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3,89

sur 1290 notes
Un fort beau roman, que ce grand classique écrit à la fin du XVIII-ième siècle. le premier livre de Diderot que j'ai lu : époustouflant !
Suzanne, dix-huit ans, toute jeune, mais enfant illégitime d'un inceste est placée dans un couvent puis dans deux autres, contre son gré.
Elle est contrainte à s'y faire à cette vie monacale, sa monotonie, ses prières, l'autorité à suivre jusqu'au jour où une mère supérieure s'éprend d'elle, Suzanne qui est toute belle encore, innocente, toute fraiche en dessous de ses bas, de ses habits de religieuse. Sont alors racontées les scènes amoureuses entre Suzanne et celle-ci, de bien jolis passages que je comprend parfaitement. Pour apprécier il faut lire entre les lignes. Ne dit-on pas que la chaire est faible ?
La fin du livre n'est pas ce que j'attendais. L'écrivain voulut-il terminer son roman trop rapidement ?
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Un grand classique ! L'histoire qui dérange, d'une religieuse dans un couvent

Des religieuses aux moeurs troubles... Notre religieuse devient-elle folle ? Ou est-ce l'institution qui l'aliène ?
Je n'en dévoile pas plus pour vous laisser déguster tous les passages de ce livre ;)
Lien : https://soundcloud.com/user-..
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Voilà un autre de ces classiques qu'on ne présente plus et que je n'avais pourtant jamais ouvert jusqu'à présent. Hélas, c'est loin d'être un cas isolé. À tel point que je n'ose plus paraître en ville dans les dîners de profs de lettres, tant mes lacunes en la matière sont inavouables. Fort heureusement, je fréquente d'autres gens que des profs de lettres. Des profs d'histoire, par exemple.
J'ai d'abord été intrigué par le parcours pour le moins singulier de ce texte avant qu'il ne devienne roman : au départ, il ne s'agit pour Diderot et quelques complices que de ramener à Paris un de leurs amis, le marquis de Croismare, qui s'est retiré à leur grand dam sur ses terres normandes. Le brave homme s'étant ému quelques années auparavant du sort d'une religieuse retenue dans son couvent contre sa volonté, Diderot imagine une mystification susceptible de le faire sortir de sa retraite. C'est ainsi que naît le personnage de Suzanne Simonin, fille adultérine que sa famille rejette, condamnée au couvent par ses parents comme la justice condamne au bagne. L'enfermer, c'est dissimuler la faute à défaut de la réparer, et c'est surtout le moyen de l'écarter d'un héritage dont elle n'est pas jugée digne. Dissimulation, insensibilité et avarice : voilà déjà le caractère bourgeois planté par l'auteur.
À la fin du livre, une postface reproduit la correspondance entre le marquis et ses mystificateurs. On découvre au fil de ces courriers comment Diderot a développé la première version des malheurs de la religieuse, dans des lettres où il se fait directement passer pour elle ou pour sa protectrice. La machination est très élaborée et ne manque pas d'intérêt, bien qu'elle puisse faire tiquer sur le plan moral. La fiction est un mensonge consenti, dit-on. Ici, il ne l'est pas : le véritable marquis correspond sans s'en douter le moins du monde avec des êtres fictifs. Pour ma part, je trouve que cela rend l'entreprise encore plus fascinante, et que cette façon d'ancrer des personnages dans le réel peut être vue comme un aboutissement de la fiction. Il est vrai, cela dit, que je ne suis pas quelqu'un d'une grande moralité.
Quoiqu'il en soit, lire le roman a bouleversé mes idées toutes faites à son sujet. Je n'y ai vu Diderot à aucun moment comme un athée. Suzanne, qui est l'innocence incarnée, est aussi sincèrement croyante. C'est même en gage de la fidélité à sa foi qu'elle rejette un état religieux dont elle ne veut pas, dans une sorte d'horreur face à l'hypocrisie que cette situation lui impose. En revanche, le texte est incroyablement anticlérical : la hiérarchie de l'Église n'apparaît que furtivement, mais c'est une institution indifférente et sans âme. Quant au secret des cloîtres, il est le réceptacle de toutes les perversions et les souffrances. le récit du calvaire de Suzanne au couvent de Longchamp est proprement glaçant. Je ne vais pas y insister, c'est sans doute la partie la plus connue et commentée du livre. En la lisant, on se dit que les régimes totalitaires n'ont pas inventé grand chose en matière de torture psychologique, et que le harcèlement managérial d'aujourd'hui y a peut-être puisé quelques idées pratiques. le ton change lorsque Suzanne est enfin transférée au couvent d'Arpajon. L'établissement est en effet dirigé par une supérieure saphique, qui vit entourée de ses jeunes favorites dans un désordre échevelé et au mépris bien sûr de tout règlement conventuel. Suzanne, par sa beauté, devient aussitôt l'objet de convoitises que sa candeur lui interdit de comprendre. Il me semble que Diderot s'est quand même accordé certains plaisirs dans l'extravagance alanguie des tableaux qu'il brosse ici... Mais cela ne dure guère, car le confesseur de la jeune religieuse l'instruit de l'esprit maléfique qui préside à ces ébats. Transie de désir et de frustration, dévastée de voir son amour repoussé, la supérieure bascule peu à peu dans l'obsession, la folie puis la mort. Par la bouche de sa narratrice, Diderot fait certes mine de condamner l'homosexualité féminine. Difficile bien sûr de ne pas surinterpréter depuis mon petit point de vue du XXIème siècle, mais mon sentiment est plutôt que l'auteur s'attaque à l'absurdité, à l'artificialité et au caractère criminogène de règles que la société impose malgré eux aux individus. La perversion, semble-t-il dire, ne réside pas dans telle ou telle inclination de l'être humain, mais dans la contrainte sociale condamnant les aspirations qui osent s'écarter de la norme. C'est ce que je retiens surtout du livre : dans ce lieu clos qu'est le couvent, organisé selon des règles inflexibles qui n'expriment plus aucun élan mystique et ne répondent à aucune finalité sociale, Diderot met à nu le caractère fondamentalement artificiel de la norme. En condamnant la loi de fer si particulière de la communauté religieuse, l'auteur n'a peut-être pas l'intention de contester partout l'existence des normes, mais il insiste sur la nécessité de ne pas oublier ce qu'elles sont dans tous les cas : des constructions collectives. Discours qui n'a évidemment jamais cessé d'être actuel.
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Fin d'année au lycée. Fin de semaine, fin de journée. Classe de seconde. Cours d'éducation civique. Il semble que je suis professeur.

Nous travaillons sur la laïcité. le sujet me tient à coeur - ou plutôt aux tripes - mais j'essaye surtout d'aider mes ouailles (trop mégaLOL) à quitter les automatismes et prendre du recul avec le concept, quitte à savoir aussi penser contre. C'est difficile, mais quand on respecte ses élèves on ne les assigne pas à résidence dans l'idiotie. Éduquer, conduire en dehors, en dehors de l'ornière. Bref je m'efforce d'exercer mon ministère selon les principes canoniques: j'éclaire contre les préjugés, j'installe cette forme de neutralité qui se situe dans l'héritage des Lumières (on ne va pas faire semblant de donner dans le relativisme intégral, les Lumières, au pluriel, sont la base de notre projet scolaire comme elles sont la base de notre constitution).

- Viens en aux faits, Jacques, parle nous de tes amours.

- J'y viens mon Maître.

J'écoute le gracieux babil des élèves sur le sujet des documents proposés. Pour beaucoup il n'y a rien à écouter. le sujet leur semble totalement étranger. D'autres paraissent également avoir une culture religieuse très nettement inférieure à celle d'un spectateur distrait de Don Camillo (du temps où les petits Français étaient familiers de Fernandel tout le monde connaissait au moins le mot "soutane", c'est du passé) mais ils se lancent dans un plaidoyer pour la tolérance, le respect, le droit à la différence (je devrais signer des deux mains, mais l'automaticité du relativisme par grand vent, sans recul, sans questionnement, je tique. D'autres ont un discours plus offensif, un peu mécanique. La loi de 1905 a instauré un régime liberticide. Depuis en France on étouffe. Quelques uns plutôt rares, se positionnent nettement en faveur d'une laïcité sans adjectif.

Je garde le demi-sourire. Je reste dans la nuance et le dialogue construit. Gravitas professorale. Mais je suis un peu fatigué aujourd'hui. Cuirassé dans mon costume en velours côtelé fabriqué en Bourgogne, retranché derrière mes lunettes sales, les images défilent dans ma tête, mon surmoi laïcard commence à faire des bulles. Surgissent devant mes yeux pêle-mêle le chevalier de la Barre, Francois Rabelais, Pierre Bayle, Giordano Bruno, Luther, Alfred Dreyfus, Anatole France, monseigneur Dupanloup, Franco, Pétain, Ben Laden, Démocrite, Lucrèce, Georges Clemenceau, Denis Diderot. Et puis, au fond de mon sac, je garde l'excellent opuscule historique de Bertrand Binoche: Écrasez l'infâme!
Je garde le demi-sourire. Je reste dans la nuance et le dialogue construit. Gravitas professorale. Mais.

J'ai beau avoir donné pour Notre-Dame, milité pour une connaissance fine et nuancée (mais non exempte d'une certaine fierté joyeusement filiale cf. Renan) de notre histoire et de notre mémoire et donc des questions religieuses, participé (très modestement pour des tâches mineures) à une édition des poèmes d'Ibn Arabi, malgré cela en moi le laïcard bouillonne. Il crève d'envie de jeter tout à trac à ses élèves :
- C'est quoi ces raisonnements spécieux à la mords moi le zouzou? La question a déjà été tranchée il y a plus de deux siècles! Demandez à Suzanne Simonin. Non mais! Lisez Diderot, ça réveille. Et ça ne concerne pas que la place de la religion dans la société. Ça réveille en général. Des questions?
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Pffffff !!!
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À travers ces mémoires écrits à la première personne, Diderot nous offre une ode à la liberté. Comment ne pas s'attacher à cette très jeune fille, tellement innocente, emprisonnée dans des couvents. On lit ce roman comme un bon thriller et on attend avec impatience la chute de cette histoire si dramatique. Que va devenir cette si fragile soeur Suzanne ? Je recommande ce livre courageux qui critique sans filet la religion catholique dans un style très réaliste.
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Bien-sûr, ce récit est une fiction, puisque le témoignage de Soeur Ste Suzanne, alias, Suzanne Simonin, est destiné à être lu par un certain marquis de Croismare dans le but de l'attendrir et le faire revenir de Normandie afin d'égayer la bonne société parisienne.
Toutefois, comme le signale l'auteur de la préface, Robert Mauzi, « que de patrimoines furent sauvés par une vocation opportune ; et que d'enfants naturels refoulés dans le néant des cloîtres ! » Cette pauvre Suzanne Simonin rassemble à elle seule, les deux conditions, enfant naturel devant expier les fautes de sa mère, et bien gênante pour la succession. En lisant les horreurs perpétrées par les soeurs de Longchamps, j'ai été tentée de me dire qu'il ne s'agit que d'une fiction, et que Diderot ajoute du sensationnel au témoignage de Suzanne, mais en fouillant un peu, on apprend que ce récit est inspiré de l'histoire de Marguerite Delamarre, religieuse qui alimenta les conversations vers 1750, et que Diderot a pu s'inspirer de sa propre soeur, entrée au couvent et devenue folle.
Si je m'en tiens au roman sans trop me poser de question, je peux affirmer que cette lecture m'a fait passer par des sentiments de pitié, de révolte, de colère, de tristesse. La mère supérieure de Longchamp est un monstre. certes, au XVIIIème siècle, on ne parle pas de psychologie, toutefois on était capable d'empathie et de compassion. Rien n'excuse donc le comportement de tels tortionnaires. le tort de Suzanne, ce fut de ne pas se sentir appelée au affaires religieuses pour son plus grand malheur, car quel être humain est capable de résister aux souffrances physiques et morales qu'elle se voit infliger ? de ce point de vue, ce roman est marquant et ne peut laisser indemne.


Faut-il y voir des prémices de rébellion contre la religion ? La révolution française approche, les philosophes remettent en question le fait religieux et s'élèvent contre l'oppression générée par l'Eglise. Oppression plus qu'évidente dans le roman de Diderot, le couvent y devient un microcosme de l'Eglise, avec sa hiérarchie, les croyances quelle insinue, le contrôle des pensées des individus, l'austérité, l'abus de pouvoir lié à cette hiérarchie.


le personnage de Suzanne est très intéressant, Jeune femme cultivée, intelligente, certaine de son « non engagement », résolue à défendre ses idées contre vents et marée, argumentant finement pour le plus grand plaisir du lecteur, résistante et parfois ingénue, elle constitue à elle seule toute la trame du roman.


Ce récit, s'il peut parfois heurter la sensibilité d'un lecteur, n'en demeure pas moins un roman incontournable bien qu'il ne soit pas toujours de lecture facile, certaines tournures de phrases pouvant sembler ambiguës au gens du XXIème siècle que nous sommes, et le vocabulaire propre au cloître et à la pratique religieuse difficile à assimiler.


Je ne regrette pas ce moment de lecture édifiant renfermant d'intéressantes notions de philosophie ainsi que des dialogues très riches et intéressants.

Challenge multi-défis

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Lu pour la première fois il y a vingt ans (lecture de lycée), je viens de le relire après avoir vu le film de Rivette (version restaurée inédite), sorti en 1966 et censuré alors que le Premier ministre était Malraux, plus de 2 siècles après le scandale lié au livre ! le film est d'ailleurs rigoureusement identique (mot pour mot, pour ce qui est des dialogues), sauf la toute fin
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Echouée dans un bordel après avoir fui son deuxième couvent, elle bascule par la fenêtre et meurt. Dans le livre, le récit se termine alors qu'elle est blanchisseuse et rêve d'une vie meilleure.
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Le livre se présente sous forme d'une récit-mémoires que la religieuse Marie-Suzanne Simonin adresse à un dénommé "marquis de Croismare". On sait aujourd'hui que Diderot s'inspira d'un authentique fait divers, l'histoire de Marguerite Delamarre, bien que celle-ci fut renvoyée dans son 1er couvent, condamnée à y mourir, contrairement à l'héroïne du livre qui passera entre les mains perverses d'une 2e supérieure avant d'avoir l'opportunité de s'échapper.
Une très jeune fille, très croyante mais n'ayant aucun goût pour la vie religieuse, se voit obliger par sa famille de prendre le voile pour éviter le scandale car elle a plu à un prétendant de sa soeur. Elle fait son noviciat pendant 2 ans. A son retour, elle prononce ses voeux car elle apprend qu'elle n'est pas la fille de son père et sa mère refuse qu'elle déshérite ses soeurs.
C'est étrange mais ma 1re lecture m'avait beaucoup plus choquée que la 2e (et que le film, carrément édulcoré bien que fidèle mot pour mot). J'avais été choquée par les bris de verre qui ensanglantent ses pieds nus... (absent du film). Soeur Suzanne n'a de conscience de son corps que via la douleur...
La vie de cette jeune fille est un martyre total, elle subira mille horreurs (mise au cachot, jeunes forcés, mortifications, piqûres d'aiguille, bris de verre qui visent à lui blesser les pieds, pas de meuble dans sa chambre, pas de livre ni de courrier ni de visite autorisés) suite à sa rebellion contre l'instauration de nouvelles règles austères de la nouvelle supérieure qui succède à sa bien-aimée première supérieure. Donc là clairement, Diderot dénonce la maltraitance dans les couvents, le sort des jeunes filles sans dot et sans défense, la stupidité et la cruauté des soeurs qui évoluent en vase clos et en dehors de la société. Les figures masculines apparaissent bonnes dans l'ensemble.
Grâce à un avocat dévoué à qui elle a fait parvenir des lettres, elle sera transférée ailleurs. Dans son 2e couvent, elle sera l'objet des avances de la mère supérieure, homosexuelle et figure instable. Cette dernière aura plusieurs orgasmes en sa présence, mais Suzanne n'y entendant rien et n'y voyant qu'innocence, elle sera poussée à fuir aussi ce couvent aux allures de bordel saphique par son directeur de conscience.
Enlevée par un jeune bénédictin qui veut la violer, elle le fuira et se retrouvera blanchisseuse, rêvant d'une vie meilleure, terrorisée d'être reprise par le couvent.
Ce que j'en retiens, c'est qu'aucun crachat n'atteint la blanche colombe, même attaquée elle ne songe qu'à se défendre, non à accuser ; subissant des attouchements, elle songe à l'amitié entre femmes unies dans leur amour de Dieu... Rien ne corrompra son âme et son corps purs. Tout cela est difficilement concevable aujourd'hui, que ce soit son innocence à elle ou la cruauté gratuite des soeurs et mère(s) ; pourtant Diderot nous livre cet écrit comme un témoignage glaçant sur les dérives d'une religion menée par les femmes pour les femmes.
PS : j'écris cette critique pendant le visionnage du film de Nicloux : plus court que le premier, certains dialogues sont identiques au livre et au film de Rivette. La prestation de la douce Pauline Etienne est impeccable (qu'on retrouve dans le Bureau des légendes, aux côtés de Gilles Cohen également, son père dans le film, son supérieur dans la série !). La fin est très étrange et inédite : après sa fuite nocturne, elle se réveille dans une riche demeure habitée par un riche marquis qui ne songe nullement à la violer... J'ai trouvé ce remake dénué d'intérêt.
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La religieuse de Diderot.
Découverte d'un classique.
Époustouflant par sa modernité. Son écriture. Son décalage avec la mentalité d'une époque. Dérangeant. Provocant. Mais surtout brillant.
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Après l'excellent ouvrage de Sophie Chaveau « Diderot, le génie débraillé » que je vous conseille, j'ai eu envie de tester un ouvrage de Diderot...... et devant toutes les possibilités j'avoue que mon choix s'est fait naturellement vers « la religieuse » qui se nomme Suzanne Simonin dans le livre.
Diderot a eu deux bonnes raisons d'écrire ce livre, et il me semble que c'est important de le savoir :
* la première raison est personnelle . En effet, la soeur de Diderot a été enfermée dans un couvent sur décision de ses parents et elle en est devenue folle à en mourir. Diderot ne s'en remettra jamais complètement ...
* la deuxième raison est un fait divers : Une religieuse, Marguerite Delamarre, avait fait appel à la justice pour demander de sortir d'un cloître dans lequel ses parents l'avaient enfermée. En effet, il s'avère qu'elle est un enfant illégitime et que celui qu'elle croit être son père ne l'est pas. Sa mère, lui demande alors d'aller dans un couvent pour expier ses fautes à elle !

Tout d'abord, j'avoue que je ne savais pas si j'allais réussir à lire Diderot, j'avais peur de quoi ? que cela soit trop compliqué, que la langue de cette époque ne soit pas compréhensible, que les thèmes ne me concernent pas et j'en passe … et j'avoue avoir été agréablement surprise autant sur le texte très accessible que sur le style très agréable en enfin, j'ai été bluffé par les thèmes évoqués dans ce livre.
Les thèmes sont nombreux et pour certains toujours d'actualité. Je n'en cite que quelques uns : la religion, l'argent, la vie dans les couvents, les sacrifices des femmes mais aussi des hommes enfermés ou séquestrés à vie, et enfin peut-être le plus important le droit de chacun à disposer de sa liberté.

Ce texte est percutant et actuel. Diderot a pris des libertés que ce soit dans les expressions utilisées ou dans les thèmes dénoncés. J'ai trouvé ce petit livre drôlement contemporain car certains passages auraient pu être écrits aujourd'hui.

A lire ? Oui, trois fois oui ! Une très belle découverte que je ne fais que maintenant … il n'est jamais trop tard !
Lien : https://ideeslivres.jimdo.co..
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