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EAN : 9782811205300
128 pages
Milady (20/05/2011)
3.57/5   22 notes
Résumé :
Les hommes ont tout fait pour voir voler les super-héros, allant jusqu'à créer de toutes pièces les dieux qui sauveront la race humaine.Mais personne ne s'est demandé comment ils s'y prendraient, ni même s' ils en auraient l envie.Découvrez le récit de l'apocalypse ou quand les superhéros reprennent à leur compte le crédo dangereux « la fin justifie les moyens ».« Black Summer parlait de superhéros bien trop humains. No Hero évoquait les superhéros ayant perdu leur ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Supergod fait partie d'un triptyque écrit par Warren Ellis, centré autour du concept de surhomme (et non pas super-héros) : celui-ci comprend, outre Supergod, Black Summer et No Hero. Chaque histoire est indépendante, c'est pourquoi je ne parle pas ici de trilogie.

Supergod nous narre comment, à cause de la création d'êtres fantastiques, quasi divins pour certains, les grandes puissances ont entraîné le monde vers l'apocalypse. Il s'agit donc d'un récit post-apocalyptique dont le narrateur, Simon reddin, un scientifique britannique, raconte les événements a posteriori, dans l'ordre chronologique. Il s'agit véritablement d'un récit circonstancié, mais subjectif, très peu de dialogue intervenant au cours de l'histoire. L'idée est, qu'à partir des années 1960, les grandes puissances ont toutes essayé, en secret, de créer leur propre surhomme. le lien de ce thème avec la course aux armements engendrée par la guerre froide est évidant. C'est une des question que pose Ellis : où le besoin de sécurité, voir de suprématie, peut-il conduire l'humanité ? Ainsi, plusieurs surhommes, aux pouvoirs quasi divins, ce qui en fait rapidement des dieux pour l'ensemble de la population, Krishna en Inde, Malak al-Mawt en Iran, Morrigan Lugus en Grande-Bretagne, Jerry Craven aux USA, Novaya Goraj puis Perun en Russie, Dajjal (construit par les américains, en Irak) et Maitreya en Chine, sont imaginés puis construits par des équipes de scientifiques aux budgets illimités. Rapidement Krishna, programmé pour être le protecteur de l'Inde, échappe à ses créateurs et provoque, en cherchant à se défendre contre la riposte des grandes puissances, un hiver nucléaire. Il se met ensuite en tête de remodeler l'Inde à sa guise. Ainsi, plusieurs Supergods vont tenter de l'arrêter, dans des combats titanesques.

L'idée de départ de l'auteur est vraiment intéressante et le résultat est franchement fun mais, finalement, aurait pu donner lieu à quelque chose de beaucoup plus complexe. le fait de n'avoir que le point de vue de reddin limite déjà les possibilités. Par ailleurs, la dimension philosophique, voire spirituelle de ce concept n'est qu'effleurée : en effet tous ces Supergod sont des deus ex-machina et le résultat du besoin psychologique de l'homme de se créer des idoles protectrices. Un one shot est un format bien trop court pou approfondir cette question. de même, l'aspect historique de cette uchronie, l'évolution des relations internationales, l'implication des différents acteurs, auraient pu s'épanouir dans une série en plusieurs tomes. Là encore ce n'est que suggéré et on est finalement un peu frustré par la brièveté de cette histoire qui aurait pu (du?) donner lieu à la création d'un univers vraiment riche et foisonnant. Côté dessin, Garry Gastonny réalise un travaille honnête, même si des décors davantage détaillés n'auraient pas été de trop. Par ailleurs, il y a quelques cases, par-ci, par-là, où je ne suis pas convaincu par l'encrage mais rien de bien méchant.

En bref, Supergod demeure une lecture très distrayante, qui interroge malgré tout, non dénuée d'une certaine violence morale, même si elle ne présente que peu d'images (potentiellement) choquantes.
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Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Il s'inscrit dans une trilogie thématique relative aux superhéros : (1) Black Summer, (2) No Hero, et (3) Supergod. Ce tome regroupe les 5 épisodes parus en 2009/2010.

Dans une Londres détruite, en proie aux flammes, aux ruines jonchées de cadavres, Simon reddin s'adresse à Tommy (un interlocuteur invisible) par le biais d'un kit main libre. Il effectue un rapport des événements qui ont conduit à cette situation post apocalyptique. Il situe son récit dans le contexte de la soif de religieux de l'humanité en prenant l'exemple du Veau d'Or. Il commence par expliquer comment le gouvernement britannique a financé une expédition spatiale dans le but inavoué d'exposer les astronautes aux radiations spatiales pour essayer de provoquer une mutation. Ils ont effectivement obtenu une entité plus qu'humaine aux capacités mystérieuses qu'ils ont baptisé Morrigan Lugus. Il continue d'expliquer que les services secrets britanniques savaient pertinemment que d'autres nations avaient également financé des programmes scientifiques dans le même but (avec des méthodes différentes). C'est ainsi que l'Inde s'est doté de son propre plus qu'humain Krishna, l'Iran avec Malak al-Maut, les États-Unis bien sûr avec Jerry Craven, et encore quelques autres. Chacun de ces plus qu'humains est alors passé à l'action en fonction de ses caractéristiques, de ses pouvoirs, de son endoctrinement, de sa perception de la réalité, etc.

Pour ce troisième tome consacré au concept de superhéros appliqué au monde réel, Warren Ellis propose une approche différente des 2 premiers. Pour commencer, l'histoire ne se présente pas sous la forme d'un récit d'aventures, mais sous la forme d'un scientifique relatant des faits qui se sont déjà déroulés, à la fois sous l'aspect de la création de chacun des 7 plus qu'humains, et à la fois sous la forme des répercussions géopolitiques de leur existence. Ensuite il utilise un dispositif narratif peu commun. L'utilisation de retours en arrière correspond malgré tout à un récit chronologique. En effet les événements sont racontés au passé par Simon reddin, mais il les raconte en respectant l'ordre chronologique. le plus déstabilisant est qu'il n'y a quasiment aucun dialogue. Chaque séquence, chaque image est commentée en voix off par reddin ; il n'y a que 6 exceptions contenant un dialogue. Ce mode narratif sort de l'ordinaire : un individu commente chaque scène.

Pour cette histoire, les illustrations sont dessinées par Garrie Gastonny et encrées par Rhoald Marcellius. Ils utilisent un style réaliste, un peu simplifié, avec une bonne dose de détails. La double page montrant l'étendue des destructions autour de Simon reddin permet au lecteur de bien comprendre la situation, de reconnaître la ville, de voir les foyers d'incendie encore actifs, les façades endommagées, etc. Néanmoins il ne s'agit pas de photoréalisme et la légère simplification des formes induit un effet de distanciation pour le lecteur qui atténue son implication émotionnelle. Les champignons ont bien la forme de champignons, mais il s'agit d'une forme générique dans laquelle il est impossible de distinguer une espèce plutôt qu'une autre. reddin indique qu'il est en train de fumer un joint qu'il a trouvé parmi les décombres, mais à l'image il s'agit simplement d'une cigarette vaguement roulée à la main. D'un autre coté, Gastonny et Marcellius ne renâclent devant aucun effort pour être descriptif. La fusée lancée dans l'espace par les britanniques est censée avoir été lancée en 1955 ; ils lui donnent un aspect extérieur spécifique différent d'une simple variation sur la navette spatiale américaine. de même chacun des laboratoires où sont conçus les supergods disposent de leur propre agencement, différent les uns des autres. Chacun des 7 supergods bénéficie d'une conception visuelle élaborée sans être complexe, imposante sans tomber dans les poncifs des superhéros. Ces qualités visuelles font que les images arrivent à porter cette narration rapportée par un tiers, et à conserver l'intérêt du lecteur malgré un degré de réalisme légèrement insuffisant.

L'intention de Warren Ellis est donc de mêler la course à l'armement avec le concept du surhomme, en amalgamant ces plus qu'humains à la soif de spiritualité de l'humanité. le personnage de Simon reddin fournit l'ancrage nécessaire pour avoir un point de vue humain sur la naissance et les actions de ces entités déjà étrangères à l'humanité. Évidemment il y a des effluves de créature échappant à son créateur, mais Ellis n'insiste pas sur cet aspect. Ce qui l'intéresse, c'est de concevoir comment vont agir ces supergods, quels seront leurs objectifs, quelle sera la place de l'humanité dans leurs desseins. Finalement leur assimilation à des forces de la nature, ou à des manifestations d'essence divine a du mal à tenir la route car l'aspect spirituel est superficiel, et l'aspect religieux est restreint et peu convaincant. Il reste un récit d'anticipation de type apocalyptique dont l'issue est pleine de suspense malgré la situation catastrophique de Simon reddin, le narrateur. Il reste un récit très original dans sa forme, raconté par un tiers.
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Supergod , livre super attendu , trop peut-etre...

Ayant été nourri à l'univers de Strange , Titan , Spidey , inutile de vous décrire la joie ressentie à l'annonce des résultats Masse Critique que je super remercie au passage en y associant les éditions Milady !

Le graphisme , rien à y redire . Plutot léché ! Mention spéciale aux pleines pages de toute beauté ! A l'époque , il y avait les Jim Lee , John Buscema , Neal Adams , Frank Miller...Garrie Gastonny en est un digne héritier ! Des planches convaincantes soutenues par un encrage à la hauteur !

L'histoire peche beaucoup plus..Je pense que cette BD fait partie de ces livres qui nécessitent plusieurs lectures , les niveaux pouvant etre divers également . L'on peut prendre ce récit au premier degré et assister stoiquement à ce choc des Titans pour la suprematie , non pas de l'Olympe , les temps ayant quelque peu changé , mais planétaire ou y voire une métaphore car en effet , ces superdieux ne sont pas moins que les représentants de nations étant toutes en possession de l'arme nucleaire .(Craven : USA ; Krishna : Inde ; Maitreya : Chine ; Malak : Iran ; Perun : Russie ) .Ils seraient l'incarnation du pouvoir supreme , de cette perpetuelle et vaine course à l'armement dont la fin du monde en constituerait l'inevitable épilogue...
Un récit plutot confus narré par le docteur Reddin , rare rescapé d'un monde plongé en plein chaos . Krishna étant l'élément déclencheur de cette boucherie mondiale , chaque pays précité enverra son herault le combattre dans l'espoir de le terrasser . Les combats s'enchaineront dans une violence et un verbiage que n'auraient pas renié les freres Bogdanov .
Allez , quelques exemples pour le plaisir :
-un gigantesque reseau mycelien . un ordinateur mycologique poussant sur un continent de cadavres .
-Lugus sporulait , communiquant via un flot chimique qui se répandait dans l'air tout en en modulant les courants..
Si certains d'entre vous en avaient une vision globale et voulaient bien m'en faire part , merci de me joindre au 0800800800 , appel gratuit à partir d'un téléphone fixe .

Un livre qui pose beaucoup de questions sans donner beaucoup de réponses...à approfondir en seconde lecture...
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J'ai découvert Warren Ellis avec Supergod (grâce à Babelio! ^^), même si je lorgne sur Artères souterraines depuis un bon moment...
J'ai trouvé l'histoire de fond très intéressante, même si la façon de la raconter m'a semblé plutôt confuse... le principe de la création de dieux par les humains eux-mêmes, et par des procédés scientifiques, est une très bonne idée, qui aurait effectivement mérité plusieurs volumes, voire un roman de, disons, 500 pages bien remplies... ^^' J'aurais bien aimé savoir ce qui se passe dans la tête (ou les circuits, ou quoi que ce soit) de ces superdieux, avoir plus de détails sur le processus de leur création, sur la situation politique, géographique, sociale, bref, j'ai eu le sentiment d'arriver à la fin de l'histoire et du coup, de manquer beaucoup de subtilités qui m'auraient semblé importantes pour en faire un "cinq étoiles"... Mais peut-être que si je lisais les deux précédents voluments du tryptique sur les surhommes, ça changerait ma vision de la chose?
C'est très sombre et plutôt pessimiste et, sans vouloir faire de spoiler, les inconditionnels des happy-ends feraient mieux de passer leur chemin...

Graphiquement, c'est très sombre aussi, c'est violent et sanglant, mais j'ai trouvé les jeux de couleurs très réussis. Après, je suis plutôt manga que BD, je suis donc incapable de m'étendre sur les aspects techniques. le rendu global m'a plu, c'est l'essentiel ^^

En conclusion, un univers qui me plait beaucoup, mais avec un petit goût de trop peu un peu frustrant pour une lectrice qui aime se plonger à fond dans les personnages...
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Supergod est une bonne production du très prolifique Warren Ellis, qui narre ici sous une forme peut être  un peu "trop" documentaire, les évènements qui ont précipité la destruction et amené le chaos sur Terre.
En fait tout commence en pleine guerre froide dans le contexte historique que l'on connaît mais ici la folle course à l'armement pousse les grandes nations de ce monde à développer de véritables super hommes. le récit s'ouvre sur une ville de Londres en proie aux flammes, ce qui pour le coup  ne laisse aucune illusion sur les conséquences de cette surenchère et cette recherche d'optimisation du potentiel de frappe de destruction.
En revanche ce qui est particulièrement intéressant, et qui n'est sans doute pas assez développé, c'est l'idée selon laquelle les peuples développent ses technologies autant pour la défense de leur souveraineté que par idéologie résultant d'une perte de repères spirituelles et l'absence d'un objet de foi à adorer. De ce fait ce qui sont à la base de simples super-soldats se révèlent être autant des idoles spirituelles pour ceux qui les conçoivent, que des armes de destruction massive.
Et si quelque part le progrès technologique est une réponse à notre perte de foi il est aussi le trait d'union entre un monde définitivement condamné et un nouveau à bâtir sur ce qui restera des cendres du précedent.

Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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critiques presse (2)
BulledEncre
23 août 2011
Une symphonie apocalyptique déconcertante, envoûtante, excellente.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BoDoi
30 juillet 2011
Le dessin de Garrie Gastonny est au diapason, n’hésitant pas à produire des séquences outrancières voire kitsch, qui collent finalement assez bien au ton rentre-dedans du scénario. Voilà donc un comics pas toujours très subtil, mais terriblement malin, qui alterne à merveille le super-héroïsme spectaculaire et la science-fiction politique.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La fusion du FSB, de la mafia et de gazprom : voilà qui dirigeait la Russie. Et il était certains qu'ils créeraient un dieu servile pour les protéger. Pour eux, lâcher Perun ou assassiner un journaliste, c'était pareil. C'étaient toujours les affaires.
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Vous faites des lois qui organisent et protègent le groupe. Deux mille ans plus tard, vous mettez Hitler au pouvoir, car, après tout, vous n'êtes que des singes.
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Le récit oral de notre extinction, cela intéressera peut-être les cafards évolués dans deux milliards d'années.
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Ca résume toute l'histoire des religions : nous essayons de créer d'extraordinaires créatures pour sauver le monde.
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Qu'est-ce qui fait un dieu ? La capacité de détruire ? Ou celle de créer ?
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