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4,3

sur 5036 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Guillaume de Baskerville, accompagné de son secrétaire Adso, se rend dans une abbaye italienne en vue d'organiser une rencontre entre les représentants du Pape et ceux de l'Empereur, qui soutient une doctrine de pauvreté menacée d'hérésie (bien plus pour motifs politiques que doctrinaux par ailleurs).

Mais à peine arrivé à l'abbaye, Guillaume se voit charger par l'abbé de résoudre une mort mystérieuse d'un des moines, retrouvé mort au pied d'un bâtiment. Personne ne croit vraiment au suicide, la thèse du crime est la plus plausible. L'enquête de Guillaume le mène rapidement vers la prestigieuse bibliothèque de l'abbaye, qui rassemble la plus grand collection de livres de l'Europe, dans laquelle se côtoient auteurs chrétiens et païens. Pour cette raison, l'accès aux livres est farouchement contrôlé par le bibliothécaire pour éviter que des idées «dangereuses» s'emparent des esprits.

Les morts se multiplient au fur et à mesure que l'enquête avance, et le vernis de vertu des moines s'effrite rapidement : amours interdites, relents d'hérésie, lutte pour le savoir et pour le pouvoir éclosent de tous côtés.

L'auteur est exigeant avec ses lecteurs, le livre requiert une certaine concentration, mais elle est très bien récompensée par la qualité du récit. Une petite déception cependant : que les phrases en latin n'aient pas été traduites, ne serait-ce qu'en notes de bas de page. Mon latin est lointain, et j'ai dû purement et simplement sauter les passages concernés, ce qui est un peu dommage.
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Sept jours en huit-clos dans une abbaye de l'ordre de Saint-Benoît où un frère Franciscain et son scribe (le narrateur) tentent de résoudre une série de meurtres semblant suivre le schéma des trompettes de l'Apocalypse.
Nous sommes en novembre 1327.
Vous vous souvenez, de ce XIVe siècle ? C'est celui qui commence par l'arrestation des Templiers ordonnée par le roi Philippe le Bel. C'est celui qui se termine par le grand schisme de l'Église catholique.

Il va de soi que ce roman n'est donc pas qu'un roman policier.
On y parle de théologie catholique opposant les différents ordres, les différentes mouvances religieuses dites hérétiques. On y parle de symbologie. de la vie monacale.
On exerce notre logique pour résoudre des énigmes passionnantes avec le narrateur.

Toutes les descriptions et les analyses sont détaillées. À la façon d'un moine de ce temps-là. Avec l'exégèse biblique de l'époque donc.
Ultra intéressant pour certains sans aucun doute. Un peu soporifique pour moi...

Rien à voir, mais je suis désormais certaine d'une chose : je ne suis pas une vraie cinéphile. Je suis incapable de juger un film sans le comparer au livre dont il a été adapté. Parce que pour le cas présent, un seul adjectif me vient à l'esprit pour qualifier le film : « pauvreté ». Je ne doute pas que ce soit faux, mais c'est plus fort que moi.

P.S. : Google translate est nul en latin.
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Depuis le temps que je l'avais inscrit sur ma liste de livres à lire absolument, c'est chose faite : j'ai terminé "Le Nom de la rose" ! Et là, je me demande pourquoi j'ai tellement retardé cette lecture, peut-être avais-je des a priori : pavé, époque moyenâgeuse, univers monastique, écriture "à l'ancienne",...
Que de raisons futiles !
Je me suis plongée dans le récit du jeune moine Also, et ne suis remontée à la surface du monde d'aujourd'hui qu'une fois la dernière page tournée. Ce qui a pris tout de même quelques jours, nous n'avons pas affaire là à un petit roman d'été, mais bien à un monument littéraire !
Bien sûr, les nombreuses phrases en latin (citations ou simples échanges) me sont restées mystérieuses (mes quelques souvenirs de collège m'ont été d'une piètre aide !), et je regrette que cette édition du moins, Livre de Poche (je ne sais pas ce qu'il en est des autres éditions) ne comporte pas de traductions... mais cela amène une touche supplémentaire d'authenticité (factice, bien sûr!), qui, alliée à une précision des détails historiques (événements historiques, architecture et art de l'époque, us et coutumes, mentalités, ... etc permet au lecteur d'enter de plein pied dans cet univers monastique du XIVème siècle.
Les aspects philosophique, religieux, et la thématique criminelle policière sont en osmose parfaite, aucune n'écrasant l'autre, mais les deux permettant une lecture à la fois érudite et trépidante.
J'ai beaucoup appris sur cette période de l'Histoire à laquelle, je le confesse, je n'avais pas prêté trop attention jusque-là, et d'autant moins à l'histoire de la religion catholique en Europe, ses travers, ses excès (Inquisition, mouvements d'"épuration"), ses guerres intestines entre "vrais" croyants et hérétiques,... tout cela était passionnant !
Le livre, en tant qu'objet quasi sacré, y est tout particulièrement mis à l'honneur, oeuvre divine ou satanique, puits de sagesse ou fruit du démon, son importance est le centre névralgique de ce roman historique, lui-même petit (enfin pas tant que cela!) bijou de la littérature italienne.
Reste pour moi à aller découvrir le film ! ( Je sais, moi aussi je date du Moyen-Age, qui n'ai jamais vu ce grand film ultra connu !!!)
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Très bon livre qui nous plonge au coeur du moyen age dans une abbaye ou un meurtre s'est produit. L'enquete est menée de maniere erudite et fourmillant de détail de la maniere de vivre des moines de cette epoque. Livre prenant et très interessant comme toujours avec Umberto Eco
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Tout d'abord je dois dire que j'ai un attachement particulier au roman d'Umberto Eco "Le nom de la rose" parce que son adaptation au cinéma par Jean-Jacques Annaud était à l'affiche le jour de la naissance de mon fils aîné.
Pourtant je ne l'avais jamais lu bien qu'il soit classé par le journal le monde parmi les 100 livres les plus représentatifs du 20ème siècle.
Je crois que c'est le côté religieux qui m'a un peu rebuté à l'époque. Pour autant, j'ai bien apprécié cette lecture même si j'ai trouvé quelques longueurs vers la fin (je dois admettre que j'ai un peu décrochée au sixième jour).
C'est drôle parce que cette année j'ai eu un coup de coeur pour Les rois maudits de Maurice Druon et j'ai retrouvé Philippe le bel dans le roman d'Umberto Eco. C'est la même époque, le 14eme siècle mais nous sommes en Italie dans une abbaye bénédictine un peu particulière.
Comme pour beaucoup de lecteur. trice.s, c'est le polar médiéval qui m'a intéressée et l'enquête à travers le labyrinthe qui mène à la bibliothèque et au scriptorium pleins de secrets.
L'histoire est racontée par Adso de Melk, novice et secrétaire d'un ex-inquisiteur nommé Guillaume de Baskerville qui enquête sur des meurtres mystérieux au sein de l'abbaye située entre Provence et Ligurie. le roman se déroule en sept jours avec un assassinat par jour sur fond d'érudition latine. Et c'est peu de la dire car il faut préciser qu'Umberto Eco à un savoir encyclopédique sur le moyen-âge assez impressionnant.
Moi qui ai peu de culture religieuse, j'ai appris des choses. Par exemple, la persécution des fraticelles de l'ordre des franciscains, partisans des règles de Saint-François-d'Assise, notamment en ce qui concerne la pauvreté et qui considéraient la richesse de l'église et des ecclésiastiques comme scandaleuse. Les conflits, même au sein de l'église, étaient violents à l'époque de l'Inquisition.
Et puis il y a le manuscrit découvert par hasard qui donne une certaine grâce à ce roman dont la construction est d'une grande originalité.


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Umberto Eco nous propose un roman dynamique et très riche historiquement parlant. Malgré quelques passages sur la réflexion religieuse un peu longs et d'autres passages en latin, que je n'ai pas su tous traduire, j'ai été absorbée dans l'histoire de cette abbaye du début à la fin. De plus, l'intrigue qui se joue autour des meurtres m'a tenu en haleine rapidement.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Guillaume de Baskerville. Sa logique est souvent pleine de bon sens. C'est une sorte de Sherlock Holmes moyenâgeux efficace.

Ce roman m'a beaucoup plu. Ne vous laissez pas décourager par ces 600 pages rédigées en mini caractères, vous passeriez à côté d'un bon roman.
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Quel travail d'orfèvre ! A travers ce livre, on ne peut que voir le génie de Umberto Eco.

Guillaume de Baskerville et son disciple Adso de Melk, rappelant très fortement le duo Sherlock Holmes/Dr Watson, notamment dans le choix de l'auteur pour le narrateur, prennent place dans cette abbaye bénédictine aux apparences dévotes, occultant l'hérésie qui y règne secrètement. L'intrigue est à l'image de la bibliothèque, dédaléenne, où d'innombrables hypothèses s'y mêlent et s'emmêlent jusqu'à nous retourner le cerveau.
Le personnage Guillaume sert justement de repère dans cet écheveau inextricable, perçant le mystérieux des meurtres avec de multiples hypothèses. le tout est savoir laquelle correspond car toutes l'expliquent.

Le moyen âge est une époque trop souvent bafouée pour ce qu'elle n'était pas. Ici, l'auteur en tant que médiéviste, dresse, sans que cela soit son but, une ode à cette époque riche de mystères et d'histoires et nous exhorte à nous y intéresser de près. L'auteur a su attisé ma curiosité à propos du Moyen-âge, qui désormais m'intéresse.

Cependant, je dois concéder que j'ai eu quelques difficultés à accrocher à certains passages du roman, surtout lors de longues descriptions. J'ai eu une soudaine baisse d'intérêt après la déduction faite par Guillaume, digne de Sherlock, concernant le cheval Brunel. L'immense interêt suscité dès le début par cette superbe déduction est, à mon gout, trop soudainement cassée par les longues descriptions qui suivent. de plus, elles sont susceptibles de faire lâcher ce roman à certain lecteur, ce qui serait fort dommage en vue de la qualité de celui-ci.

Le final est tout simplement époustouflant et vient conclure le roman magistralement, rendant ce qui précède encore meilleur.








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Avec le Nom de la Rose, publié en 1980, Umberto Eco, linguiste et sémioticien de formation, faisait une entrée fracassante dans le domaine romanesque. Au-delà d'un récit impeccable sur les controverses religieuses à une certaine période de l'Europe médiévale, l'ouvrage présente au lecteur les relations compliquées entre les différents ordres monastiques, la papauté et la monarchie. La documentation historique est magistralement associée à la fiction pour donner naissance à une oeuvre passionnante. le rythme lent permet de réfléchir et d'élaborer des hypothèses à mesure que le mystère se complique, jusqu'au dénouement final inattendu.
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J'ai beau aimer les pavés exigeants, le Nom de la Rose a failli me laisser sur le carreau.

Les points positifs: L'écriture est superbe, l'intrigue très bien ficelée et l'aspect historique admirablement bien mis en valeur, les nombreuses descriptions de la vie abbatiale au Moyen-Age étant passionnantes. C'est un réel plaisir de s'immerger dans ce roman, de suivre l'avancée des recherches de Guillaume et Adso.

J'ai cependant moins apprécié les fréquentes et trop longues discussions théologiques. Il m'a été difficile de suivre ces interminables échanges sur les bénédictins, franciscains, minorites, vaudois, cathares, patarins, etc... et j'ai sauté de nombreux passages pour ne pas lâcher prise.

Un roman unique, hors du commun, à la richesse indéniable, mais qui demande un investissement notable.
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Ah ! le Moyen-Âge, cette période sympathique durant une partie de laquelle a régné, en Europe, un obscurantisme sans partage ! le pape Giovanni s'oppose à l'empereur Ludovico di Baviera, les différents ordres religieux se déchirent, l'Inquisition sévit, on brûles des sorcières et des hérétiques à tour de bras, au nom de la Vérité (mais quelle vérité?) ; en bref, ça ne rigole pas dans le monde chrétien, je dirais même plus, pas du tout.
C'est à cette époque de l'Histoire qu'Umberto Eco nous entraîne dans son roman devenu déjà un classique, bien qu'il soit assez récent (1980, ce n'est pas si vieux que ça). le narrateur se nomme Adso di Melk, moine bénédictin d'origine autrichienne. Il nous raconte l'étrange séjour qu'il fit, en 1327, dans une abbaye bénédictine italienne. Il était alors encore novice et accompagnait Guglielmo di Baskerville, moine franciscain en mission diplomatique. Dès leur arrivée, l'abbé prie le maître d'Adso de résoudre un mystère : qui a donc tué frère Adelmo, quelques jours auparavant?

Le nom de la rose est un livre déroutant. Je l'ai acheté parce que j'en avais entendu parler de nombreuses fois et n'avait pas grande idée du thème. Je m'attendais encore moins à me trouver face à un presque roman policier. Cela tombait bien, j'adore ce genre littéraire !
Au cours de l'enquête, Guglielmo et Adso mettront au jour des secrets cachés dans l'abbaye depuis des décennies et jalousement gardés. Mais ce n'est pas tout : ce roman est également l'occasion pour l'auteur de nous donner un aperçu des luttes internes qui rongeaient l'Eglise à l'époque, ainsi que des atrocités commises au nom de Dieu partout en Europe. le ton régulièrement humoristique du récit d'Adso, qui m'a souvent faite sourire, donne un peu de légèreté à tout cela, et heureusement car les fréquents passages en latin auraient risqué de me lasser (hélas, les cours de latin sont bien loin), même s'ils participent grandement à l'ambiance.
Ce n'est probablement pas le meilleur livre que je lirai cette année. Toutefois, ce roman plein de rebondissements est agréable. On se laisse prendre au jeu, on brûle de connaître le fin mot de l'histoire et, croyez-moi, on n'est pas déçu !

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