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EAN : 9782246837206
352 pages
Grasset (10/01/2024)
2.75/5   10 notes
Résumé :
Que peuvent avoir en commun Victor, écrivain vieillissant qui ne publie plus et devient un commentateur d’actualité grincheux, son amie Gabrielle, galeriste quinquagénaire éprise d’un homme beaucoup plus jeune, le fils de Victor, la mère et la fille de Gabrielle, des étudiants qui tentent de devenir artistes, des provinciaux qui rêvent de se faire une place, un escort brésilien, le chat Xanax et le teckel Guillaume, un cadavre qui disparaît, un éléphant qui s’échapp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un tourbillon.
On sort de cette lecture l'esprit rempli de petites phrases insinuantes, de noms évocateurs mais aussi d'un mal être devant la comédie humaine qui s'y déroule.

Comédie d'une ville entre réalité et irréalité.
Ville musée où le passé demeure avec ses références littéraires et artistiques.
Ville que fouillent les touristes que les Parisiens ne voient plus.
Ville que les Parisiens ne parcourent plus.

Sauf Victor l'écrivain en panne d'inspiration et en douleur d'un passé qui s'enfuit.

D'autres :
Une galeriste qui moralise, un fils mal compris, un professeur et un escort qui veut « devenir »…

Des lieux qui furent, qui stagnent ou se métamorphosent poinçonnés par le temps qui déroule ses habitudes, ses clichés du moment.

Des silhouettes qui croisent ceux qui racontent et observent.
Les pas des passants qui passent vite.
Les bruits environnants qui s'oublient.
Les tares qui s'assument.
Les non-dits qui s'imposent.
Les jugements qui se chuchotent.
Les « entre-soi » qui ouvrent ou ferment les portes.
Les traits d'humour qui grincent.

Le temps fuit, plein et vide jusqu'à la destruction.

Des animaux contemplent : interventions grinçantes, humoristiques, lucides.

Pessimisme et fatalisme côtoyent un proche cynisme.
Émois, recherche de soi-même, conflit de génération, désirs, homsexualité, amours, chacun se débat dans ce qu'il est, aurait voulu être, fut, sera.

Médisances, jugements tus, mépris, vie qui fait mal, Paris qui détruit et se détruit.
La scène du pré-vernissage est éloquente.

Des codes qu'il faut décrypter, un livre à clés?

Des phrases qui pourraient devenir des citations comme «Qu'est-ce qu'un réactionnaire? Quelqu'un qui prend ses colères pour des idées ».
Un langage qui plonge dans les tréfonds du langage, montagnes russes qui parfois crispent mais un livre néanmoins qui percute par la virtuosité de l'écriture.

Merci à Babelio et aux Éditions Grasset pour cette lecture.
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De façon ébouriffante et déconcertante, Charles Danzig place la ville de Paris, intense et bruyante, au coeur de ce nouveau roman, Paris dans tous les siècles.

Pour ouvrir ce roman, une mouette nous introduit au-dessus de la capitale. Victor Vonnery s'installe dans la narration avec son teckel Guillaume.

Vieil écrivain, trop désabusé pour respirer la joie de vivre simple, Il déambule dans la nostalgie parisienne. Son chien donne aussi ses impressions philosophiques. Arrive très vite Gabrielle, amie du premier, plutôt, plus déjantée dans sa galerie d'art. Son animal est un chat qui s'appelle Xanax, non pas par son côté endormi, mais, justement, car il devrait en prendre ! Suivront leurs enfants, pour lui, un fils et pour elle une fille.

Seulement, le pari était ambitieux. le savoir livresque de ce dandy littéraire qu'est Charles Dantzig est phénoménal. Les découvertes historiques y cohabitent avec des impressions de vie,  trop diluées, peut-être !

Bref, Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages de Charles Dantzig. C'est  dommage car j'attendais avec impatience de retrouver le charme de son précédent…,

Remerciements

Aux éditions Grasset et Babelio avec sa masse critique.

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Lire ce roman s'est se promener dans Paris en compagnie d' humains, d'animaux, se plonger dans son atmosphère, s'imprégner de son ambiance et supporter son climat, le froid, l'humidité et la canicule .
On y croise :
- Sept personnages principaux, Victor Vonnery, écrivain vieillissant, grincheux en manque d'inspiration, amateur de vodka, son fils Victorien, étudiant en art, son amie Gabrielle, galeriste,sa fille Irène, sa mère Isména et deux jeunes hommes le brésilien Wilson et le provincial Nathan.
- Deux animaux de compagnie Guillaume le teckel de Victor et Xanax le chat de Gabrielle, un éléphant qui cause une véritable catastrophe, des animaux philosophes qui donnent leurs avis en début de nombreux chapitres : oiseaux (moineaux, corbeaux, mouette..)rats, souris, lézard, insectes...
On déambule dans Paris : Place de la République (Nuit debout) , rue de Rennes, Saint-Germain des Près, le Luxembourg, Chaillot, Montmartre,les quais de Seine pour les bouquinistes, les Puces de Saint Ouen...
On pénètre dans certains établissements et appartements. Dans l'appartement de Gabrielle on assiste à un dîner donné après un vernissage dans sa galerie, caricature ou satire du milieu artistique/intello/bobo, sans doute l'un des meilleurs passages du livre.

liste non exhaustive......

Roman un peu surprenant mais intéressant.

Merci à Babélio et aux Éditions Grasset de m'avoir adressé ce roman.
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Aujourd'hui je vais évoquer Paris dans tous ses siècles nouveau roman de Charles Dantzig. Il est notamment l'auteur d'Histoire de l'amour et de la haine. D'un naturel un peu précieux il s'exprime bien et est iconoclaste et fait partie de ces gens qui semblent avoir un avis sur tout.
Avec Paris dans tous ses siècles le romancier est ambitieux, il entend raconter une histoire dont la capitale française est l'héroïne avec des personnages qui se croisent, se jugent et se perdent. Victor est vieil écrivain dont l'inspiration est évanescente, il ne parvient plus à écrire et tarde à publier un nouveau roman. Les promesses demeurent factices et il noie son ennui et son désarroi dans des rencontres sans grand intérêt. Il fréquente beaucoup Gabrielle son amie galeriste avec laquelle il aime persiffler et débiner ses contemporains. Son fils Victorien est étudiant aux Beaux-Arts, il hésite dans ses amours et ses relations avec son père sont distendues et compliquées. La fille de Gabrielle, Irène, est également de la fête et des soirées. Dans le roman les animaux ont des prénoms humains ou surprenants (par exemple Guillaume le chien ou Xanax le félidé) et s'expriment avec un déroutant anthropomorphisme. En quelques phrases ils affirment des propos péremptoires et définitifs sur l'état de la ville et de ses habitants. Parmi les rôles secondaires figurent plusieurs gays (avec leurs interrogations existentielles récurrentes sans grand intérêt) et quelques escorts (garçons majoritairement brésiliens) en quête d'hommes prêts à les rémunérer. La chronologie est incertaine, des noms sont modifiés (la maire de la ville qui est exécrée), les protagonistes sont peu incarnés et l'identification à eux est difficile. Bien que Paris soit le personnage principal, la véritable fascination pour la ville ne transparait pas vraiment au fil des chapitres. Certes quelques déclarations d'amour à la cité, ses beautés et son architecture sont faites mais contrebalancées par les critiques et le sentiment nostalgique que tout était mieux avant. Paris est le temple de la mode et le jugement des uns sur les autres est omniprésent. Charles Dantzig est un dandy parisien, ici il apparait un peu prétentieux et pédant. le lecteur le devine sous les traits du narrateur (mais lui publie Paris dans tous ses siècles roman qui manque de souffle et de verve) désabusé. La multiplication des bons mots et des citations ne fait pas un roman accompli et agréable à lire. L'hésitation entre classicisme littéraire et innovation langagière est incompréhensible, avec le sentiment de vouloir « faire jeune » pour « rester dans le coup ».
Paris dans tous ses siècles est un roman très inégal, le style hésite entre différentes formes et ne convainc pas. Les personnages sont peu attachants et finalement ce roman laisse un goût de fadeur et d'aigreur, en ne rendant pas l'hommage annoncé à la cité de Lutèce.
Voilà, je vous ai donc parlé de Paris dans tous ses siècles de Charles Dantzig paru aux éditions Grasset.
Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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critiques presse (3)
Bibliobs
22 février 2024
Paris sous toutes ses coutures : qui d’autre que Charles Dantzig, le dernier dandy de Saint-Germain-des-Prés, pouvait écrire cet extravagant roman de la capitale ? Sur un rythme endiablé, ponctué de chants divers (l’auteur parlant le pigeon, qui est à Paris le roi des animaux), Dantzig déambule de Montmartre à Denfert en collant aux basques de ses personnages [...].
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaLibreBelgique
19 février 2024
Après de nombreux autres livres, le voilà cette fois avec un roman à la forme ébouriffante, très désarçonnant, très libre, fantaisiste, où les animaux parlent, les mouettes font les loopings, où on entend le brouhaha des rues. Avec des personnages qui se croisent dans un Paris vivant, imprévisible : Victor, écrivain vieillissant, son amie Gabrielle, galeriste quinquagénaire, un escort brésilien, … Les animaux s’appellent Xanax ou Guillaume. Tous vivent à Paris, cette “capitale mondiale du jugement perpétuel”. Où Paris est un combat.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
RevueTransfuge
24 janvier 2024
Charles Dantzig revient avec un roman fantaisiste, Paris dans tous ses siècles. Un vrai régal.
Lire la critique sur le site : RevueTransfuge
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Gabrielle, soufflant de la fumée au plafond : -- Le Jules du chroniqueur d'art n'a pas l'air d'une charité excessive, dis-moi.
Irène : -- Je me suis divertie à l'abreuver de faux ragots qu'il a bu avec passion. Comme il s'avançait à débiner Viciani, je lui ai dit : " Vous ne seriez pas un peu vipère, vous ?" Eh bien, au lieu de s'offusquer, il a souri : il savourait ma remarque. Il est si méchant qu'il aime la méchanceté même quand elle s'exerce à son endroit.
Gabrielle : -- Pour ces gens-là, la méchanceté est un art.

p.305
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Le seul fleuve au monde, tu m’entends, le seul, qui traverse une capitale en son milieu, sans être ni trop bas, comme à Rome, ni trop large, comme à Londres, ni trop frontière, comme à Budapest, enfin un fleuve qui ne sépare pas.
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Après s’être réjoui d’en avoir aboli tellement au XXe siècle, les humains du XXIe en ont élevé de nouveaux, et en quantité partout. Ils ont fait des murs au lieu de faire la politique.
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Paris, sans cesse secoué de haines ! Manifestations, attentats, grèves, casseurs… On a monté la France contre Paris, elle monte à Paris pour se venger.
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...l'arrivée dans cette capitale était mesquine et décevante...
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Charles Dantzig - Paris dans tous ses siècles
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