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sur 129 notes
Babel 17 est un roman de science-fiction de Samuel Delany, dans lequel l'auteur met en scène une poétesse et linguiste, Rydra Wong, aux prises avec une langue faite arme, Babel 17, dans un conflit spatial d'ampleur entre les forces terriennes de l'Alliance et les Extérieurs, qui veulent les détruire. À travers le regard de Rydra, le lecteur découvre un univers complexe et original qui ébranle les codes du space-opera de son époque, par ses passages didactiques consacrés à la didactique, mais aussi son usage de la raison et de la déduction, et non de la violence, pour résoudre les conflits. Samuel Delany insiste par ailleurs sur les moeurs libérées de ses personnages, qui forment des ménages à trois, appelées triades, ce qui détonne avec le reste du paysage science-fictif des années 1960.

Babel 17 est un monument de la science-fiction, et je vous le recommande !
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Dans Babel 17, on est dans un futur où une vague d'attentats semble être lié au décryptage d'un langage extraterrestre. Dès que celui-ci est compris, il entraîne des conséquences pas possibles. Ca peut être comme le fonctionnement d'un virus sur un ordinateur, ça fout le bazar puis ça le transmet au suivant. Sauf que ça marche aussi avec les humains qui à l'instant où ils comprennent ce langage vont partir en cacahuète. En résumé, d'un côté dès qu'on arrive à le traduire les conséquences sont désastreuses, d'un autre on ne peut pas continuer comme ça et laisser faire. L'armée décide donc d'employer une super linguiste, hyper douée mais son atout supplémentaire est le fait qu'elle est aussi poètesse. Elle a vraiment à coeur le sens des mots et des belles phrases . C'est cette particularité qui fait qu'ils sont persuadés qu'elle est celle qui pourra mettre fin à tout ça. On va la suivre, avec tous les jeux de pourvoir car si elle est la plus qualifiée, ça ne fait pas très sérieux de la part de l'armée que ça soit une civile qui s'en charge. On assiste donc à tout ce petit jeu de « on te fait confiance mais pas trop » qui est truculent. L'univers est hyper bien construit.
Les aspects sociologiques avec l'évolution des mentalités sont vraiment réussis. J'ai adoré le fait que Samuel R. Delany nous fait tourner en bourrique tout au long. La façon dont il mène l'intrigue est magnifique, merveilleuse. Il faut lire Babel 17. Il vient d'être réédité chez Mnemos.
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Babel-17 est un roman, un space opera de l'auteur américain Samuel R. Delany. Il a été publié en 1966 et a obtenu la même année le prestigieux prix Nebula, ex-aequo avec le non moins prestigieux Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes. Il bénéficie d'une réédition agrémentée d'une préface ET d'une postface d'Olivier Bérenval aux éditions Mnémos, collection Stellaire.
Parviendrez-vous à déchiffrer le code en compagnie de la belle Rydra Wong ?

À travers deux grandes thématiques que sont l'exploration de l'influence du langage sur les capacités cognitives et l'appropriation totale du corps nonobstant les conventions sociales moralement contraignantes, Samuel R. Delany redéfinit la notion d'individualité. En jouant avec les mots à la manière du Caracole de « La Horde du contrevent » d'Alain Damasio, il nous emmène voyager dans les étoiles, à la conquête du Moi, du Je, de ce qui nous constitue en tant que personnes et de ce qui fait que nous sommes humains, sensibles, sentients, doués de compassion et d'empathie… ou pas !

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Ma lecture galactique avec Babel-17 de Samuel R.Delany chez @editionsmnemos que je remercie pour l'envoi du roman.
La petite histoire
Une guerre menace et l'armée a besoin de l'aide d'une poétesse surdouée pour décrypter un code qui s'avère un langage d'un nouveau genre. Cette dernière va entraîner son équipe de bras cassés à bord du vaisseau stellaire le Rimbaud à travers galaxies et champ d'astéroïdes pour une course contre la guerre et les attentats.
Mon ressenti
Assez touffu, ce roman digresse sur des notions de linguistiques mais sans perdre le fil de l'action. J'ai été agréablement surprise par le contenu de ce roman SF riche et réflexif.
Pour les amoureux des mots et du langage, de son pouvoir, mais aussi pour l'enquête, les voyages interstellaires et cette guerre étrange. Mais aussi pour l'équipage du Rimbaud : diversité avant l'heure et attachement. Un OVNI SF : Sortez votre décryptographe, ça va fuser nominativement et militairement.
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Si vous ne connaissez pas encore la collection Stellaire des Editions Mnémos, je ne peux que vous la conseiller ! C'est une collection dans laquelle sont republiés des joyaux de la SF après une revisite de leur traduction. Dans cette collection, j'ai découvert et adoré Superluminal de Vonda McIntyre et L'oeuf du dragon de Robert L. Forward qui fut un coup de coeur ! Aussi lorsqu'il m'a été proposé de recevoir Babel 17 de Samuel R.Delany, je n'ai pas hésité une seule seconde. Ce roman, publié en VO en 1966, a reçu le Prix Nebula. Il est considéré comme une oeuvre majeure de la SF, particulièrement novateur dans le sous-genre du Space Opera.

Depuis des mois, la Terre et ses planètes alliées subissent les attaques meurtrières d'insaisissables Envahisseurs. Avant chaque attaque, de mystérieux messages sont captés, dans ce que les autorités pensent être un code : Babel 17. Pour le décrypter, on fait appel à Rydra Wong, une célèbre poétesse et linguiste. Elle va partir pour un aventureux voyage dans la Galaxie... Et si Babel 17 était plus qu'un code ? Et si c'était l'arme absolue ?

Ce fut une excellente lecture ! La plume de l'auteur m'a parfois surprise, notamment au niveau des dialogues mais aussi avec des phrases non terminées… Tout le concept autour de Babel 17 et de ses effets sur ceux qui l'utilisent n'est pas toujours évident à comprendre. Mais, j'ai trouvé l'intrigue de ce roman brillante et passionnante et je comprends mieux pourquoi il a paru novateur pour l'époque. Sachant que ce roman a été écrit en 1966, les avancées technologiques, sociologiques, politiques et économiques présentées sont incroyables

J'ai adoré le personnage de Rydra ainsi que celui du Boucher. J'ai un seul tout petit bémol : j'ai trouvé que parfois, l'auteur nous perdait dans des détails sur la vie des personnages ou même sur des choses qui leur arrivent et qui, je trouve, n'ont pas toujours servi l'intrigue.

Néanmoins, c'est encore un très beau joyau de la SF à découvrir grâce aux Editions Mnémos et si vous avez aimé le film Premier Contact ou la nouvelle L'histoire de ta vie de Ted Chiang, dont il a été adapté, foncez !
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Tout d'abord, je remercie les éditions Mnémos pour l'envoi de cet ouvrage. Ce roman est le deuxième livre ayant été publié par cette maison d'édition que je lis et c'est encore une belle découverte. Babel-17 de Samuel R Delany, est un roman de science-fiction qui a sûrement dû être dévoré par tous les scénaristes amateurs du genre, de part son avant-gardisme et son potentiel artistique. L'écriture de l'auteur est intéressante et nous immerge avec profondeur dans l'histoire, plantant le décor à la manière d'un film.

Nous partons à l'aventure, en compagnie de la poétesse et linguiste Rydra Wong dans un univers où la guerre perdure et s'intensifie entre "l'alliance" (la Terre et les planètes alliés) contre "les extérieurs" (ennemis issus de galaxies lointaines). Avant chaque attaque des extérieurs contre l'alliance, des messages secrets de l'ennemi sont interceptés par l'Alliance mais ils sont difficiles à décrypter. Ainsi, le commandement militaire en déduit qu'il s'agit peut-être d'un code appelé Babel-17.
Il demande alors de l'aide à Rydra Wong qui a déjà travaillé pour eux par le passé afin d'essayer de décrypter ce fameux code.

L'aventure se poursuit donc autour de la mission de la poétesse et de son équipage mais plus qu'un roman précurseur de la science-fiction, l'auteur a voulu faire passer des messages et exprimer une certaine philosophie à travers cette aventure interstellaire, notamment sur le sujet du "moi" et sur ce que ce sujet implique comme changement dans notre rapport à l'autre en fonction de notre conception de l'identité. Je ne vais pas m'apesantir sur ce sujet car ça serait dévoiler certains aspects de l'histoire mais j'ai trouvé certaines réflexions vraiment intéressantes bien que ne partageant pas nécessairement tous les points de vue et je pense qu'il peut amener à des débats passionnés et passionnants Pour finir, j'ai passé un très bon moment en lisant ce livre, j'ai aimé le travail assez scientifique de l'auteur pour décrire et expliquer l'univers futuriste imaginé par lui.
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Ah les romans de SF des années 70, une imagination débridée qui sort constamment du cadre. A lire Babel-17, on a la furieuse impression que la SF s'est beaucoup assagie depuis.
Mais qu'est ce que Babel-17 puisqu'on en parle. Apparemment ce sont des transmissions dans ce langage, ou ce code, qui sont captées au moment où des actes de sabotage sont commis contre l'alliance terrestre. Babel-17 est-elle un code utilisé par leurs ennemis, les extérieurs? Les militaires ne s'en sortent pas, et font appel à Rydra Wong, poétesse de son état, mais ancien agent du chiffre, pour en percer le sens.
Et voilà Rydra Wong notre héroïne, ultra-intuitive, sans doute télépathe, qui se met en quête d'un équipage et d'un vaisseau pour visiter les lieux qu'elle pense ciblés par Babel-17. Elle est persuadée que c'est une langue, mieux un langage, et elle commence à ressentir les effets de sa fréquentation de cet étrange langage. Je n'en dis pas plus que ce que nous apprennent les premières pages.
Babel-17 est un roman fulgurant, une sorte de trip road hallucinant, mais toujours très structuré et cohérent, sur l'exploration d'un monde futur assez débridé, où les équipages de vaisseaux spatiaux sont guidés par des esprits numérisés synesthésiques, pilotés par des humains modifiés qui tiennent plus de la chimère que de l'humanoïde, et qui ont tous un profond respect pour l'immense poétesse Rydra Wong.
C'est aussi tout du long, un questionnement sur le langage, sans jamais être rébarbatif ni pontifiant, une exploration par l'intérieur des méandres du langage et de comment il nous manipule autant que nous le manipulons. On n'est pas simplement sur la problématique du langage, mais sur la question du moi, de la fusion amoureuse et la singularité.
De fil en aiguille, de Charybde en Scylla, l'étrange enquête de Rydra Wong fait son chemin, un chemin bien tortueux, pavé d'obstacles et de rencontres inattendues, mais le plus inattendu est l'extraordinaire générosité de l'héroïne, qui fait preuve d'empathie, et plus encore de sympathie pour les individus patibulaires qu'elle croise. Rydra est un modèle d'acceptation de l'autre, dans un monde où les êtres "humains" se font une guerre insensée.
Et si tout n'était justement qu'une question de sens? Comme un oignon, ce roman se lit et se relit par couches successives de compréhension. C'est une curiosité constante qui nous mène à découvrir des sens cachés, sous les sens cachés, et finalement à rentrer, à nos risques et périls, dans le secret de Babel-17.
Et voilà, retour à la case départ, et nouveau départ vers l'infini : dernière page bouclée et toutes les couches de l'oignon ont été retirées. Nous sommes au germe. Qu'y trouvons nous? Hum, je ne suis pas sûr que nous y trouverons la même chose car le voyage est le sujet même de cette errance. J'y vois la révélation du malentendu fondamental au sein du psychisme humain qui nous fait prendre l'autre sans nuance comme un allié ou un ennemi, j'y vois ce double paranoïaque au fond de moi qui veut faire la somme de tous les griefs passés et sortir ses griffes. J'y vois le désir inassouvi de toute l'espèce humaine, ah je commence à parler le Babel-17...
Un voyage que je conseille, dans un monde dont on ne peut prétendre tout comprendre, un voyage un peu captif dans le train fantôme, mais avec le plaisir de savourer toutes les attractions imaginées par Samuel Delany.
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Très déçu ! d'autant plus que le thème était prometteur. L'auteur fait étalage de données scientifiques pointues (techno, linguistique, psycho...) assez intéressantes mais au sein d'une narration qui relève plus du divertissement que de la littérature. Les personnages sont un peu puérils, comme écrit par un geek avant l'heure...
Mais par dessus tout, j'ai un sérieux doute sur la qualité de la traduction ( un exemple parmi tant d'autres : utilisé "un éclat", pour décrire un diamant, au lieu de "un brillant"...)... la lecture en est fastidieuse et les phrases alambiquées, surtout que le texte joue par ailleurs sur le sens des mots. La sauce ne prend pas vraiment... assez pour finir le livre, mais pas plus...
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Auteur reconnu dans le monde de la SF, Samuel R. Delany ne jouit pas de la même notoriété en France qu'outre-Atlantique, la faute à une production somme toute modeste et une absence presque totale de réédition dans l'hexagone, excepté chez Bragelonne, adepte d'éditions intégrales et autres anthologies sous forme de pavés de dix kilos proposés à des prix prohibitifs - au passage, ça, c'est fait !
Bref, un auteur avec des qualités, pour sûr, et des récompenses à foison, mais un auteur discret, que les fans de SF hors USA connaissent peu ou prou.

Personnellement, j'ai découvert ce talentueux écrivain par l'intermédiaire de son roman Nova, un bouquin introuvable aujourd'hui, si ce n'est en format parpaing chez Bragheumeleu...
Si j'avais alors apprécié le livre sur le fond, sa forme m'était apparue absconse, pénible, à la limite du supportable. Mais cela date un peu, et peut-être faudrait-il que je le relise. J'avais cependant apprécié l'univers dépeint et les personnages plus ou moins attachants. Et puis, il y avait une ambiance assez particulière, du genre à susciter un certain intérêt...
Toujours est-il que ce n'est pas sans crainte que j'ai abordé la lecture de Babel 17. Qu'en est-il donc ?

Eh bien, à vrai dire, je ne sais pas quoi en penser...
Si l'histoire est attrayante, si les personnages ne manquent pas de charisme, si l'intrigue ne tarde pas à se mettre en place, si je ne me suis pas ennuyé, je n'ai pas non plus trouvé l'extase. En revanche, j'ai perçu les mêmes gimmicks et eu exactement le même ressenti que lors de ma lecture de Nova. Me sont apparues bon nombre de similitudes entre les deux livres, que ce soit dans l'approche ou dans le traitement. À l'exception du style, ici, beaucoup plus abordable, qui permet une compréhension aisée d'un thème traité de manière complexe : le langage. Babel 17 est un roman complexe mais pas compliqué.

Deux choses, à mon avis, ne fonctionnent pas.
D'abord, si la première moitié de l'histoire progresse à un rythme soutenu en enchaînant des chapitres passionnants, la seconde moitié s'enlise dans des circonvolutions narratives parfois assommantes. L'arrivée à bord du mystérieux vaisseau des pirates fait très rapidement patiner le récit pour l'orienter vers un tout autre but et aboutir à un final, ma foi, fort décevant. Et je ne m'attarderai pas sur les batailles spatiales d'une platitude... intergalactique. Vous aurez tôt fait d'oublier les enjeux, les conséquences et tout le blabla qui enrobe l'intrigue.
Ensuite, les critiques vantent les mérites de Delany et la façon dont il utilise le langage. Certes, l'auteur jongle habilement avec les multiples rouages du langage et parvient à bâtir toute une histoire autour de ce seul thème.  Mais si l'intention est louable, le résultat laisse à désirer. En effet, alors qu'on s'attend à vivre une véritable odyssée, à une quête de réponses, on a droit, en fin de compte, à un roman SF d'espionnage qui ne résout rien, qui ne donne pas même une explication quant au conflit opposant les envahisseurs aux humains. Quelle douche froide !
Cela dit, demeure, une fois de plus, une ambiance ainsi qu'un univers qui séduisent. Est-ce suffisant pour autant ?

En conclusion, bien mais sans plus. Peut-être passerez-vous vite à autre chose. Moi-même, j'ai enchaîné illico presto avec un livre plus léger qui fera l'objet de ma prochaine critique...
Car, personnellement, je commence à être fatigué des romans aux grandes idées se concluant sur des fins boursouflées. Parfois, un peu de simplicité ne fait de mal à personne.
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Bon livre de S.F, surtout pour ceux qui aiment se triturer les méninges... C'est de la S.F pour intellos je pense :)///, il m'est arrivé lors de la lecture d'être agacé par la longueur de quelques explications scientifiques, par exemple "comment déterminer grâce à des billes où le vaisseau se trouve par rapport à l'orbite terrestre", et cela sur 4 pages.... J'avoue avoir sauté des lignes...
Très complexe également de comprendre la totalité de l'explication sur quelle est cette langue Babel 17... Quel est le lien avec la télépathie? Bref, je n'ai pas un Bac + 12 en physique, philo, neuro, psycho, donc j'ai souvent levé les yeux du bouquin pour regarder le mur, les yeux dans le vague... :)
Mais à part cela, j'ai aimé. Races extra-terrestres, batailles spatiales, personnages intéressants, de l'humour. Et ça va, c'est plutôt court comme roman.
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