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4,52

sur 843 notes
Que d'heures de plaisir à lire cette saga. Vraiment un chef-d'oeuvre de la littérature française ! Pour quiconque s'intéresse à l'histoire de France, c'est un livre à vous mettre sous la main !
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Une période historique qui m'avait laissée peu de souvenirs si ce n'est celui d'une longue litanie de rois qui se succédaient ....et il s'agit bien de ça une longue suite de Philippe , sauf ,sauf , sauf , qu'ici , il y a des drames , des amours, du sang , des complots , des vengeances , des compromissions , des réconciliations ....

On commence avec Philippe le bel et la fin des templiers . Condamné , le chef des templiers, sur le bucher , maudit le roi et sa descendance.

La première semonce arrive avec l'affaire de la tour de Nesles . Dans ce lieu, les belles filles du roi ont reçu leurs amants , le scandale est grand , la punition des amants présente tout le raffinement de l'époque et c'est la première étape de la malédiction !

Par la suite nous suivons les décès des uns , les infortunes des autres , les trahisons , les meurtres , les amours de ces rois qui se révèlent tellement semblables à leurs sujets !

La malédiction (bien aidée par une forte consanguinité et les complots ) s'abat sur les fils de Philippe le Bel , mort rapide , manque d'enfant mâle , stérilité , esprit simple ... Les enjeux de pouvoir sont donc importants et fréquents ce qui permet à chacun de jouer ses cartes , coups tordus, empoisonnements , calomnies....

La lutte pour le pouvoir ne concerne pas que les rois de France , les éclésiastiques eux aussi se disputent sévèrement pour désigner le pape d'Avignon . Les relations église /royauté sont de tout premier ordre car l'une ne va pas sans l'autre et si les rois font les papes , les papes font les rois !

Un personnage haut et fort tient le fil à travers cette épopée c'est Robert d'Artois , le géant rouge ! Toujours en lutte contre sa tante Mahaut , il développe quantité de plans plus ou moins réussis , de manigances , de coups foireux sans pour autant arriver à ses fins . Sa tante n'est guère mieux et sait faire face à son turbulent et bruyant neveu ! A ces deux là, il faut ajouter le Lombard Toleimi, vieux renard, qui saura placer au mieux ses intérêts auprès des puissants , soutenant l'un , refusant un prêt à l'autre .....

Un roman magnifique , (qui parait -il , a inspiré Games of Thrones , comme je ne connais pas la série je ne pourrais pas confirmer ), où je ne me suis pas ennuyée une seconde malgré l'envergure de l'oeuvre . Maurice Druon a su rendre cette période très vivante , les descriptions des vêtements , les lieux de vie , les habitudes sont soutenus par les drames humains et les aventures des multiples personnages , les nobles comme les serviteurs . le poids du pouvoir et ses conséquences sur les hommes sert de fil à une réflexion que chaque "grand" éprouve au cours de sa vie.

Une excellente saga historique !
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Une leçon d'histoire magistrale et passionnante .A lire et à relire
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Ayant entendu parler de cette oeuvre monumentale écrite par Maurice Druon de l'académie Française, s'intitulant Les Rois Maudits, et offert par Ma Princesse, je me suis lancé dans ce défi de lire les 7 tomes, réuni dans ce magnifique livre des éditions Plon, qui cumule 1330 pages.
La préface de George R.R.Martin et instructive pour ceux qui ont lu Game of Thrones. Il se trouve flatté que son oeuvre peut-être comparée aux Rois Maudits, et nous explique qu'il c'en est inspiré, en partie. Pour lui les deux genres littéraires que sont la Fantasy et l'historique sont comme des soeurs.
L'auteur va nous délivrer un sublime enchaînement de réalité et fiction. Il bouche les trous manquants des évènements réel et les remplis à la perfection. En faisant ça il démontre que L Histoire peut être passionnante à qui veux l'apprendre, et qui est conté avec amour. En mettant ce côté fictionnel et romancé j'ai découvert L Histoire avec un sens nouveau, totalement différent de ce que j'ai vue pendant ma scolarité.
Nous sommes au 14 siècle, sous le règne de Philippe IV dit Philippe le Bel ou le roi de fer.
Le récit commence 7 ans après le commencement du complot qui visait à la déchéance des Templiers. Nous sommes au moment où Jacques de Molay est sur le bûcher avec son corréligionnaire.
Nous allons aller à la rencontre de cette famille Capétienne, qui vas subir les foudres de cette fameuse malédiction lancée par ce Templier.
Nous croiserons la reine Isabelle, reine d'Angleterre et fille du roi de France, qui malheureusement est mariée à un mari aux moeurs outrageantes pour elle et pour cette époque. Il y aura bien sur Robert d'Artois en pleine crise avec sa tante, Mahaut d'Artois, pour une histoire de succession et cette fameuse histoire prend une place prépondérante au coeur de ce récit. de la naîtra tout un tas d'embrouilles qui auront des répercussions irréparables. Quand on fait parti des grands de ce monde, il faut savoir ce tenir prêt à toute éventualitée.
Il y aura le règne de Louis X dit le Hutin qui ce trouve ne pas être fait pour ce rôle, son frère lui succédera, Philippe V d'un autre moule que Louis et ensuite le troisième de la fraterie qui sera Charles IV qui ne fera pas mieux que Louis X.
Ensuite nous passerons aux Valois avec Philippe VI dit le roi trouvé pour arriver à Jean II.
Sans oublier un tome entier sur la reine Isabelle et Mortimer de Wigmor.
Nous suivrons aussi Spinello Tolomei, banquier Lombard, qui prête énormément d'argent aux grands de ce monde ainsi qu'à la cour de France.
Il ce retouvera donc au centre de ces faits qui ne manqueront pas de nous surprendre. Il y aura son neveu Guccio Baglioni qui va être lui aussi mêlé à ces fameuses affaires et qui va vivre plein d'aventures. Ils seront donc tous les deux mêlés du début à la fin parmi les grands complots et les grands dénouements de ce roman. Sans oublier que l'église avec ces Cardinaux et ces Papes ne sera pas une exemplaritée. Et oui même eux ne peuvent être irréprochables.
N'oublions pas que pendant cette période désastreuse, le peuple Français souffre de tous les mots qui font suite à l'enchaînement de ces règnes et nous serons au première loge pour connaître les prémices de la guerre de cent ans.
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Voilà quelques semaines maintenant que j'ai achevé cette série, mais je ne pouvais pas laisser 2021 s'achever sans vous en parler. Sur les 7 tomes par Maurice Druon, je n'ai lu que les 6 premiers. le 7e, publié plus de 10 ans après, dénote vraiment des autres avec une narration différente, déconnectée du reste de l'oeuvre. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il n'a jamais été adapté à l'écran...

J'avoue que j'ai mis du temps à lire cette fresque historique. Je craignais que le style et le propos aient vieilli. Mais en réalité, je me suis laissée happée par cette histoire dans laquelle pas un personnage n'est totalement attachant ! Tous sont fourbes et roublards à un moment ou à un autre, tous n'ont que leur intérêt propre comme priorité.

Grâce à ce récit, j'avoue que j'ai mieux compris un paquet de faits historiques, des fondements de la guerre de 100 ans à la primogéniture masculine pour les héritages. Maurice Druon s'engouffre bien sûr dans les blancs et les failles de l'Histoire pour imaginer des complots, des trahisons et des meurtres, mais il a le mérite de raconter un pan de l'Histoire avec des faits réels. On y découvre une galerie de nobles qui s'épousent entre eux pour celler ou maintenir des alliances politiques, quitte à engendrer des générations d'enfants avec des problèmes de santé congénitaux...

Au final, une série passionnante qui a inspiré l'auteur du Trône de fer : comme quoi, L Histoire et la littérature française rayonnent encore dans le monde entier !
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J'ai beaucoup apprécié ces récits historiques décrivant la période se situant entre la condamnation des Templiers par Philippe le Bel et la guerre de cent ans. Les rebondissements, le style enlevé de l'auteur, les descriptions encyclopédiques m'ont captivés et j'ai vécu ces histoires de l'intérieur. Cet ouvrage, recueillant l'intégralité des tomes, est passionnant. J'ai toutefois été déçu par le dernier qui, dans sa construction et sa narration, n'est pas aussi prenant que les autres, mais il apporte malgré tout un éclairage nouveau sur les événements précédents et sur la vie de Jean le Bon. Je vous recommande cette immersion qui enseigne l'histoire de France mieux que n'importe quel manuel scolaire.
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L'intégrale des Rois Maudits de Maurice Druon. Cette série de roman historique, où à part une copie de lettre et de sault, (qui a été inventé pour corser l'intrigue de l'héritage de Robert d'Artois) l'auteur nous livre les répercussions du procès des templiers dans un mélange de véritables histoires de France et de légende populaire sur des morts par poisons et un échange d'enfant... Inoubliable Jean Piat, quand il incarne RObert d'Artois... Il faut le dire, il n'est pas le seul puisque Jean Virlogeux est incroyable en cardinal Duez, que Louis Seigner fait un incroyable usurier lombard... Une série que l'on devrait voir plus souvent à la télévision pour sensibiliser les nouvelles générations à l'histoire et au célèbre roman de Maurice Druon, un grand écrivain...
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FRANCK ABED DARTOIS

Les Editions Plon ont eu l'excellente idée de publier l'intégrale des Rois maudits. Cette saga littéraire à la française, qui prend sa source dans la merveilleuse et fascinante histoire de France, a conquis de nombreux lecteurs à travers le monde. Personne ne doute que cette histoire ravira encore longtemps les passionnés de littérature, d'histoire et de la période médiévale.

Cette édition collector est préfacée par George R.R. Martin, l'auteur - mondialement connu - de la série fantastique Game Of Thrones. Les deux créations littéraires ont par ailleurs donné naissance à de formidables productions audiovisuelles que nous avons beaucoup appréciées. En effet, nous pensons à la mini-série française en six épisodes de 102 minutes Les Rois maudits, réalisée par Claude Barma en 1972 d'après l'adaptation de Marcel Jullian. Nous mentionnons également la série télévisée américaine médiéval-fantastique intitulée Game of Thrones ou le Trône de fer, titre français de l'oeuvre romanesque dont elle est adaptée, créée par David Benioff et D. B. Weiss. Elle reprend les écrits de Martin en huit saisons et soixante-treize épisodes. Elle connaît un succès mondial unanime et mérité, nonobstant un final très décevant bien loin d'être à la hauteur du reste de la série.

Il nous faut maintenant présenter Maurice Druon. Il est né à Paris en avril 1918 alors que la Première Guerre Mondiale touche à sa fin. Pendant le deuxième conflit qui frappe l'Europe dans les années 40, il rejoint Londres et les Forces Françaises Libres. Comme chacun sait, il est le co-auteur avec Joseph Kessel du Chant des Partisans. Il reçoit le Prix Goncourt pour Les Grandes Familles. Il est élu en 1966 à l'Académie française dont il devient le Secrétaire perpétuel. Il démissionnera en 1999, après avoir reçu en 1996 le prix Monaco pour l'ensemble de son oeuvre. Il décède le 14 avril 2009 à Paris. Druon laisse derrière lui une oeuvre dense et magistrale.

Le fait que Martin soit le préfacier de ce fascinant ouvrage ne relève pas du hasard. Ce dernier écrit : « Au fil des ans, plusieurs critiques ont décrit ma série de romans de fantasy le Trône de Fer comme de la fiction historique, narrant donc des événements jamais arrivés, assaisonnée d'une couche de sorcellerie et relevée d'une pincée de dragons. » Cette analyse est pour lui « un compliment, ayant toujours considéré la fiction historique et la fantasy comme secrètement soeurs - deux genres séparés à la naissance ». Il ajoute avec intérêt que sa série « puise dans les deux traditions, et bien que je me sois incontestablement inspiré de Tolkien, Vance, Howard, et d'autres auteurs de fantasy qui m'ont précédé, le Trône de Fer et sa suite ont également été influencés par l'oeuvre de grands romanciers historiques tels que Thomas B.Costain, Mika Waltari, Howard Pyle… et Maurice Druon ».

Martin nous dit de Druon que c'est « un écrivain français exceptionnel qui nous a donné Les Rois maudits, série composée de sept excellents romans retraçant la chute des rois capétiens et les débuts de la guerre de Cent ans ». En réalité, elle a duré 116 ans (1337-1453), mais les historiens ont retenu cette appellation plus marquante. A lire la préface et les différents entretiens de Martin évoquant Druon, nous découvrons le profond et l'immense respect que lui inspire l'académicien français. Dans son article intitulé Mon héros : Maurice Druon, il confesse volontiers le propos suivant : « Je regrette de n'avoir jamais eu la chance de serrer la main de Druon. Les Rois maudits sont le Game Of Thrones original. »

Martin, non sans rire, estime que « les Stark et les Lannister n'ont rien à envier aux Capets et aux Plantagenêts ». Il poursuit son raisonnement de cette manière : « Dans Les Rois maudits, il y a tout, rois de fer, reines étranglées, combats, trahisons, mensonges et luxure, tromperie, rivalités familiales, malédictions des Templiers, bébés échangés à la naissance, louves, péchés et épées, chute d'une grande dynastie… le tout (enfin, presque) tiré directement des pages de l'histoire. » Il a bien raison d'apporter une légère nuance, car même si Les Rois maudits s'appuient sur l'Histoire, il ne faut pas considérer cette oeuvre comme un ouvrage historique de référence au sens universitaire du terme.

La force de Druon, au-delà de ses immenses connaissances et de son talent d'écriture, repose sur sa capacité à bâtir des histoires sur des zones d'ombre de l'Histoire. Cela lui permet de donner force et consistance à son récit, car les scénarios qu'il a commis sont à chaque fois extrêmement plausibles. Certes, Maurice Druon a romancé des événements mais, insistons sur ce point, il les a établis sur de solides bases documentaires. L'ensemble se révèle à la fois inventé et plutôt fidèle à la réalité historique, malgré quelques libertés forcément prises quand on cherche à composer un roman historique.

Nous pouvons dire que, sous la plume de Druon, la fiction se met au service de l'Histoire. le personnage de Guccio Baglioni - un banquier siennois créé pour l'occasion - a vraiment retenu tout notre intérêt parmi une galerie de personnages réels ou inventés toujours hauts en couleurs. Ce banquier, travaillant pour une compagnie lombarde, côtoie les puissants de son époque tout en constatant leurs bassesses et leurs turpitudes sans jamais y succomber, ses pensées étant tournées vers son amour Marie de Cressay.

Druon, en sept volumes, nous retrace avec un récit passionnant et plein de rebondissements tout un pan de l'histoire de France : la chute de la dynastie capétienne qui exerçait le pouvoir dans le royaume depuis le Xe siècle. Prenons le soin de rappeler que certains historiens qualifient cette période de « miracle capétien ». En effet, de 987 à 1316, se succèdent à la tête du royaume de France les douze premiers descendants en ligne directe d'Hugues Capet. Pourtant, suite à la malédiction de Molay, aucun des trois fils de Philippe IV ne peut donner un mâle à la couronne de France qui s'enfonce alors dans une crise majeure…

A l'évidence, le cadre historique est introduit par un prologue extrêmement bien rédigé : « Au début du quatorzième siècle, Philippe IV, roi d'une beauté légendaire, régnait sur la France en maître absolu. Il avait vaincu l'orgueil guerrier des grands barons, vaincu les Flamands révoltés, vaincu l'Anglais en Aquitaine, vaincu même la Papauté qu'il avait installée de force en Avignon. Les Parlements étaient à ses ordres et les conciles à sa solde. »

Philippe IV avait trois fils majeurs qui étaient censés lui assurer une nombreuse descendance et « sa fille était mariée au roi Edouard II d'Angleterre. Il comptait aussi six autres rois parmi ses vassaux et le réseau de ses alliances s'étendait jusqu'à la Russie. » Tout semblait aller dans le bon sens pour le petit-fils de Saint Louis, même si « un seul pouvoir avait osé lui tenir tête : l'Ordre souverain des chevaliers du Temple. Cette colossale organisation, à la fois militaire, religieuse et financière, devant aux croisades, dont elle était issue, sa gloire et sa richesse. »

Nous trouvons intéressant que ce prologue soit introduit par cette citation d'Edmond et Jules de Goncourt, très révélatrice sur la nature et l'essence de l'histoire : « L'histoire est un roman qui a été. » Comme souvent, il suffit d'un grain de sable pour enrayer la plus prodigieuse des mécaniques. le prologue précise que « l'indépendance des Templiers inquiétait Philippe le Bel, en même temps que leurs biens immenses excitaient sa convoitise. Il monta contre eux le plus vaste procès dont l'Histoire ait gardé le souvenir, puisque ce procès pesa sur quinze mille inculpés. Toutes les infamies y furent perpétrées, et il dura sept ans. C'est au terme de cette septième année que commence notre récit. ».

En définitive, deux grains de sable ébranlent le royaume des lys : ce fameux procès et les adultères des belles-filles de Philippe… de ces tristes et sombres affaires naissent des conflits de succession, des questions autour de la Loi salique, des manoeuvres financières et d'autres procès interminables. Il y aura aussi des morts, du poison, des manipulations, des mensonges et enfin, cette guerre terrible qui provoquera le chaos, la mort et la résurrection du royaume de France.

Nous avons réellement apprécié cette fresque historique, politique, sociale voire religieuse se déroulant au début de notre XIVe siècle. La France semble à son apogée mais une malédiction la frappe en plein coeur. Elle est prononcée sur le bûcher par Jacques de Molay : « Pape Clément !… Chevalier Guillaume !… Roi Philippe !… Avant un an, je vous cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste jugement ! Maudits ! Maudits ! Maudits ! Tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races ! » Druon nous conte avec brio les multiples conséquences de cette damnation templière qui ébranlera nombre de familles…

Le récit nous plonge littéralement au coeur de l'histoire royale et des nombreuses intrigues qui les marquent. Ainsi, de Philippe le Bel à sa fille Isabelle, surnommée par Druon la Louve de France, des multiples dauphins aux banquiers lombards, en passant par la Comtesse Mahaut et Robert d'Artois - la tante et le neveu se détestent car les deux revendiquent la possession des mêmes terres - nous suivons des terribles confrontations entre des personnages de pouvoir, forts, parfois retors et ambigus mais qui ne reculent devant presque rien pour obtenir gain de cause.

Martin exprime parfaitement une pensée que nous approuvons sans aucune retenue. Nous lui laissons donc la conclusion : « Que vous soyez mordu d'histoire ou fan de fantasy, l'épopée de Druon vous tiendra en haleine. »



Franck ABED
Lien : http://franckabed.unblog.fr/..
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Il m'aura fallu un certain temps pour lire ce pavé mais j'ai tenu bon en lisant les sept tomes les uns derrières les autres. Je doutais d'accrocher et pourtant c'est le contraire qui s'est produit.

J'ai adorer la dureté de cette partie de l'histoire de France décrite par Maurice Druon. Six tomes menés de mains de maîtres par l'auteur avant d'ajouter le septième et catastrophique dernier tome. le tome de trop sans doute.

Toutefois malgré cette fin raté, l'ensemble est plutôt d'une très bonne qualité. Une grande épopée où même les grands de ce monde méritent le courroux de dieu mais surtout des hommes, lorsqu'on enfreint les lois.

Hélas c'est une époque révolue car les fourbes à notre époque arrivent toujours à s'en sortir. Certains hommes de pouvoirs deviennent des grands de ce monde grasse à leurs frics aussi sale que leur âmes. Les Rois Maudits est donc une grande réflexion sur l'âme humaine.
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L'intégrale des Rois Maudits représente une brique imposante qui nous paraît comme un roman immense. Bien que ce soit le cas, autant en heures de lecture qu'en histoires racontées, l'oeuvre de Maurice Druon se lit très bien et nous permet d'avoir du plaisir à se divertir tout en nous apprenant l'origine de la guerre de cent ans. Bien que certains faits ont été remis en question, on doit se souvenir que ce livre est un roman et non un livre d'histoire. Il donne une bonne idée de l'histoire malgré ses imperfections puisqu'il s'appuie sur plusieurs faits historiques.

Si vous vous demandez comment 1300 pages peuvent être lues aisément, la réponse est simple : la plume de l'auteur. Ce n'est pas surprenant vu le statut que l'homme avait dans la littérature française. La description des lieux et des personnages nous permet de bien s'imaginer l'univers du 14ième siècle et surtout de s'attacher aux personnages. Puisqu'on ne peut éviter d'embarquer dans cette histoire et aimer certains personnages alors qu'on va en haïr d'autres. Selon moi, c'est la plus grande force de Druon, de nous accrocher aux personnages afin que l'on s'investisse pleinement dans le roman et que l'on veuille toujours savoir ce que les prochaines pages nous réservent. (Je dois spécifier que bien que beaucoup d'entre vous aviez probablement une bonne base sur cette histoire, moi, je n'en avais aucune puisque je suis québécois. Ici l'histoire de la France n'est pas enseignée, outre bien sûr, celle qui se déroule sur les terres de la Nouvelle-France.)

Les événements de ce livre tracent une image intense de la monarchie où dominait les jeux d'influences, les trahisons, les manipulations, les alliances. C'est le point où l'histoire nous aide à bien vivre le suspense, on vient à douter de tout le monde et à se demander quelle sera la prochaine technique utilisée pour atteindre ses fins.

Seul point négatif, s'il en est un, c'est le changement de style du septième tome. Bien que le style de raconteur que Druon utilise à travers le cardinal est intéressant et réussi à nous faire voir beaucoup d'histoire en version condensée, il nous faut quelques pages pour adopter ce changement. Je crois que le plus décevant dans ce choix, est que son précédent style étant incroyablement captivant, on aimerait que l'auteur fasse durer le plaisir en continuant de nous faire profiter de son univers.

Bonne lecture à tous!
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