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EAN : 9782040195571
Bordas (01/03/1993)
4.08/5   6 notes
Résumé :
- Les grands noms du polar mondial : de Poe à Daeninckx, de Conan Doyle à Manchette, de Christie à Rendell, de Simenon à Charyn, de Hammett à Scerbanenco, de Chase à Dard, de Chandler à Wambaugh, de Amila à Japrisot, de Highsmith à Ryck, de McCoy à Matsumoto...

- Mais aussi des noms moins familiers : Barbara, Glaüser, Natsuki, Peters, Willeford, Bosetzky, Douglas, Halter...
Et quelques surprises : Hugo, Dostoïevsky, Stevenson, Greene, Dürenm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Souvent il m'arrive de me replonger dans ce bouquin que j'ai acquis il y a maintenant presque 30 ans. Il faut dire que Les maîtres du roman policier est un titre que l'on peut déguster tout au long de sa vie par toutes touches sans jamais s'en lasser.
Robert Deleuse nous offre une encyclopédie de poche du polar. Il passe au crible 150 ans de littérature policière, c'est dire.
Il nous détail le roman policier avant le roman policier quand la littérature ne portait pas encore le qualificatif de policière.
Pour nous expliquer tout cela il découpe sa démonstration en quatre grandes parties :
Les année de Pierre : « 1841-1928. de l'entrée en lice du premier détective amateur aux premiers pas littéraires du Maigret de Georges Simenon, c'est entre ces deux dates que viennent se caler nos années de pierre ».  Les années de soufre. Les années de cendre. Les années de braise
Ces quatre têtes de chapitre permettent à notre auteur de nous dévoiler toutes les diversités des littératures policières mais aussi de nous en montrer son évolution.
Les entrées dans ce disco ne sont ni alphabétiques ni thématiques mais … chronologiques
En effet notre auteur tente une approche chronologique du roman policier.
Ce qui est aussi passionnant ici, c'est que ce dico n'a rien de factuel, oh que non ! Notre auteur prend parti et impose son point de vue.
Comme il le dit dans l'avant-propos : Par ailleurs, la consensualité n'étant que le sédiment de l'uniformisation de la pensée, qu'on n'attende pas de ce « dictionnaire » qu'il adopte le profil fuyant de la neutralité bienveillante. Dès qu'il s'agit de prendre parti, il n'hésite pas. Il faut dire que son auteur a la faiblesse de croire que, face à toutes ces idées bien arrêtées qui régissent et meublent le monde, les vôtres et les siennes ont su rester en alerte et donc en mouvement.
Et si l'auteur demande à ce qu'on lise ce titre comme un roman pour mieux comprendre son propos et son analyse, ce que je fis la première fois que je l'ai eu entre les mains, j'aime aujourd'hui venir y repiocher quelques informations, quelques anecdotes ou encore quelques traits d'humour. Tant il est vrai que l'érudition de notre auteur est précieuse et enrichit ma connaissance toute relative que j'ai pu acquérir au cours des 30 dernières années sur un sujet aussi vaste que les littératures policières et ses grands maîtres.
Ce qui est sympa aussi c'est la liste des 124 indispensables que nous suggère Robert Deleuse. 24 titres qu'il faut avoir lu, 124 romans qu'un amateurs éclairés se doit de découvrir. Là aussi c'est très subjectif mais j'y vois une autre façon d'aborder toute la diversité mais aussi la subtilité et la richesse du genre.
Et malgré ses 30 ans ce dico reste un indispensable pour les passionnés. Il nous apporte un point de vue hyper pointu sur un genre qui pourtant à bien évolué depuis.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
C’est la diversité même du roman policier qui en fait sa richesse et son originalité. Pourquoi vouloir le réduire à l’unidimensionnalité ? C’est pourquoi, à la définition de Régis Messac : « Le roman policier est un récit consacré avant tout à la découverte méthodique et graduelle, par des moyens rationnels, des circonstances exactes d’un événement mystérieux », nous préférerons celle de François Fosca : « On peut définir sommairement le roman policier en disant que c’est le récit d’une chasse à l’homme, mais ceci est essentiel, d’une chasse où l’on utilise ce genre de raisonnement qui interprète les faits en apparence insignifiants pour en tirer une conclusion. »

Cette dernière définition, moins contraignante et plus ouverte, possède en outre l’avantage de jeter un pont vers le roman policier social qui va faire imploser les sacro-saints commandements du roman policier de type énigmatique dont les Anglais étaient passés maîtres.
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Genre littéraire prisé ou méprisé par excellence, le roman policier n’a pas à rougir ni à s’enorgueillir de la situation qui lui est faite, laquelle diffère fort peu, par ailleurs, de celle qu’a connue le roman généraliste lui-même et qui ne l’a jamais privé de connaître l’expansion sauvage que l’on sait, en un peu plus de trois siècles, rasant tout ou presque sur son passage, au point de faire tomber dans les oubliettes de l’Histoire des pans entiers d’expressions littéraires pourtant fort en veine à l’époque même où il se battait, seul contre tous, pour une reconnaissance officielle.
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Pour ne pas être en reste, la Chine ancienne avait, pour sa part, affecté un fonctionnaire de police à chaque rue avec pour mission de tenir un fichier des habitants et de surveiller les éléments subversifs. Fouché et Vidocq n’ont rien inventé... Quant à l’empire Inca, il n’avait rien trouvé de mieux que de soumettre jour et nuit, au contrôle d’un mayoc, des groupes de dix familles, avec pour mission de surveiller chacun des membres dans son travail, ses relations et jusqu’au nombre des accouchements dans la maison.
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C’est, en effet, en Égypte, trois mille ans avant notre calendrier, que se manifestèrent les premiers symptômes d’une police organisée, confiée à un nomarque qui cumulait les fonctions de commissaire du gouvernement et de président du tribunal. Le XIe statut du code de Ménès (l’un des premiers rois pharaons) stipulait : « On coupera le poing aux faux-monnayeurs, le nez aux femmes adultères et le membre viril aux hommes violant des jeunes filles. »
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Par ailleurs, la consensualité n’étant que le sédiment de l’uniformisation de la pensée, qu’on n’attende pas de ce « dictionnaire » qu’il adopte le profil fuyant de la neutralité bienveillante. Dès qu’il s’agit de prendre parti, il n’hésite pas. Il faut dire que son auteur a la faiblesse de croire que, face à toutes ces idées bien arrêtées qui régissent et meublent le monde, les vôtres et les siennes ont su rester en alerte et donc en mouvement.
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