'Aquitaine.
Ce tome 2 se déroule sur quelques mois de l'année 1142. La personnalité d'Aliénor va s'affirmer bien davantage avec l'âge.
Les planches m'ont paru un peu plus abouties que dans le tome 1. Cela reste lisible et je vais donc continuer jusqu'au tome 6.
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Second tome dans la ligne directe du premier. La scène d'introduction du tome initial est, d'ailleurs, la scène de fin (u peu s'en faut).
Si l'histoire avance, le traitement est le même : peu de finesse dans le traitement des caractères qui sont très manichéens et chronologie peu lisible.
C'est dans le titre, je sais, mais je trouve que cette histoire est un peu trop 'à charge' et ne laisse pas beaucoup de place à la finesse. Toutes les mauvaises décisions sont du simple fait de la cupidité et des caprices d'Aliénor...la légende noire dans toute sa splendeur, donc, l'image (trop) simple de la femme mauvaise qui utilise le sexe comme une arme. Certains autres portraits de cette série surfent aussi sur ce modèle un peu passé...en général les moins réussis à mon sens.
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Aliénor mène le roi de France par le bout du nez. elle ne voulait plus des anciens conseillers qui lui faisaient de l'ombre, elle les a chassé de la cour. Elle voulait Poitiers, elle a eu Poitiers. Mais sa soif de pouvoir n'a plus de limite. Désormais elle veut Toulouse. Louis essayera pour elle d'avoir Toulouse. Quitte à déclencher la guerre, à se mettre à dos l'église et ses vassaux... Aliénor a le pouvoir et elle n'en fait pas bon usage.
La légende noire de la reine de France continue.
Une histoire bien construite qui nous mène dans une leçon d'histoire de France. Sans concession les auteurs nous livrent la version officielle faisant d'Aliénor une reine plus proche de l'enfant gatée que d'une dirigeante. Elle manigance pour obtenir ce qu'elle veut sans se soucier des conséquences. Sans réelle opposition du roi Louis qui lui est dépeint en des termes tout aussi peu élogieux car faible.
Peut être est-ce trop caricatural, peut être est-ce la vérité.
Les dessins sont sympathiques avec un travail soigné sur les costumes, les coiffures de l'époque.
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Après l'échec de Poitiers et la mise à l'écart de l'abbé Suger, Louis VII, poussé dans le dos par Aliénor, s'attaque à Toulouse. Une cuisante défaite de plus à son actif. Ce deuxième tome s'achève après le drame de Vitry-en-Perthois au cours duquel les habitants mourront brûlés vifs dans l'incendie de l'église où ils s'étaient abrités.
En poursuivant ma lecture de cette série centrée sur Aliénor d'Aquitaine, je continue à être déçue par les dessins des personnages qui manquent de constance. C'en est au point où parfois je confonds certains personnages tant leur physionomie peut être modifiée d'une page à l'autre.
Côté "décor", c'est toujours une recherche de perfection dans le détail qui m'enchante par son réalisme dès qu'il s'agit de dessiner des édifices.
Question intrigue, comme je ne connais pas grand chose à cette époque, je ne peux juger de la justesse du propos et de sa fidélité à la réalité historique. Aliénor est décrite comme une peste vindicative, colérique, orgueilleuse, et la cuisse bien légère. Louis VII, quant à lui, est plus un pleutre qu'autre chose, mené par le bout du nez par son épouse qui finit toujours par obtenir gain de cause dans son lit.
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S’appuyant sur le storyboard d’Erwann Le Saëc et rehaussé par la colorisation de José Luis Rio, le dessin de Carlos Gomez s’avère de bonne facture et plutôt expressif, malgré quelques gros plans sur les visages moins convaincants.
Lire la critique sur le site : BDGest
Là encore, son talent explose sur ces pages. Grace à son style, à son trait réaliste, nous avons vraiment l'impression de nous retrouver au XIIème siècle. Tout est dans les détails, dans la force du graphisme, dans le dynamisme des cases et dans les expressions des personnages.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Quand je la vois, je suis trahi par mes yeux, mon visage et ma paleur...
Car je tremble de peur comme la feuille agitée par le vent.
Il ne me reste plus que le bon sens d'un enfant, tellement je suis pris d'amour.
D'un homme si vaincu, une dame devrait avoir grande pitié.
Il est très difficile de répondre intelligemment à une question idiote!
- c'est elle, c’est sa faute à elle.
- bien sûr que c’est elle. Pauvre Louis ! Toujours sous l’emprise de son ogresse ! Mais quand sera-t-il un homme ? Qu’il renvoie cette mijaurée d’Aquitaine à ses fourneaux...
Cette nuit, j'ai l'intention de te faire connaître des choses qu'un bon moine ne pourrait même pas imaginer...
Louis de France !... jeune, inexpérimenté... oui, esclave de la chair, surtout !
Les reines de sang Rani Lakshmi Bai 1