J'ai dévoré ce premier tome en une journée. Et la dévoration est justement l'un des sujets du livre…
J'apprécie cet univers d'Heroic Fantasy mature et intelligent. Tout l'univers est construit et mis en place avec précision. Les explications « techniques » de cet univers trouvent le juste équilibre entre détails et mystère. La notion de pouvoir et d'énergie est tout simplement excellente.
La structure du roman en trois histoires croisées est subtile. Elle tisse au fur et à mesure une densité croissante. C'est un véritable travail d'artisan ! Et dire que l'on doute de nos talents français.
Les personnages sont des trouvailles à eux-seuls. Évidemment, Dextrius et Brisegloire sont les personnages principaux dans ce premier tome. Mais Volta et Odom nous réservent il me semble de belles surprises.
De plus, on peut lire dans la fiche auteur qu'il « aborde l'Heroic Fantasy comme le creuset prodigieux libérant toutes les inventions, toutes les mythologies. Il permet de construire des héros complexes qui suivant la roue du récit incarnent le bien ou le mal ». On se demande alors si les gentils le sont vraiment et vice-versa.
Enfin, un mot sur l'humour qui comme des oeufs en neige allège la recette de ce livre à des moments clés. J'ai ri toute seule dans mon lit. J'adore le vent de fraicheur et le second degré d'Evalyne.
Les Rotations d'Ener vous tiennent en alerte du début à la fin. Certains parlent de « page turner » et bien là nous avons une « saga addiction ». Car, à peine ce premier tome lu, on veut savourer la suite. Et dire que l'on va devoir encore attendre ! Lisez-le et échangeons.
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Je trouve que ce premier tome des Rotations d'Ener emprunte des schémas lié au cinéma ou aux meilleures séries. Notamment les scènes d'action qui mettent en scène des chorégraphies très visuelles. J'ai été happé par l'action à certains moments. C'est très « holographique » avec tous les sens exploités. On sent l'herbe, la chaleur, le goût (du sang)… Ce livre a un côté très physique, tactile.
En regard, l'histoire propose une finesse et une intelligence rare. Ainsi donc on oscille entre le corps et l'esprit. J'ai trouvé d'ailleurs que les rotations ressemblent plus à des oscillations. On hésite par exemple entre le temps des histoires (passé ou présent) et le caractère profond des personnages (anges ou démons).
Surtout, ce qui m'a captivé c'est le plan sous-jacent. Mais qu'a donc imaginé ce « filou » de Dextrius ? On sent à travers les lignes qu'il y a quelque chose de tout organisé qui se met en place mais que nous ne comprenons pas encore. J'adore qu'un livre, qu'un film me pousse à imaginer au-delà de ce qu'il montre ou décrit.
En un mot comme en cent, ce premier tome est une pépite. Il arrive à faire le pont entre les épopées classiques d'Héroic Fantasy et une modernité évidente. Je vous le conseille.
Un défaut ? Trop court.
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Ce livre est une vague, il vous emporte si facilement avec force et progressivité. Vous vous retrouvez au large, dans un océan grandiose de personnages et d'histoires. Attention, il va vous faire perdre la notion du temps (et le sommeil si comme moi, vous êtes un peu boulimique de lecture).
J'aime Dextrius, seul, perdu, poursuivi au coeur des enfers. Cela rappelle de puissants mythes.
J'aime Dextrius, Eva et Odom. Des bons vivants qui rayonnent et vous donnent envie de croquer la vie à pleine dents (surtout en cette période).
J'aime le sombre et multiple Brisegloire : entre l'enquêteur attachant, le traitre ou l'inquisiteur sans pitié qui l'emportera… Et Volta, son binôme, qui est-il vraiment ?
Un petit crush pour la mère des mystères. J'espère qu'elle jouera un rôle majeur dans le deuxième tome.
Ce premier tome est une réussite d'équilibres et de fulgurances.
Les dialogues sont fins avec un clin d'oeil au théâtre. C'est là que j'ai commencé à me demander si l'auteur ne nous menait pas en bateau. Les différents narrateurs, sont-ils aussi objectifs que ce que l'on peut croire ?
L'humour est un vrai bain de fraicheur !
(spoil) Enfin, le dénouement de ce tome 1 est stupéfiant. Odom que fais-tu donc sur Ener, ô Prince ténébreux.
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Mère des Mystères – Elle a de jolies fesses mais un peu effrontée.
Brisegloire – Des fesses effrontées ? En fait, cela a l’air très sympathique. Je suis curieux… Cela ressemble à quoi ?
Mère des Mystères – Je parlais de son caractère.
Brisegloire – Tu ferais bien de faire attention à ce que ces jolies fesses ne te fassent pas tourner la tête.
Mère des Mystères – Eh bien, je dois dire que tu es le seul avec qui les discussions ressemblent à cela. Je pense qu’un spectateur qui nous observerait serait abasourdi du peu de respect formel que tu me donnes, Janus.
Brisegloire – Déjà, il faudrait que ton observateur soit télépathe sinon depuis cinq minutes il écouterait des platitudes... De plus, j’ai tendance à tutoyer les femmes que j’ai aimées.
Mère des Mystères – Tu ne m’aimes plus ?
Brisegloire – Tu m’as dévoilé, ô grande prêtresse des secrets. J’ai fait tout ce chemin pour te dire ô combien mon cœur est chagrin de voir que ton œil oscille au rythme du premier jeune séant effronté qui passe sous ton nez. Tout cela m’est insupportable donc je te quitte ! Je ne t’aime plus.
Mère des Mystères – Mince, cela se voyait tant que je tentais de suivre le rythme de ces petites fesses à croquer ?
Brisegloire – Sérieusement, on va passer des heures sur les fesses de Taïga ?
Mère des Mystères – Cela vaut le coup d’y passer des heures. Je te l’assure.