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EAN : 9782867467264
304 pages
Liana Lévi (05/05/2014)
3.31/5   26 notes
Résumé :
Naples. Côté face, une des plus belles baies du monde. Côté pile, de sombres bas-fonds. Une ville où le bien et le mal sont indissolublement liés et où chacun est touché, d'une manière ou d'une autre, par la gangrène de la corruption. Carmine aurait pu être un tranquille professeur de philologie à la brillante carrière si un abject mandarin ne lui avait volé ses recherches. Au lieu de quoi, il est devenu un homme de main de la camorra, qui tue froidement, par dégoût... >Voir plus
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« Chacun doit supporter son destin avec patience… » Marcus Manilius
Bien que le latin soit une langue morte, je l'apprécie beaucoup. Non seulement parce qu'il me permet de comprendre l'origine de certains mots mais aussi pour ces nombreuses citations.
Le roman de Franco di Mare, que l'on pourrait appeler « un polar érudit » mais ce serait un raccourci trop facile, est remarquable, par ce qu'il nous apporte de références littéraires (latines ou contemporaines) merveilleusement intégrées à l'intrigue. de plus, elles sont parfaitement adaptées aux situations décrites et donnent, en quelque sorte, une dimension supplémentaire au contenu. de ce fait, l'histoire qui aurait pu sembler banale, ne l'est plus du tout.
Naples, « città bella », ensoleillée et ensorceleuse, va servir de décor à ce roman. Naples colorée, aux terrasses de café attrayantes (avec des suppli à déguster, miam), aux touristes qui se régalent mais également Naples, corrompue, aux camorristes (la Camorra est un système mafieux urbain) sans pitié (« Et n'oublie pas : une balle dans la tête pour être sûr qu'il soit mort… »), ne reculant devant rien et n'hésitant pas à faire table rase de tout…
« Corrompus, les meilleurs deviennent les pires… »
Le personnage principal est un jeune tueur à gages, diplômé d'un doctorat de philologie (étude d'une langue) romane, amoureux de sa copine (qui est professeur) et à qui il cache tout de ses activités. Comment un jeune docteur universitaire peut-il devenir un assassin et en vivre sans avoir mauvaise conscience ? Pourquoi Carmine a-t-il basculé de l'autre côté ? Ne comptez pas sur moi pour donner des détails et tout vous dévoiler. Un mauvais concours de circonstances et le fait de se sentir redevable ensuite. le code d'honneur des personnes appartenant à un même groupe ou se sentant liées par un même secret. Tout cela le hante mais il se sent « coincé », il ne peut plus faire machine arrière. Heureusement, Lena, son amoureuse vive et dynamique, lui offre le « soleil » et quand il est avec elle, il oublie sa part d'ombre et profite de la lumière et de la légèreté du moment.
Cloisonnant sa vie, Carmine pourrait continuer comme ça longtemps.
Sa route croisera celle d'un rédacteur pour un quotidien local, Marco de Matteo, un homme épris de justice. Suite à un nouvel homicide, il cherche à comprendre le raisonnement du meurtrier. Il lui semble qu'au-delà du règlement de comptes spécifique à la Camorra, il y a un petit quelque chose de différent dans l'organisation de ce crime horrible.
Le meurtrier et le journaliste vont tisser des liens improbables, un étrange dialogue :
- D'après vous, que faut-il à un homme pour devenir un assassin ?
- Les offenses qu'on lui a infligées, par exemple.
Cette relation sera celle de deux hommes, capables de parler de la vie, de la mort, de la peur, peut-être capables de se comprendre ? Cette partie est un régal car on voit la progression du rapport humain et elle est accompagnée de beaucoup de citations qui aident le lecteur à mieux cerner les pensées de Carmine.
L'écriture de Franco di Mare est alerte et fluide, les dialogues ciblés et précis. le parcours de chaque protagoniste est habilement mis en place. On peut éventuellement émettre un petit bémol sur ce qui se passe juste avant la fin à l'université (je n'en dirai pas plus pour ne pas raconter) mais cela ne gâche en rien la lecture ou l'intrigue et c'est un livre que j'ai beaucoup aimé.
Sur la couverture, le pistolet côtoie la casserole aux douceurs culinaires et c'est bien de cela qu'il s'agit : les deux faces d'une ville …. ou d'une vie …..

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Naples,sa beauté légendaire, sa longue histoire,,ses palais et ses "bassi"...et ses camorristes.Carmine et Nicola ,amis et complices d'enfance ,voient leurs routes diverger après un délit dramatique.Le second va en prison,l'autre entreprend des études. Mais le temps passant ,ils se retrouvent.Nicola installé en caïd et Carmine, dont le rêve universitaire s'est fracassé contre la corruption et le népotisme, devenu tueur à gages.Cela finira-il, logiquement,par "'na botte 'n faccia "?Cette nouvelle version de voir Naples et mourir est bien construite et riche en détails sur les aléas de la vie parthénopéenne (et sa cuisine).Cependant les péripéties un peu convenues et le style trop plat empêchent le roman de se hisser à la hauteur des maîtres du polar napolitain comme de Giovanni.Pas désagréable à lire.
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On fait d'abord une promenade au coeur de la ville de Naples, on se promène dans les petites ruelles ou dans les grandes artères, on y fait de savoureuses rencontres, des petites gens, des truands mais aussi un journaliste intègre et on baigne tout au long du roman dans les vieilles et sages maximes napolitaines.
Promenade aussi au coeur de la Camorra, rencontre de quelques camorristes, des tueurs froids, incultes, dénués de sens moral et de scrupules, pour lesquels seules comptent la Loi du Milieu et l'Obéissance à leur boss. Ils se contentent d'exécuter les ordres, de « livrer des paquets », assassinant généralement des malfrats des camps adverses.
Parmi ceux-ci, l'un des « livreurs » rêvait dans sa jeunesse d'une autre vie… Jeune universitaire passionné, il attendait de récolter les fruits de plusieurs années de recherches et de travail acharné. Sa thèse sur « les dialectes napolitains » devait lui ouvrir les portes de l'Université où une chaire devait l'attendre. Il l'espérait, il y croyait.
Une terrible injustice anéantit alors tous ses espoirs et fit basculer son destin. L'ex-futur professeur retrouva un ancien camarade et fut chargé alors d'éradiquer de cette terre les crapules ennemies de son chef.
Mais un jour vacillèrent ses certitudes …
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Carmine Cacciapuoti n'était pas né pour tuer et pourtant il n'est pas à son premier « paquet » livré pour le compte de la camorra locale . Il était destiné à devenir universitaire en philologie mais le destin et un certain professeur Pierangelini sans scrupules en ont voulu autrement . Cette savoureuse histoire est prétexte pour Franco di Mare à nous faire découvrir sa ville : Naples . Cette ville qui peut revêtir mille visages , celui-ci des cartes postales avec le Vésuve et ce magnifique golfe en toile de fonds ou ces petites ruelles labyrinthiques dans lesquelles les trafics pullulent et où le crime organisé tient ses quartiers .
L'auteur , fin connaisseur de ces milieux, nous offrent une belle brochette de personnages terriblement crédibles qu'on se demande s'ils n'ont pas existé.
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Un plaisir de flaner dans les rues de Naples et de découvrir ses ruelles , ses places , ses églises , ses restaurants et sa gastronomie mais aussi bien sur , la Camora , les magouilles , le racket , les meurtres . J'ai beaucoup apprécié ce livre même si quelquefois les citations , les références peuvent paraître un peu pédantes .
Carmine Cacciapuoti est un brillant élève qui fait confiance à son professeur .La trahison de celui-ci l'amène à quitter l'université et à rechercher un travail .C'est alors qu'il rencontre Nicola son ami d'enfance qui peut lui en procurer un qui est bien payé . Carmine va donc vivre une double vie car Lena sa compagne ignore tout de ses activités . Une blessure profonde peut entrainer un homme et le meilleur devient le pire
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
« Qui saurait me dire qui étaient les épicuriens ? »
Deux mains se levèrent au premier rang. Les vingt et un autres élèves rentrèrent la tête dans les épaules et glissèrent en avant sur leur chaise dans l’espoir de devenir transparents.
« Pas toi, De Nardis. Et toi non plus, Ajello. Je sais que vous le savez. Je vais plutôt demander à… »
Le doigt se mit à glisser sur le registre. Tous retinrent leur souffle, à l’exception des deux mousquetaires de la ligne de front.
« Persichetti ! »
L’infortuné baissa le nez, dans le soulagement général, il avait l’œil hagard du homard qu’on vient de pêcher à l’épuisette dans l’aquarium du restaurant : mais pourquoi, parmi tous ceux de la classe, fallait-il que ça tombe sur lui ?
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Comme un loup pistant sa proie, Carmine Cacciapuoti le suivait depuis qu’il était sorti de chez lui. Il le regardait se frayer un chemin sans le lâcher d’une semelle, en pensant à la tête qu’il ferait au moment crucial. Allait-il écarquiller les yeux, ou prendre l’air un peu agacé qu’on a parfois quand on se demande ce qui se passe ? Combien de temps lui faudrait-il pour comprendre ?
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Regardez autour de vous: le monde ou nous vivons. On ne rend pas justice à ceux qui subissent un tort car " la censure épargne les cordeaux et tourmente les colombes".
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Il marchait à larges enjambées, avec cette foulée arrogante des mecs qui ne demandent jamais pardon, même quand il y a foule, le portable à l’oreille et la main gauche dessinant des spirales dans l’air pour accompagner son propos. Épaules massives et grosse voix. Les gens s’écartaient sur son passage.
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La balle – huit grammes de plomb sortis du canon du pistolet à neuf cents kilomètres heure, un truc à perforer le mur d’une maison – avait été déviée par sa pommette gauche, lui effleurant l’œil et brûlant sa cornée, comme le sabre ardent du Tatar aveuglant Michel Strogoff.
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