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EAN : 9782380822045
224 pages
Anne Carrière (05/11/2021)
2.62/5   4 notes
Résumé :
Eve est à Antoine ce que le feu est à la terre. Elle est volcanique, passionnée, lumineuse, indomptable. Lui, chef d’entreprise dans le BTP, est sombre et silencieux – à l’image des parkings souterrains qu’il construit –, mais droit et solide. Puissant et passionné, leur amour devient peu à peu éruptif. Car qui dit volcan dit soufre et scories, lave incandescente, brûlures et douleurs.
C’est ce que va découvrir Antoine en plongeant au coeur des secrets de ce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai été très intriguée par le titre qui détourne un concept religieux de façon percutante; de plus, il s'agit d'un premier roman et je suis toujours curieuse d'une nouvelle plume, d'un nouvel imaginaire.
Eve et Antoine, tous deux divorcés, sont ensemble depuis deux ans; le roman s'ouvre sur une dispute assez violente lors d'une soirée où le caractère des deux personnages se dessinent et s'opposent. Eve est extravertie, libre, indépendante, a besoin de plaire et de séduire; Antoine, lui, est réservé, peu sûr de lui et surtout très jaloux.
Le lendemain matin, Eve se tord de douleur et est emmenée aux urgences par Antoine. Les médecins la sauvent de justesse; affaiblie, elle ne cesse de pleurer. Antoine, lui découvre, que sa future femme semble avoir une vie dissolue. Leur couple se délite jusqu'à ce qu'Antoine découvre le terrible secret qui ronge sa compagne grâce à une psychothérapeute qui délivre la parole d'Eve.
J'aurais du être touchée par ce roman et je ne l'ai pas été sauf au moment où on apprend ce qui détruit Eve à petit feu. Peut-être à cause des nombreuses descriptions de la maladie d'Eve et des différentes interventions pour la soigner. Peut-être à cause du style assez froid, détaché et clinique de l'auteure qui décrit mais ne fait pas ressentir les émotions. Pourtant le thème du couple, l'idée que les opposés s'attirent et que c'est leurs différences qui vont permettre à Eve et Antoine De surmonter la crise étaient intéressants.
Je suivrai néanmoins cette auteure si elle persiste dans l'écriture.
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Délivrée du mâle. le titre, plus que le synopsis avait retenu mon attention.

Le roman s'ouvre sur une dispute assez violente entre nos deux protagonistes amoureux, Eve et Antoine. Elle apparait comme une femme extravertie et pétillante de joie, lui comme étant timide, renfermé et jaloux.
Le lecteur suit les évènements à travers le regard et le ressenti d'Antoine, un homme éperdument amoureux, mais assaillis de doutes : Eve est-elle vraiment fidèle, au fond, qui est-elle ?

Jalousie, déchirements amoureux, et maladie foudroyante rythment la première moitié du roman.
Facile à lire, l'autrice parvient à ménager un certain suspens en faisant douter le lecteur - tantôt Antoine pouvant être interprété comme étouffant Eve, obstacle à sa liberté - tantôt partageant les doutes d'Antoine au fur et à mesure des révélations du comportement d'Eve.


Il s'agit du premier roman d'Elodie Dupuis. Malgré mes recherches, je ne suis pas parvenue à savoir si cette fiction était inspirée de son vécu personnel. Cela ne m'étonnerait pas tant j'ai trouvé le ton juste, la psychologie des personnages fouillée.

J'étais déçue néanmoins du choix du titre, et du prénom de la protagoniste Eve, qui se révèle sans aucun lien avec le récit.

En conclusion, un livre original - bien qu'à ne pas mettre entre toutes les mains - dont la force réside dans l'ambiguïté de son scénario et dans le choix du point de vue adopté.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
C’est vrai que je suis dur avec elle, mais je l’aime, je ne veux pas la perdre. Je ne veux pas qu’on me l’enlève. Est-ce que j’aurais dû prendre plus au sérieux ses maux de ventre ? Est-ce que j’aurais dû l’emmener dès hier soir aux urgences ? Est-ce que j’aurais dû aller dans un hôpital plus réputé, quitte à faire quelques kilomètres de plus ? Il est 18 heures. Je prends une douche et je retourne à l’hôpital. Je veux être là. Au plus près d’elle. je . ses parents. Je tombe sur la messagerie de Louise.
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Pour moi, elle est le messie. Celle qui a sauvé – ou du moins qui a tenté de le faire – ma merveille merveilleuse. « Si vous pensez être capable de le supporter, je peux vous montrer des photos prises pendant l’intervention. Ce sera plus parlant. » Je ne pensais pas un jour voir Ève de l’intérieur. Ses viscères, ses entrailles. Complètement sortis, sur une table, à côté de son ventre. Au milieu, le morceau nécrosé qui ressemble à un long boudin noir, un morceau de bois charbonneux. Je manque de m’évanouir. Et surtout, je prends la mesure de sa souffrance. La chirurgienne lit dans mes pensées : « C’est un miracle qu’elle ait tenu aussi longtemps ; ce type de pathologie peut déclencher un infarctus et généralement c’est foudroyant.
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Des images violemment pornographiques et dégoûtantes me hantent avec, bien évidemment, Ève en personnage principal. Je l’imagine, jupe retroussée, dans toutes les positions et toutes les configurations que son bureau peut permettre. Un mauvais film dont je ne parviens pas à me libérer, même les yeux ouverts. Les protagonistes masculins sont puissants, beaux, magnétiques. Ils pénètrent ma princesse sans ménagement. Et elle rit et râle, la tête penchée en arrière, répandant ses longs cheveux sur son dos, ses fesses, la bouche sensuellement entrouverte laissant apparaître un bout de langue malicieux, le sexe offert, excitée par l’interdit et pensant déjà au suivant.
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Je déteste faire ce que je suis en train de faire. Mais il faut que j’aille jusqu’au bout. J’ai le sentiment que plus on se rapproche du sol et plus les tiroirs sont remplis d’intimité… Bingo : tout en bas et bien poussée dans le fond, je découvre une ancienne boîte à cigares fermée par un petit crochet doré et remplie de cartes de visite. Je les regarde une à une, conscient d’être quelque peu intrusif, mais j’ai mes raisons. Celles qui se trouvent sur le dessus sont des cartes de visite de distributeurs, de grossistes. Mais en dessous… il me semble qu’il s’agit de cartes de clients des alentours.
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J’étais étrangement attiré par tout ce qui me faisait peur chez elle et qui était si éloigné de ma personnalité : son humour, sa jeunesse d’esprit, sa sensualité, son aplomb, sa joie de vivre. Le 6 octobre – je m’en souviendrai toute ma vie –, nous sommes allés tous les deux dans un restau qu’elle avait choisi – festif, bruyant, branché. La musique était si forte qu’on ne pouvait se parler. Mais je me délectais de sa beauté, de ses gestes délicats, de son sourire. C’est là que j’ai chaviré, dans cet univers aux antipodes du mien.
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