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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le Temps désarticulé paraît en 1959, au début de la carrière d'écrivain de Philip K. Dick. Celui-ci n'a pas encore sorti ses chefs d'oeuvre - le Maître du Haut-Château, qui le rendra célèbre, ne sort qu'en 1962, et il n'a alors publié que 5 romans, dont le premier est Loterie solaire, sorti en 1955.

Le succès littéraire n'est pas encore au rendez-vous et le contexte d'écriture du Temps désarticulé est celui du divorce avec sa deuxième femme et de la rencontre dans la foulée, avec sa future 3ème épouse, Anne, avec qui il semble enfin trouver quelqu'un qui le comprend. Attendant un succès qui ne vient pas, Philip K. Dick développe une paranoïa. Pour soutenir le rythme d'écriture des livres, il prend beaucoup de médicaments et en particulier des amphétamines.

Le Temps désarticulé est très intéressant dans généalogie de la bibliographie de Philip K. Dick. On y voit déjà naître le style génial et si caractéristique de l'auteur de science-fiction. Dick y aborde un thème qui sera récurrent dans quasiment tout ses ouvrages : la consistance de notre réalité. Cette enquête pour trouver la nature de la réalité est abordée de manière moins extravagante que dans ses futures romans, de façon moins rude et implacable que dans Ubik ou le Dieu venu du Centaure par exemple.
Ce n'est que son 5ème roman, et cela explique pourquoi le récit est construit de façon plus rationnelle, et moins inquiétante pour le lecteur que dans d'autres de ses romans. Dick réserve au lecteur une chute très excitante, qui viendra tout remettre à l'endroit.

Notre héros, c'est Ragle Gumm, qui est le gagnant depuis maintenant 2 ans et demi du jeu local « Où sera le petit Bonhomme vert la prochaine fois ? ». L'action se déroule dans une petite ville aux accents charmants de la campagne américaine des années cinquante. Il vit sous le toit de sa soeur Margo et de son beau frère Vic. Tout semble aller pour le mieux jusqu‘au jour où son neveu Sammy trouve de vieux journaux et un vieil annuaire qui ne semblent par coïncider avec l'époque dans laquelle les personnages vivent…

L'histoire est bien ancrée dans le réel, il est donc plus facile pour le lecteur d'y adhérer et d'accepter la chute finale. Les signes qui trahissent la distorsion du réel sont subtils et arrivent tard dans le roman. Est-ce dû à une période où Dick prenait moins de drogues - connaissant l'influence de la prise de drogue sur son écriture -, ou bien est-ce seulement le fait de sa volonté, pour ne pas effrayer les nouveaux lecteurs ?

Du point de vue de la forme, le style est bel et bien celui d'un génie de l'écriture. Il utilise les monologues intérieurs pour comprendre les pensés de chacun, décrit un environnement visuel riche, et sait comment dépeindre le trouble qui gagne les personnages face à cette distorsion de la réalité. Ragle Gumm dira : « The time is out joint », « le temps est désarticulé », citation empruntée à Shakespeare dans Hamlet, rappelant encore une fois la grande culture de Philip K. Dick.

Dick se personnifie dans le personnage de Ragle Gumm. Il partage les mêmes angoisses, les mêmes doutes vis à vis de ce qui l'entoure, la même paranoïa, ainsi que le même goût pour les femmes plus jeunes que lui. Dick l'utilise pour partager ses points de vue politiques, mais surtout philosophiques. La philosophie prend une part très importante, mais surtout, et comme souvent chez K. Dick, la recherche de la vérité, qui ne peut s'accommoder de la confiance envers quiconque.

La fin du récit vient apporter une réponse au problème de Ragle Gumm, le lecteur est rassuré, tout peut finalement être expliquer. Mais le lecteur se souvient que rien n'explique d'où viennent les étiquettes que récolte Ragle Gumm lorsque la réalité se désagrège…
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Dick, voilà un nom qui prédestine à envoyer la sauce et promet du lourd quand il pose les choses sur la table.


Or donc, dans le temps désarticulé, Philip K. Dick interroge la notion de réalité à travers l'histoire de Ragle Gumm, un type lambda dans une bourgade américaine des années 50. Monsieur Tout-le-monde ou presque. Chaque jour, le quotidien local organise un concours autour d'une seule question récurrente – “Où sera le petit homme vert demain ?” – et chaque jour, Ragle gagne.
Quand il ne poste pas de bulletin-réponse, Gumm baguenaude et tombe sur des objets bizarres tels que des journaux et des annuaires pleins de noms de gens qui n'existent pas. En tout cas, pas dans son monde à lui. Autre fait étrange, ses souvenirs ne concordent pas toujours avec ce qu'il a sous les yeux. Pour couronner le tout, il arrive que des bâtiments disparaissent pour ne laisser en lieu et place qu'une étiquette portant le nom de l'endroit, comme si le monde n'était qu'un décor ou un jeu de Monopoly.
Comme si rien n'était réel. Un simulacre de monde.


Nous voilà donc en compagnie d'un type qui vit un quotidien répétitif dans un environnement restreint et se trouve confronté à une déchirure de la réalité, ou en tout cas de sa réalité. le temps désarticulé, c'est en quelque sorte la rencontre avant l'heure de ces trois excellents films que sont The Truman Show, Dark City et Matrix.
Difficile d'en dire davantage sans spoiler ce très court roman 250 pages, bien fichu, dont le dénouement, très dans le ton de son époque de guerre froide et de peur nucléaire (1959), paraîtra aujourd'hui daté. Mais l'important ici n'est pas du tout la destination. On s'en tamponne de la révélation finale, de connaître la nature véritable du fameux bonhomme vert, où il va se trouver, à quoi rime ce jeu improbable de chercher après. le voyage est la seule chose importante, suivre le cheminement de Ragle Gumm, genre de Prisonnier (Thomas Dish) qui n'aurait pas conscience de l'être.
On suit Gumm dans son épopée pour dépasser son horizon étriqué, un voyage au bout de la réalité, sur fond de paranoïa, thème cher à Dick qui en connaissait un rayon sur le sujet.


Ce roman questionne notre perception et notre interprétation du monde. Quand Gumm va boire une pinte à la buvette du coin et que l'établissement se vaporise pour ne laisser qu'une étiquette avec “buvette” marqué dessus, on pense à la pipe de Magritte qui n'en est pas une. Ceci n'est pas une buvette. Tout comme “la carte n'est pas le territoire” dans la sémantique générale d'Alfred Korzybski, discipline en vogue chez les auteurs de SF de l'époque (Asimov et surtout Van Vogt).
Qu'est-ce qui l'est, réel dans le monde où vit Gumm ? Et la réalité qu'il découvre derrière le simulacre est-elle la vraie ? Ou une autre chimère, un artifice “inceptionisé” dans un autre artifice ? Et par qui ?
Parce que, si Dick pose la question de la perception à travers notre prisme individuel – chacun étant à sa façon, comme Gumm, le centre du monde –, en découle une autre thématique : la façon dont cette perception peut être biaisée, voire orientée, soit en clair la manipulation.
Une trentaine d'années plus tôt, le parti nazi lançait les méthodes électorales modernes, pleines de discours sur scène, pyrotechnie, shows, parades et défilés. Toutes choses encore en vigueur aujourd'hui, vu que la recette marche du tonnerre auprès de l'électeur lambda, qui a toujours été impressionnable à la moindre pincée de poudre aux yeux. Dès le panem et circenses romain, c'est dire si ça remonte… Bref, pour en revenir à nos nazillons, ils ont aussi érigé la propagande au rang d'art majeur. Tout ça pour en arriver au décalage entre réalité et discours. Ce qu'on voit ou ce qu'on nous montre n'est pas forcément la vérité, mais si on adhère à cette vision du monde, elle devient, d'une certaine façon, une réalité.
Ajoute là-dessus, dans la décennie qui précède la rédaction du roman, l'explosion d'un jeune média, la télévision. 60 millions de postes en service aux USA en 1961 ! La télé, où tout est mis en scène, présenté selon un angle qui n'a rien de neutre. le monde à l'écran est une réalité alternative, pas LA réalité. Un discours orienté, comme le sont les discours politiques et religieux – deux autres thèmes chers à Dick.
Propagande, journalisme, publicité, politique, religion, télé, tout n'est que manipulation, avec à la clé autant de versions déformées de la réalité. Soit une subtile différence entre ce qu'on a sous les yeux et ce qu'on nous met sous les yeux.
Le fond de la question ne concerne pas tant le pourquoi de cette manipulation – elle relève toujours d'une volonté de domination – mais pourquoi les citoyens lambda, les Gumm de la Terre entière depuis que le monde est monde, y adhèrent sans retenue. Parfois en étant conscient de la fausseté de cette pseudo-réalité. La réponse est la fuite pour se cacher à soi-même les horreurs du monde, ainsi que la culpabilité qui va avec. Se voiler la face en se réfugiant dans une réalité fantasmée, créée, “comme dans un rêve : uniquement ce qui est bon, on exclut l'indésirable”. Reste à savoir s'il s'agit de la meilleure solution quand on voit à ça nous a menés…
Lien : https://unkapart.fr/le-temps..
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Il y a quelque temps de ça je me posais la question où Stephen King allait chercher ses idées pour écrire ses romans mais je dois reconnaître que Philip K. Dick est un maître en la matière...

Comment imaginer un "temps désarticulé" ?...

Il y a matière à philosopher, non ?...

Le temps, que certains considèrent comme le péché de l'Éternité, donne l'impression à l'homme de pouvoir le maîtriser, mais on sait tous, qu'en fin de compte, c'est le temps qui arrête la course de l'homme...

Ragle Gumm vit dans son temps, est un homme de son temps : les années 50, dans une petite ville bien proprette des Etats-Unis, où la vie s'écoule si paisiblement, où il n'y a pas d'émeutes ni de policiers blancs qui tabassent à mort des noirs.... Gumm vit chez sa soeur mariée, et passe son temps, oui son temps, à résoudre des énigmes journalières publiées dans le quotidien de la ville...

Un temps qui s'articule autour d'un axe bien défini, et bien huilé...

Mais le temps est-il celui que nous pensons vivre... le temps n'est-il pas un simulacre, leurre qui passe et qui ment....

Pour K.Dick la Vérité est ailleurs...

Un livre dingue, même si la fin peut paraître un peu désarticulée, mais c'est justement le principe du livre et du contexte....

Et tout comme dans "Le maître du haut château", la fin laisse sous entendre que justement ce n'est pas la fin, et qu'une suite est envisageable....dans le temps...
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Comme on le retrouvera souvent dans les livres de Philip K. Dick, il y a un grand questionnement sur ce qu'est la réalité, la façon dont on la perçoit, sur les mondes parallèles, la façon dont on est conditionné, contrôlé, gardé à l'oeil. Je ne pourrais aller plus loin dans le résumé sans vous gâcher grandement la surprise, qui est à la hauteur de son génie et de sa folie - car il y a beaucoup de passages autobiographiques évidemment dans ce roman. Il fait surtout une grosse critique de la société américaine dans laquelle il a grandi, vécu, qui lui semble de toute évidence à la fois ennuyeuse, étouffante, manipulable à souhaits et convenue comme jamais. Et la façon dont il retourne la situation aura probablement fait plaisir à tous les complotistes. En tout cas, sachez que c'est ce livre qui a inspiré ce film (que je ne cite pas pour ceux qui ne souhaitent pas être spoliés).

J'y ai trouvé un petit air des Pantins Cosmiques, peut-être par son décor, son étrangeté, ses failles temporelles et spatiales, son apparente normalité qui cache une anomalie énorme, et en tout cas j'ai adoré tout autant. J'ai peut-être regretté la précipitation finale, j'aurais peut-être approfondi plus en détail certaines énigmes qui restent encore en suspens, étant donné que le décor prend du temps à s'installer, mais certains apprécieront je pense que ce livre soit simple et rapide à lire, et qu'on entre à peine dans le domaine de la science-fiction, elle ne fait qu'effleurer la surface - pour ceux qui n'en sont pas de grands fans.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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En 1959, Ragle Gunn est l'un des citoyens américains les plus connus. Cela fait plus de deux ans que tous les jours il participe à un concours et que tous les jours il gagne. Il vit chez sa soeur Margo et son beau-frère Victor, et il a des vues sur la jeune et belle Junie, leur voisine mariée à Bill Black, un sombre crétin qui travaille pour la municipalité. le concours suppose de faire des calculs complexes pour trouver la bonne réponse, et Ragle a bien besoin de quelques heures pour y parvenir. Cela lui permet de juste gagner sa vie.
Mais voilà que des hallucinations se font sentir, non pas seulement par Ragle, mais aussi par Victor. Et Ragle sent qu'on l'épie, qu'on l'espionne, que rien autour de lui n'est réel. Surtout quand son neveu Sammy rapporte un jour un faux annuaire et des magazines, dont l'un parle de Marilyn Monroe, une actrice américaine dont personne n'a entendu parler… Paranoïaque, ou victime d'un simulacre, Ragle ?
Le temps désarticulé est, comme le Maître du Haut Château, lent. de ce fait, ce n'est pas l'un des romans les plus appréciés de l'auteur, à en croire les notes moyennes qu'on lui met ici et là. K. Dick en est ici à ses débuts d'auteur, mais déjà ses thématiques et la structure la plus classique de ses romans est là : dans un lotissement de banlieue, où la vie se déroule sans accroc, un seul petit détail suffit à briser le fin vernis d'un tableau certes monotone mais tranquille et idéal(isé). Et alors les doutes se mettent en place, confinant parfois à la paranoïa. le détail en question est double puisqu'il s'agit d'un annuaire désuet et d'un magasine présentant Marilyn Monroe en Angleterre.
J'ai cru à un moment qu'il s'agissait d'un titre atompunk, mais il n'en est rien. L'atompunk est un genre de la science-fiction, relevant de l'uchronie prenant place dans la première moitié de la guerre froide, devenue guerre nucléaire, et où les fantasmes technologiques de l'époque sont devenus réalité. Généralement, la Lune a été colonisée, au même titre que Mars et Vénus. Les pulp Weird Science et Weird Fantasy, chez EC Comics, sont assez représentatifs du genre, au même titre que ce qu'on peut voir au début de Fallout 4, si vous jouez aux jeux vidéo, même si ce dernier titre prend place dans la seconde moitié du XXIème siècle en ce qui concerne son introduction.
Je me sens un peu mal à l'aise à parler d'uchronie en ce qui concerne le Temps désarticulé. A l'époque où Philip K. Dick l'a écrit, le roman passait pour être un roman de science-fiction tout à fait banal quand on comprend la réalité des faits. Il ne part pas là d'un point historique célèbre pour imaginer les conséquences alternatives si telle figure historique s'était trouvée à tel endroit, par exemple. Non, le fait que l'idée même que le roman se passe en 1959 paraisse fausse au personnage principal ne fait en rien du Temps désarticulé un récit uchronique. Et là vous allez me dire : « Baaaah pourtant dans le Maître du Haut Château, les personnages se doutent sérieusement de leur propre réalité, et tu nous as dit que c'était une uchronie ! » Oui, parce que ce n'est pas ce que pensent ou font les personnages qui déterminent le genre auquel se rattache le roman, la nouvelle ou le film, mais bien la façon de raconter une histoire. Surtout qu'ici, l'aspect uchronique est mis à mal par le décor terriblement banal du roman et par les révélations finales. le Temps désarticulé n'a presque rien d'un roman de science-fiction, si on enlève ses cinquante dernières pages : c'est l'histoire d'un mec dont on ne sait pas s'il est parano ou s'il est réellement poursuivi par des hommes en noir. C'est Shutter Island dans un lotissement américain de la fin des années 1950, point final. Et rien que ça, c'est beau.
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The time is out of joint. O cursed spite
That ever I was born to set it right!

Hamlet, Acte I, scène V, Shakespeare (1603)

- L'époque, déclara Ragle, est désarticulée.

Le temps désarticulé, Philip K. Dick (The time out of joint, 1959), p 74
[Le Livre de Poche, 1978 (Calmann-Lévy, 1975) pour toutes les références suivantes]

Sixième roman paru, quatre ans après le premier (Loterie solaire), le temps désarticulé, s'il aborde des thèmes éminemment dickiens, comme la réalité dévoyée, une certaine critique du way of life américain des années 50 et 60, reste un roman des débuts de Philip K. Dick: les idées sont toutes là, certes, mais sous forme embryonnaires et parfois à peine exploitées au maximum de leur potentiel.
Ragle Gumm (et non Gunn comme indiqué sur la quatrième de couverture de l'édition 1978 du Livre de Poche !?) vit chez sa soeur, Margo, et la famille de celle-ci, Vic, son mari et leur fils unique Sammy. Il ne travaille pas vraiment. Il passe ses journées à résoudre les énigmes quotidiennes du journal local La Gazette (en collaboration avec d'autres titres, à un niveau national), concours qu'il gagne sans discontinuer depuis deux ans et sobrement intitulé Où Sera le Petit Homme Vert La Prochaine Fois. C'est ainsi qu'il gagne sa vie, qu'il comble ses journées. Chaque jour, il s'attelle à la tâche, déploie un système complexe basé sur les archives des énigmes précédentes, et chaque jour, il trouve où sera la petit homme vert la prochaine fois.

American Way Of Life


Ragle vit dans une petite ville des Etats-Unis dans les années 50. Son beau-frère travaille au supermarché du centre, sa soeur est charmante, son neveu ne l'est pas moins. Tous aussi charmants que leurs voisins, les Black, ce couple qui passent régulièrement leur rendre visite, un plat de lasagne sous le bras, la soirée finissant gentiment autour d'une partie de poker. D'autres soirées sont consacrées au club de lecture. le quartier est tranquille, citoyen, définitivement patriotique en cette période de guerre froide où la menace communiste, couteau entre les dents, rend nécessaire la formation d'un groupe de P.C. (sic), Protection Civile, chargé d'imaginer toutes les mesures à mettre en place pour faire fasse à une catastrophe nucléaire. On aura bien entendu en tête les images d'Épinal des proprets quartiers de la banlieue américaine, ces suburbs tirés au cordeau évoqués dans Edward aux mains d'argent (Tim Burton, 1990), The Stepford wives (Forbes, 1975 à préférer à Oz, 2004 avec Nicole Kidman) ou encore Desperate Housewives. Les faux-semblants et l'hypocrisie ambiante qui semblent constitutifs de ces lieux en font le cadre parfait pour ces histoires qui cherchent justement à gratter ce vernis jusqu'à mettre à jour la véritable noirceur de ses habitants.

Ragle ne colle justement pas dans ce décor, qu'il regarde en spectateur. Il ne fait pas partie de l'Amérique qui se lève tôt, passe ses journées attablé à son concours, sans plus d'ambition que de celle de trouver où sera le petit homme vert la prochaine fois. Il regarde tout ce beau monde s'agiter, pousser du menton pour se hisser dans la hiérarchie, réussir ! sacro-saint credo. Il constate, désabusé, comment cette société privilégie la reproduction des attitudes et idées, surtout sans originalité, la promotion du panurgisme.

la suite sur
http://sfetal.blogspot.com/2011/03/le-temps-desarticule-philip-k-dick-et.html
Lien : http://sfetal.blogspot.com/2..
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