Ce devait être un homme d'une volonté ; farouche que le Greco. Il a donné à ces visages du Prado la dureté de la pierre. Sous la chaIr, on sent les os, le squelette. C'est là l'aveu de la poursuite à laquelle se lance le Greco pour se rendre maître de son art. Il ne se permet aucune fantaisie. Non par crainte de rater la ressemblance. Mais parce qu'il a à étudier son modèle, à étudier l'homme, en peintre. Il court beaucoup de légendes sur les portraitistes, on leur prête l'intention de « scruter l'âme » des personnages qu'ils peignent.
J'ai pu échouer, ou ne réussir que partiellement dans ma tentative. Du moins, que mon effort invite les peintres à parler de leur art, de leurs maîtres, de leurs admirations. Plusieurs s'y sont risqués, dont je rappellerai le plus grand : Delacroix. Je souhaiterais avoir donné à quelques lecteurs l'amour de la peinture, qui est le même que celui de la vie; je souhaiterais aussi contribuer à rendre à la peinture sa vraie place, qui n'est pas moins haute que celle qu'occupe la littérature parmi les créations spirituelles des hommes.
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