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Jeanne, la Mâle Reine (BD) tome 1 sur 3

Michel Suro (Illustrateur)
EAN : 9782756042169
56 pages
Delcourt (21/03/2018)
3.69/5   24 notes
Résumé :
Début XIVe siècle, le royaume de France est le plus riche, le plus peuplé, le plus prestigieux de tous les Etats européens. Mais le destin refuse cette hégémonie et va prendre une cruelle revanche. L'orgueilleuse couronne, ainsi, touchera terre et mordra la poussière. L'instrument de cette ruine : Jeanne, princesse et petite-fille de Saint-Louis, nées sur les marches du trône. Elle est bien loin des arcanes du pouvoir. Pourtant la première place se rapproche inexora... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Vous vous souvenez des Rois maudits, de Maurice Druon?
Regardez bien, derrière Philippe le Bel, Mahaut l'empoisonneuse et Robert d'Artois, on voyait les 3 brus du roi...


Les deux premières accusées d'adultère, et la dernière Jeanne de Bourgogne, accusée de complicité.
Jeanne la boiteuse...


Jeanne, déchirée entre la lumière (elle descend de Saint Louis) et l'ombre...
Un pied bot, la marque du Diable!
Jeanne demande de l'aide à un sorcier, revêtu d'une peau de loup... Le "Bau Dru"!
- Est-ce un honneur d'être marquée par Satan?
- Si tu refuses ton devoir, et que Belzébuth échoue à cause de toi, y s'ra furieux!
Le monde est trop doux, les gens s'éloignent de Dieu. Il a chargé le Maître des Ténèbres de rétablir un temps plus propice à la Foi, et toi tu t'mets de travers!


Que d'efforts et de larmes refoulées...
- Jeanne la boiteuse, la boiteuse, la boiteuse !
Scandaient les enfants!
Un mariage qui se fait attendre, Jeanne va finir vieille fille.


Le sorcier lui annonce qu'elle sera reine? Mais alors, que va-t-il advenir de sa soeur Marguerite ?
Voici la petite histoire dans la grande Histoire.
L'auteure a convoqué le Roi, les templiers et Jacques de Molay, sur son bûcher...


Jeanne a-t-elle signé un pacte avec...le Diable ou avec son Destin, car elle croit en sa destinée?
Est-ce un rêve ou une malédiction ? Car Jeanne la boiteuse deviendra reine, c'est écrit...


Après la mort de Philippe le Bel, c'est l'hiver glacial. La pluie tombe sans cesse et pourrit les récoltes, amenant la Famine et son cortège de morts et de maladies...
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Ce nouvel opus des "Reines de Sang" est consacré au Game of Thrones originel : que n'a-t-on pas déjà dit et déjà écrit sur la geste des Rois Maudits ? ^^
France Richemond qui a travaillé avec Nicolas Jarry sur la série "Le Trône d'argile" oeuvre ici en solo pour la série "Les Reines de Sang", et elle a décidé de nous raconter la fin des Capétiens et le début de la Guerre de Cent à travers les yeux de Jeanne de Bourgogne. Cui bono ? À qui profite l'enchaînement des tragédies ? La jeune fille boiteuse dont personne ne voulait et dont tout le monde se moquait finit par devenir au fil des événements reine et régente de France, une mâle reine puissante et périlleuse... A-t-elle été marquée par Dieu ou par le Diable ?

Tout commence sous le règne du roi de fer Philippe IV le Bel : le Duc de Bourgogne Robert a deux fils et le Comte de Bourgogne Othon a deux filles, mais il est hors de question pour le Royaume de France que les deux Bourgognes s'unissent... Jeanny et Blanche épousent ses fils, et pour ne pas se fâcher avec le Duc Robert Marguerite épouse le Dauphin et est donc programmée pour devenir reine, et pour pas se fâcher avec la Comtesse Mahaut celle-ci récupère l'Artois, et pour ne pas se fâcher avec le Comte d'Artois Robert son petit-fils illégalement dépossédé est richement rétribué... Tout ce qu'il avait craint finira bel et bien par se réaliser : on ne triche pas avec le Destin !
Entre les interludes troubadouresques le ton est celui de la chronique et on passe des cours de Bourgogne et celle de France, on s'attardant sur les relations avec la papauté et sur l'affaire des Templiers. Avec Marguerite princesse puis reine, on nous refait le coup de la jeune fille enjouée étouffée par une cour royale pleine d'austérité (remember Aliénor d'Aquitaine, Marie-Antoinette et tutti quanti ^^) : c'est pénible les gens qui veulent le beurre et l'argent du beurre, la gloire et le pouvoir mais pas les responsabilités qui vont avec...
Jeanne la soeur de Marguerite est née boiteuse, et pour beaucoup c'est le signe qu'elle est maudite, pire qu'elle a été choisie par le Diable... Les prétendants ne se bousculent donc pas au portillon, mais Jeanne croit en son étoile et continue de rêver au prince charmant qui pourrait être Philippe de Valois qui sait si bien la faire danser... Elle consulte un sorcier luciférien qui lui accorde de réaliser son souhait le plus cher à condition qu'elle accepte d'enfin accomplir la destinée pour laquelle elle est née : le lendemain, le beau Philippe arrive en trombe pour lui demander sa main... Puis éclate le scandale de la Tour de Nesle : les frères d'Aulnay sont torturés et tués, les princesses emprisonnées, et le roi de fer finit par décéder ! le nouveau roi Louis X, dit le Hutin, laisse crever son épouse Marguerite à Château-Gaillard et Jeanne jure de la venger... Deviendra-t-elle Dieu ou Diable : To Be Continued !!!

Même si la narration reste très classique et si la caractérisation est un peu girly voire un peu naïve, cela reste passionnant à suivre : l'Histoire de France est remplie de Dallas aristocratiques tous plus intéressants les uns que les autres ! Et pour ne rien gâcher les graphismes du dessinateur Michel Suro et du coloriste Dimitri Fogolin sont assez agréables à regarder... Si vous aimez L Histoire et la BD vous pouvez y aller ! ^^
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Une femme est un jardin qui doit être arrosé pour donner ses fruits.
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Ce tome est le premier d'une trilogie, dans la série des Reines de sang. Il peut se lire indépendamment des autres tomes de cette collection dont les équipes créatrices changent pour chaque reine de sang. Il a été réalisé par France Richemond, médiéviste, pour le scénario, Michel Suro pour les dessins, et Dimitri Fogolin pour les couleurs. La première édition date de 2018. Cette bande dessinée compte cinquante-quatre pages. Elle comprend un arbre généalogique avec les membres de la Couronne de France, du Comté de Valois, du Duché de Bourgogne et du Comté d'Artois, permettant de situer Jeanne par rapport à Saint Louis, Charles de Valois, Robert & Agnès de Bourgogne, Othon de Bourgogne & Mahaut d'Artois, Robert d'Artois.

An 1293, château de Montbard, résidence des ducs de Bourgogne. La très noble princesse Agnès, fille de Saint Louis, met au monde son cinquième enfant. Robert II revient d'une partie de chasse et pénètre dans l'enceinte de son château. Un noble lui annonce la naissance. Il se dit que cela fait quatorze ans que dame Agnès est son épouse, et le seul fils que Dieu lui ait donné, il l'a repris. Une dame de compagnie l'informe que la duchesse va bien, mais que la petite fille, ou plutôt sa jambe… Elle ne peut pas finir sa phrase et le père exige qu'on lui amène. Sa jambe gauche présente une malformation. Robert se demande de quoi ils sont punis. La jeune mère fait son entrée et elle exige également de voir sa fille. Elle estime qu'elle est marquée comme son neveu Louis, le fils de son frère Robert. Elle ordonne qu'on emmaillote fortement sa jambe pour essayer de la redresser. Les nourrices font de leur mieux, mais elles estiment que serrer les linges ne fera pas pousser sa jambe et il en manque un bout. L'une d'elle finit par prononcer ce que les autres pensent : c'est la marque de l'enfer.

Année 1299, devant le château, les enfants jouent à une variante de chat, où il faut attraper un autre enfant qui est désigné comme le boiteux et dont l'une de ses jambes est entravée par un foulard. Dans une salle du château, Jeanne regarde sa mère à la dérobée. Cette dernière lui suggère de la rejoindre sur son banc où elle est en train de lire un manuscrit. Elle lui pointe du doigt la finesse de cette calligraphie, la beauté de l'enluminure. Elle a été comme sa fille, une enfant solitaire car ce n'est pas rien d'être la fille du plus grand roy de la Terre. Elle était sa plus jeune enfant, et il était déjà âgé. Il avait peu de temps pour elle, mais parfois il la prenait près de lui et ils priaient sur un bréviaire ou un livre d'heures. Puis Agnès enjoint à sa fille d'aller jouer dehors. Dans la cour, elle se trouve tout de suite embêtée par les autres qui la jettent à terre en la traitant de boiteuse. Sa grande soeur Marguerite la suit alors qu'elle s'enfuit, et lui promet qu'elle sera toujours là pour elle. Paris est la capitale du royaume le plus puissant. le peuple le plus riche de tous les royaumes chrétiens. Vingt-deux millions d'habitants, des frontières bien gardées, des routes sûres, un commerce vivant, des féodaux muselés. Royaume envié, respecté à l'alliance recherchée. Et plus que tout : royaume en paix. À sa tête, Philippe IV le Bel, un roi sans états d'âme. Avec une idée grandiose de la France, et prêt à tout pour la réaliser !

Cet album s'inscrit dans une collection appelée les Reines de sang. Il a pour ambition de reconstituer une page de l'Histoire de France, au travers de la vie d'un personnage historique, Jeanne de Bourgogne (1293 1349), surnommée Jeanne la Boiteuse, mariée avec Philippe VI de Valois, mère du roi Jean II le Bon, et reine de France de 1328 à 1349. Ce type de récit répond à des conventions propres à ce genre, la reconstitution historique, assez contraignante, voire pesante pour une narration en bande dessinée. Les auteurs doivent bien évidemment réaliser une reconstitution historique rigoureuse et dense, mais aussi évoquer ou expliciter les événements de portée nationale ou internationale ayant une incidence directe, voire indirecte sur la destinée du personnage principale. Ils doivent aussi faire bonne figure en comparaison du cycle romanesque de référence en la matière : Les Rois maudits, de Maurice Druon (1918-2009). En ce qui concerne le premier point, la scénariste est une historienne, ayant obtenue une maîtrise d'histoire médiévale, un diplôme d'études approfondies d'histoire moderne et réalisé deux cycles d'histoire de l'art à l'École du Louvre. Elle a également été la coscénariste de la série le Trône d'argile, avec Nicolas Jarry, en six tomes parus entre 2006 et 2015. de fait, la narration s'avère dense évoquant les autres meneurs politiques comme Philippe IV le Bel, son chambellan et ministre Enguerrand de Marigny, son juriste et conseiller Guillaume de Nogaret, Othon et Mahaut d'Artois, les papes Boniface VIII, Benoît XI et Clément V, Jacques de Molay le maître des Templiers, etc.

Les auteurs évoquent également en toile de fonds de nombreux événements tels que la crise entre le roi Philippe IV le Bel et le pape Boniface VIII, le désir de reconquête de Jérusalem du pape Clément V, le mariage de Marguerite de Bourgogne avec le roi Louis X le Hutin, les aveux des Templiers, sous la torture, de crimes comme hérésie, idolâtrie, reniement du Christ, sodomie, simonie, la dissolution de l'ordre du Temple par le concile de Vienne en 1311/1312, etc. En fonction de sa familiarité avec ces faits historiques, le lecteur peut soit replacer ces repères qu'il connaît déjà, soit les découvrir comme des faits marquants, sans pour autant être obligé d'avoir une encyclopédie à portée de main pour s'y retrouver. L'obligation de reconstitution historique pèse également lourdement sur le dessinateur. À l'évidence, il doit se conformer aux tenues vestimentaires de l'époque, les ustensiles et accessoires diverses et variés, ce qui exige un solide travail de recherche. Il doit également représenter avec exactitude des lieux connus comme le château de Montbard, la résidence des ducs de Bourgogne, les rues de Paris et ses berges, la salle du trône du roi de France, la salle d'audience du pape dans la cité d'Anagni, l'intronisation de Clément V à Lyon, un bûcher atroce sur la grand place de Sens, la cour du roi de France, la salle du concile à Vienne, le château du Gué-de-Maulny près du Mans, etc. Il doit se plier à la contrainte de dessiner les scènes attendues, que ce soit les discussions entre les puissants du royaume, ou les armées en marche, les fastes des cérémonies, ou encore un tournoi de chevaliers.

Très vite, le lecteur fait deux constats. le premier relève de la lecture en elle-même : elle n'est pas pesante, plutôt fluide, sans se transformer en cours magistral clinique. le second concerne la reconstitution historique : elle n'est pas en carton-pâte. Les auteurs ne peuvent pas échapper à une forme de didactisme, puisque c'est la nature même du genre historique. Pour autant, le lecteur n'éprouve pas la sensation de passer d'une scène de déplacement ou d'affrontement bourrée de cartouches explicatifs, à une scène de discussion avec des personnages ne faisant qu'exposer la situation et les événements. Dans le même temps, il se fait une idée d'une partie des forces à l'oeuvre sur le plan politique, à la fois intérieur et extérieur du pays. le dessinateur reste dans un registre très académique, mais sans abuser des arrière-plans vides, sans systématiser les gros plans ou les très gros plans pendant les discussions. Il est visible qu'il a investi beaucoup de temps pour nourrir ses cases, pour les rendre visuellement intéressantes, à la fois par ce qui est représenté, à la fois par l'angle de vue choisi. de son côté, au cours de ce premier tome qui va de 1293 à 1315, la scénariste préserve des moments d'intimité avec la jeune Jeanne, enfant, puis adolescente, puis adulte, insufflant ainsi plus que le minimum syndical en termes de personnalité et de caractère. Elle parvient également à parler religion, en citant Thomas d'Aquin et Saint Augustin, sans se montrer moqueuse, ni rester dans des généralités prêtes à l'emploi. Elle n'hésite pas non plus à introduire une touche légère de croyance avec le Bau Dru, un personnage disposant peut-être d'un don surnaturel, là aussi tout à fait à propos, sans moquerie ou niaiserie. En revanche, elle utilise un certain nombre de formules cliché marquant la destinée de tel ou tel personnage historique, par exemple : La princesse de Bourgogne part vers son destin. Tenir mon rang, mon rôle de reine sans faiblesse, éternellement… tel est mon destin. - le rêve de Clément V tombe en déliquescence. - Une princesse a-t-elle le droit de rêver ? - Suis-je vraiment la servante de Satan ?

Lorsqu'il choisit une bande dessinée dans cette collection, le lecteur vient avec un horizon d'attente très concret, comprenant une solide reconstitution historique, et très conscient des contraintes que ce genre fait peser sur les auteurs, à la fois en termes d'informations à exposer, et de reconstitution visuelle rigoureuse. Scénariste et dessinateur se plient à ces contraintes, en toute connaissance de cause, et avec une conscience professionnelle remarquable. Ils réussissent à faire passer toutes les informations attendues, au-delà du minimum syndical, tout en conservant le plaisir de la lecture qui ne s'apparente pas à celle d'un manuel scolaire, ou d'une thèse universitaire. La consistance de l'arrière-plan historique et des représentations permet au lecteur de se projeter à cette époque, aux côtés de cette demoiselle appelée à régner. le lecteur peut découvrir une autre facette de cette époque, également scénarisé par France Richemond dans Clément V : le sacrifice des Templiers (2022), dessiné par Germano Giorgiani.
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La série des Reines de sang va s'intéresser à une nouvelle personnalité, un peu moins connue il est vraie. Il s'agit de Jeanne. Elle est née boiteuse, on lui dit que c'est la marque du diable, personne ne veut d'elle et pourtant... Elle finira reine de France et régente du royaume.

Ce premier tome va nous narrer son enfance. Nous sommes sous le règne de Philippe le Bel, Jeanne est une petite-fille de Saint Louis, de la branche du duché de Bourgogne. Mais la pauvre enfant est née avec un handicap, un pied bot qui lui vaut de nombreux refus de mariage. Alors que sa soeur ainée se marie avec le dauphin Louis X, elle se morfond d'ennui à la cour de Bourgogne. Et elle doute : est-elle vraiment suppôt de Satan pour que tous la repoussent? Mais, enfin, elle trouve le réconfort dans les bras du beau Philippe de Valois alors qu'à la cour de France tout part à vaux l'eau...

Une très sympathique leçon d'histoire sur cette très riche période, assez connue pour le moment car l'on reste pendant le règne de Philippe le bel. Les auteurs essayent de relater tous les événements que ce soit le conflit avec le pape où l'affaire des templiers. J'avoue que des fois j'ai eu du mal à me repérer dans les filiations et différents mariages envisagés, défaits, refaits... Surtout que pour ne rien arranger le choix des prénoms à cette époque était tout sauf original!!
Jeanne, à coté de tous ces événements, parait finalement plus en retrait. Elle est encore une petite fille sage, qui doute, qui souffre de sa boiterie.
Mais c'est un bon tome introductif de son histoire.
Le dessin est bien, avec un style simple et épuré.
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Une fois de plus je suis assez déçue par ce tome des reines de sang.
L'histoire est intéressante, dans une époque riche en événements et tragédies, mais la narration m'a semblé assez pauvre et plutôt mal rythmée.
Le personnage de Jeanne est intéressant et assez méconnu, j'attends de voir par quel biais elle va devenir une reine "de sang", pour l'heure elle a surtout l'image d'une femme de tête.
Je n'ai pas du tout apprécié le dessin que j'ai trouvé inégal, brouillon et même assez grossier.
J'attends la suite pour me faire une opinion définitive.
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critiques presse (3)
BDGest
01 juin 2018
Quelque peu linéaire, l’intrigue s’appuie sur le dessin de Michel Suro (Démon, Le clan des chimères, Le siècle des ombres) et la colorisation de Dimitri Fogolin. L’ensemble se révèle de bonne facture.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
02 mai 2018
Après quelques pages, on se prend au style, et l’on retrouve le soufle qu’a pu donner Suro dans des séries précédentes. De plus, Fogolin (aux couleurs) se transcende dans les scènes "flamboyantes".
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
16 avril 2018
Ce premier volume est une bien belle surprise et une bien belle lecture. Un excellent récit historique qui s'intéresse à une reine peu connue de l'Histoire de France. Une oeuvre à découvrir sans plus tarder.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Année 1303 : la crise entre le roi et le pape Boniface VIII atteint son paroxysme. Menacé d’excommunication et d’interdit dans son propre royaume, Philippe le Bel contre-attaque. Il veut convoquer un concile afin de juger et de déposer ce pape indigne. Soutenu par le clergé et le peuple français, il envoie le chevalier Guillaume de Nogaret en Italie avec mission d’arrêter le pape. Nuit du 8 septembre, cité d’Anagni dans le Latium, où réside Boniface pendant l’été. Nogaret et son allié Sciarra Colonna donnent l’assaut avec une troupe de 600 cavaliers et 1.500 fantassins. Ils prennent sans difficulté le palais pontifical. Et se trouvent face à un pape aussi déterminé que le roi lui-même. Avec la même conception jalouse du pouvoir, mais du pouvoir spirituel. Mais la ville se rebelle et les Français doivent fuir. Libre, sauf, mais profondément choqué, Boniface meurt à Rome, peu après. Le successeur de Boniface VIII ? Benoît XI, fils d’un simple berger de Trévise, veut la paix, mais meurt étrangement quelques mois plus tard. La mort de Benoît XI laisse l’Église déconcertée. Pendant près d’une année, il s’avère impossible d’élire un nouveau pape. L’armée du roi de France vient alors intimider le conclave. Peu après, Bertrand de Gault, archevêque de Bordeaux, est élu. 25 septembre 1305, château royal de Corbeil, mariage de Marguerite de Bourgogne et du roi de Navarre, Louis de France. Le duc de Bourgogne et sa famille logent au château depuis quelques jours.
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Gardez-vous de cette faiblesse que je vois à beaucoup, de diaboliser la moindre chose. Thomas d’Aquin nous a bien mis en garde. […] Saint Augustin nous conte comment Dieu a créé les bons et les mauvais esprits. Comme un poète qui, pour relever les beautés de son œuvre, y sème les antithèses. Notre Seigneur a vu chez Satan, le plus beau de tous ses anges, un orgueil démesuré. Il lui a confié, alors, la couronne du mal, et l’ange déchu est devenu le roy de l’Enfer. Satan est nécessaire à la majesté du bien, car la lumière ne se voit qu’en comparaison des ténèbres. […] L’homme est bien présomptueux d’imaginer un combat entre Dieu et le diable, entre le bien et le mal. Un combat que Satan pourrait gagner. Seul Dieu est lumière, seul notre Seigneur est puissance. Si le diable a une certaine force, c’est que Dieu la lui a donnée. Le mal est une faiblesse inhérente à notre condition humaine. En lui donnant un roy, un symbole, Dieu nous aide à savoir contre qui lutter et somment rester dans Sa lumière. Et puis, sans mal à combattre, nous ne serions plus sur Terre, mais déjà au Paradis. Or mon enfant, le but de notre vie est de gagner notre place auprès de Dieu.
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Le roi de France est au sommet de sa gloire : le pape est muselé, les templiers abattus, les féodaux dociles. Nul ne conteste la grandeur de son royaume. Son œuvre ! Fruit d’un labeur constant, d’un dévouement sans partage. Roi grandiose, mais roi seul. Qu’importe, un roi est toujours seul. Le palais regorge de gaieté. Ces éclats de rire continuels réveillent son vieux cœur. Son fils est heureux d’avoir épousé cette princesse charmante. Ainsi, Louis connaît le bonheur avant de supporter le poids du pouvoir. Tant que lui veille…
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Paris, capitale du royaume le plus puissant. Le peuple le plus riche de tous les royaumes chrétiens. Vingt-deux millions d’habitants, des frontières bien gardées, des routes sûres, un commerce vivant, des féodaux muselés. Royaume envié, respecté à l’alliance recherchée. Et plus que tout : royaume en paix. À sa tête, Philippe IV le bel, un roi sans états d’âme. Avec une idée grandiose de la France, et prêt à tout pour la réaliser !
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Serons-nous plus près de Dieu si nous sommes malheureux ?
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Vidéo de France Richemond
Saint Pierre : une menace pour l'Empire romain Pat Perna et Marc Jailloux Éditions Glénat et Cerf, avril 2019 Collection Un pape dans l'histoire
En l'an 64, à Rome, tandis qu'un incendie dévaste la ville, Néron en accuse les chrétiens et lance contre eux une persécution systématique, les condamnant par centaines à subir arrestations et supplices. Parmi eux, l'apôtre Pierre qui, après avoir été désigné par Jésus comme chef de l'Eglise, est conduit au cirque pour y être mis à mort. Là, il se remémore sa vie au côté du Messie. ©Electre 2019
https://www.laprocure.com/saint-pierre-menace-pour-empire-romain-pat-perna/9782344028384.html
Léon le Grand : défier Attila France Richemond et Stefano Carloni Éditions Glénat et Cerf, avril 2019 Collection Un pape dans l'histoire
Au Ve siècle, alors que l'Empire romain se désagrège sous les assauts des Barbares, le pape Léon le Grand établit la ville de Rome comme siège de l'Eglise. Devant l'avancée des Huns conduits par Attila, comme devant Genséric, chef des Vandales, il est le derniers recours des Romains désarmés, terrifiés et abandonnés par l'empereur. ©Electre 2019
https://www.laprocure.com/leon-grand-defier-attila-france-richemond/9782344030868.html
Conseiller historique : Bernard Lecomte Recommandé par Historia
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