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3,95

sur 300 notes
Outsphere est un roman étonnant, le style est un peu plat, mais le scénario regorge tellement d'ingéniosité et de péripéties qu'on oublie vite le style. En termes d'écriture, je pense à un retour aux sources de la SF, ces auteurs mi SF mi Pulp comme Edgar Rice Burroughs ou Clark Ashton Smith qui découvrent des civilisations étranges et un peu inquiétantes.

Dans Outsphere, c'est donc l'humanité, à bord d'une arche, qui s'installe sur une planète qu'ils ont baptisée Eden, car elle représente le dernier espoir pour ces réfugiés envoyés par une terre trop polluée. Sauf que ...
Avec tout ça, et bien d'autres choses, nous avons une série incroyable de rebondissements sur 360 pages de feuilleton, sur de courts chapitres de 1 à 5 pages. La lecture en est incroyablement facilitée et on se laisse peu à peu habiter par l'émerveillement. Outsphere, c'est le nom de la colonie humaine, vivra-t-elle le condensé de tout ce qui s'est vécu jusque là en science fiction? Vont ils finir en burnout de rebondissements? Nous ne le saurons que dans le 2e tome, mais le lecteur que je suis est déjà bien rassasié de surprises et de moments épiques.
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Une couverture qui me fait de l'oeil c'est souvent bon signe. Cependant, on parle tout de même du roman lauréat du prix TV5 Monde - Les Plumes Francophones de 2019, mes attentes étaient donc assez élevées. Je n'ai pas été déçue !
Quel plaisir de lire de la science-fiction qui respecte les codes du genre mais s'affranchit de ses vieux clichés. Point d'allusion au célèbre « Avatar » de James Cameron (ouf !), mais un récit riche, dense et cohérent dont la fluidité de la plume permet une lecture aisée et addictive. Mon seul problème avec ce livre ? Etre impatiente d'y plonger à nouveau afin de retourner sur Eden.
Ne vous attendez pas à un roman d'aventure où des Américains bodybuildés sauvent les derniers représentants de l'humanité. J'ai rarement lu un ouvrage d'une aussi grande diversité ethnique et dans lequel les hommes et les femmes sont mis sur un pied d'égalité. de plus, les personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires, ont tous un rôle à jouer et une personnalité propre et profonde. L'amiral Abdelrahman Suleiman m'a énormément fait penser à Morpheus de la trilogie « Matrix », réalisée par les Wachowski. Un homme incompris, dont les décisions seront pourtant toujours motivées par la sauvegarde de l'espère humaine.
Les descriptions sont nombreuses mais sans lourdeur. C'est d'ailleurs la très bonne surprise de ce roman sa légèreté par le biais du découpage des chapitres en sous-chapitres assez courts. le vocabulaire employé est simple mais l'écriture n'en perd pas pour autant en qualité. Preuve qu'il n'est pas forcément nécessaire d'utiliser un registre soutenu et de grands mots pour rédiger un bon livre.
Si certains évènements voient leur dénouement avec la fin de ce tome, il reste la dose de suspense nécessaire pour rendre le lecteur impatient de connaître la suite. Ce roman un brin philosophique, sans être moralisateur, invite le lecteur à s'interroger sur la nature humaine. Ainsi que sur les conséquences de ses actes et leur impact sur l'avenir, autant à court qu'à long terme. Etre armé de la meilleure intention peut causer des ravages.
Je suis conquise par l'univers d'Outsphere et je ne peux que tirer mon chapeau face au talent de Guy-Roger Duvert, dont les livres me donnent l'impression de visionner un film.
Si cette saga s'adresse à un public adulte, à mon avis, il trouvera toute sa place entre les mains d'un lectorat adolescent.
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Je tiens un compte instagram sur lequel je publie mes chroniques : labibliothequedepam

La trame initiale n'a rien d'original, un groupe de terriens partis à la découverte et à la conquête d'une exoplanète habitable pour fuir une Terre vouée à la destruction qui une fois sur place sont confrontés à des indigènes. Ce qui change considérablement la donne, c'est l'arrivée d'un troisième groupe en provenance lui aussi de la Terre mais parti 60 ans après le premier avec une technologie nettement plus avancée et qui va cristalliser toutes les tensions…

J'ai aimé être directement plongée au coeur de l'intrigue, nous assistons au réveil d'un premier groupe de terriens après une longue phase de cryogénisation, nous suivons les pas de soldats de l'armée ainsi que ceux des scientifiques dans la recherche d'informations qui pourraient permettre de comprendre le fonctionnement d'Eden qu'ils entreprennent de coloniser. L'auteur nous présente une pléiade de personnage, peut-être un peu trop nombreux rendant leur identification confuse par moment. J'ai une nette préférence pour ceux qui sont selon moi les personnages principaux de ce livre, chacun le représentant de son groupe, Bowman et Fulton.

On distingue déjà une hostilité bien présente entre scientifiques et militaires dont on sait que les intérêts divergent, entre excitations d'un côté et méfiances de l'autre, sans compter la menace des civils encore endormis et qui ne vont pas tarder à entrer dans la danse.

Des conflits qui ne sont pas sans rappeler ceux déjà présents dans Avatar, un film que j'adore - on sent que l'auteur puise son inspiration dans les grands films de SF tout en apportant sa touche personnelle.

L'écriture est fluide et prenante, le récit est construit de telle façon qu'on est immergé au coeur de l'action tout en y étant placé à bonne distance, j'ai aimé l'adoption du point de vue omniscient. Je regrette toutefois une certaine neutralité qui empêche de saisir complètement les émotions des personnages et leur profondeur psychologique, j'aurais apprécié un développement plus poussé de leurs relations mais on comprend bien vite que ce n'est ici pas le propos de l'auteur. J'ai également aimé l'alternance des points de vue, on navigue d'une situation à une autre comme on passe d'une scène à l'autre dans un film ce qui donne un rythme soutenu à l'histoire sans coupures.

J'ai adoré voir les échanges entre les Atlantes et les Anciens comme ils les appellent, les deux groupes essayant de se comprendre expliquent leur façon de vivre, de voir et percevoir les choses, la confrontation entre ces deux modes de pensée, individuelle et collectiviste, est fascinante et invite même à la réflexion et à l'introspection. On anticipe facilement la suite des événements car elle nous paraît inévitable entre la peur de l'inconnu, la méfiance qui mène à la paranoïa et surtout, la peur de l'étranger…

On suit les aventures de ces colons de leur installation aux péripéties qu'ils rencontrent sur une planète hostiles et inconnue aux multiples mystères, un livre qui se lit tel un carnet de bord qui nous conte chaque étape, chaque nouveau problème rencontré lors de cette aventure unique racontée à la manière d'une épopée sous forme de défis quotidiens.

En résumé : une aventure trépidante, un univers fascinant, une intrigue développée, un page-turner haletant. J'attends avec impatience la suite de ce premier opus prometteur !
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1. de la SF, un fois de plus, mais dans un autre univers !

Encore une fois, Guy-Roger Duvert tape dans la SF, mais là où ses deux autres romans nous présentent un univers assez similaire, Outsphere nous offre une ambiance différente. Déjà on se trouve non plus dans du cyberpunk, mais dans un planete opera.

Je tiens vraiment à préciser ce point : c'est un planete opera, et non un space opera. Je te définissais déjà la différence dans une vidéo, mais pour la faire courte, le space opera c'est une intrigue tournée autour d'une guerre intergalactique alors que dans un planete opera, les protagonistes vont découvrir une planète et se confronter à elle. Et ici, c'est exactement ce qui se passe.

Toute l'action gravite autour de la conquête d'Eden.

On découvre donc l'auteur dans un autre registre et c'est assez plaisant de quitter un peu le cyberpunk pour d'autres horizons. Une fois de plus, le cahier des charge est très bien rempli ! de la SF en veux-tu ? en voilà ! L'auteur multiplie les termes scientifiques tout en les amenant de façon à nous les rendre accessibles. Il maintient ainsi une sensation de technicité tout en ne nous perdant pas. En fait, c'est de la SF vraiment accessible, même à ceux qui ne sont pas habitués au genre.

Le monde est également très bien développé, avec les différentes espèces, plantes, les climats, les phénomènes naturels. On voit que tout a été pensé pour maintenir un vrai réalisme. Je trouve d'ailleurs que ce point est bien plus développé dans ce roman que dans les deux autres livres de l'auteur. D'un autre côté, tu vas me dire, dans VR 2046 et Backup, il nous présentait une société futuriste, là où dans Outsphere, on change carrément de planète. Donc oui, forcément, l'effort de création n'est pas le même !

2. Une analyse sociologique complexe et très bien faite

Je te disais donc que le monde était très bien développé, mais ce n'est pas tout. En fait, je ne suis pas spécialement sensible aux univers créés de toute pièce. Je sais reconnaitre un travail important comme c'est le cas ici, mais à titre personnel, ce n'est pas quelque chose qui va me fasciner. Ce que j'aime par-dessus tout, c'est la sociologie et l'anthropologie. C'est comme ça !

Donc ici, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer le travail qu'avait élaboré l'auteur sur ce point. Tu retrouves pas mal de relations et de comportements que certains appelleraient peut-être « caricaturaux ». Mais pas à mes yeux. Pour moi, il s'agit d'une vraie analyse de ce qui pourrait en effet se passer dans une telle situation. Guy-Roger Duvert s'est basé (consciemment ou non, je ne sais pas) sur plusieurs théories que j'ai eu la chance d'étudier en sociologie. Alors oui, vu que c'est lié à une théorie, forcément, certains peuvent trouver cela stéréotypé (armée VS citoyen ; locaux VS envahisseur ; choc entre deux cultures…) mais pour ma part ce n'est pas le cas. C'est une des représentations logiques de ce potentiel futur.

La dynamique entre les différents groupes est bien développée et on la comprend assez vite. Ce qui aide vraiment à installer la tension dans le roman, c'est justement la diversité des relations et des conflits, ce qui forcément nous fait tourner la tête. D'où va venir le danger ? Qui attaquera le premier ? de qui doit-on se méfier ?

3. Une histoire riche

Alors, est-ce qu'on est sur une énième histoire de SF ? Oui et non. Oui, parce que comme je te le disais, le roman repose quand même sur des vraies théories sociales donc forcément, il y a un air de déjà vu dans la construction de l'univers SOCIAL du roman, mais pour ce qui est de l'intrigue, je trouve que le roman se démarque. On n'a pas un héro principal dont on va suivre la vie, on n'a pas un seul point de vue. En réalité, ce qui fait l'originalité de ce roman c'est l'angle d'attaque.

Sans faire de généralité (déjà parce que je connais mal ce registre, mais surtout parce que les généralités… Bah ça craint grave !) dans les romans planete opera, on retrouve souvent l'image du héro qui lutte contre le pouvoir ou contre la civilisation ennemie. On a son point de vue à lui et puis, si ce n'est pas un adolescent qui se rebelle contre les anciens, c'est un scientifique qui découvre que le gouvernement ment… Ici, tu as le point de vue des civils, du gouvernement, des militaires, des … Bref, tu as le point de vue de tout le monde.

Et tout ça t'offre pas mal d'intrigues secondaires et de complots qui pimentent l'histoire.

4. L'après-lecture

Si je ne dis pas de bêtise, Outsphere est une duologie et il y a donc forcément une suite à ce premier opus. Comme tout bon tome 1 d'une saga, il te donne envie de lire la suite, forcément ! Mais il ne vient pas non plus te frustrer en restant trop mystérieux sur les éléments futurs. Je trouve que l'intrigue principale est très bien conclue et qu'on sent clairement que maintenant, la colonie va devoir affronter d'autres problèmes.

Le côté SF ressort énormément dans ce roman tant il est réaliste sur plusieurs aspects. Là dessus, tu ne seras pas déçu. Bien entendu, ma connaissance en astronomie et biologie est clairement nulle. Genre, tu vois le niveau de la mer ? Bah c'est en dessous, genre bien, bien, bien en dessous. « A touché le fond mais creuse toujours ». du coup, tu me mets deux ou trois termes scientifiques et je suis convaincue direct ! Je ne peux pas parler au nom d'une personne qui connaitrait un peu le sujet, mais pour la néophyte que je suis, l'illusion est parfaite.

5. PÉPITE OU PAS PÉPITE ?

Alors, je ne suis pas non plus sur un coup de coeur et ce pour une raison simple : Je te disais que l'on ne suivait pas un héro principal mais plusieurs groupes d'individus. C'est un gros + pour découvrir le point de vue de tous, mais cela limite un peu les sentiments. On ressent moins les émotions des personnages, on s'attache moins à eux et on se sent moins investi dans leur vie personnelle.

On craint pour l'humanité, mais pas pour les hommes qui la composent. Et j'avoue que c'est quelque chose qui m'a légèrement manqué.

Après, très honnêtement, l'univers, la complexité de l'intrigue et des relations, l'ambiance, tout est là pour te faire oublier ce micro point. Et puis, tu ne peux pas dans un même temps te concentrer sur l'évolution d'une nation ET sur celle d'un individu. Il faut faire un choix narratif et l'auteur a choisi. Comme tous choix, il apporte ses avantages et ses inconvénients : ici, on ressent moins les émotions des personnages, par contre on voit vraiment tous les enjeux des différents clans du roman et la dynamique qui s'opère entre eux.
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MBARQUEMENT IMMÉDIAT pour une super saga SF/ Space Opera qui vous fera voyager sur une nouvelle planète Terre.

Outsphere est excellent. l'histoire débute assez classiquement avec des humains qui quittent la Terre pour former une colonie sur une nouvelle planète.

Mais ce qui rend ce récit passionnant c'est qu'à peine arrivés, ils se font rejoindre par d'autres humains qui ont fuit eux aussi la planète Terre, mais beaucoup plus tard qu'eux. Et ceux ci sont ultra avancés technologiquement et ne pensent pas du tout pareil.

En plus de la faune et flore locale, des habitants originels de la planète, du climat difficile, l'entente entre les deux espèces d'hommes s'avère compliquée.

J'avais déjà lu un premier roman de cet auteur , mais j'ai encore préféré celui-ci. Ce livre pourrait tellement devenir une série télé. Il y a tous les ingrédients. Une jolie réussite.
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OUTSPHERE TOME 1 ∞

Encore une fois je remercie grandement l'auteur pour l'envoi de ce Service Presse, merci pour sa confiance !

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Suite à ma lecture de VIRTUAL REVOLUTION 2046 de Guy-Roger Duvert, j'ai eu envie de découvrir d'autres de ses livres et j'ai sauté de joie quand l'auteur m'a proposé de nouveaux Services Presse ! Comme je vous l'avais déjà dit, je ne lis pas énormément de science-fiction mais le peu que j'en ai lu j'ai tout bonnement adoré ! Celui-ci ne fait pas exception 😁

Ce livre soulève des thématiques qui me parlent énormément et sur lesquelles je réfléchis souvent comme le transhumanisme, la conquête spatiale, le dérèglement climatique ou même les questionnements sur la notion « d'étranger » et « d'ennemi ». Plus j'avançais et plus mon cerveau tournait à plein régime !

On a une très grande diversité de personnages qui, je dois l'avouer, m'a perdue de temps et temps 😂 Des fois je lisais un nom et je me disais « attends, c'est qui lui déjà ?! ».

Mais ce qui peut être considéré comme le « point négatif » du livre est aussi un de ses plus gros « point positif ». Car qui dit grande diversité de personnages, dit grande diversité d'opinions. On retrouve le point de vue d'énormément de monde et ça aide beaucoup à tout mettre en perspective.

J'ai aimé le fait de comprendre la vision des militaires qui veulent fonder une nouvelle civilisation basée sur l'ordre, et que cette vision soit complètement compréhensible, mais que d'un autre côté on soutienne le besoin de liberté des civils (même si j'avoue que des fois je voulais les taper XD).

Je me suis aussi beaucoup penchée sur la question de ce qui fait un être humain avec le parallèle entre les colons que l'on suit depuis le début, les nouveaux Terriens qui arrivent peu après mais qui sont, en fait, bien plus évolués et n'ont de prime abord plus grand-chose « d'humain » en eux et d'autres comparaisons que je vous laisserai découvrir quand vous lirez ce livre 😝

Comme je le présupposais, j'ai été prise du début à la fin dans cet univers à la fois angoissant et attirant. La fin nous laisse sur un grand suspens et donne vraiment envie de lire la suite !

⭐⭐⭐⭐,5 /5
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J'avais lu une critique de Outsphere l'année dernière qui m'avait vraiment donné envie de le lire. Bon, j'ai mis un an avant de me lancer, mais voilà, c'est fait. Je ne serai pas aussi enthousiaste dans ma critique que certains, car j'avoue avoir un avis assez mitigé : d'un côté j'ai aimé, d'un autre j'ai eu beaucoup de mal à avancer dans ma lecture.

La Terre étant mourante, un groupe assez conséquent d'humains a été choisi pour perpétuer l'espèce humaine sur une planète supposée habitable loin de notre Système solaire, et ont donc été envoyés et placés en hibernation à bord de l'Arche pour un voyage de quatre-vingt ans.
Le roman débute avec l'arrivée de l'Arche près de l'exoplanète, appelée Eden, et le réveil d'une poignée de colons (des militaires et des scientifiques) chargée d'organiser l'installation de la base, en repérant en premier lieu les possibles dangers que pourrait représenter cette nouvelle planète. Et du danger, il va y en avoir ! Déjà parce que des orages magnétiques empêchent de scanner certaines parties de la planète depuis le vaisseau, ce qui va pousser les colons à envoyer une scientifique accompagnée de militaires étudier l'environnement sur place. Ils vont alors découvrir l'existence d'un peuple humanoïde particulièrement agressif qui va les attaquer, les forçant ainsi à retourner sur L Arche en laissant derrière eux l'un des leurs devenu introuvable.
Les colons finissent par trouver un endroit potable pour installer leur base, qu'ils nomment Outsphere, suffisamment loin de ce peuple menaçant. Quelques temps plus tard, Outsphere est opérationnelle et l'on réveille les autres colons petit à petit, tandis que militaires et scientifiques continuent d'explorer et d'étudier Eden. Mais un autre problème arrive : un vaisseau inconnu et bien plus imposant se rapproche de l'Arche. Ce nouveau vaisseau, baptisé Utopia, abrite un peuple humanoïde intellectuellement et technologiquement plus évolué, dont les membres sont incapables de mentir et communiquent entre eux en se synchronisant. Nommés les Atlantes, ils disent vouloir aider les humains, qu'ils appellent les Anciens, à perpétuer leur espèce. Une alliance est faite entre ces deux peuples qui s'installent côte à côte sur Eden, chacun observant l'autre, non sans une certaine méfiance du côté des humains vis-à-vis de ce peuple si étrange.

Au cours de l'histoire, pas mal de conflits vont éclater. D'abord entre militaires et scientifiques, les premiers faisant passer la sécurité avant tout tandis que les seconds mettent la priorité sur leurs recherches au point de se mettre en danger. Franchement j'aurais bien mis quelques baffes à ces abrutis de scientifiques. Ensuite entre militaires et civils, les premiers étant chargés de veiller à la sécurité de tous tandis que les seconds passent leur temps à se plaindre du manque de liberté et accusent les militaires d'être des tyrans. Bon ok parfois les militaires abusent un peu dans leur volonté de garder les colons en sécurité, mais leurs ordres et actes sont logiques. Les civils, en revanche, m'ont exaspérée : ils sont sur une planète inconnue, on leur dit que rien n'est sûr dehors, mais ils n'en font qu'à leur tête et finissent par sortir. Résultat : un bon paquet de morts (je ne préciserai pas les causes, vous les découvrirez vous-même). Des conflits vont également éclater entre Atlantes et Humains, certains étant persuadés que cette espèce plus développée qu'eux veut les éliminer. Et cette haine envers les Atlantes va causer de sérieux problèmes...
Pour le coup, je me suis demandé comment ils ont choisi ces colons : quels critères ont poussé les humains à désigner telle personne plutôt que telle autre pour perpétuer leur espèce. Parce que, franchement, ils se sont bien trompés. L'humanité a causé la lente agonie de la Terre, par d'incessants conflits et guerres, par l'utilisation de technologies nocives pour la nature, par un profond égoïsme, etc. Et bien j'ai eu l'impression qu'ils n'ont pas du tout retenu la leçon : les colons ne sont jamais satisfaits, ils ont toujours une raison pour entrer en conflits avec d'autres. En fait ils font passer leur égoïsme pour de l'intérêt général, prétendant se rebeller pour aider tout le monde alors qu'ils ne pensent qu'à leur propre liberté, leur propre confort. C'est ainsi que je l'ai ressenti, du moins.
Et cela crée un schéma un peu trop répétitif à mon goût : il y a un problème, les militaires prennent les choses en main mais cela ne plaît pas aux civils qui sont d'un avis contraire, alors ces derniers font tout péter. La question n'est pas s'ils ont raison ou tort dans leur opinion, mais trop souvent, les civils optent pour la violence pour résoudre leurs problèmes (alors que c'est exactement le genre de choses qu'ils reprochent aux militaires). Et j'ai trouvé cela particulièrement désespérant.

Bon, même si cela m'a profondément exaspérée, ce sont des points que j'ai trouvés intéressants, tout comme le contraste entre Humains et Atlantes. Je ne peux pas trop en dire sur ces êtres sans mettre en lumière des révélations assez surprenantes et que j'ai adorées. Il y a néanmoins quelques points à leur propos dont j'aimerais parler, donc je vais tâcher de faire cela sans trop de spoil.
Les Atlantes ont un immense esprit de communauté : ils ne pensent jamais pour eux seuls, mais pour l'ensemble des leurs. D'ailleurs le pronom "je" n'existe pas pour eux, qui s'expriment par le pronom "nous". Ils n'ont pas de prénom à proprement parler, mais plutôt une sorte de matricule : une lettre suivie de chiffres (M0014, M1500, etc.). Ils n'ont pas vraiment de personnalité propre, sont d'une franchise totale et ne mentent jamais, et ont des capacités extrasensorielles qui leur permettent entre autres de communiquer entre eux par télépathie et de se synchroniser : en gros ils partagent leurs expériences, leurs connaissances, etc. Ce sont ces synchronisations qui leur permettent de penser de la même manière, évitant ainsi tout conflit car toujours en parfait accord.
En fait ils représentent l'exact opposé des Hommes qui, comme je l'ai dit plus haut, ne sont jamais d'accord entre eux, mentent sans cesse et peuvent se révéler particulièrement hypocrites. Nous avons là une opposition entre l'individualité (l'Homme) et la communauté (Atlantes). Ainsi, la manière de résoudre un problème ne sera pas la même justement en raison de cette divergence. Les Atlantes préféreront donc sacrifier quelques-uns d'entre eux pour sauver le plus grand nombre, tandis que les Hommes feront tout pour sauver tout le monde sans aucun sacrifice, risquant alors de sérieuses pertes parmi les leurs. Cette différence m'a tout particulièrement intéressée dans ce roman, d'autant plus qu'au contact de ces Hommes qu'ils appellent Anciens, certains Atlantes vont changer. À voir alors si cette évolution sera bénéfique ou pas pour la sauvegarde de l'humanité.

Vous l'aurez compris, la colonisation d'Eden ne sera pas de tout repos, surtout qu'aux conflits internes vont s'ajouter un grand nombre de dangers extérieurs : maladies inconnues, créatures mortelles, etc. Militaires et scientifiques vont également faire des découvertes fort intéressantes qui nous font nous interroger sur l'histoire de cette exoplanète et de ses divers habitants/visiteurs. L'intrigue est ainsi bourrée de rebondissements et nous n'avons guère le temps de nous ennuyer.
Mais ! Et là je vais passer aux points négatifs de ce roman... Mais j'ai trouvé que l'intrigue se dispersait dans trop de directions différentes. Les chapitres sont (trop) courts et l'on passe sans cesse d'un lieu à un autre, d'un personnage à un autre, ce qui empêche un réel développement des événements. Tout est raconté de manière trop brève, ce qui m'a donné l'impression que les choses se passaient trop vite et j'avoue avoir eu du mal à repérer la temporalité de l'histoire (par exemple, j'ai cru que seulement quelques jours étaient passés alors qu'en fait plusieurs mois s'étaient écoulés). Seule la fin est centrée sur un même événement, qui m'a alors paru bien plus intense que tous ceux qui ont pu avoir lieu avant.

En fait, dès le début quelque chose m'a dérangée dans le style narratif de l'auteur : j'ai eu l'impression de lire un film, ou plutôt une série étant donné la multitude d'événements qui surviennent. Pas un scénario, non. C'est plutôt comme si l'auteur nous donnait à voir différents plans ou scènes filmé(e)s, chacun(e) correspondant à un chapitre. Par exemple le premier chapitre montre L Arche vue de l'extérieur puis nous fait visiter l'intérieur. Un autre chapitre, ultra court, nous montre des personnages voir de petits vaisseaux passer dans le ciel. Ce sont là des scènes typiquement cinématographiques plutôt que littéraires. Tout est très visuel dans ce roman, et en même temps certains éléments ne sont abordés qu'en surface. Car autant je n'ai eu aucun mal à m'imaginer l'environnement, autant j'ai eu de grandes difficultés à m'attacher aux personnages, qui manquent cruellement de substance. Dans un film ou une série, si leur personnalité n'est pas décrite comme dans un roman, c'est le jeu des acteurs qui fait tout le travail. Là, nous n'avons ni l'un ni l'autre. Les descriptions sont trop brèves et restent trop superficielles pour que l'on puisse ressentir de quelconques émotions vis-à-vis des personnages. Les points de vue (plutôt nombreux) alternant sans cesse à chaque changement de chapitre, et les chapitres étant trop courts, les personnages sont trop peu développés. Seule une partie (le roman est découpé en sept parties) est centrée sur un personnage unique, le militaire disparu lors de la première expédition, pourtant là encore on est davantage axé sur les événements, sur l'action, plutôt que sur la personnalité du personnage.
Comme le style narratif de l'auteur me laissait assez perplexe, j'ai fait quelques recherches et j'ai aussitôt compris : Guy-Roger Duvert est réalisateur et Outsphere est son premier roman. Ceci explique donc cela. Je ne dis pas que son style est mauvais, mais il ne me convient pas à moi. Je n'ai vraiment pas réussi à adhérer à cette manière si... cinématographique de raconter cette histoire pourtant si intéressante. du coup j'ai eu beaucoup de mal à rester concentrée sur le roman, ce qui a rendu ma lecture assez longue et laborieuse.

En bref...
Ce premier tome de la série Outsphere offre une intrigue particulièrement rythmée, riche en révélations et rebondissements, tout en abordant des réflexions assez intéressantes. Les diverses réactions des humains face à ce territoire inconnu qu'est leur nouvelle planète d'accueil sont tout à fait crédibles, tout comme les conflits qui éclatent entre les différents groupes (militaires, civils, Atlantes, etc.) même s'ils en deviennent parfois exaspérants. Malheureusement le style narratif de l'auteur, très cinématographique, s'il permet des effets visuels appréciables, empêche un réel développement des personnages et des événements, peut-être un peu trop nombreux et condensés en trop peu de pages. La fin offre toutefois des passages particulièrement intenses et promet une suite tout aussi rythmée.
Ce fut donc pour moi une lecture en demi-teinte. Je ne sais pas si je lirai la suite : je suis vraiment curieuse car il se passe quand même pas mal de choses intéressantes, mais en même temps j'ai un peu peur que la lecture du deuxième tome soit pour moi aussi fastidieuse qu'elle l'a été avec ce premier tome.
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« La végétation, bien qu'un peu différente, n'était pas particulièrement dépaysante pour les Terriens. Ce qui l'était fondamentalement, en revanche, était la lumière. le ciel était occupé majoritairement par de grands nuages jaunâtres, à travers lesquels la lumière du soleil filtrait ici et là. »

Vous aimez la science-fiction alors vous allez adorer vous plonger au coeur d'Outsphère

Alors que les habitants de la Terre sont destinés à disparaître, c'est à bord d'un vaisseau qu'embarquent militaires, scientifiques et civils en direction d'une nouvelle terre d'accueille. C'est sous caisson cryogénique qu'ils voyageront tous ; pour se réveiller des décennies plus tard devant ce nouvel Eden.

Une nouvelle planète prête à être étudiée, à être découverte pour habiter sous cette Outsphère construite pour protéger tout les Terriens des dangers encore inconnus d'Eden.

Sont-ils seuls sur cette planète ? L'air est-il respirable ? Y a t-il des maladies potentiellement dangereuses pour eux Terriens ?

En reconnaissance sur le territoire, militaires et scientifiques vont très vite s'apercevoir que non seulement ils ne sont pas seuls mais qu'en plus des populations bien plus anciennes ont sûrement conquis ces terres… Mes chers lecteurs, êtes-vous prêts à découvrir tous les mystères dont regorgent Eden ?

Et encore plus troublant… voilà qu'un nouveau vaisseau fait son apparition au-dessus de la planète ! D'où vient-il ? Qui sont à bord ? Partenaires ou adversaires ?

Toutes les hypothèses sont permises même les plus improbables…!

Mes chères lectrices, mes chers lecteurs, si vous avez l'habitude de me suivre, vous le savez la science-fiction n'est pas mon genre de prédilection. Et pourtant, je me suis laissée embarquer par l'histoire captivante que nous conte l'auteur. L'étrange nous accapare et les rebondissements nous tiennent en haleine. Comme dans un jeu, l'on se prend à être un habitant en survie sur cette planète pleine de mystère. Oserez-vous plonger au coeur d'Outsphère et au-delà ?

En vous souhaitant une bonne aventure 😉
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Crises économique, sociale, politique, diplomatique, environnementale… C'est pas pour paraître alarmiste, mais l'avenir, ça craint !
Et si on avait la chance de pouvoir tout recommencer ailleurs ?
Pas sur une île déserte, non ! Sur une autre planète. Est-ce que l'Homme serait capable d'apprendre de ses erreurs et de créer un nouvel Eden ?
C'est l'idée de départ d'Outsphere, de Guy-Roger Duvert, un planet-opera qui envoie du bois !

"On ne peut plus rien faire, on se casse"
80 ans après leur départ d'une Terre à l'agonie, les passagers militaires de l'Arche se réveillent de leur sommeil cryogénique. Ils sont militaires, scientifiques, civils, et n'ont qu'une mission : coloniser ce nouveau monde qu'ils nommeront Eden pour assurer la survie de l'humanité. Mais ce nouvel Eden est-il réellement le Paradis rêvé ?
Météo imprévisible et dangereuse, présence d'autres espèces intelligentes, ruines mystérieuses, faune et flore aussi inconnues qu'hostiles, les conditions sont difficiles et exacerbent les relations déjà compliquées entre les différentes populations de colons et leurs invités surprise : un nouveau vaisseau humain, parti 60 ans après les premiers colons.

C'est qui qui domine ?
Puisqu'il est ici question de colonisation et de sauvegarde de l'humanité, c'est assez logiquement que nous allons suivre ces explorateurs humains tout au long de l'histoire… Et c'est là que ça se corse !
D'un côté, les Anciens, passagers de l'Arche, ils ont quitté la Terre 80 ans auparavant, et sont à notre image : individualistes, irrationnels, belliqueux… bref, des humains, quoi ! Leur sécurité est assurée par les militaires, dirigés d'une main de fer par l'amiral Suleiman, lui-même secondé par le colonel Bowman et son équipe, quand le travail de viabilisation des conditions de vie de la colonie est confié aux scientifiques, menés par les Dr Fulton, Kappa, Banaké et Mahatbahi, et le peuplement de l'exoplanète est dévolu aux civils représentés par Helena Cruz et Vincent Bacalde.
De l'autre, les Atlantes, partis de Terre 60 ans après les Anciens, génétiquement évolués grâce à de nouvelles capacités psychiques leur permettant de se synchroniser entre eux et de développer une conscience commune, doivent assurer la protection des Anciens… tant que ceux-ci ne représentent pas un danger pour l'opération de sauvegarde de l'humanité.

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L'auteur d'Outsphere, Guy-Roger Duvert, est - entre autres - compositeur. Et le moins que l'on puisse dire à la lecture de son premier roman, c'est qu'il a le sens du rythme : ça n'arrête pas ! Une fois débarqué sur Eden, le lecteur n'a plus le temps de respirer. Les chapitres sont courts, intenses, et il se passe toujours quelque chose. On tourne les pages les unes après les autres, on enchaîne les chapitres à un rythme absolument effréné, on ne respire plus, le coeur s'emballe, on transpire, la tête surchauffe jusqu'au bout de ce premier tome et... Ouf ! La combustion spontanée est évitée, et on reprend notre souffle avec un réel plaisir !
L'univers d'Outsphere est riche, fouillé, bien construit, et l'on sent que l'auteur a cherché à créer un univers crédible, des personnages et factions cohérents, tout en restant très accessible à tous types de lecteurs. C'est peut-être le (seul) reproche que je peux faire à ce livre : vu la richesse des thèmes abordés (place de l'Homme dans l'univers, évolution, transhumanisme, rejet de l'autre, colonisation…), il y avait suffisamment de matière pour faire 2 à 3 fois plus long, d'autant que ces thématiques sont introduites dans l'univers de manière cohérente, même si la plupart des questions ouvertes ne trouveront leurs réponses que dans les tomes suivants, premier opus oblige !
Mais d'une part, je galère déjà à faire une chronique sur une page, alors je ne vais pas reprocher à un auteur de ne pas avoir écrit un pavé de 1000 pages. Et, surtout, l'auteur a privilégié le rythme du récit et l'action aux longues descriptions, c'est un choix parfaitement assumé et très bien exécuté, donc cela ne pose aucun problème, d'autant que cela ne pénalise ni la compréhension, ni l'immersion dans l'univers créé.
Le style est direct, efficace, et toujours au service du rythme souhaité par l'auteur au développement de son roman. le découpage est extrêmement cinématographique et on sent à la lecture du roman un véritable amour pour l'action-aventure SF. Bien aidé par la (sublime) couverture du livre, on s'imagine totalement au cinéma pour regarder l'adaptation de cette histoire de colonisation planétaire (si un grand studio lit cette chronique, l'idée est cadeau…).
Une petite mention également pour les personnages, tous plus charismatiques les uns que les autres. On est un peu dans une ambiance série B / jeu vidéo (et je dis cela comme un compliment), avec ses soldats badass, ses scientifiques-qui-connaissent-rien-au-terrain-mais-qui-vont-se-révéler-et-sauver-les-miches-de-tout-le-monde, ses belles, ses rebelles, ses adversaires aussi variés que dangereux… mais quand c'est bien réalisé, et c'est le cas ici, on ne boude pas notre plaisir. Certes, ils auraient mérité un peu plus de développement, notamment leur passé, mais là encore, question de rythme et ça ne nuit pas à l'histoire.

En résumé, très belle découverte pour qui veut sortir de sa bulle et plonger dans un planet opera accessible, bourré d'action, et plein de promesses !

PS : un grand merci à l'auteur, Guy-Roger Duvert, pour m'avoir proposé de découvrir son univers. Je ne regrette pas le voyage !
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Outsphere est le premier roman de l'auteur français Guy-Roger Duvert.
Récit de colonisation d'une planète pas toujours accueillante, ce planet opera militaro-scientifique est avant tout un concentré d'action au rythme soutenu. Une exoplanète, un écosystème hostile, des néo-humains, une pointe de dystopie et un soupçon de space opera...

Est-ce que l'intérêt supérieur de l'espèce est déconnecté de l'intérêt supérieur de l'individu ?
Outsphere est une dissertation en 312 pages sur ce thème…

Si Guy-Roger Duvert ne développe que très peu la psychologie des individus, s'il ne fait que survoler l'incroyable richesse de l'univers dans lequel il nous plonge (on peut le regretter peut-être, car il y avait là matière à faire un livre de 1000 pages plus long…), c'est qu'il se focalise sur deux éléments : d'une part le rythme de l'histoire, soutenu d'un bout à l'autre du roman (difficile de s'en détacher, personne n'a pu m'en décoller !) et d'autre part la psychologie des masses… Voilà ce qui mérite la lecture d'Outsphere : une réflexion sur la psychologie des populations, bien nichée au creux d'un récit d'aventures bourré de bestioles pleines de pattes, de griffes, de crocs, et d'intentions belliqueuses !

Lien : http://les-carnets-dystopiqu..
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