Dans ce tome 68 de Max et Lili, intitulé "
La maison de Max et Lili a été cambriolée",
Dominique de Saint Mars aborde bien des thèmes dans ces 46 petites pages, allant de la gestion de ses émotions jusqu'au respect de la loi, en passant par l'atteinte à la vie privée et le stress post-traumatique.
En rentrant de vacances, Max, Lili et leurs parents découvrent qu'ils ont été cambriolés. La maison est sens dessus dessous, des objets de valeur ont disparu, financière autant que sentimentale. Alors que la peur et la colère se répandent de manière différente chez chacun des membres de la famille, il faut avant tout agir : porter plainte, ranger et nettoyer, trouver un moyen de se rassurer, de se sentir en sécurité malgré tout et continuer à vivre.
Cet opus met en évidence la façon dont peut être perçu un cambriolage par un enfant. Il lui est expliqué, un peu rapidement il est vrai, comment gérer ses émotions (peur, colère, choc), comment accepter le fait qu'un intrus soit entré dans sa vie intime, qu'il ait volé et touché ses affaires personnelles, comment trouver le sommeil et faire face à ses éventuels cauchemars.
Les voleurs ayant été appréhendés la nuit suivante (quelle idée aussi de vouloir cambrioler la maison voisine) et jugés le lendemain même (qui a dit que la justice française était longue ?), les notions de justice, de respect des règles et de la loi, d'honnêteté, de sécurité et de protection sont également abordées. Ainsi, le jeune lecteur pourra également enrichir son vocabulaire concernant le milieu judiciaire, ainsi que son fonctionnement (tribunal, juge, procureur, travaux d'intérêt général, etc).
L'ensemble est certes évoqué un peu trop rapidement, tout se finit bien très facilement, la famille a tôt fait de retrouver le sommeil et leur sentiment de sécurité. Mais l'essentiel est dit, à commencer par les différentes étapes par lesquelles on passe dans ce genre de situations, que ce soit au niveau psychologique ou procédural. Une petite touche d'humour est ajoutée ici et là, permettant de mieux canaliser la gravité de la situation, comme quand Max, déçu, constate que son cartable n'a pas été volé par exemple, ou encore quand il parsème les escaliers de billes au cas où ils auraient affaire à des récidivistes.