Le coeur à l'envers

Hortense Châtillon a élevé seule ses fils. Par choix, elle a eu quatre enfants avec trois pères différents, à qui elle n'a laissé aucune place ; personne ne sait qui ils sont. Son aîné, Louis, est décédé d'une crise cardiaque. L'épouse de ce dernier, Isabelle, s'était alors installée au domaine, avec ses deux enfants, Maud et Amaury. C'est à ce moment-là que son deuxième, Jacques, avait quitté les ordres et était revenu auprès de sa mère. Benoît y vit aussi, depuis la perte de son épouse. Ce drame avait ravivé le traumatisme de sa jeunesse. Quand il avait douze ans, son jumeau s'est noyé.


Maud habite maintenant à Tours où elle possède une agence immobilière. Elle aussi a élevé seule sa fille, refusant de dévoiler le nom du géniteur. Son frère a été très présent, lorsque l'adolescence s'est teintée de rébellion. Après un stage chez un avocat qui s'est mal passé, Julia a décidé d'arrêter ses études de droit et s'est réfugiée, trois mois plus tôt, à la Dame Blanche, chez son arrière-grand-mère. Hortense se réjouit et encourage son projet de confection de confitures artisanales.


Les week-ends, toute la famille aime se retrouver. Les enfants, les petits-enfants et arrière-petits-enfants se réunissent autour d'Hortense. La vieille dame, au caractère affirmé, apprécie ces moments de partage. Elle est le pilier de sa tribu, auprès de qui elle défend ardemment la valeur qui a guidé toute sa vie : la liberté de choix. Pourtant, ses descendants sont alertés par le comportement de Benoît, qui se replie de plus en plus dans son monde. Maud et Amaury ne comprennent pas le silence qui entoure le drame de l'enfance de leur oncle. Ils aimeraient l'aider à surmonter son traumatisme et s'interrogent sur le refus de leur grand-mère d'en parler.


Un narrateur extérieur livre la vision de Maud. Il décrit ses relations familiales, amoureuses et professionnelles. Il explore les différentes facettes de sa vie : femme, mère, fille, soeur et petite-fille. Elle est celle qui assiste et celle qui est soutenue, elle est raisonnable et exaltée, enthousiaste et réfléchie. J'ai apprécié l'étendue de sa personnalité. J'ai aimé son regard sensible et honnête sur les liens qui unissent les quatre générations des Châtillon. Hélas, un événement fait voler son bien-être en éclats. J'ai été très touchée par la délicatesse avec laquelle Carole Duplessy-Rousée traite les répercussions de cet événement. La psychologie et les traumatismes tiennent une place importante dans l'histoire. Même si des appuis spécialisés sont évoqués, j'ai aimé que l'approche soit, essentiellement, familiale. Chaque personnage fait comme il peut, avec son caractère. Chacun est solidaire et respectueux et agit selon son caractère. Ils sont très soudés et j'ai aimé cette unité faite de différences.


J'ai adoré cette saga emplie de secrets et de relations humaines et dans laquelle l'amour familial s'exprime dans ce qu'il a de plus fort.


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Mon avis

Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Le Coeur à l'envers », roman de Carole DUPLESSY-ROUSEE.

La très jolie couverture et le titre original m'ont de suite interpellée.
Comme à son habitude, l'auteure nous offre une magnifique saga familiale, tout en douceur .

Elle nous emporte dans le Val de Loire où nous faisons connaissance avec les membres de cette grande famille. Tout d'abord Hortense Châtillon l'arrière- grand-mère, femme de caractère qui a élevé seule, par choix personnel, ses fils et dirige toujours l'entreprise fruitière familiale, aidée par Isabelle l'épouse de son fils Louis, décédé d'une crise cardiaque. Dans le domaine vivent également deux autres fils, Jacques et Benoît. Ce dernier est perturbé depuis le décès de son jumeau qui s'est noyé  lorsqu'ils étaient âgés de douze ans.
Maud et son frère Amaury, enfants de Louis et Isabelle apprécient de venir le week-end retrouver la famille et Hortense, la doyenne. Maud vit à Tours et a elle également élevé seule sa fille Julia. Cette dernière décide d'arrêter ses études de droit et de s'investir dans le domaine de « La Dame Blanche » en créant une activité de fabrication de confitures artisanales, qui pourrait être complémentaire aux revenus de l'entreprise familiale.

Toutefois le décès du frère jumeau de Benoît reste un sujet tabou et Maud va tenter de découvrir ce secret de famille enfoui depuis cinquante ans....
Y parviendra-t-elle ?

L'auteure décrit à merveille les traits tant physiques que psychologiques des protagonistes de son ouvrage les rendant ainsi authentiques et attachants.
J'ai beaucoup aimé Hortense, l'arrière-grand-mère qui, avec son caractère fort, est le pilier de cette famille et réunit autour d'elle, dans la joie, enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants.

Il en est de même pour Maud, qui, ressemble beaucoup à son arrière-grand-mère, possède de belles valeurs humaines et attache une grande importance aux liens familiaux.

L'histoire est belle, le suspense bien maîtrisé et les nombreux rebondissements tiennent vraiment le lecteur en haleine.


J'ai ADORE ce roman, très bien écrit, émouvant, fort intéressant, empli d'amour et avec lequel j'ai passé un excellent moment de lecture.


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Un bon feel good.
Sous fond d'un terrible secret de famille ,ce roman est agréable à lire , des personnages attachants, une famille très unie .
La grand mère .Hortense, une femme de caractère, a trois fils Louis , décédé, Jacques et Benoît , ce dernier ayant un jumeau qui s'est noyé dans des circonstances mystérieuses et son épouse qui s'est suicidée , a perdu la raison.
Maud et Amaury, les petits enfants de Hortense , sont frère et soeur très fusionnels, ils vont mener leur petite enquête pour essayer de connaître les circonstances de cette noyade, sujet tabou dans cette famille pourtant très soudée .......
Julia , la fille de Maud, arrête ses études de droit pour exploiter les vergers du domaine familial et se lance dans la réalisation de confiture.

Du mystère, de l'amour, des repas de famille, une très bonne entente entre eux.......
Que demander de plus.....
Un bon moment de lecture .

Le résumé de ce livre est déjà beaucoup trop long pour que je ne veuille vous en dire plus sur le scénario…

En recevant ce titre, j'ai projeté l'idée d'un domaine familial, repris par plusieurs générations. J'y voyais un secret de famille, des mariages, de naissances, de soucis financiers et d'autres composants d'une saga familiale comme je les aime.

Pour être honnête, oui, il y avait bien un domaine familial. Oui, il y avait bien plusieurs générations. Oui, on se centre sur quelques personnages principaux. Oui, il y a bien un secret de famille… Mais ils passent tellement en second plan que j'ai fini par les perdre de vue.

A la place, j'ai suivi les tribulations d'une quarantenaire en mal d'amour, faisant des choix pas toujours judicieux. J'ai d'ailleurs eu l'impression que l'auteure s'était perdue en décrivant Maud, tant elle la présentait au début du livre comme une figure mature et compétente, intelligente et aimant profiter de sa vie. Mais une centaine de pages plus tard, j'ai l'impression d'avoir une jeune adolescente dans le corps d'une femme adulte. Elle papillone, avance puis recule, hésite puis se lance, avant de reculer à nouveau. Se donne corps et âme, pour fuir le lendemain. J'ai eu énormément de mal à la cerner.

Le secret familial est là, pour contrebalancer un tout petit peu. Mais pas assez hélas, à mon goût, pour relever la barre.

L'aïeule et la petite-fille de cette famille apportent un peu de peps, un peu d'énergie. Mais hélas, on les vit de trop loin pour que ce soit véritablement savoureux.

C'est une déception, pour moi, que ce roman.


Lien : http://au-fil-des-pages.be/

Le berceau de la famille, la maison où réside la grand-mère Hortense, se trouve au centre de ce roman qui embrase l'histoire d'un clan qui s'est peu à peu effrité au fil du temps. Un récit qui traite de non-dits, de petits secrets, de remords et qui revient sur des retrouvailles pas toujours faciles entre certains membres du groupe. Pourtant, l'endroit ressemble à un véritable écrin de sérénité, dans lequel il ferait bon vivre. Lors des week-ends, chacun retrouve les autres pour deux journées de cohabitation avec des paroles qu'on retient pour ne pas fâcher et des questions qu'on ne pose. Tous les membres de la tribu sont là autour de l'aïeule, qui dirige les choses d'une poigne d'acier et qui refuse de lâcher une once de sa suprématie.