Petite histoire de l'embaumement en Europe au XIXe siècle

Un petit livre sympathique, mais bien trop court !

J'avais précommandé ce livre il y a quelques mois, car le sujet l'intéressait (oui, je suis curieuse de tout et parfois de choses bizarres).
Comme le titre l'indique, la zone géographique et la période historique sont très restreintes. Et j'avoue que c'est cela qui a produit un petit effet de frustration. Parce que le sujet est tellement bien qu'on aurait envie d'en savoir plus !
En effet, le livre est bien trop court à mon gout. J'aurai aimé beaucoup plus d'information – c'est surement mon côté universitaire capable de lire de gros pavé. Mais il est vrai que c'est une « petite histoire ». On découvre donc des savants qui ont permis d'améliorer les soins des corps (morts – évidement), et ce par divers procédés physico-chimiques.

J'aurai aussi peut-être aimé une bibliographie un peu plus longue, mais avec seulement 80 pages et des bornes bien placées, ce n'est pas évident.

Quoi qu'il en soit, j'ai passé un très bon moment de lecture et j'avoue que ma curiosité a été piquée. Je tacherai un jour (mon prince viendra – pardon) de pousser un peu plus mes lectures de ce côté-ci.
À découvrir !

"Petite" n'est pas un euphémisme. En moins de 100 pages, chacun peu aisément se familiariser avec la pratique de l'embaumement et ses évolutions au XIXe siècle. de l'embaumement classique par éviscération, à la thanatopraxie moderne, en passant par la minéralisation des tissus organiques, j'apprends aussi (non sans grand étonnement) que la galvanisation funéraire est également possible. Imaginez un peu, des cadavres entièrement recouverts de zinc ! J'aurais imaginé ça dans un Philip K. Dick et sûrement pas dans un Emile Zola. En tout cas, c'est un petit ouvrage abordable, dont le propos est concis et factuel. Les techniques décrites ne nécessitent pas de maîtrise en physique-chimie et on ne s'arrache pas les cheveux à la lecture. J'aimerais vous dire que je regrette simplement que la dimension sociologique de l'embaumement, renforcée par l'entrée de nos contemporains dans "la peur de la mort" ou "la mort assistée" au XIXe siècle, ne soit que timidement sous-entendue. Toutefois, le format est précisément conçu pour être court et je ne peux que vous rediriger vers L'embaumement, une passion romantique d'Anne Carol, si c'est un pan qui vous intéresse aussi. Oh, et merci Nicolas Delestre d'avoir conclu sur la petite Rosalia Lombardo. Je serais entrée dans une colère noire si j'avais du refermer ce livre sans en avoir aperçu le nom...