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EAN : 9782267006643
334 pages
Christian Bourgois Editeur (30/11/-1)
4/5   1 notes
Résumé :
«Jean-Pierre Duprey ne s'est pas contenté de se taire après Derrière son double, il lui a fallu faire succéder à la Fin et la Manière un silence double : celui de son œuvre, celui de sa vie. Il ne s'est pas borné à nous inviter à descendre dans les sous-sols mythologiques où la vie et la mort se regardent en chiens de faïence, il a réuni les rênes de sa catastrophe personnelle dans une seule main. Plus aucune illusion, plus d'antinomies, plus de bipolarité, plus de ... >Voir plus
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
 
 
  Y. mais peut-être, cette nuit-là, là, apparaîtra à la minute
de derrière les horloges, certain Chevalier Noir, maître d'un
monde sans clef où gît l'Aurore Cristal fusée d'une déchirure
de la nuit possédée qu'un bond ne franchit pas, qu'une main
de feu n'éclaire pas, qu'une porte battante n'ouvrira pas.
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UN SAFRAN DE MARS


Le maître de l’Amour se maintient au carreau de lune,
Ses yeux, tirés du blanc, découvrent l’ombre de Ce-qui
n’est-pas.
« Donnez-nous, disait-on, ce qui manque à l’étincelle
pour faire du bois, ce qui manque à la rivière pour mouler
une forêt de feu ! »
La machine de l’Amour battait la campagne, hâtait
les saisons. L’échelle de son ombre dépassait l’horizon.
Il y est un soleil et quelques allumettes perdues dans la
boîte du vide…
Une étoile avec la chair de l’œuf.
Un grand rideau d’objets. Rien devant et tout APRÈS.
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Le condamné à vivre


Je cherche au fond de moi ce qu’y cacha la vie
Quand elle me prit aux mains de ses yeux de pleureuse,
Peut-être a-t-elle jeté l’existence de nuit
Dont un cœur d’homme ne sent que la part malheureuse ?
C’est sûrement un sort qu’elle me mit dans la main
Avec le don de vivre et de souffrir sans masque,
Car le bonheur, dit-elle, n’a pas de nom humain,
Il ne respire pas encagé dans un cœur,
C’est un oiseau malade d’être trop voyageur
Et le toucher serait lui retirer son vol.
Et quand on l’imagine on sent qu’il est trop loin,
Qu’il s’est cassé le cœur dans ses efforts de vivre,
Qu’il ne marquera plus les pages d’aucun livre
Et ne traduira plus la comédie du cœur.

Depuis longtemps il fait le jeu d’une autre vérité,
C’est une étoile déracinée de ses désirs…

(Janvier 1947)
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Sommeil


Extrait 1

Je dors la tête pleine d'étincelles

Je dors le cœur gonflé de mies de rêve

Le silence retourne l'haleine sur ma bouche

Et le noir m'ouvre le cerveau

Je dors, la nuit travaille pour moi
Dessous l'oreiller dur perce un fil de sueur
Un doigt lourd retourne un bloc d'acier
Sur les gerçures de mon sommeil

Je dors et je m'écoute en rêve

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Sommeil


Extrait 2

Les paupières les rêves fondent comme des bouts de chandelle

Au-dessus le ciel s'anime de zéros

Mais la terre ne marque rien

Et la lune a durci sous mon regard éteint

Tranche d'or tournant à vide

Lueur dépolie

Étape lointaine du ciel

Dans les trous du sommeil tombent les clefs du ciel
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