AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782897110406
Druide (12/03/2013)
3.5/5   4 notes
Résumé :
1939. Les bonnes gens de Saint-Jérôme s?agitent ; la guerre est déclarée et tout bascule. Marie-Jeanne voit son frère Rodrigue partir volontaire, puis son fils. Ses filles courent au mariage. Son mari sombre dans la colère et l?angoisse. Les logis sont rares et la paix des ménages est menacée. Sur le front, dans les décombres des villes anglaises comme au milieu des splendeurs de Rome, Rodrigue rencontre la peur, la mort et la mystérieuse universalité de la guerre, ... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Écris-moi, Marie-JeanneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le projet de Ginette Durand-Brault avait tout pour m'intéresser puisque j'aime les romans épistolaires et ceux qui ont pour toile de fond la Seconde guerre mondiale. C'est donc emballée par le quatrième de couverture que j'ai entamé la lecture d'Écris-moi, Marie-Jeanne.

À la fois historique et en partie biographique, le livre résume un peu moins de six ans de la vie de Marie-Jeanne et de son frère Rodrigue. Narration et lettres alternent donc afin de nous faire vivre les événements qui ponctuent le quotidien d'une famille de Saint-Jérôme et les mois loin des siens de celui parti au front.

En effet, dès le début du conflit, Rodrigue, probablement par désoeuvrement, l'homme n'ayant rien fait de marquant de sa vie malgré de solides études, attendant son heure sans le savoir, décide de s'engager, emportant pour tout bagage sa bonne volonté. Parce que sa soeur Marie-Jeanne est la personne dont il est le plus proche, celle-ci ayant fait office de mère plus que de soeur, c'est à elle qu'il écrit le temps qu'il est outremer.

Tandis que la vie continue pour Marie-Jeanne, dont les filles se marient une à une et dont le fils a aussi choisi de partir au front, tout un pan de la petite histoire du Québec nous est relaté par l'entremise des lettres échangées et la partie narrative du roman. Cette époque dont nous sommes bel et bien sortis nous est révélée au moyen d'anecdotes, alors que les femmes ne votaient pas encore, qu'elles devaient obéir à leur mari et ne pas « empêcher la famille ». Une époque bien difficile pour celle qui a quitté sa vie d'enseignante pour se marier et qui aurait préféré ne pas avoir autant d'enfants — et même ne pas en avoir du tout. Mais c'est là une des choses que Marie-Jeanne, avec son mari illettré et autoritaire, ne peut pas changer. Elle doit composer avec les problèmes de ses filles, l'arthrite qui la gagne et l'inquiétude de savoir son frère au combat.

Celui-ci doit faire face à l'attente, aux bombardements, aux décès de certains membres de son régiment, au désespoir de savoir en danger celle qu'il aime et dont il n'a pas de nouvelles, touches qui nous sont à la fois décrites par l'auteure et dans les lettres. Et c'est là le problème de ce roman : les longueurs et les répétitions.

À quoi sert-il de raconter ce qui s'est passé dans la narration et dans les lettres? le lecteur est intelligent, il n'a pas besoin qu'on lui dise deux fois la même chose. L'auteure aurait donc gagné à faire un peu d'élagage afin de donner plus de rythme à ce long roman (450 pages) qui finit par devenir lassant à cause des répétitions et d'erreurs agaçantes, notamment les « six » enfants qui deviennent « dix » ou Théodore qui se transforme en Télesphore, pour ne nommer que celles-ci.

L'auteure a pourtant du souffle et le sens de la description. de plus, les lettres de plus d'un correspondant se démarquent les unes des autres, ce qui est une réussite, mais le tout est trop long et il faut du courage pour mener à bien cette lecture non dénuée d'intérêt. Il nous reste donc à espérer que l'auteure qui pense déjà à une suite, voire une saga, resserrera son texte afin de conserver l'intérêt de ses lecteurs.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
C’est une question de vie ou de mort pour l’Europe. La puissance allemande peut tout raser. Toutes nos grandes cultures sont en jeu, langues, littérature, philosophie, peinture, sculpture, liberté, démocratie, tout, tout est menacé. Si Hitler gagne, être Français, Anglais, Autrichien, Hollandais ne voudra plus rien dire. Nous serons tous des nationaux-socialistes, des nazis, et nous parlerons allemand ! En tout cas, c’est le rêve d’Hitler. Rien que d’y penser, ça me donne envie de vomir. Donc, il faut les massacrer, et un massacre, c’est un massacre et ça inclut celui qui frappe comme celui qui tombe !
Commenter  J’apprécie          00
Il faut dire qu’on ne prépare pas une grande armée au combat en criant ciseau ! C’est donc toujours l’entraînement et l’apprentissage du maniement des armes qui nous occupent. Notre régiment se déplace souvent. On découvre la campagne, qui est très verte malgré la saison. Je voudrais bien que tu voies les maisons aux toits de chaume qui se trouvent au village non loin d’ici.
Par contre, on sent de la tension partout, comme si la guerre planait avec les nuages au-dessus du pays.
Commenter  J’apprécie          00
C’est au départ que les voyages sont les plus beaux parce qu’ils sont pleins de promesses ! Je pars à la guerre et ma curiosité est plus grande que ma peur. Je suis comme ça. Je me sens plus vivant même si de grands dangers m’attendent.
Commenter  J’apprécie          10
Ici, les gens ne savent même pas où se trouve l’Allemagne sur une carte ! Une guerre mondiale menace, puis nous, on pense à se protéger d’Ottawa. Je n’en reviens jamais de voir comment les Canadiens français se coupent du reste du monde tout le temps. L’ennemi, c’est l’Anglais, personne d’autre, le reste ne les regarde pas. Maudit, il faut voir plus loin ! Il faut que les hommes libres comme moi mettent leur culotte pour aller se battre !
Commenter  J’apprécie          00
La guerre ne ralentissait rien ; au contraire, elle accélérait tout, le rythme de travail, les déplacements, la production en général et l’introduction d’éléments nouveaux dans la vie quotidienne. Sans l’approuver, on s’habituait peu à peu à l’absence de ceux qui étaient partis comme volontaires, d’autant qu’aucun n’avait encore souffert au combat.
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Autres livres de Ginette Durand-Brault (2) Voir plus

Lecteurs (10) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3179 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}