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EAN : 9782012170100
312 pages
Hachette Livre BNF (01/04/2013)
2.25/5   2 notes
Résumé :
Récit tiré du recueil "Crimes célèbres", celui des crimes, du procès et de l’exécution, en 1676, de Marie-Madeleine Dreux d’Aubray, Marquise de Brinvilliers.

C’est avec son arrestation que débuta la très célèbre
« affaire des poisons » qui secoua la France Sous le règne de Louis XIV.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
RRrrrrrr... mais c'est que j'étais à deux doigts d'arracher l'épée des mains du bourreau pour la lui trancher moi-même la tête, à la Brinvilliers !

Que d'atermoiements, que de circonlocutions, que de tours inutiles autour du pot, monsieur Dumas ! Vos tergiversations narratives ont bien failli venir à bout de ma patience.

De quoi parlons-nous ?
1676 - Marie Madeleine Dreux d'Aubray, marquise de Brinvilliers, tristement connue aujourd'hui en qualité d'empoisonneuse patente, est condamnée par ses juges à la mort. Ayant sournoisement - car quelle mort est plus insidieuse que le poison ? - assassiné son père, puis ses frères, ayant également tenté d'assassiner sa soeur et n'ayant pas été éloignée du dessein de faire passer son propre mari de vie à trépas, cette "charmante" et galante noble dame fut finalement compromise, arrêtée à Liège de manière rocambolesque, emprisonnée à Paris pour y être jugée selon la question ordinaire et la question extraordinaire, comprenez la torture. Reconnue coupable, elle fut exécutée en place de Grève, à la suite de quoi son corps fut livré aux flammes du bûcher.

Autant vous dire que ladite marquise de Brinvilliers, je ne la porte pas dans mon coeur... contrairement à notre auteur qui, à l'exemple du peuple parisien de l'époque, semble avoir voulu voir en elle une grande repentie, pleine de sang-froid au moment du jugement et donne à croire à son lecteur qu'il lui pardonne ses terribles agissements. Ce qui donne un récit divisé en trois temps : un tiers d'action relatant les empoisonnements, la fuite et l'arrestation, un second tiers axé sur le jugement, et un dernier tiers consacré à sa confession et à son exécution. Ces deux dernières parties m'ont paru bien longues... d'autant que, de fil en aiguille, la criminelle qui, de son propre aveu, a commis des meurtres à répétition, se voit auréolée à la dernière ligne du récit du titre de "sainte", et au final, Dumas donne l'impression d'écrire l'hagiographie d'une martyre. Bon, suivez mon regard, il se tourne avec exaspération vers le ciel. Je sais que Dumas ne s'est fait que le rapporteur de "l'Affaire" (et son récit est d'ailleurs émaillé de témoignages véridiques tout droit exhumés des archives) mais par son style il m'a tant donné l'impression d'abonder dans le sens du populaire et il a donné une telle importance au rôle - pour moi secondaire - de l'abbé Edmond Pirot, le confesseur et dernier soutien de la condamnée, qu'il a fini par totalement m'exaspérer, nonobstant le grand respect que j'ai pour son talent d'écrivain.

Autre déception, Dumas ne fait aucune mention des terribles soupçons et accusations ayant visé la Brinvilliers, relatifs à la mort subite et mystérieuse d'Henriette d'Angleterre - entre autres morts subites et mystérieuses survenues à la Cour de France à cette période. Son récit se fait presque intime, privé et centré sur la seule famille de la marquise, faisant fi d'un contexte public incontestable.

J'avais choisi cette lecture pour l'item "un roman qui se déroule dans un milieu hostile" du challenge Multi-Défis et entre le clan des empoisonneurs, la prison, la salle de torture et l'échafaud, j'ai eu mon content et il est probable que je n'en garde pas un souvenir mémorable.


Challenge 19ème siècle 2016
Challenge Multi-Défis 2016
Challenge Petits Plaisirs 2015 - 2016
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
A l'âge de vingt-huit ans, la marquise de Brinvilliers était dans tout l'éclat de sa beauté : sa taille était petite, mais parfaitement prise ; son visage arrondi était d'une mignardise charmante ; ses traits, d'autant plus réguliers qu'ils n'étaient jamais altérés par aucune impression intérieure, semblaient ceux d'une statue qui, par un pouvoir magique, aurait momentanément reçu la vie [...].
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Lachaussée subit la torture des brodequins, qui consistait à lier chaque jambe du condamné entre deux planches, à rapprocher les deux jambes l'une de l'autre par un anneau de fer, et à enfoncer des coins entre les planches du milieu ; la question ordinaire était de quatre coins, la question extraordinaire de huit.
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— Eh bien ! puisque tu veux le savoir, dit l’étranger, je suis l’Italien Exili.

Sainte-Croix sentit un nouveau frisson courir dans ses veines, car il passait d’une vision infernale à une réalité terrible. En effet, le nom qu’il venait d’entendre était alors affreusement célèbre, non-seulement par toute la France, mais encore par toute l’Italie. Chassé de Rome sous la prévention d’empoisonnements nombreux, dont on n’avait pu se procurer les preuves, Exili était venu à Paris, où bientôt, comme dans son pays natal, il avait fixé sur lui les regards de l’autorité ; mais pas plus à Paris qu’à Rome on n’avait pu convaincre le disciple de René et de la Trophana. Cependant, quoiqu’il n’y eût point de preuves, il y avait une conviction morale assez grande pour qu’on n’hésitât point à le décréter d’arrestation. Une lettre de cachet fut donc lancée contre lui, et Exili, arrêté, avait été conduit à la Bastille. Il y était depuis six mois environ lorsque Sainte-Croix y fut mené à son tour. Comme à cette heure les prisonniers étaient nombreux, le gouverneur avait fait conduire son nouvel hôte dans la chambre de l’ancien, et il avait réuni Exili à SainteCroix, sans penser qu’il accouplait deux démons. Maintenant nos lecteurs comprennent le reste. Sainte-Croix était entré dans cette chambre, où le geôlier l’avait laissé sans lumière, et où, dans l’obscurité, il n’avait pu distinguer un second commensal ; il s’était alors livré à sa colère, et ses imprécations ayant révélé à Exili sa haine, celui-ci avait saisi cette occasion de se faire un disciple puissant et dévoué, qui, une fois sorti, lui fit ouvrir les portes à son tour, on qui le vengeât du moins s’il devait rester éternellement prisonnier.

1672
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Sainte-Croix hésita quelque temps ; mais enfin il céda aux railleries de son compagnon, qui, accusant les Français de mettre de la bonne foi jusque dans leurs crimes, les lui fit voir presque toujours enveloppés eux-mêmes dans leur propre vengeance, et succombant avec leur ennemi, tandis qu’ils pourraient lui survivre et insulter à sa mort. En opposition avec cet éclat, qui souvent attire au meurtrier une mort plus cruelle que celle qu’il donne, il montra la ruse florentine, avec sa bouche souriante et son poison implacable. Il lui nomma ces poudres et ces liqueurs, dont les unes sont sourdes et consument par des langueurs si lentes, que le malade meurt avec de longues plaintes, et dont les autres sont si violentes et si rapides, qu’elles tuent comme la foudre, sans laisser le temps à celui qu’elles frappent de jeter un cri. Peu à peu Sainte-Croix se prit d’intérêt pour ce jeu terrible qui met la vie de tous dans les mains d’un seul. Il commença par partager les expériences d’Exili ; puis, à son tour, il fut assez habile pour en faire lui-même, et lorsqu’au bout d’un an il sortit de la Bastille, l’élève avait presque égalé le maître.

1672
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Vers 1660, Sainte-Croix, étant à l’armée, avait fait connaissance du marquis de Brinvilliers, mestre de camp au régiment de Normandie. Leur âge, qui était à peu près le même, leur carrière, qui les conduisait dans une voie pareille, leurs qualités et leurs défauts, qui étaient semblables, avaient bientôt changé cette simple liaison en une amitié sincère ; de sorte qu’à son retour de l’armée, le marquis de Brinvilliers avait présenté Sainte-Croix à sa femme et l’avait établi en sa maison.

Cette intimité n’avait point tardé à amener les résultats ordinaires. Madame la marquise de Brinvilliers était alors âgée de vingt-huit ans à peine : en 1651, c’est-à-dire neuf ans auparavant, elle avait épousé le marquis de Brinvilliers, qui jouissait de trente mille livres de rente, et auquel elle avait apporté deux cent mille livres de dot, sans compter l’espérance de sa portion héréditaire. Elle se nommait MarieMadeleine ; elle avait deux frères et une sœur, et son père, M. de Dreux d’Aubray, était lieutenant civil au Châtelet de Paris.

1676
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R : 0:06 - RÉFLEXION - Jean Cocteau 0:14 - REMARIAGE - Armand Salacrou 0:28 - REMORDS - Pierre Reverdy 0:39 - REPOS - André Prévost 0:50 - RÉVOLUTION - Maurice Chapelan 1:06 - RICHESSE - Félicité de Lamennais 1:18 - RIDICULE - Jules Noriac 1:32 - RIRE - Jean de la Bruyère
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T : 3:29 - TEMPS - Jean Martet 3:41 - TÊTE - Yves Constantin 3:54 - TOMBE - Xavier Forneret 4:04 - TRAVAIL - Jules Renard 4:19 - TROMPERIE - Sainte-Beuve
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5:35 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Jean Cocteau : https://filmforum.org/film/jean-cocteaus-orphic-trilogy-testament-of-orpheus Armand Salacrou : https://lotincorp.biz/creation-affiches-publicitaires-etats-des-lieux-ville-douala-1/ Pierre Reverdy : https://lamediathequepatrimoine.files.wordpress.com/2022/09/p5-pr-jeune.jpg Maurice Chapelan : https://www.cambridgescholars.com/news/item/book-in-focus-the-poems-and-aphorisms-of-maurice-chapelan Félicité de Lamennais : https://en.muzeo.com/art-print/felicite-robert-de-lamennais-ecrivain/ary-scheffer Jules Noriac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Noriac#/media/Fichier:Jules_Noriac_Nadar.jpg Jean de la Bruyère : https://www.ecured.cu/Jean_de_La_Bruyére#/media/File:Bruyere.jpg Henri Duvernois : https://www.delcampe.net/en_GB/collectables/programs/theatre-des-nouveautes-paris-la-guitare-et-le-jazz-de-henri-duvernois-et-robert-dieudonne-1928-1929-1034826850.html Frédéric II : https://www.calendarz.com/fr/on-this-day/november/18/frederick-ii-of-prussia Saint-Évremond : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Saint-Évremond#/media/Fichier:Charles_de_Marquetel_de_Saint-Evremond_by_Jacques_Parmentier.jpg Louis-Désiré Véron : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Désiré_Véron#/media/Fichier:Louis_Véron_-_engraving_-_Mirecourt_1855-_Google_Books.jpg Romain Coolus : https://picclick.fr/Portrait-Romain-Coolus-René-Max-Weill-Scénariste-Cinéma-225296515824.html#&gid=1&pid=1 Comte de Voisenon : https://www.abebooks.fr/art-affiches/Claude-Henry-Fusée-Voisenon
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