Quand je chante on ne me regarde pas, on m'écoute.
Élisa chante le jazz. Elle le chante le soir, après son travail de libraire. Elle le chante et enfin prend vie. Élisa a été tellement maltraitée psychologiquement par sa mère, dénigrée, n'a jamais reçu d'amour de celle qui aurait dû lui en offrir tant.
Heureusement, elle a su s'entourer de personnes formidables pour tenir le coup.
Quand la vie décide de mettre des remous à son quotidien, ce sont des événements et ses blessures que vous lecteurs allez découvrir.
Ce roman est une palette émotionnelle intense.
Des tons sombres, comme l'enfance qu'Elisa a subi, devant cette mère rigide, dépourvue d'amour, dont elle a reçu tellement d'uppercuts que j'en ai le coeur serré.
Des tons neutres, qui lui ont fait faire des choix plutôt par déconvenues, car de toute façon, méritait-elle mieux ?
Des tons lumineux, grâce à ceux qui sont venus illuminer sa vie. Et l'aider à cheminer vers sa reconstruction.
J'ai adoré la construction de son personnage cabossé, et suivre son évolution. Je me suis beaucoup attaché à elle, telle une amie.
J'ai aimé son entourage amical, devenu sa famille, celle qu'elle a choisi et qui lui apporte tant.
J'ai aimé la place de la musique, qui a des vertus thérapeutiques, comme le jazz qu'Elisa a dans la peau depuis toujours, et qui lui permet d'être elle-même lorsqu'elle chante, se libérant ainsi de ses démons.
Autour de secrets familiaux, d'amour et d'amitié, Déborah nous propose un roman bouleversant et difficile à lâcher. Je l'ai dévoré. J'ai aimé le message d'espoir porté par cette histoire.
Je vous conseille vivement de le lire.