Après
La Chine à petite vapeur, datant des années 80, je retrouve
Paul Theroux, toujours en train, mais au cours de l'hiver 1978. Boston et sa région sont en plein blizzard, les températures sont bien négatives, alors il décide de partir au sud, jusqu'en Patagonie, et par le train.
Voilà, simplissime comme projet, non? Arrivé à Esquel, à la fin du livre, hé bien il prend l'avion et rentre. Les titres de chapitres s'égrènent ainsi, de le Lake shore Limited au
Patagonie Express, en passant par exemple par L'Aztec Eagle, le train de 7 heures pour Zacapa (un magnifique titre de film, non?), le Balboa bullet pour Colon, L'autoferro pour Guayaquil, le Tren de la Sierra, La Estrella del Norte ... Des Etats-Unis vers le Mexique, le Guatemala, le Salvador (où il assiste à un match de foot, un grand moment!), le Costa Rica, Panama, Colombie, Equateur, Pérou, Bolivie et Argentine (j'en oublie sûrement, peu importe).
"Mon arrivée ne comptait pas. C'était le voyage qui importait."
Des trains de conforts disons, différents, pas franchement toujours à l'heure, des hôtels variés, quelques visites, plus de temps au Panama et en Argentine (il rencontre longuement
Borges!).
"Nous, nous prenons l'autocar, apparemment c'était la devise de l'Amérique centrale en réponse à toute la publicité des chemins de fer Prenez le train - c'est moins cher. C'était une question de vitesse: le car mettait deux heures, le train tout l'après-midi."
Prendre le train, constate-t-il, "était une bonne introduction aux misères sociales et aux splendeurs du paysage."
Sans surprise, j'ai beaucoup aimé ma lecture; je précise que ce n'est pas un guide de voyage, Theroux raconte ce que lui a vu et vécu, il parle peut-être plus précisément de Panama, c'était à l'époque où l'on renégociait un accord sur la zone du canal. Il parle espagnol, ça aide, même si porter la moustache ne le fait pas passer pour un autochtone. Il rencontre diverses personnes et, ce qui ne m'avait pas frappée dans son voyage en Chine, je le trouve parfois assez condescendant (avis partagé par Dasola et sur Goodreads aussi) , ne semblant ressentir quelque empathie que pour les Indiens et les gamins de la rue. Des passages amusants, de jolies descriptions, cela se lit tout de même agréablement et donne une furieuse envie de prendre le train!!!
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