Ces
Lettres sur l'Italie n'en ont en réalité que le nom: destinées à la publication dès leur écriture, elles ne sont même pas une imitation de lettres avec un destinataire, plutôt une série de notes au gré du voyage de l'auteur.
Dans sa sélection,
Hugo Lacroix a privilégié celles qui abordaient les Hommes, les moeurs et la politique, au détriment d'autres décrivant les oeuvres d'art par exemple. En homme des Lumières,
Charles Mercier Dupaty a tendance à critiquer, de manière plus ou moins virulente, le clergé, son faste et son hypocrisie. Il ne se limite néanmoins pas aux observations de cette seule classe: il se rend notamment dans les hôpitaux, qu'il dénigre ou loue selon les villes, les rues pauvres ou dans le palais du duc de Toscane qu'il admire et avec qui il a eu l'honneur de s'entretenir. Cultivé et critique, il livre une série d'analyses de la société italienne au temps des Lumières dans une écriture concise et avec un très bon sens de la formule.