Eric Doidy peint avec enthousiasme le Blues américain. Nous voyageons le long du Mississippi sur trois décennies de musique Blues (1990-2020). C'est grâce à des passeurs tels que John Lee Hooher et B.B. King que le monde découvre cette musique née dans les champs de coton et héritière du Gospel et des chants traditionnels africains.
Le Blues raconte l'esclavage, un ordre social fondé sur la domination d'un petit groupe sur la majorité.
Même si l'esclavage a été aboli suite à la victoire des unionistes lors de la guerre de sécession, dans le Sud, l'idéologie suprématiste n'a pas disparue. Les persécutions et les lynchages ont continué. La vie des Afro-américain était dure. Même s'ils n'étaient plus des esclaves, les hommes étaient souvent métayer et vivaient dans des cabanes insalubres sans l'eau courant ni électricité avec une nombreuse progéniture. La faim était fréquente.
Le Blues était une parenthèse. Elle permettait à la communauté noire de se rassembler. Sont nés les juke-joints des lieux parallèles qui accueillent les artistes.
Le Blues s'est développé grâce au travail de ethnomusicologues, d'anthropologues, d'historiens. Des festivals sont nés aux quatre coins de la planète.
Même le cinéma s'est approprié cette musique. Des documentaires font revivre les aînés depuis longtemps disparus. L'influence du Blues est perceptible dans le jazz et le rock n roll et les musiques contemporaines.
Cette ouvrage est une mine de renseignements.