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EAN : 9782806105608
200 pages
Academia (03/12/2020)
4.69/5   34 notes
Résumé :
Rafaelo va longtemps regretter cette nuit de pleine lune où il s’est laissé envoûter par la belle Davina : elle avait pleuré… elle semblait perdue… et lui, il était trop amoureux pour la laisser dans cet état. Un homme avait tenté de la violer : elle s’était simplement défendue… C’est vrai qu’il aurait dû appeler la police, mais elle a glissé sur ses lèvres ce premier baiser plein de promesses qui l’a enivré et lui a fait perdre la raison…

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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Ma chronique en vidéo : https://youtu.be/RMJ_7TvyNYY

Je remercie Bruno Dinant de sa confiance et de l'envoi de son premier roman, d'autant que c'est un vrai coup de coeur pour moi !

Au départ, ce n'est pas évident. Comment Rafaelo peut-il avoir une once de confiance dans cette allumeuse de Davina, me dis-je... Elle ne me plaît pas du tout, mais lui, alors, qu'est-ce qu'il est c... Je rumine jusque la page 24 en me disant que ce n'est pas possible...

Mais, à la page 25, mon visage s'illumine et me voilà embarquée jusqu'à la dernière page alors que la nuit est tombée depuis un certain temps.

Les 24 premières pages ne laissent pas présager de la suite et c'est parfait. Je suis sous tension jusqu'au moment d'aborder l'épilogue. Je sens où celui-ci va m'emmener. Et je me m'étais pas trompée... s'il n'y avait eu ces trois derniers paragraphes qui clôturent ce roman !

Au-delà du côté palpitant de ce roman (au premier degré aussi : houlala, mon pauvre coeur), j'en ai adoré l'humour. Je ne résiste d'ailleurs pas à l'envie de vous partager une citation (insérée à l'endroit prévu sur ce site).

Je me réjouis que l'auteur ait prévu une trilogie et que le deuxième tome ait déjà été publié.

Chapeau, Monsieur Dinant ! Michel Bussi a intérêt à s'appliquer s'il veut rester dans la course !



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Davina... Quelle déesse! Inaccessible sur son Olympe. Pas pour les autres, hélas. Mais bon, Rafaello s'en est fait une raison. Alors, quand la belle téléphone pour lui demander un petit service, bien sûr, il fonce ! Sauf que le coup de pouce dont il est question, c'est balancer un cadavre dans un ravin. Et quand on lui dit non, la douce Davina se transforme en démon !
Moi, j'adore Sébastien Japrisot.
Rien à voir, me direz-vous. Ah mais si, quand même. Rien que le titre me donne le sourire. Je me rappelle la jolie Dany au volant de la somptueuse Thunderbird. Bien loin de ce benêt de Rafa avec sa Berlingo toute déglinguée. Et puisque « La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil » c'est l'histoire d'une machiavélique machination, j'imagine que Bruno Dinant va nous en servir une parodie et que notre pigeon de Rafa sera le jouet de la perverse Davina.
Très vite, je me suis laissé embarquer dans la Berlingo. Bon. La place était un peu exiguë avec ce cadavre enroulé dans une couverture dont Rafa ne sait comment se débarrasser. C'est lui qui raconte. On ne sait donc pas si on peut lui faire confiance, d'autant que, sous ses airs d'adolescent attardé, encore toujours amoureux de « la belle Davina. Ou la garce de Davina », va savoir, qui, tout en sanglotant, lui raconte une histoire cousue de fil blanc, se cache un être retors, capable de manigancer des plans assez tordus !
Il a l'air un peu stupide de prendre pour argent comptant les promesses de l'enjôleuse. Il garde pourtant très frais le souvenir cuisant de cette excursion scolaire, au cours de laquelle tous les garçons s'évertuaient à composer des bouquets pour leur dulcinée qui minaudait. Rafa, lui, constate, dépité, que « ce n'était pas les fleurs que je lui offrais qui rencontraient le plus souvent ses faveurs. » Alors, pourquoi accepte-t-il l'idée de se compromettre ? Pour ce baiser de Judas, « comme un simple effleurement » à vrai dire, qui lui a fait tourner la tête ? Bien entendu, un peu plus tard, lorsqu'il redescend sur terre, il se rend bien compte qu'il a foncé les yeux fermés dans les filets de la traîtresse. Plus moyen de faire machine arrière Elle le tient !
Mais à malin, malin et demi. Sous les apparences se cachent des personnalités bien différentes de ce qu'elle laissaient supposer au premier abord.
Certes, la vraisemblance n'est guère respectée. Cependant, on est pris, le temps de la lecture, dans les rebondissements de l'intrigue dont on se demande jusqu'où ils vont pouvoir nous mener.
Me promener dans des endroits que je connais, tels Wavre ou Louvain-la- Neuve, n'est pas pour me déplaire. Quant à ce « bois de la Cambrière », à mon avis, c'est le cousin de celui de la Cambre.
L'atmosphère villageoise est bien rendue et prête à sourire ou même à rire. Pas moyen d'être tranquille. Rafa est espionné, harcelé, voire tyrannisé par la voisine, l'affreuse Madame Piquedouille, qui, semble-t-il, n'a rien de mieux à faire que de l'observer « jour et nuit. Tout le temps. » Et pas question de l'envoyer sur les roses. Rafa vit dans la demeure de sa défunte grand-mère, mais son père le prévient : « si tu veux garder la maison, tu ménages la vieille Piquedouille », la fidèle amie de Bonne-Maman. Aussi, lorsqu'il voit « passer sa tête grisonnante au-dessus de [la] haie qui fait au moins deux mètres de haut » pour l'interpeller, il ne s'agit pas de répondre : « ça ne te regarde pas, vieille taupe. Casse-toi de ton escabelle et fous-moi la paix. »
Cette mêle-tout doit être la soeur de ma voisine qui arrêtait mon mari de retour du travail, pour lui raconter ma journée et surtout les visites (masculines, de préférence) que j'avais reçues ! Et ce n'est pas terminé. Aujourd'hui, plus de vingt ans après, elle détaille à ma soeur les travaux que nous avons fait réaliser ou le nombre de plantes repiquées dans les parterres. Par contre, elle n'a pas encore songé à m'empêcher de partir en s'allongeant « de tout son long sur mon capot. »
Le récit est donc truffé d'humour et certains passages ou répliques m'ont fait éclater de rire, ce qui n'est pas si fréquent et fait du bien.
J'ai donc passé un très bon moment avec Rafaello, Marie, Davina, le commissaire Castelain et, bien évidemment, Madame Piquedouille.
Merci à Vinciane et Sidonie qui m'ont envoyé ce livre.
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C'est avec énormément de plaisir que j'ai reçu, dans le cadre de la Masse Critique Mauvais Genres de mars 2023, L'homme dans la Berlingo avec le cadavre et le couteau de Bruno Dinant. J'aime beaucoup découvrir des écrivains belges, anciens enseignants de surcroît.
Pourtant, mon choix dans la liste de l'opération Masse Critique a d'abord été motivé par le titre, intrigant, et par le résumé, qui m'a immédiatement attirée :
"Rafaelo Adreani, modeste employé d'une société informatique, est appelé en pleine nuit par la belle Davina de Saint-Clair, dont il est secrètement amoureux. En pleurs, elle lui confie avoir tué un homme qui voulait la violer et compte sur lui pour l'aider. La belle joue-t-elle un double jeu dans le but de le manipuler ? C'est déjà trop tard : le voilà embarqué dans une affaire de meurtre avec un cadavre sur le dos..."

J'ai passé un moment très agréable avec ce roman. Assez vite, l'auteur nous entraîne de rebondissement en rebondissement, insufflant un rythme effréné à l'enquête et nous incitant à tourner les pages à la vitesse "v v' (prime)".

Le style est léger et plein d'humour. J'ai beaucoup aimé le ton du récit mais surtout les personnages. Ils sont assez singuliers, drôles et attachants. J'ai particulièrement apprécié "Rafa", cet anti-héros qui se fait manipuler dès les premières lignes du récit, se retrouvant bien empêtré dans les ennuis, et qui pourtant prend les choses avec humour et résilience. Je trouve qu'on s'y attache vraiment car être manipulé ainsi - pas pour un meurtre bien sûr - pourrait arriver à n'importe qui d'entre nous. C'est vraiment rafraîchissant de lire ses mésaventures. Certains passages ou répliques m'ont fait beaucoup rire, et ça fait du bien, notamment les passages avec Madame Piquedouille, la voisine, personnage drôle malgré elle.

Bref, L'homme dans la Berlingo avec le cadavre et le couteau est un roman qui ne me laissera pas un souvenir impérissable mais qui est très divertissant et agréable à lire, idéal pour un bon moment détente.
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L'auteur nous propose avec ce roman une histoire qui commence de façon assez banale, avec un héros qui pourrait être n'importe lequel d'entre nous. Un jeune homme sans histoire, qui vit sa vie tranquillement, jusqu'au jour où LA fille dont il était secrètement amoureux l'appelle au secours. Ni une ni deux il accourt, sans se rendre compte de l'engrenage dans lequel il vient de mettre les pieds tellement il est subjugué par elle. Qui ne ferait pas n'importe quoi par amour?
Car l'affaire dans laquelle elle l'embarque n'est pas anodine! Il s'agit de se débarrasser d'un corps... de celui d'un homme qui aurait essayé de la violer. Mais alors qu'il est prêt à tout, car la récompense promise est plus qu'alléchante, un simple message va lui faire réaliser qu'il ne s'agit pas de quelque chose de banal et qu'il s'est embarqué dans une histoire qui risque de lui coûter très très cher... A partir de là, il est bien décidé à faire la lumière sur ces événements et il va se lancer dans une réelle course contre la montre pour se sortir de ce mauvais pas.
Donc si le début est assez attendu, avec notre héros qui se fait manipuler, la suite prend un tout autre tournant et donne un rythme effréné à cette histoire, de quoi nous faire avaler les pages de ce roman à vitesse grand V! Nous allons de rebondissement en rebondissement, tout cela pour découvrir le fin mot de tout cela. Qui est le cadavre? Pourquoi cette personne a-t-elle été tuée? Pourquoi s'est-il retrouvé mêlé à tout cela? Rafaelo aura fort à faire pour dénouer les fils de cette toile impeccablement bien tendue.
Et c'est justement le point fort de ce roman: la toile! L'auteur a pensé à tout et nous conduit au coeur d'une machination implacable, finement rôdée et palpitante à découvrir. Nous craignons le pire tout du long pour Raf, un personnage auquel nous nous attachons très vite et que nous avons vraiment envie d'aider dans cette galère. Si la fin peut un peu être entrevue suite à un événement, elle n'en reste pas moins géniale et étonnante, de quoi clore parfaitement bien cette histoire incroyable.
En bref, je me suis régalée avec ce roman policier qui nous conduit de surprise en surprise vers un final à la hauteur de cette histoire palpitante!
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Belle découverte et coup de coeur pour ce roman ! Un roman complètement inattendu alors que le titre nous met d'emblée dans 'ambiance : un cadavre, donc un roman policier.
Qui dit roman policier dit enquête. Et c'est là que ce roman se démarque ! Au début, l'intrigue semble couler de source, on tient le coupable idéal : naïf, solitaire, prêt à tout pour séduite sa belle. Alors qu'on est certain d'avoir cerné le personnage, on va de surprise en surprise.
Le rythme de lecture s'accélère car on veut savoir et parce que le style est fluide, sans aucune lourdeur.
A ce suspense bien ficelé, j'ajoute le cadre. On est chez nous et le texte est jonché d'allusions à notre culture, à notre gastronomie, à notre vocabulaire. je reconnais que je ne suis pas très objective car j'adore lire nos auteurs d'autant plus quand ils choisissent nos régions comme cadre.
Mais ce que je retiendrai de ce roman, c'est son humour. Pas un humour grotesque ou potache, mais un humour fin, recherché.
Un humour présent dans les attitudes des personnages, leurs réparties, leurs maladresses. Et les personnages qui gravitent autour du héros sont tout aussi mystérieux, drôles et attachants. Tout le monde a droit à son moment de "gloire" : suspects, victime, policiers et même les magistrats. Sans oublier la fin, un petit bijou de surprise, de révélations, et d'humour.
Qui rira bien...

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critiques presse (1)
LeSoir
15 février 2021
Une promesse et un piège dans ce premier roman écrit par un Belge.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il y a un cadavre dans le coffre de ma voiture. Je ne peux même pas jouer la surprise et m’exclamer :

– Mais qu’est-ce qu’il fout là, ce putain de cadavre ?

Je ne peux pas, puisque c’est moi qui l’ai balancé dans ma camionnette, il y a dix minutes à peine.

Ce n’est pas dans mes habitudes. Je n’ai jamais fait ça. Jamais avant ce soir. Pourtant, en cette nuit de pleine lune, je trace à plus de cent à l’heure sur cette petite route de campagne, avec ce poids qui semble trop lourd pour ma vieille Berlingo et qui fait crisser les amortisseurs. À chaque virage un peu appuyé, il y a un petit bruit étouffé à l’arrière de la voiture : le long paquet enroulé dans une couverture rouge vif et ficelé à la va-vite brinqueballe d’avant en arrière et se cogne contre la tôle dégarnie. Ça résonne étrangement. Pourtant j’en ai déjà transporté des paquets dans cette voiture : colis divers, malles de voyage, bacs de Jupiler, même des vélos. Tous ces bagages divers tenaient rarement en place et glissaient derrière mon siège en éraflant le plancher. Mais jamais en produisant ce clapotis mouillé que fait une vague têtue qui revient sans cesse buter contre le même rocher.

Le pire, c’est que je n’ai tué personne.

C’est Davina qui m’a embarqué dans cette histoire.

Davina. La belle Davina. Ou la garce de Davina. C’est selon.
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J'ai dû faire un bond de deux mètres. Je lève la tête. J'aurais dû m'y attendre. Ça ne peut être qu'elle : madame Piquedouille, ma voisine, et sa voix criarde si reconnaissable. Mais ce qui me surprend le plus, c'est de voir passer sa tête grisonnante au-dessus de ma haie qui fait au moins deux mètres de haut.

(Page 27)
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