Je suis ému, donc je suis. Preuve de mon existence, comme la pensée dont elle est la compagne, l'émotion, c'est moi.
Liée à la sensation, n'est-elle pas le bien entre l'extérieur et mon intériorité ? Devrai-je ne plus réagir, ne plus vibrer, ne plus sentir, en somme ne plus vivre ? Quelle baliverne...
Devenir un instrument désaccordé, cloué à une croix de silence ? Jamais. Vive l'émotion.
Précisons ici la formule de l'émotion: un mélange d'énergie fluide comme l'eau et d'une pensée qui la colore.