J'avoue, dès qu'il s'agit d'une vieille maison, un vieux manoir, je suis très tentée.
Hauteclaire est une maison dans le fin fond du Berry, et Alex ne veux plus y retourner à cause de mauvais souvenirs ; mais c'est là qu'il peint le mieux et sa mère suggère à Camille, sa femme, de le convaincre d'aller y vivre. Camille tombe amoureuse de cette vieille maison et Alex se laisse persuader : ils vont venir retaper et vivre dans cette maison tous les trois : Alex, sa fille Charlotte, d'un précédent mariage, et Camille. Mais très vite des événements étranges se produisent : objets qui se déplacent tout seuls, bruits bizarres, Charlotte qui parlent à des personnages invisibles,...
Alors qu'Alex est absorbé par son art, Camille fait des recherches sur la maison et sur ses précédents propriétaires. Ce qu'elle découvre lui fait comprendre qu'ils sont peut-être en danger.
Il y avait un côté gothique actuel, mais aussi classique dans ce roman (j'y ai ressenti du
Poe de «
La Chute de la Maison Usher », du « Chat noir » et du « Portrait ovale »). Actuel et classique parce que, même si ça se passe au tout début du XXIème siècle, il est question de problèmes contemporains (que je tairai pour ne pas spoiler) mais qui font écho à un sujet aussi vieux que le jardin d'Eden, si vous voyez où je veux en venir...)
Malgré un style parfois ampoulé dans les dialogues (surtout lorsque c'est Charlotte (8-10 ans) qui parle, et quand est utilisé l'imparfait du subjonctif...) le roman se lit aisément et il est agréable de se fondre dans les contes et légendes du Berry qui, on le sent, imprègne l'histoire.
Juste un bémol pour la toute fin qui gâche un peu l'intrigue.