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4,17

sur 29353 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Autant vous prévenir, si vous n’avez pas encore lu La vérité sur l’affaire Harry Quebert et que vous envisagez de le faire, n’avancez pas plus loin dans cet article. J’en dirai certainement beaucoup trop sur le déroulé de l’action.
Quelle mièvre histoire d'amour… quelle sordide histoire de pédophilie entre un écrivain attardé et une enfant folle à lier… sans parler des autres hommes décérébrés de la ville d'Aurora ! Pendant les quelques premières centaines de pages, j'imaginais Nola, certes jeune, mais mâture et femme dans sa manière d'être, surtout pas une enfant schizophrène ! Comment faire avaler au lecteur qu'une histoire d'amour saine est possible entre une enfant malade de 15 ans et un homme adulte de 34 ans ? S'il est difficile d'anticiper précisément la chute du roman, l'épisode de la fellation au chef de police dans le but de protéger l'homme aimé mettait largement le lecteur sur la piste du dérangement psychologique… Après plusieurs centaines de pages d'un ennui mortel où l'auteur brode autour d'une histoire d'amour perverse en copiant-collant littéralement ses propres textes sous prétexte d'effet de style pour dévoiler chaque fois un peu plus de détails de l'enquête, le dénouement s'amorce enfin et le récit s'accélère un peu. Je ne peux même pas reconnaître avoir été tenue en haleine tout au long de cette chute dramatique qui n'en finit pas de chuter. J'ai survolé les dernières pages, pressée d'en finir avec cette ultime ligne droite. Si j'ai terminé ce livre, c'est uniquement parce qu'on me l'a offert et parce que j'espérais peut-être un dernier rebondissement un peu moins grotesque que les précédents.

Avec un peu de recul, ce livre est à mon sens l'exemple type du roman qui tire sa force de sa forme – courts chapitres, scandale amoureux, fantasmes interdits, style efficace, suspense de comptoir, revirements rocambolesques – mais qui laisse totalement tomber le fonds, le message défendu, la cohérence, la possibilité pour le lecteur de se projeter dans le récit, la véracité des émotions, la subtilité dans les sujets abordés.
Lien : https://synchroniciteetseren..
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Je pensais les critiques positives sur ce roman, mais en les parcourant rapidement, je m'aperçois que mon sentiment pour le moins réservé à l'égard de ce livre est majoritaire parmi les Babéliotes. Je fais partie du clan qui n'a pas aimé cette Vérité. En première impression, celle d'être prise pour un pigeon, avec ces accroches de chapitres censées récapituler en 31 conseils la bible du parfait écrivain ‘Le premier chapitre, Marcus, est essentiel.' Tiens donc… les autres conseils sont à l'avenant : tous enfoncent des portes ouvertes.
Ensuite, vraiment problématique à mes yeux, l'incarnation des personnages féminins. (Pas très bien) cachée sous couvert d'humour, la misogynie affleure partout : la mère du protagoniste est plus caricaturale que caricaturale. Il faut aimer ce genre d'humour. Les autres personnages féminins ne sont pas traités dans cette veine humoristique, et c'est pire… A l'origine de l' « affaire », une très jeune fille de quinze ans ne rêve que de jouer à materner l'écrivain qui occupe son esprit. Je veux bien que l'intrigue soit ancrée dans le milieu des années 70, mais franchement, croire qu'à cette époque ne voir en de jeunes femmes qu'amoureuses transies, nourricières protectrices envers les hommes et n'existant que pour ou par les autres… gloups, c'est avoir une certaine image de la femme que je ne partage pas vraiment.
Comment adhérer à une intrigue dont la moitié des personnages ne dépassent les simples petites créatures plates de papier ? Je n'ai pas réussi…
Pour finir sur une note positive, je reconnais un talent à l'auteur, et à son éditeur : un sens certain du marketing.
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LA VERITE SUR L'AFFAIRE JOEL DICKER

J. D. nous parle du sentiment amoureux :
Harry : Nola, Nola, N.O.L.A…. Je l'aimais, je ne pouvais vivre sans elle…
Nola: Harry chéri, appelez-moi Nola chérie. Mon coeur explose quand je vous vois. Je ne suis rien sans vous.

Il est à noter que, jusqu'au milieu du récit en tout cas (j'en suis là), il n'est fait aucune allusion à d'éventuels rapports sexuels entre eux. Bigre ! J.D. a-t-il eu peur d'être censuré ?

J.D. nous parle des femmes:
Jenny est une blonde à gros seins. Elle ne pense qu'à faire un beau (riche) mariage.
Sa mère est une hystérique qui maltraite son pauvre mari.
Nola, on ne sait pas à quoi elle ressemble ni pourquoi Harry est tombée amoureux d'elle, à moins que ce soit juste parce qu'elle danse sous la pluie? Elle rêve d'être actrice à Hollywood, mais finalement elle préfère devenir la muse (et la servante) de Harry chéri, pour qu'il puisse écrire le grand roman qui va le rendre riche et célèbre.
Sa mère est une psychorigide tortionnaire.
La mère de Markus est censée représenter LA mère juive. Mères juives de tous pays, regardez donc ce que vous êtes: intrusives, castratrices, bêtes, surtout, très bêtes.

J.D. nous parle de l'Amérique:
Il y a des préjugés raciaux. Ah bon ?

J.D. nous parle du système judiciaire américain:
…………………………..
Lisez plutôt Grisham !

J.D. nous parle de la littérature :
C'est l'unique activité qui donne un sens à la vie. Ah bon ? Dommage pour les peintres, les musiciens, les danseurs…

J.D. écrit en Français :
C'est dommage car si cela avait été une traduction, on aurait pu imputer au traducteur ce style totalement plat, bourré de clichés et de maladresses stylistiques.

Il est étrange et troublant que les deux personnages principaux, Harry et Markus, soient à un moment ou un autre du récit, taxés d'imposteurs…
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Il est des jours où l'on peut craindre de perdre une amie vous ayant recommandé un bouquin. Un critique, on s'en fout, on ne le connaît pas. Mais là, une amie, ça peut faire mal. Ca peut vous faire douter de ses capacités intellectuelles, de ses références culturelles. Faisait 'elle partie du troupeau des 17763 lecteurs ayant revendiqué gaiement leur plaisir d'avoir dévoré ce 862 feuilles à la crème bien lourde, d'avoir fait partie du cheptel des 8259 moutons ayant noté ce pavé au delà du 4/5 ??
Et quel est donc ce cortège de lycéens ayant encensé cette soupe de navets (et je reconnais que c'est dur d'être ainsi traité, pour les navets!)....à cette âge où, entre R Bradbury, Thomas Mann, William Faulkner, Hermann Hesse, Günther Grass, Malcom Lowry....et autres....je me découvrais moi, de la diversité, de la réflexion, de l'originalité, des styles et des personnalités dans les littératures.
N'incite t'on plus les gens qu'à se débattre au milieu d'une intrigue policière sans intérêt, noyée dans une histoire d'amoumour qu'à côté l'eau de rose, c'est du vinaigre de vin. Que, à la mode américaine, on verrait bien la longue charcuterie proposée, redécoupée en petits boudins prétentieux, pour une vaste consommation télévisuelle . 31 épisodes de fausses pistes, de niaiseries philosophiques et d'indigence amoureuse. Une sorte de plus belle la vie à la mode hot dog sauce ketchup, body buildé par un maître horloger suisse, ces bricoleurs de petites roues dentées, pataugeant dans l'huile de l'heure exacte d'une arrivée nulle part....
Hommage aux trop peu courageux ayant exprimé leur doutes sur ce livre. Mais le ver est déjà dans la librairie....et combien d'inconnus malheureux auront été écrasé par la parution de ce pachyderme du marketing.

Conseil amical, lisez au moins 5 fruits poétiques par jour et 5 légumes non cultivés à coups d'engrais.... Courage!

Quand aux membres de l'académie Goncourt (et de quelques autres!) il serait temps de supprimer le vin à la table de leurs délibations

PS:
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Il est incompréhensible que ce roman ait connu un tel succès.
Une histoire abracadabrante (bourrée d'incohérences), une écriture si maladroite qu'on dirait une traduction, des dialogues parfois d'une mièvrerie affligeante (est-ce parce que la mère du héros est juive qu'il faut en faire une mère possessive aussi grotesque ? Et que dire du niveau consternant des dialogues amoureux ?), des longueurs en veux-tu en voilà, des rebondissements de plus en plus invraisemblables et ridicules (il s'agit ici de faire du rebondissement pour du rebondissement...), sans oublier qu'il faut supporter, en exergue de chaque chapitre, une philosophie de comptoir très bas de gamme.
C'est mauvais et ce fut le plus grand succès de l'année.
Désespérant...
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Bien sûr, Joël Dicker sait manier la plume de façon à vendre des montagnes de livres. À ça, il réussit. Il est très habile et intelligent, surtout au jeune âge qu'il a. C'est impressionnant. Hélas...

Outre l'histoire de meurtre et tout le tralala style polars, avec le suspense, le réalisme morne de petite ville américaine, outre le fait que ce jeune écrivain soit vraiment très, très habile pour ficeler ensemble des milliers de mots afin que d'innombrables arbres soient abattus et transformés en pages, le rendant riche et célèbre, je me demande à quoi tout ce travail sert.

En fait, c'est un des sujets-même du livre. Ou plutôt, on y parle de COMMENT écrire pour vendre. Mais qu'est-ce qu'un vrai bon livre?

Soit, vendre et gratifiant. Ken Follet l'a fait sauf que lui, il nous apprends sur l'histoire, aussi. Eric Emmanuel Schmitt l'a fait sauf que lui, il nous touche et nous conscientise, aussi. Marcel Proust l'a fait sauf que lui, il a créé son propre style et nous émerveille, aussi. Peter Mayle l'a fait sauf que lui, il nous a fait croquer dans le bonheur de la vie et l'humour, aussi. Victor Hugo l'a fait sauf que lui, il a engendré un manifeste social, aussi. Voilà des exemples d'écrivains utiles.

Vendre pour vendre, voilà bien l'Amérique insipide. Malbouffe, obésité, gaspillage, insipidité, qu'importe: avec du sucre et du gras, ça fait des gros ding ding à la caisse enregistreuse.

Je me sens très sévère. Trop peut-être. Peut-être n'ai-je pas bien compris son intention? C'est possible. Qu'on m'excuse si c'est le cas.
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Un pavé de 800 pages lu en une semaine. La vérité sur l'affaire Harry Québert est effectivement un page-turner. Faut-il en conclure que j'ai aimé ? Et bien pas vraiment.

Plutôt que de ressortir les arguments détaillés dans la multitude de critiques déjà postées, je préfère détailler trois points qui m'ont particulièrement irrité dans cette lecture.

Des rebondissements à outrance :

Nous avons ici un roman policier, et qui dit roman policier dit suspects. Au bout de 3 ou 4 personnages accusés puis innocentés, le lecteur comprend rapidement que tout le village va passer sur le grill. Et c'est effectivement ce qu'il se passe, toutes les 50 pages nous avons droit à un nouveau coupable, mais il suffit de vérifier qu'il reste un nombre conséquent de pages pour deviner que ce n'est pas le bon. Surprise, il est effectivement innocenté un peu plus tard. Avouez que pour le suspense, c'est plutôt raté.

Une utilisation exagérée de l'accroche :

C'est une technique bien connue pour tenir le lecteur en haleine, terminer un chapitre par une phrase accrocheuse qui donne au lecteur l'envie de poursuivre. Utilisée correctement et distillée comme il faut, ce procédé s'avère efficace. le problème de Joel Dicker est qu'il en abuse et de façon très peu discrète. Nombre de chapitres se concluent par une phrase du type « c'était sans compter le terrible évènement qui arriva quelques jours plus tard », ou «inspecteur, il faut que vous veniez tout de suite chez John Doe !». C'est lourd, pas très élégant, et plutôt lassant.

Une romance noyée dans l'eau de rose :

Joel Dicker a-t-il fait des piges chez Arlequin ? L'histoire d'amour entre Harry et Nola est un prodige de mièvrerie. Nous avons ici doit à un texte insipide entre les deux protagonistes. A peine se sont-ils rencontrés qu'ils se lancent des « Harry je t'aime / Je t'aime aussi ma Nola / Je veux vivre tous les jours à tes côtés / Oh moi aussi Nola chérie / Je rêve d'une maison au bord de l'eau où je te cuisinerai des petits gâteaux que je t'apporterai pendant que tu liras ton journal / Oh ce sera bien… oh je t'aime ma Nola chérie ». C'est plat, c'est dégoulinant de niaiserie, on est à la limite de l'écoeurement.

Au final, on se retrouve avec un roman de très faible qualité dont le succès m'échappe totalement.
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Une citation semble appropriée pour débuter cette critique : "Je range les chariots, Marcus. Je parcours le parking, je traque les chariots esseulés et abandonnés, je les prends avec moi, je les réconforte, et je les range [...]. Parce que dans tous les supermarchés du monde, il y a un Ernie qui vient les chercher et les ramène à leur famille. Mais qui est-ce qui vient chez Ernie ensuite pour le ramener à sa famille, hein ? Pourquoi fait-on pour les chariots de supermarché ce qu'on ne fait pas pour les hommes ?"
Évidemment, cet extrait est sorti de son contexte, mais je vous prie de bien vouloir me croire : avec le contexte, il est tout aussi pathétique, voire pire ; et il me semble qu'il situe tout à fait le niveau.

Presque tout va mal dans ce livre. Les seuls passages agréables (car amusants) sont ceux des conversations entre Marcus et sa mère, ce qui limite le positif à moins de dix pages au total. Pour le reste, c'est un naufrage littéraire. Une bonne partie des faits n'est pas crédible une seconde - et ce dès la création du Formidable. Les discussions pseudo-philosophiques sont d'un mièvre pathétique presque révoltant de niaiserie, le parallèle forcé entre la boxe et l'écriture sonne faux tout du long : il donne l'impression que l'auteur, ayant eu cette idée avant de commencer à écrire, s'est forcé à l'y inclure dans son récit, en dépit de l'artificialité systématique des liens qu'il crée entre les deux disciplines.

Quant à l'aspect policier : le livre pourrait faire cent-cinquante pages, mais il en fait presque quatre fois plus parce que l'auteur, pour faire durer le déplaisir, délaye les révélations au fil des chapitres, sous le seul prétexte que les personnages qui détiennent les informations ne veulent pas parler ou n'ont pas le temps d'en dire plus (à ce titre, les séances de visite de la prison sont un raccourci bien pratique et bien pauvre : lorsque l'auteur a besoin que Harry commence à révéler quelque chose sans en dire la fin - question de suspens -, il lui suffit de faire sonner la fin de la visite par le gardien). Je ne plaisante pas : la seule chose qui empêche ce livre d'être terminé au bout de quelques chapitres, c'est le silence de certains protagonistes... silence plus tard brisé seulement par une intervention plus insistante de l'enquêteur Marcus ! On me rétorquera que c'est un procédé classique du roman policier : outre le fait qu'il n'est pas indispensable, et que l'auteur en abuse, un bon auteur aurait su habilement camoufler ce procédé derrière des dialogues crédibles ou naturels.

Et, cerise gâtée sur le gâteau rassis, la prose est dramatiquement pauvre. J'ai d'abord mis cela sur le compte de la traduction, avant de me rendre compte que le livre avait été écrit en français ! Lorsqu'un style médiocre sert un scénario palpitant, comme c'est le cas pour Millenium, on en oublie l'écriture et c'est tout à fait pardonnable. Mais ici, le scénario déjà tristement vide est étiré sur plusieurs centaines de pages, clôturées par une série de rebondissements artificiels moins intéressants que ceux que l'on trouve dans les blockbusters au rabais, pour votre ennui le plus total.
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Affligeant, c'est le premier mot qui me vient juste après la lecture du pavé, que j'aurai dans l'attente desespérée d'une heureuse surprise avalé (ingurgité) jusqu'au bout.
Abasourdi par l'égo démesuré d'un auteur en quête de gloire rapide (c'est l'époque qui veut ça me dit-on), incapable de donner une quelconque crédibilité au moindre de ses personnages, tous plus stéréotypés et amorphes les uns que les autres.
Anéanti par la lourdeur du propos, les effets de styles qui confondent hommage et pâle pastiche, qui ne respecte finalement aucun code du genre, ni aucune tentative réelle de s'en détacher.
Atteré par l'ineffable soupe (sirupeuse à souhait) d'une histoire d'amour que même Disney n'oserait plus mettre en scène.
Et finalement rigolard devant le choix d'un tel navet par un parterre de vieillards voyant là le renouveau d'une certaine littérature au pretexte policier noyé sous une désolante philosophie, pitoyable d'égocentrisme.
Vaut mieux en rire, et relire McCarthy, Ellroy ou Lehane si on veut se faire une idée plus juste de l'amérique actuelle!
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Très difficile de dire du bien de ce bouquin, sorte de mac do de la lecture. Dicker a du talent, celui que précise l'étymologie du terme. Celui de baisser le niveau, de taper fort et bas pour faire du chiffre. Et en plus le bouquin à été poussé... Par qui ? Qui veut rabaisser encore plus le niveau... Si c'est encore possible. Désespérant. N'avons-nous pas déjà assez de Musso et consort. Bon. je termine positif. Vaut mieux lire ce genre de truc que pas lire du tout.
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