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3,72

sur 4210 notes
Ce roman entrelace le récit de la vie quotidienne d'un homme en prison, Paul Hansen, à la narration de son histoire personnelle depuis son enfance jusqu'à l'événement qui l'a conduit en prison.
Le fait qu'il y ait deux récits mêlés ne m'a pas gêné, la façon de raconter comme le style d'écriture sont très fluides.
J'ai été très touché par l'humanité mélancolique et la tendresse ironique qui se dégage de ce roman, de tous ces personnages avec leurs forces et leurs faiblesses, surtout Johannes, le père de Paul et puis Paul lui-même, mais aussi sa mère, son camarade de "tôle" ...Un seul être se distingue par son côté totalement positif, c'est Winona, la femme de Paul, un être solaire et merveilleux, dont l'on regrette un peu que l'auteur ne consacre lui consacre pas plus de pages avant sa fin tragique; un seul autre incarne le mal et l'injustice, le nouvel administrateur de la résidence, que Paul agressera avec violence, ce qui lui vaudra deux ans de prison.
C'est merveilleusement raconté. Après l'avoir fini, je suis resté marqué un bon bout de temps par l'atmosphère du livre, ce qui est pour moi plutôt un bon signe.
Car je suis devenu un peu méfiant à l'égard des prix Goncourt qui m'ont parfois profondément déçu, mais là, c'est un bon cru.
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Ce prix Goncourt, le dernier en date, est un récit profond et plein d'humanité, servi par une très belle écriture, fluide et d'une grande richesse.

Le titre lui-même est superbe, et sied parfaitement au récit. Il offre en effet un constat juste et lucide de mon point de vue : même si nous partageons le même monde, chacun d'entre nous mène sa barque selon ses possibilités, ses atouts, son caractère, mais aussi ses envies.

La construction du roman est également intéressante, avec une alternance dans le récit de Paul Hansen, le narrateur, entre sa vie d'avant (son enfance, son emploi d'homme à tout faire dans une residence huppée, sa rencontre avec sa femme Winona), et celle d'aujourd'hui, désormais entre quatre murs. Car Paul, une personne d'apparence calme, dévouée aux autres, a en effet commis un acte répréhensible, l'envoyant directement à la case prison. La promiscuité carcérale est ainsi décrite avec précision, ce qui peut parfois occasionner des moments de gêne. Paul forme d'ailleurs un duo surprenant avec son collègue de cellule, un sacré animal celui-ci : un Hells Angels un brin cyclothymique, aux réflexions parfois surprenantes. Deux personnages aux antipodes l'un de l'autre...

J'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman d'une grande qualité... souhaitons que le prochain Goncourt soit une réussite au moins équivalente !
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Je n'avais encore jamais lu de livre de cet auteur qui pourtant en est loin d'être à son premier roman. Je l'avais sur le dessus de ma pile à lire et je l'ai entamé au moment ou l'académie Goncourt lui décernait le prestigieux prix pour cette année. Je ne suis pas particulièrement fan des prix Goncourt, je les lis quasiment systématiquement mais parfois (même souvent) je suis déçu. Bon, il y a aussi du très bon, je pense par exemple à "Rouge Brésil" de Jean-Christophe Rufin. Mais revenons donc à l'objet de cette critique, le nouveau roman de Jean-Paul Dubois.

Belle surprise ici, j'ai beaucoup aimé et je trouve que la remise du prix à cet auteur pour ce livre n'est pas du tout usurpée (bon je n'ai pas non plus de point de comparaison avec les autres ouvrages de l'auteur).

Jean-Paul Dubois a un vrai talent de conteur et ce qu'il raconte c'est la vie, tout semble très réaliste. Je me suis beaucoup attaché aux personnages et j'ai apprécié suivre leur évolution dans la vie à travers ces parenthèses dans leur passé, parenthèses qui sont entrecoupées de moment dans leur présent en milieu carcérale.

C'est moderne, c'est bien construit, et l'auteur joue avec différentes émotions, on compatis à certains moments, on rigole assez souvent, et puis des moments un peu plus tristes. Compte-tenu du réalisme, on peut facilement s'identifier à tel ou tel passage.

L'écriture est belle, intéressante, peut-être quelques longueurs ou quelques passages qui se veulent un peu poétiques mais qui sont finalement un peu trop "surjoués" mais dans l'ensemble c'est une lecture vraiment très agréable.

Un beau roman que je recommande sans hésiter et qui donne envie de plonger dans les écrits précédents de l'auteur.
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Juste époustouflant. le meilleur Dubois dont je suis u inconditionnel et un Goncourt amplement mérité.
A lire absolument
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J'ai terminé la lecture de ce livre hier matin, juste avant d'apprendre qu'il recevait le prestigieux Prix Goncourt.

J'ai poussé un cri de joie en entendant son nom car ce prix est totalement mérité.

J'ai dégusté chaque page du livre de Jean-Paul Dubois et vous encourage vivement à le lire également.

Comment résumer un tel livre?

Ce livre est un beau roman ayant pour décor central le pénitentier de Montréal avec pour personnages principaux deux acteurs, Paul Hansen, purgeant une peine de deux ans de prison et Patrick Horton,son compagnon de cellule, colosse tatoué, un peu le John Coffee du film La Ligne verte.

(Je suis persuadée d'ailleurs qu'un jour on fera de ce livre un formidable film).

Dans cette prison, semblable à un gros animal qui avale et digère les détenus, Paul Hansen raconte comment il en est arrivé là.

Et cela passe par toutes les étapes de sa vie. Il retrace la vie de ses parents, son père, Johanes Hansen, Danois et pasteur protestant et sa mère Anna Margerit née à Toulouse, gérante à la mort de ses parents d'un cinéma, le Spargo. Anna et Johanes, deux personnalités atypiques. Elle, féministe avant l'heure et épouse de son exact contraire.



On voyage beaucoup dans ce livre, de la France au Danemark, "dans le Jutland, à Skagen, une petite ville de 8000 habitants où l'on parle exclusivement le poisson dès la naissance".

Mais aussi au Canada à Thetford Mines où adulte, Paul trouvera un emploi dans une petite entreprise de construction pendant plusieurs années, puis à Montréal où il sera enfin superintendant à L'Excelsior, une résidence pour personnes plutôt âgées, qui lui permettra d'exercer ses talents d'homme à tout faire et très vite, le confident de beaucoup.

On est témoin de la rencontre magique entre Paul et la femme de sa vie, Winona,mi-Irlandaise de Galway, mi-squaw de Maniwaki et Nouk, le chien qui comprend tout.

Aux commandes de son aéroplane, elle les emmène en plein ciel, au-dessus des nuages.

Mais bientôt, tout change. Un nouveau gérant arrive à l'Excelsior. Des conflits éclatent. Et l'inévitable se produit.



Jean-Paul Dubois décrit un univers carcéral, étouffant et brutal mais dépeint également une solidarité et fraternité entre détenus. Malgré sa carrure de géant, Patrick Horton se révèle pourtant d'une grande fragilité et sensibilité.



Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon: l'auteur décrit les hommes tels qu'ils sont, avec leurs qualités et leurs défauts. Tantôt bienveillants ou étroits , honnêtes ou despotiques.

J'avais lu le cas Schneider il y a plusieurs années et ce roman m'avait beaucoup marqué également. Il y a une limpidité , une évidence dans l'écriture de Jean-Paul Dubois.

Et beaucoup de rythme, une rapidité. Et de la poésie également.

A se demander pourquoi, il n'a pas eu le Goncourt avant!
Lien : http://leslecturesdeba.eklab..
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Jean-Paul Dubois nous fait partager sa vie- et celle des hommes qu'il a rencontrés, en commençant par ses père et mère,puis les habitants de la résidence dont il assumait la délicate tâche de concierge, et pour finir son codétenu, accro
aux Harley... Oh! j'allais oublier sa délicieuse compagne, pilote d'hélicoptère dans des zones plutôt hostiles...
Autant dire que le verbe est multicolore, les pensées foisonnantes et les petits travers des uns et des autres analysés avec humour et drôlerie. C'est bien plus qu'un roman contenu dans ces quelque 245 pages, ce sont les vies des hommes " qui n'habitent pas le monde de la même façon" que l'auteur nous donne à regarder, partager, sourire ou s'attrister : de bien belles pages...
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Château Dubois 2019

Il en est des livres comme du vin. Quand on ouvre un roman on ne sait pas si l'on va tomber sur une infâme piquette ou sur un bonne bouteille. le Jean-Paul Dubois 2019 est un grand cru, un millésime exceptionnel, le meilleur que peut produire cet écrivain.

Comme toujours le style est fort agréable, à la fois travaillé, plein d'humour mélancolique et de cynisme. On retrouve tout ce qui fait le charme de son écriture: un ton désabusé, un regard lucide voire gentiment moqueur sur ses contemporains, sur les rapports sociaux. Beaucoup de sensibilité, l'art de mettre les mots qu'il faut sur les ressentis douloureux, tout en pudeur et de livre en livre toujours les mêmes obsessions chez ses personnages.

Une fois de plus le narrateur s'appelle Paul, une fois de plus c'est un homme de son temps, tout en étant l'homme universel et intemporel, avec ses questionnements, ses remises en question, ses ressentis, ses blessure de l'âme, ses petits travers, sa mémoire douloureuse...
Paul comme toujours chez Dubois est quelqu'un qui aspire à être libre dans sa petite vie mais qui ne veut ni empiéter sur celle des autres ni que l'on empiète sur la sienne. Il a un désir de liberté et de respect réciproque et un grand sens de la justice. Il ne veut pas conquérir le monde, il veut juste vivre dans un monde harmonieux. Au final c'est juste un type qui est dans le doute et l'inquiétude permanente et qui se démerde comme il peut.
Si Houellebecq était optimiste, il écrirait comme Dubois et j'aimerais Houellebecq.

J'ai eu l'impression de lire la quintessence des romans de Jean-Paul Dubois. Tous ses thèmes récurrents sont soudain transcendés (la ville de Toulouse est bien sûr présente) et son style est à son apogée.
On navigue entre sourire et réflexion.
Coup de coeur évident pour moi et je ne comprendrai pas que ce livre ne soit pas lauréat d'un des prix littéraires à venir.
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Dans ce roman, nous suivons un prisonnier qui purge une peine de deux ans. Il s'agit d'un long monologue qui alterne entre le récit de sa vie qui conduit à la toute fin à l'acte qui l'a mené en prison et son quotidien avec son codétenu.

J'ai d'abord commencé ma lecture assez enthousiaste. L'auteur écrit bien, c'était bien mené.

Et puis finalement, je n'ai plus adhéré. J'ai trouvé la lecture poussive, le vocabulaire et certains passages étant vraiment vulgaires, et n'ai pas trouvé d'intérêt dans aucun des deux récits ni celui de la prison ni celui de la vie du pasteur et de sa femme dans le vent. J'ai trouvé le style mêlant des mots très soutenus au langage courant trop travaillé, les énumérations multiples m'ont lassée.

Mais surtout je n'ai pas vu de message à proprement parler, je n'ai pas trop compris l'objectif du livre.
Je l'ai juste trouvé déprimant.

Bref, de bonnes trouvailles au niveau du style qui, il faut le reconnaître, glisse tout seul mais je n'ai vraiment pas été conquise. Je n'aurais sans doute pas été aussi déçue s'il n'avait pas eu le Goncourt. Cela a certainement influencé mes attentes!
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La Feuille Volante n° 1477 – Juin 2020.

Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façonJean-Paul Dubois – Éditions de l'Olivier. (Prix Goncourt 2019).

Une église ensablée au nord du Danemark, un père, pasteur protestant qui vient s'établir par amour dans le sud de la France, perd la foi, et qui, après son divorce, part exercer son désormais hypocrite mais talentueux ministère à l'autre bout du monde où il perdra son âme, une mère qui hérite d'une salle d' « art et d'essai » qu'elle transforme par opportunisme commercial en temple du cinéma porno, refait sa vie et choisit sa mort, le bouleversement sociale et culturel de 1968 et, au milieu de tout cela, Paul Hansen, fils unique de ce couple éclaté qui tente d'exister comme un homme qui se noie. Comme souvent, ceux qui, comme lui, sont nés sous une mauvaise étoile, sont les oubliés de l'amour, les habitués de la solitude, pensent trouver la solution dans un métier de hasard ou le mariage, comme on joue au poker, en se disant qu'on a aussi droit au bonheur, que c'est toujours les mêmes qui s'en sortent, mais un tel destin pourri vous lâche rarement en cours de route et le sien, malgré toute sa bonne volonté, s'acharne sur lui. Même sa femme, mi-algonquine mi-irlandaise ne peut inverser pour lui le cours funeste des choses et quand on est comme Paul on attire la malveillance des autres qui justifient ainsi leurs actes malsains dans l'illusion qu'ils ont d'une importance artificielle et se croient autorisés à la faire prévaloir. On suscite ainsi toute la colère du monde, on fait office malgré soi de bouc émissaire et comme si cela ne suffisait pas c'est la mort qui en rajoute une couche en se chargeant de faire le vide autour de lui. Las il se retrouve dans une prison québécoise pour une agression vengeresse provoquée par des années de frustrations recuites et d'abnégation silencieuse, une façon de réagir violemment contre l'adversité et ceux qui en sont les complices. En compagnie de son codétenu, un « Hell Angels »amoureux des motos, attachant, fragile et même protecteur, il évoque comme une sorte d'évasion cathartique son parcours cahoteux, celui de sa famille qui ne l'est pas moins, comme un long chemin de croix.

Le titre ressemble à un truisme mais c'est un roman passionnant et émouvant, bien documenté sur le Québec (et pas seulement), son histoire tourmentée, sa géographie, ses habitants qui sont nos cousins longtemps oubliés. J'ai goûté avec plaisir ce style qui sert si bien notre belle langue française, j'ai apprécié cet humour subtil parce qu'il faut bien rire de tout et que c'est souvent la seule façon qu'on a d'accepter la fatalité. J'ai aimé les descriptions poétiques, les remarques pertinentes sur l'espèce humaine, son incompréhensible habitude, pour supporter son parcours dans ce monde, de s'en remettre à un dieu pourtant bien absent, son inexplicable foi dans l'avenir surtout quand tout se dérobe, les remarques sur les sociétés reconnues pour leur attractivité, sur les a priori qu'on tisse et qu'on entretient sur ses semblables. J'y ai aussi lu une sorte de désespérance sournoise mais qui, paradoxalement, vous pousse à vous maintenir quand même en vie, une impossibilité définitive de réaliser ses rêves, le poids du destin qui vous étouffe et vous détruit, quoique vous fassiez, bref une réflexion sur cette condition d'homme quasi ordinaire, mais aussi sur cette nature humaine, capable du pire comme du meilleur mais bien souvent du pire, un exemple à cent lieues de cette réussite obligatoire dans cette société policée dont on ne rebat un peu trop les oreilles.

Le livre refermé on ne peut qu'avoir de l'empathie pour cet homme que le destin et la mesquinerie des hommes accablent. C'est l'image même de notre société.


©Hervé Gautier http:// hervegautier.e-monsite

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Paul Hansen purge une peine de deux ans dans la prison Bordeaux à Montréal, au Canada. Il partage sa cellule avec Patrick Horton, une part et demie, un Hells Angel, incarcéré, suite à un meurtre. Paul nous conte sa vie et fait revivre ses parents. Son père, Johannes Hansen, originaire du Jutland, province du Danemark, était pasteur. Sa mère, native de Toulouse gérait la salle de cinéma d'Art de d'Essai, léguée par ses parents. Les parents de Paul ne semblent pas très bien assortis. Paul nait et suit une grande partie de sa scolarité à Toulouse. Lorsque ses parents se séparent il part au Canada avec son père. Il devient manager d'une résidence de luxe, l'Exelsior, avec ses 63 logements. C'est un employé modèle ; il rend de nombreux services aux résidents, surtout aux personnes âgées.. Après plus de vingt ans de bons services, changement du responsable des copropriétaires. C'est un nommé Segwick qui est élu: un véritable gauleiter. Il surveille, épie sans cesse Paul. Chaque centime dépensé par la copropriété, doit être justifié. Pas un instant de temps libre n'est accordé à Paul et ce dernier ne doit plus rendre aucun services aux résidents. Paul doit justifié le choix des fournisseurs, le motif des dépenses faites, les factures des divers prestataires. Un véritable bagne, qui sera à l'origine de l'incarcération du narrateur.
Dans ce roman, Jean-Paul Dubois décrit l'univers carcéral d'une prison canadienne surpeuplé, avec tous les incidents, mineurs ou majeurs qui découlent d'une telle situation. L'étude psychologique du compagnon de cellule de notre héros, un homme fort et puissant mais qui présente de nombreuses faiblesses : il ne supporte pas le fait que l'on s'attaque à sa chevelure. Paul réussira à lui couper les cheveux sans crise, ni stress. C'est avec stupeur qu'au fil du roman, nous découvrons la faute commise par Paul. Une broutille, qui témoigne de la traitrise, de la félonie des hommes. Un homme, Paul que nous suivons au cours de son existence dans trois lieux, la France, le Canada, et le Danemark. Cet homme très humain, rempli d'humilité, de bienveillance sera injustement condamné. comment pourra-t-il vivre lorsqu'il aura passé deux années en détention? Sa chienne Nouk, ne sera plus là pour lui adoucir son retour à la vie civile. Son épouse algonquine , Winona, ne sera plus là, elle non plus pour lui tendre les bras, et l'entourer de tout son amour.
Un bon roman qui narre la part d'injustice commise par les hommes, envers leurs congénères. Beaucoup de fraternité et de générosité émergent de ce récit.

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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