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sur 29347 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
L'Académie Française a décerné son prix du roman à Joël Dicker !
Une bonne nouvelle pour Musso et Levy : il semblerait que les portes de
l'Académie leur soient grandes ouvertes ...
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Alors celui là, j'avais oublié que je l'avais eu entre les mains. Tout le monde, je dis bien TOUT le monde autour de moi a adoré (parents, amis, cousins, belle mère, collègues, chiens, chats...). Et là... j'ai absolument pas compris le pourquoi du comment on pouvait avoir aimé un bouquin aussi nul. Je m'attendais à un livre hyper bien écrit (vu les prix en chocolat qu'il a reçu...) et je me suis retrouvé avec une écriture totalement naïve, hyper scolaire qui m'est tombée des mains... Tout le monde m'a dit "oui mais l'intrigue est super"...oui peut être, j'en sais rien, j'ai été incapable d'aller jusqu'au bout et lire des telles platitudes De mémoire ça donnait quelque chose du genre " dès qu'il l'aperçut sur la plage, il tomba instantanément amoureux. Son regard, ses cheveux, son attitude tout le fit basculer"... je caricature à peine. Heureusement sur Babelio j'ai trouvé des avis qui me rejoignaient, je ne suis donc pas totalement fou. Merci à tous ces autres lecteurs qui m'ont permis de me sentir moins seul et qui ont dénoncés cette gentille arnaque.
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Poussée par la rumeur, j'ai commandé ce livre au père Noël...grossière erreur. Je n'avais pas pris le temps de lire assez de critiques, j'ai fait confiance à un libraire habituellement plus avisé et surtout au "prix Goncourt des lycéens". Je suis allée jusqu'au bout car j'avais tout de même envie de savoir enfin qui avait tué...mais qu'est-ce que c'est long, souvent illogique. Mais surtout, c'est TRÈS mal écrit !!! Je n'en croyais souvent pas mes yeux, le Goncourt ?!? le grand prix de l'Académie française!!?! Voyez plutôt: "Nola chérie, j'ai du partir. Je t'ecrirai. Je t'aime pour toujours...()...c'était fini pour toujours". Ce n'est qu'un petit exemple. Non, vraiment, je ne comprends pas ce choix. J'aime mieux croire qu'il y a une raison occulte qui nous échappe.
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J'ai trouvé ce livre pas seulement décevant: consternant.

Ce récit est censé nous tenir en haleine, mais ressasse les mêmes informations et événements d'une époque à l'autre et d'une page à l'autre. Pénible. Après, ce surplace narratif est peut-être commode quand on a bu cinq verres de rosé à midi et qu'on veut meubler un après-midi d'ivresse avec un livre: il devient ainsi un moyen de "bien tout comprendre". Quand on est à jeun, c'est nettement plus délicat de s'intéresser à cet empilement de situations indigestes (p*****, sur 664 pages!)

L'histoire policière ou colonne vertébrale du récit, est prévisible, à part le retournement de la fin qui n'apporte rien, mais alors rien du tout au sujet (d'ailleurs, le sujet, hum, enfin je veux dire le thème du livre, est-ce une question qui a traversé l'esprit de l'auteur?)

Quant au style, j'hésite entre niaiserie assumée et involontaire. Entre autres perles, l'auteur a la prétention de nous livrer quelques unes des pages du chef d'oeuvre écrit par un de ses personnages. Elles sont illisibles tant elles sont crétines. Alors soit l'auteur est dans la parodie du chef d'oeuvre (exercice improbable, il me semble), soit il considère que "Oui-Oui Grave In Love", c'est de la grande littérature. Dans les deux cas, il n'a pas éclairci sa position...

Bref, les académiciens savent-ils vraiment lire?
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Entre adulateurs et détracteurs du livre, tout a déjà été dit ou presque au sujet de « La vérité sur l'affaire H.G. » Bien que voulant ajouter ma pierre à l'édifice, je serai donc brève : que ce livre ait été écrit et qu'il ait trouvé son public est une chose, qu'il ait obtenu 2 prix littéraires dont le grand prix de l'A.C. et qu'il ait été encensé par la majorité des critiques littéraires restera pour moi l'énigme de l'année 2012. Consternant.
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J'en lu les 3/4 et j'ai rendu les armes : le style déplorable de ce pavé a eu raison de ma persévérance. Tous ces clichés, ces répétitions, ces longueurs, cette histoire d'amour fleur bleue si peu crédible m'ont ôté l'envie de connaître l'identité du meurtrier. "La vérité sur l'affaire..." m'a tuer, moi !
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Et pourtant, j'en ai lu des merdes...

"L'énigme de la chambre 622", du même auteur, est le plus mauvais roman que j'ai lu ces dernières années. Et au moment d'en rédiger la critique babelioniène, j'avais été étonné par le nombre de lecteurs qui se disaient très déçus tant ils avaient apprécié le roman précédent (!!??) Il me semble pourtant totalement impossible que celui qui a pondu "l'énigme..." puisse écrire quoi que ce soit de même juste médiocre... ." alors comme j'aime les mystères, qu'il soit dans une chambre ou pas...

Le roman s'ouvre avec les jérémiades d'un personnage tout de suite détestable : il est obnubilé par le fait de ne plus être une célébrité : si il n'est plus célèbre il n'existe pas ! (ce ne sont que les premières lignes et déjà on sait que ce n'est pas la volonté de l'auteur de faire de son héros une saloperie, au contraire on sent toute la complaisance propre au mauvais écrivain face à son mauvais personnage) Mais laissons sa chance au produit, même si tout dans les pages suivantes ajoutent au côté puant du "héros".

Et tout ça dans une 'écriture minimaliste, façon rédaction d'enfant de primaire : tout y est premier degré, puérile. C'est très très pénible à lire tant c'est mauvais... Rien, absolument rien ne tient la route. Et ce n'est toujours pas fait exprès :
Exemple : le narrateur, énième écrivain qui se retrouve face à la page blanche ("la nouvelle étoile de la littérature américaine", dixit l'auteur !!! vous allez voir que l'animal est à chaque fois dans une grande nuance pour dire ses personnages!) au moment d'écrire un second ouvrage après que le premier fût un énorme succès, rentre dans un bar et rencontre un type qui... a eu un immense succès avec sa première chanson mais qui n'a jamais su en écrire une deuxième ! Normal. Ca a commencé il y a à peine quelque pages et il me faut déjà redoubler d'effort pour continuer cette lecture très pénible.

Et côté dialogues ,est-ce qu'on peut un peu sauver ce dicker ? me demandez-vous, vous qui êtes magnanimes : Jugez-en :
" Maman, si tu me laissais seul...
- Pourquoi seul ? As-tu mal au ventre ? As-tu besoin de péter ? Tu peux péter devant moi, mon chéri. Je suis ta mère.
- Non je n'ai pas besoin de péter, maman.
- As-tu faim alors ? (...)
- Non, je n'ai pas faim.
- Alors pourquoi tu veux que je te laisse? Es-tu en train d'essayer de dire que la présence de la femme qui t'a donné la vie te dérange ?
- Non, tu ne me dérange pas, mais...
- Mais quoi ?
- Rien maman."
A t-on déjà lu quelque chose d'aussi grotesque : Mais quoi ? Non, rien maman. !!!! (pour ceux qui auraient pas compris, là c'est moi)
Un peu plus loin pour nous dire combien est frustre un mari mal dégrossi qui parle à sa femme :
"Pourquoi tu me dis pas tout ? Moi je te dis tout. D'ailleurs j'ai eu mal au ventre tout l'après midi. J'avais des gaz terribles. J'ai dû m'enfermer dans mon bureau et me mettre à 4 pattes pour péter tant ça me faisait mal. Tu vois que je te dis tout"
Le plus horripilant ici, ce n'est même pas cette écriture de cours d'école primaire, ce mépris méprisable, ce sont ces "d'ailleurs" et autres 'écorchures littéraires" qui montrent toute la médiocrité d'écriture du dicker.
Et ça continue : pour balayer toute contestation du lecteur face une énième invraisemblance (fénéantise de l'auteur) il fait répondre au flic :
"Crois-en mon expérience de flic : one sait jamais de quoi les gens sont capables" ! Pesé-emballé. Une autre version du "les voix du Seigneur sont impénétrables" (c'est bien de l'auteur dont il est question)

Alors comme il ne trouve pas l'inspiration (rappelez-vous : ça parle d'un jeune écrivain très très con dont on se demande comment il a réussi à être la nouvelle étoile de la littérature ; pour plus de clarté on va l'appeler Gronaze) , Gronaze va chez son ancien prof d'université et là celui-ci est arrêté par la police car soupçonné d'avoir tué une ado. le jour même, Gronaze s'installe dans la maison du vieux maître ! le jour où la police l'a arrêté pour meurtre !!
C'est tellement con que l'auteur se sent obligé d'écrire un paragraphe pour justifier l'impossible invraisemblable.
Donc si l'auteur installe Gronaze chez le vieux pendant que celui-ci est en prison, on sait déjà que c'est parce que Gronaze va trouver quelque chose dans la maison (i' sont vraiment cons les flics US!) le vieux s'est fait coincé parce qu'il a demandé à des ouvriers de creuser juste là où il aurait enterré le cadavre (bon sans doute que là Dicker trouve une bonne raison, sans doute que le vieux ignorait que le cadavre se trouvait là juste où il fait creuser, et que d'autres l'y ont mis sans qu'il se doute de rien dans son jardin (!!!) ou qu'il a fait exprès parce qu'il voulait aller en prison pour retrouver sur lui la lumière perdue, mais c'est beaucoup demandé du pauvre bougre qui très péniblement nous pond tout ça (et au détours d'une interview, j'apprends que celui-ci avait mis des intentions dans son "oeuvre", de faire du "roman américain" et autres ambitions !!! Tout cela premier degré, comme le "merveilleux" écrivain du roman !!! Dicker et l'andouille du roman sont une même personne (Madame Bovary c'est moi : on a les références qu'on mérite)

Le bougre, il ose même faire des clins d'oeil à la grande littérature (on sait que ces spécimens osent tout) : Lorsque le vieux écrivain évoque la fillette de ses rêves, il radote son prénom, lettre après lettre, comme le fait Humbert Humbert en ouverture de Lolita. Une telle référence dans une telle bouse, ça a quelque chose de l'indécence. Mais bon ; si dicker avait une once de décence, ce bouquin, jamais édité, serait à sa place, au fond d'une poubelle.
Ca nous aurait par exemple évité les aphorismes que le mentor sort à tout bout de champs à son padawan, du genre :
"Ne vous souciez pas du génie, contentez-vous d'aligner des mots ensemble, le génie vient naturellement" (!!!) Et des perles de ce type, vous y avez droit toutes les 20 pages.

A l'ombre de ces aphorismes fumeux, le vieux sage nous professe ce qui fait un bon roman (en fait un chef d'oeuvre de la littérature) Mais on a envie de dire à Dicker : mais alors, qu'est ce que tu attends pour suivre tes belles recettes ???
C'est d'ailleurs là qu'on attend le pondeur de ces merveilles, c'est dans le fait qu'il raconte les mésaventures de deux romanciers qui ont écrits des chef-d'oeuvre. Or Dicker est tellement nul qu'évidemment il ne peut nous offrir un passage de l'un de ces deux "chef d'oeuvres" (bon, je dois avouer que j'ai fini par craquer et que je n'ai vraiment pas pu aller au delà de la 200ième page sur les plus de 800 de la version poche et que donc je me prive de lire avec émoi une partie de ces chef d'oeuvre de la littérature)

Arrive (on est toujours dans les premières pages !!) l'histoire des années lycée du jeune écrivain. Là, on monte encore d'un degré : cela devient hallucinant tellement c'est con. Il faudrait que je reprenne tout ce long passage : à chaque ligne pratiquement ce n'est que premier degré , comme le font certains jeunes enfants mythomanes qui sont les seuls à ne pas voir que c'est tellement gros que personne à part eux-mêmes ne peut croire à pareille s couillonades. Juste quelques morceaux choisis pour rire :
"Mon passage au lycée Felton Hight (...) avait marqué les mémoires au point que mes camarades et mes professeurs m'avaient surnommé le Formidable. " (tout est à l'avenant, totalement premier degré : en deux semaines il devient le capitaine d'une équipe sportive du lycée) "et il ne me fallut pas fournir d'immenses efforts pour qu'on me considérât comme le meilleur jouer de crosse de l'histoire du lycée" !!!
Juste à la suite, le gentil crétin-écrivain nous raconte ses années de fac : dans l'amphithéâtre le prof demande aux élèves qui aime se faire sucer ? Et lui répond "moi j'aime me faire sucer". Et de là il devient le nouveau rédacteur en chef du journal de la fac !!! Si-si !! C'est tellement con que ça parait fait exprès : le type est à moitié demeuré et ne se rend même pas compte que personne ne peut le croire dans ce tas de bullshit : "le lendemain de cet épisode mémorable, je fus plébiscité pour reprendre les rennes de la revue de l'université" !! Texto !!

C'est complètement con et chaque page ajoute son lot d'âneries. On dirait qu'il neige ! C'est comme si Frédéric Dard (un compatriote) racontait son San Antonio au premier degré ! (la qualité littéraire, le talent, la verve, la truculence, la démesure, les joutes permanentes avec les mots, l'intelligence, l'humour en moins évidemment)
Mais, Dicker, y'a quoi de mémorable à dire devant une assemblée qui n'a rien demandé que "l'on aime se faire sucer" ??? Une sorte de parabole du courage à la suisse, la bite dans la bouche d'une donzelle ayant remplacé l'arbalète et la pomme ???
Mais non : malheureusement pas de narrateur inconscient de sa connerie et un vieux prof qui manipule le demeuré, c'est tellement tellement naze que c'est même pas ça : on reste bien dans du premier degré, Dicker fantasme ce qui pour lui est une jeunesse glorieuse, pleine de panache,, nous raconte les prouesses merveilleuses de son plus que double.
Et encore et encore : apparaît la jeune fille de l'histoire (l'ado assassinée), : "cette jeune fille merveilleuse douée pour tout dont la joie de vivre pouvait illuminer les pires jours de pluies". Trop c'est trop. Je rends les armes...

Petit aparté : "ça" ça a remporté "le prix de l'académie Française " !!! Honte à ceux qui ont voté pour un type sans culture, sans le moindre talent, vous vieillards qui n'avez pas l'excuse de ne plus avoir votre tête, l'excuse de sentir fort la pisse, vous qui avez pourtant certainement lu Proust, Céline, Balzac, Zola ! Comment avez-vous osé ridiculiser à ce point cette mémorable usine à faire des vieux qui sentent la pisse ?? Si je n'étais pas irrémédiablement naïf, j'aurais pu penser que seul un tas d'argent bien gras pouvait expliquer cet autre mystère.

Autre petit aparté j'ai lu plusieurs journalistes écrire que ce roman est "plein de rebondissements" comme s'il s'agissait d'une qualité : c'est juste un effet artificiel répétitif qui n'a pour but que de retenir un public puéril totalement incapable de garder son attention au delà de quelques lignes, à l'instar du tout petit enfant en éducation qu'il faut gaver sans cesse de peur de le perdre, via si possible une formule ludique. On ne parle jamais à l'intelligence du lecteur quand on a recourt à de telles logiques.

Bref : vous vous rappelez de la collection pour ado "le livre dont vous êtes le héros" ? Si vous arriviez au bout vous gagniez votre médaille de héros... Ici Dicker invente "le livre qui vous prend pour un con"... Alors je réponds au gâteux qui en quatrième de couverture, écrit que si l'on entre dans ce roman il est impossible d'en sortir avant la fin (ce que je fais, vieux, à à peine 200 pages)... bienheureux alors les médaillés qui arrivent à la fin de ce "livre qui vous prend pour un con". J'ai la réponse à ma question première. CQFD.
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Après avoir découvert Dicker avec son premier roman inégal mais touchant, je me lance enfin dans son Affaire Harry Quebert et le moins qu'on puisse dire c'est que c'est un peu la douche froide.

Vu la teneur et le style des Derniers jours de nos pères, je n'aurai pas imaginé que le reste de sa bibliographie était composé de polars de bas étage, à la prose aussi prosaïque que minable et dont l'histoire pas particulièrement originale ou intéressante est centrée autour de personnages d'un cliché affligeant. En lisant ce pavé j'ai trop souvent eu l'impression de lire la traduction française d'un script de série américaine du dimanche après-midi, tout y est caricatural et c'est structuré (et écrit) comme une série de bas étage.

L'écriture est franchement minable à base de "oh Harry chéri !" et de grandes vérités sur ce que c'est d'être un grand écrivain et les romans d'exception ce qui est un comble étant donné qu'ici on n'a ni l'un, ni l'autre ! Il faut saluer le culot de Dicker de se mettre en scène lui-même de façon à peine déguisée dans la peau d'un écrivain incroyable, qui a un mentor tout aussi incroyable et dont les extraits du magnum opus laissent tout de même penser à une vaste blague. Culotté aussi de régulièrement copier-coller des passages du livre à seulement 150/200 pages d'intervalles.

Au-delà de l'aspect rédactionnel, le roman n'est jamais particulièrement prenant, la faute probablement à sa structure en double timeline agrémentée de flashbacks incessants (dans les deux timelines !!). Ça devient très vite lassant car au final rien n'avance, les 500 premières pages au bas mot sont redondantes à souhait et ne servent un peu à rien. L'enquête est fade, et tous les éléments "intéressants" de l'intrigue sont concentrés dans les 100 dernières pages où selon les préceptes de Harry chéri, Dicker nous envoie des retournements de situation toutes les 3 pages pour faire de la fin l'apothéose de la médiocrité.

La relation entre le père et la fille- euh Harry et Nola m'a profondément mis mal à l'aise car à aucun moment on n'a réellement le sentiment dans le roman ou dans les réactions des personnages qu'on a tout simplement affaire à de la pédophilie. C'est extrêmement dérangeant de voir comment toute cette histoire est sublimée, pour nous montrer qu'ils vivent le grand Amour (A majuscule !) alors qu'il pourrait assez littéralement être son père et qu'elle est très mineure tout de même. C'est glauque.


Bref, ce livre est un navet complet à mes yeux, j'ai peiné à le finir et je ne pense pas retoucher à un livre de Dicker de si tôt. Incompréhensible pour moi qu'il ait obtenu de tels prix et connu un tel succès...
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Prix Goncourt des lycéens 2012, ce roman a tout pour plaire aux adolescents. Harry Quebert, célèbre écrivain vivant à Aurora, New Hampshire, a été arrêté à la suite de la découverte inopinée d'un cadavre dans son jardin. le corps d'une jeune fille disparue trente plus tôt, Nola Kellergan, a été déterré par des jardiniers. Marcus Goldman, ancien protégé de Quebert et écrivain en panne d'inspiration, vole au secours de son ami chez qui il s'était réfugié quelques semaines auparavant pour conjurer sa hantise de la feuille blanche. Marcus ne croit pas à la culpabilité de Harry et va mener l'enquête pour le faire libérer. Il sait qu'une passion violente s'était nouée autrefois entre Harry et Nola, âgée alors de quinze ans.
Dicker compose son roman comme un millefeuille. Il alterne le récit des recherches de Marcus avec les souvenirs de l'été 1975 des principaux protagonistes de l'affaire. Il mêle habilement les fragments du livre qu'écrit son jeune auteur avec des lettres qu'échangeaient Harry et Nola ou encore des passages du grand roman de Harry, Les Origines du mal. Marcus, lors de son séjour à Goose Cove, rencontre tour à tour les témoins de la disparition de Nola. Il y a son père, le révérend David Kellergan, mais aussi l'ancienne tenancière du restaurant où Nola travaillait, Tamara Quinn, ainsi que son mari Robert et sa fille Jenny, qui gère maintenant le Clark's, le diner du coin. le riche Elijah Stern qui possédait la maison que louait Harry, semble être mêlé de près ou de loin à la disparition de Nola avec son chauffeur de l'époque, Luther Caleb, décédé dans un accident de voiture peu de temps après la tragédie. Mais, le chef de la police Pratt, aujourd'hui à la retraite, et Travis, son remplaçant, l'époux de Jenny Quinn, ont eu une attitude bien étrange en laissant de côté certaines pistes quand tous recherchaient la disparue.
Joël Dicker a bâti son intrigue sur une suite de rebondissements qui, au bout d'un moment, tournent au procédé . le suspense est garanti jusqu'aux dernières pages de ce roman bavard, mais au prix de l'artifice. Par ailleurs, l'écriture de Dicker manque de fluidité et son absence de style est parfois gênante. Quant à l'histoire d'amour de Nola et d'Harry, elle sonne faux, non pas parce qu'un homme de trente-cinq ans serait incapable de tomber amoureux d'une jeunette, mais parce que l'héroïne s'exprime et agit comme une ménagère de cinquante ans, avec des « Harry chéri » longs comme le bras et une propension à faire le ménage et la cuisine étonnante chez une adolescente. Bien sûr, Dicker pousse le trait jusqu'à la caricature quand il décrit les manies de ses personnages (voir le traitement subi par la famille Quinn ou encore celui réservé à la mère de Marcus), cependant il est périlleux de faire subir le même traitement à son couple d'amoureux. Par ailleurs, l'angélique Nola, effarouchée de devoir poser nue pour Luther Caleb, ne barguigne pas quand il s'agit de faire une fellation au chef Pratt.
Joël Kicker s'est sans aucun doute beaucoup amusé en écrivant cette histoire qui est davantage un pastiche qu'une fiction originale, on ne peut s'empêcher de penser aux romans de John Irving en découvrant la passion de la boxe chez Harry et Marcus ou les situations absurdes qui rattrapent les personnages (les démêlés de Marcus avec son éditeur par exemple). On regrette que le lecteur doive avaler beaucoup de couleuvres pour arriver à connaître enfin la vérité sur l'affaire Harry Quebert.
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Beaucoup a déjà été dit (ou écrit) sur ce livre .... Alors pour résumer : c'est une intrigue alambiquée écrite dans un style prétentieux.
Après avoir refermé le livre, on conserve l'impression désagréable que l'auteur s'est joué du lecteur en s'amusant à construire l'intrigue la plus compliquée possible, à brouiller les pistes et à désorienter le lecteur.
Mais à ce petit jeu, il manque l'essentiel : les personnages sont creux et le récit manque cruellement de profondeur humaine. Au final, tout apparait ARTIFICIEL : l'intrigue, les personnages, le style ampoulé .... On se demande comment ce livre a pu être primé.
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