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EAN : 9782266043731
Pocket (18/08/2006)
3.8/5   262 notes
Résumé :
Dans cette bourgade aux airs de rêve américain, Ragle Gumm est une petite célébrité : il cumule plus de victoires que n'importe qui au jeu "Où Sera Le Petit Homme Vert La Prochaine Fois ?", proposé quotidiennement par le journal local. Une occupation qui lui assure des revenus modestes, mais qui lui laisse aussi beaucoup de temps libre, qu'il meuble en flânant de-ci de-là, toujours à la recherche d'objets insolites. C'est ainsi qu'il tombera un jour sur un annuaire ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Publié en 1959 par Philip K. Dick, « Le temps désarticulé » n'a ni l'aura de son chef d'oeuvre « Ubik », ni celle du « Maître du Haut Château ». Si ce roman n'atteint ni la perfection formelle d' « Ubik », ni la puissance évocatrice de l'uchronie qui rendit l'auteur célèbre, il recèle déjà tous les tropes de l'oeuvre foisonnante du génie américain : dissolution du temps, et donc du réel, paranoïa à tous les étages, énigmes borgésiennes, goût prononcé pour une ironie teintée d'étrangeté. Comme dans d'autres ouvrages dits « mineurs », on y retrouve une forme de fraîcheur, voire d'humour potache, qui font du « temps désarticulé » un ouvrage aussi touchant qu'attachant.

Le texte qui suit est un pastiche décalé, dont l'objet est de rendre la « couleur » de ce roman typiquement dickien.

***

2020. le premier confinement. C'est là que tout a basculé. Je venais de tondre, j'avais taillé mes haies et je sirotais une bière dans ma chaise longue. Désoeuvré. Je me suis connecté sur le net à la recherche d'informations sur un roman et j'ai rejoint la matrice. Un site d'apparence anodine, où des lecteurs publient des critiques souvent enthousiastes de leur dernière lecture. C'est ce jour-là que je me suis inscrit et que j'ai commencé à « poster » des critiques.

À l'époque, on envoyait un message pour devenir amis, depuis, on se contente de s'abonner. 181 abonnés à ce jour, un nombre premier. Un signal faible ? Qui me rappelle ce mantra que je répétais tous les matins : « Seuls les paranoïaques survivent. » Un mantra qui m'a valu d'être interné dans les années 90, des hommes en blouse blanche ont effacé ma mémoire à coup d'électrochocs. Enfin, ils ont cru avoir effacé ma mémoire, et m'ont relâché dans le meilleur des mondes.

Depuis ce premier confinement, où il n'a pas plu un seul jour (étrange ce temps méditerranéen au coeur de la Normandie), dans ce petit village si bien tenu, qui évoque un paradis oublié, la paranoïa est revenue. Qui sont ces voisins si sympathiques ? Sont-ils réels ? Pourquoi leurs haies sont-elles mieux taillées que ma barbe ? Je me souviens d'un film, comment s'appelait-il déjà ? « Le Truman Show », où Jim Carrey vit dans une réalité factice, trop belle pour être honnête, un décor de cinéma.

Mes angoisses ont recommencé, des cauchemars terrifiants envahissent mes nuits. Je marche des heures, je travaille au jardin, je lis et je me connecte à la matrice. Babelio, c'est son nom. Une référence étrange à la tour de Babel. Chaque semaine, je poste consciencieusement une critique sur le site, je compte le nombre de « like », 13, 31, 47, que des nombres premiers. Est-ce une énigme que m'adresse la matrice ? Les autres utilisateurs sont-ils réels ? Ou s'agit-il de robots, d'I.A. dernier cri, qui écrivent des critiques à intervalle régulier. J'échange parfois en MP avec une certaine AnnaCan, mais je me méfie, est-elle humaine ou s'agit-il d'une I.A. conversationnelle ?

La matrice me propose à intervalles réguliers de m'envoyer des livres en échange d'une critique. Une proposition qui évoque un piège. Donner mon adresse ? Hors de question. Je brouille mon adresse IP à chaque fois que je me connecte. « Seuls les paranos survivent ». Hier soir, je suis tombé en montant l'escalier, au moment de poser le pied sur la dernière marche, je n'ai trouvé que le vide, elle avait disparu. Un peu sonné par ma chute, j'ai voulu allumer une vieille lampe qui se trouve sur ma droite, en tirant sur le fil qui sert d'interrupteur. Ma main rencontre le néant, la lampe a disparu elle aussi.

Mes souvenirs sont pourtant nets, c'est le temps qui s'est désarticulé. J'aurais dû me tenir à l'écart de la matrice. Les critiques ne sont qu'un prétexte. La seule chose qui compte est le nombre de likes. Je l'ai compris depuis le début. Il est de mon devoir de continuer à poster des critiques sur le site. Dès que je m'arrête, je reçois des messages d'autres membres du site qui me demandent comment je vais, quand je reviens. J'en conclus que les nombres de likes que reçoivent mes critiques sont importants, peut-être même nécessaires. Qu'ils signifient quelque chose.

Chaque nuit, je refais le même cauchemar, où des bombes H pleuvent comme dans la chanson de Bob Dylan, « A Hard Rain's A-gonna fall ». Au réveil, je comprends, les likes indiquent les coordonnées visées par les têtes nucléaires envoyées par l'Ennemi. Et permettent à nos missiles anti-missiles de les détruire avant leur entrée dans l'atmosphère. Voilà pourquoi ma mission est si importante, il faut continuer à alimenter la matrice en chroniques, pour générer des likes, qui indiquent à notre système de défense où frapper.

Me voilà condamné, à écrire des critiques, encore et encore, tant que la menace n'aura pas été éradiquée. Pendant que le temps se délite, que les objets disparaissent, au point qu'en conduisant jusqu'au supermarché, j'ai aperçu la route qui défilait sous mes pieds. Comment saurai-je que la Menace nucléaire n'est plus qu'un souvenir ? le temps va-t-il continuer à se désagréger ? Je suis très inquiet, mais je me rassure en me répétant, chaque jour, le mantra qui m'a toujours sauvé, « Seuls les paranos survivent ».

***

Je remercie Anna@AnnaCan qui a accepté de figurer dans ce pastiche, et m'a suggéré plusieurs améliorations pertinentes après avoir relu une première mouture de ce texte.

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Mon premier K. Dick de l'année, et je me félicite moi-même de mon choix. Et quand on regarde l'année d'écriture : 1959, on se rend compte à quel point cet auteur a pu influencer d'autres écrivains, scénaristes et réalisateurs. Car quand on lit ce roman et que l'on en découvre progressivement les ficelles, on a cette vague impression de déjà-vu, mais il s'agit forcément d'oeuvres bien plus récentes.
Le film qui s'est imposé logiquement et rapidement à mon esprit, mais que je vais dissimuler ici car l'histoire en révèlera trop au futur lecteur est .

Ici, il s'agit de la vie particulière mais pourtant très tranquille d'un homme célibataire dans une petite bourgade typiquement américaine des années 50. Son environnement est relativement clos, il ne fréquente que peu de personnes et a un quotidien répétitif et bien huilé. Mais de plus en plus, il se remet en question, et commence également à remettre en question la réalité du monde qui l'entoure. Il relève des indices, ou plutôt des anomalies qui lui font douter. Il sent qu'il est le centre d'intérêt de tous. Devient-il parano à imaginer tout cela ? Ou bien a-t-il raison et il se trame réellement quelque chose de louche centré sur sa propre personne ?

L'auteur fait le choix d'aller dans le sens du héros. On se plonge avec le personnage principal dans la découverte d'éléments étranges, mais plus encore, car on devient également observateur de scènes dans lesquelles le héros est absent. Et on se demande alors si K. Dick se sert de nous également, nous manipule, ou s'il fait le choix de nous dévoiler en avance une partie de la vérité finale.
C'est l'histoire d'une psychose paranoïaque, c'est l'histoire d'une tyrannie militaire, de la menace omniprésente d'un bombardement nucléaire, d'un maintien de la peur collective face à un ennemi lointain et limite invisible, l'histoire d'une manipulation volontaire ou non, inconsciente ou non.

Au final, c'est également une belle allusion sur le refuge que représente l'innocence de l'enfance aussi. D'ailleurs les seuls personnages enfants vont être d'une grande aide pour notre héros.
Et au final c'est l'histoire d'un choix, celui de préférer ou non le confort et la sécurité d'une prison dorée ? Tout comme le film que je mentionne plus haut.

Encore et toujours, Philip K. Dick par le biais de ce petit thriller mystérieux nous propose un questionnement sur la perception de la réalité et sur la définition de la réalité, sur l'association et la dissociation d'un objet et de son nom.... Question de sémantique....
"Au commencement était le verbe..." "Ce ne sont que des mots..." Il cite d'ailleurs en plus, quelques fois, directement des philosophes. Et rien n'est laissé au hasard, comme cette petite séquence anodine sur l'argent où finalement on nous rappelle qu'un billet de banque n'a de valeur que celle que le système commun lui accorde.

Pour conclure, c'est du bon K. Dick que voilà. Et pour les réfractaires qui continuent à se plaindre de n'avoir rien compris à Ubik et à le Dieu venu du Centaure, je leur répondrai que dans le temps désarticulé le dénouement final est extrêmement bien expliqué en long et en large.

... Demeurent pourtant une ou deux petites questions...
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Ou sera le petit-homme vert la prochaine fois ?

L'Amérique comme un cliché, un tableau de Norman Rockwell ou une image d'Épinal (bon, pas très américain comme référence), une diapo lumineuse en tout cas avec sa famille type qui se faufile dans les artères encombrées de grosses Buick ou Cadillac grâce à sa vieille coccinelle-Volkswagen (comme un air de Disney)!
L'âge d'or du consumérisme naissant.

Kodachrome, 24x36, 64 asa, 50 mm, filtre polarisant, couleurs saturées. Clic-clac !!

Le quartier middle-class bien rangé:
pavillon 1 : Victor, Margo et leur fils Sam ;
pavillon 2 :Les Black, Bill et Junie, le jeune couple de voisins (un rien envahissant) ;
pavillon…

Margo héberge Ragle, son frère dont l'unique mais lucrative activité est de s'ensevelir sous une tonne de documents pour résoudre quotidiennement le concours édité par la gazette locale qui, gagnant d'exception, lui permet d'engranger dollars et notoriété.

Puis apparaît le bizarre, le surprenant, l'incongru, le cheveu sur la soupe, la couille dans le pâté ! Comme l'impression d'être hors du monde. le grain de sable s'immisce dans la belle mécanique photographique bien lubrifiée.

La pellicule se raye, un éclat dans le vernis, le décor s'évapore. Qu'y-a-t-il derrière l'image parfaite du bonheur quotidien ?
Fantasme ou réalité ?
Folie ou normalité ?
Quand la machine s'emballe (cent balles c'est pas cher), le schizo freine!

Certains masques tombent et laissent apparaître les véritables personnalités qui semblent tirer des ficelles !
Mais lesquelles ?

Clic-clac, Kodak, l'affaire n'est plus dans le sac mais se détraque !
Ground control for major Tom….

Bien qu'écrit en…1959, ce récit est très actuel voire prémonitoire et aujourd'hui transposable qui critique la manipulation (fake news hurlerait la perruque orange), la boulimie médiatique (télévision alors naissante pourtant) ou évoque la crainte d'une troisième guerre mondiale (la guerre froide échauffait les esprits) quand la notion de blocs ressurgit dramatiquement avec la guerre en Ukraine et la course (sans échalote) à l'armement nucléaire qui tourne au vinaigre.

Produit à l'aube des sixties, ce récit nous interpelle sur la nature du régime qui nous régit, la démocratie ou la dictature, le libre arbitre ou le totalitarisme, la liberté de penser ou la manipulation à la manière d'un big brother.
C'est un reflet du contexte géopolitique mondial d'alors, ballotté entre paranoïa et schizophrénie. Contexte tristement réanimé aujourd'hui quand menacent Poutine et Kim Jong-un (liste non exhaustive)

Au-delà du sentiment de manipulation qui règne tout le long de son récit, le roman préfigure déjà les futures silhouettes fantomatiques de la téléréalité et de ses gloires fulgurantes et, hélas pour elles, éphémères que feront surgir les décennies suivantes à grands coups de projecteurs survoltés et de coups montés pendards qui précipiteront leurs victimes initialement consentantes vers des abîmes sans fond où il sera encore possible d'exploiter cyniquement leur déchéance.

Il y est également question de vacuité :
-  Celle des gains ‘faciles' à des jeux concours éventuellement truqués, gains parfois supérieurs aux salaires gagnés moyennant un ‘réel travail' et à temps complet.
-  Celle ressentie par les travailleurs dits manuels pour les activités intellectuelles considérées souvent par eux comme récréatives (la fameuse valeur travail et la pénibilité).
- Celle, encore, de cette notoriété acquise et assise sur une seule vague existence médiatique et les jalousies qu'elle engendre (jeux télé, influenceurs, peoples…)

Mais ce sont surtout notre équilibre mental et notre capacité à percevoir le monde qui nous entoure dans l'adversité qui sont au programme de ce livre surprenant dont on tourne les pages avec frénésie:
impatients que nous sommes
de savoir si le destin de Ragle Gumm
se doit d'être vécu ou si, en somme
ce n'est, qu'une histoire à la…gomme !

Entre ‘le prisonnier', ‘Truman show' et …'la ferme célébrité', ce roman à su m'emporter même si la fin singulièrement datée m'a quelque peu perdu en chemin mais il est vrai que se sont les femmes qui viennent de Vénus, sans doute pour le lire aurais-je dû attendre le mois de Mars mais aurais-je alors décroché la lune?

Merci à mon fils de m'avoir conseillé cette lecture à des années lumière de mon répertoire habituel.
 
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L'amérique de la fin des années 50, Une famille qui vit tranquillement, Vic Nielson, le père travaille au rayon primeur d'un supermarché, Sammy le garçon joue dans les ruines avec ses amis, Margo la mère, femme au foyer, son frère Ragle Gumm qui gagne sa vie en participant à des concours de journaux, et les voisins, les Black, lui cadre de la Société des eaux et Junie, un peu allumeuse, délurée... Bref, les années 50 avec tous ses stéréotypes.? Et puis, il y a ces phénomènes étranges, est-ce vraiment la réalité. Philip K Dick fait monter la tension, le suspense, le doute des protagonistes comme ceux du lecteur. J'ai été totalement scotché, la paranoïa envahit le récit, nous submerge, c'est de ce point de vue, une grande réussite, qui en fait un roman totalement addictif. Je l'ai lu presque d'une seule traite. Et même si le dénouement est très connoté SF des années 50 avec quelques défauts d'incohérences et quelques visions futuristes désuètes, c'est vraiment une lecture où j'ai pris beaucoup de plaisir. Ce que j'aime dans ce genre de romans, c'est ce jeu de conflit entre la perception et la réalité.
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L'histoire en 2 mots : Ragle Gumm gagne chaque jour le concours du journal. Il vit de cela. Il loge chez sa soeur, mariée, un fils. le quatuor forme une équipe soudée. Et peu à peu, un malaise s'installe, des anomalies, le voisin M Black trop présent, le souvenir du beau-frère qui devrait pas être, un magazine trouvé au fond d'une cave qui parle d'une célébrité : Marylin Monroe. Mais personne dans la ville n'a jamais entendu parler d'elle.
Bref, notre bonne vieille réalité – thème récurrent dans les romans de notre bon Philip K Dick - s'échappe, se disloque, se perd, se noie dans les méandres de notre intelligentsia, de notre entendement, la raison, l'illusion, la croyance, les sens. A qui se fier ? A quoi se fier ?

Le roman baigne en pleine guerre froide. La peur des bombe H, des retombées radioactives, la peur des communistes.
On est aussi face à la névrose de Dick. Comme souvent. Perte de la réalité. Faux semblant. Simulacre. L'histoire rappelle étrangement le film Truman Show de Peter Weir. C'est vraiment cela. Ragle Gumm croit que le monde tourne autour de lui. Vraiment. Il y a trop de faits dissonants. Mais Jim Carrey ne se croit pas aliéné. Ici, le personnage, c'est Philip Dick. Alors forcément il est déboussolé, désorienté et la paranoïa arrive comme un cheval au galop. Il essaye quand même de s'en sortir. de trouver la réponse. de se battre. Les cas étranges ne feront que s'accentuer tout au long du roman et Ragle Gumm ne perdra finalement jamais la raison.
C'est un bon roman. Pas le meilleur de l'auteur, mais assez bien ficelé pour les amateurs de SF et l'intrigue est parfaitement cohérente. C'est un bon Dick, perdu dans la complexité du monde, des apparences, de la mystification toujours possible des choses. Et si c'était vrai ? Oh non, pas ce Marc Lévy quand même !!!! ##### alors !!!
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
— Dans une guerre civile, décréta Ragle, les deux camps sont mauvais. Inutile de chercher à démêler quoi que ce soit, tout le monde est victime.
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Rien ne bougeait. Aucun son nulle part. Enfants, voitures et vent : tout s’était tu.
La pièce de cinquante cents tomba et s’évanouit.
Je suis en train de mourir, songea Ragle. Ou bien… (…)
Pas encore.
Pas encore.
Ça m’arrive encore une fois.
La buvette se désagrégea en fines molécules incolores et indistinctes. Ragle commença à voir au travers, à voir la colline derrière, les arbres et le ciel. (…)
À la place de tout ceci, une petite étiquette. Ragle tendit la main et s’en empara. Sur le papier était imprimé en capitales :
BUVETTE 
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Il vit dans les tranquilles années 50.
Il participe au concours du quotidien local de sa tranquille localité.
Il vit au milieu du livre du mois, de James Dean, des tubes à la mode, des Volswagen, des supermarchés.
Il se nomme Ragle Gunn.
Et il est inquiet.
Sur les annuaires, les noms ne correspondent plus aux abonnés.
Et dans un fragment de vieux journal, il vient d'apprendre que Marilyn Monroe est morte...
Quel est donc ce complot ? Où est le passé ? Où est l'avenir ?
Et qui donc a piégé le présent ?
(quatrième de couverture de l'édition de poche parue en 1975)
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Dans les camps de concentration, les lunatiques subissaient un lavage de cerveau systématique, bien qu’évidemment la désignation officielle de leur traitement fût fort différente : dans la perspective d’un nouveau système d’éducation, l’individu était libéré de ses préjugés, de ses convictions erronées, de ses obsessions névrotiques et de ses idées fixes. Un savoir accru l’aidait à devenir plus adulte, et une fois le stage terminé, c’était un homme meilleur.
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Des mots, songeait Ragle.
Le problème central de la philosophie. La relation entre le mot et l'objet... qu'est-ce qu'un mot ? Un signe arbitraire. Mais nous vivons avec des mots. Notre réalité se situe dans un univers de mots, non de choses. D'ailleurs, une chose, cela n'existe pas, c'est un gestalt au sein de l'esprit. La "chosité"... le sens de la substance. Une illusion. Le mot est plus réel que l'objet qu'il désigne.
Le mot ne représente pas la réalité, le mot est la réalité. Du moins pour nous. Dieu, lui, parvient peut-etre à atteindre l'objet. Mais pas nous.
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Avec : Serge Lehman, Olivier Paquet, Hervé de la Haye, Guilhem Modération : Caroline de Benedetti
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