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3,9

sur 150 notes
Italie, une saga familiale en trois époques italiennes, un roman qui nous transporte du 19e siècle à la fin des années 70.

La première partie c'est une histoire d'amour, avec un orphelin de Toscane et un comte qui va chercher l'amour à Venise. C'est la partie que j'ai préférée, avec ses descriptions de la « sérénissime » et avec une Italie qui est justement en train de devenir l'Italie. C'est l'époque qui s'est appelée le « Risorgimento », la période où les royaumes de la péninsule ont été réunis et libérés des occupants étrangers. C'est aussi un prétexte de belles réflexions sur le bonheur, le destin et le sens de la vie.

La deuxième partie, de 1919-1943, c'est une histoire de violence absurde, avec la montée du fascisme et ses milices brutales. Un mariage arrangé, des crimes et des trahisons, beaucoup de haine et de mépris. C'est heureusement aussi l'amitié et surtout la Toscane, la campagne italienne vue par l'oeil d'un photographe qui ne se lasse pas d'en contempler et d'en décrire les paysages fabuleux.

Troisièmement, fin des années 70, c'est une histoire de réconciliation. Une autre génération en qui se réveille la violence des générations précédentes, une violence qui s'exprime à travers le terrorisme et les brigades rouges. Comment trouver la vérité et comment réussir à briser la malédiction de la vengeance ? de retour dans le village, sera-t-il possible d'y rebâtir la paix et de retrouver la beauté et l'amour ?

Une brique de plus de 750 pages, une grande saga italienne en trois volets inégaux, mais avec des paysages magnifiques, des drames familiaux et des amours contrariées.

(C'est aussi un roman pris au hasard dans « les livres pour une île déserte » d'une amie Babelio. Merci à zabeth55 pour cette découverte !)
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Je vais être honnête, lorsque j'ai cliqué pour solliciter ce livre sur Netgalley, je me suis aperçue trop tard qu'il s'agissait d'un livre audio. Allez, qu'à cela ne tienne, je me suis dit que ce serait le moment où jamais de retenter l'expérience. La première n'avait pas été fructueuse…
Nous voyageons à travers le temps, de 1855 à 1978, parcourant le Risorgimento, le fascisme, les années de plomb. Nous suivons tout particulièrement les femmes sur plusieurs générations. Leur rôle est important car elles viennent s'opposer en tous points aux hommes avides de pouvoir. Elles ne recherchent que le bonheur. Belle quête mais ô combien difficile !
Si j'ai aimé l'histoire, je dois avouer que le format en livre audio n'est vraiment pas fait pour moi. Pourtant, cette fois, je l'ai écoutée à tête reposée. Mais la lecture reste « mécanique », peu naturelle à mon goût. Bref, j'ai retrouvé tout ce qui ne m'avait pas plu la première fois que j'ai écouté un livre audio. Décidément, je préfère lire moi-même, en m'imaginant ainsi les paroles des personnages, les tons employés…
Mais tout ceci a des aspects positifs puisque j'ai acheté le livre papier afin de pouvoir faire ma propre relecture.
Lien : https://promenadesculturelle..
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La Toscane, ses vieux mas nichés dans les campagnes vallonnées décorées de bosquets de cyprès, ses petits villages médiévaux perchés sur les collines, le chant des cigales, la chaleur du soleil… si cette douceur de vivre tente le visiteur, c'est aussi un passé historique riche qui a façonné la région.
Et pas mieux qu'une belle saga pour s'approprier un terroir.

Montechiarro est un village fictif de Toscane.
A travers le destin de trois femmes dans trois époques différentes (de1850 à 1943), ce sont des épisodes de l'histoire italienne qui s'invitent dans la quiétude du décor. de la réunification du pays aux années de plomb des Brigades rouges, en passant par le fascisme, les personnages vont être ballottés par la politique et les engagements que chacun y prendra.

Les hommes n'y ont pas la part belle : avides de gloire, belliqueux, fantaisistes et irresponsables. Les femmes sont attachantes, émouvantes, combatives dans leur désir de paix ; elles sont encore une fois l'avenir de l'Homme.

Vincent Engel nous offre avec talent le souffle romanesque d'un gros roman à tiroirs, avec une belle maîtrise de la reconstitution.
Je concède que la lecture se mérite un peu. Il faut se laisser embarquer avec confiance, s'immerger dans les retours en arrière, faire un détour par Venise, comprendre la difficulté de l'unité italienne et l'identité d'un peuple, ses démons et la violence de son Histoire.

Roman historique, roman d'amour, saga familiale…chacun y trouve son compte et son plaisir…
Il faut noter aussi que Vincent Engel nous propose le destin de certains des personnages dans d'autres romans, histoire de compléter l'ouverture des tiroirs restés fermés à clé.
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Une superbe sage italienne ! Tout commence en 1855 avec le comte Della Rocca, il y a des tragédies, quelques doux moments nostalgiques, on passe d'une génération à une autre, on suit nos personnages ou leurs descendants.
On reste un long moment avec Agnese, la petite-fille du comte Della Rocca : depuis 1919 à la période de la montée du fascime avec Mussolini en Italie. Elle se verra contrainte d'épouser Salvatore, fils d'Andrea, un homme aux ambitions démesurées et rêvant d'attirer l'attention du Dulce. C'est une période assez dure car ce mariage n'a pas de flamme et sa rencontre avec Sébastien Morgan l'aidera beaucoup. J'ai beaucoup aimé cette partie, opposant la violence du fascisme à la douceur des moments avec le photographe. Son entourage n'est pas laissé à l'écart, on suit également son mari, ses filles... Certaines descriptions sont très dures, les femmes sont les victimes de toutes les époques, on le voit bien dans ce roman.
Dans la dernière partie, à la fin des années 70, on retrouve une nouvelle génération et une tentative pour comprendre le passé de leur famille. J'avais lu Vous qui entrez à Montechiarro en premier et il manquait quelques éléments (de ce roman-là) sur Agnese entre autres, pour en comprendre sa dernière partie. Les deux romans sont complémentaires pour parvenir à comprendre cette saga toscane et je ne tarderai pas à lire les autres romans de ce cycle d'Asmodée Edern pour prolonger cette découverte. Il y a toujours cet homme mystérieux, sans véritable identité, qui rencontre nos personnages et essaye de leur expliquer avec un certain fatalisme la vie.
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En toute honnêteté je déclare forfait. Après 4-5 heures poussives j'abandonne. C'est un peu tout ce que je n'aime pas dans le roman historique. On est loin des beaux enfants d'Alexandre Dumas. J'ai trouvé tout plat (intrigue, personnages...) ou ampoulé (dialogues...). On est à cheval sur trois périodes, mais un fois passé tel ou tel moment on se dit "ah finalement il n'y avait que cela". Tout cela pour ça en somme. Cela ressemble un peu à du Henry James pour le rythme, mais sans l'épaisseur psychologique, sans le génie propre à cet auteur.
C'est drôle parce que justement cette année j'ai eu l'occasion de lire deux livres exactement sur le même principe, la saga des Cazalets et surtout le royaume désuni de Jonathan Coe. Mais ils jouent dans une autre catégorie, m'a-t-il semblé.
Dommage car j'avais envie que ce livre me plaise. Tout dans le sujet m'attirait...Mais je suis ravi qu'il ait ses fans sur Babelio.
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Une fresque historique évoquant l'histoire mouvementée de l'Italie entre 1850 et 1978 à travers trois générations d'une même famille, les Della Rocca de Venise à Montecchiaro en Toscane.
Un gros roman avec des moments super intéressants et d'autres un peu longs à mon goût.
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Tout un pan de l'histoire d'Italie ; ça ferait un magnifique film historique.
De plus, les personnages sont formidables. Une envie folle de savoir ce que deviennent Raphaël et Laëtitia. En fermant ce livre, comment ne pas avoir envie de partir en Toscane ?
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« Retour à Montechiarro » relate une saga familiale qui s'étend sur plus de trois générations et qui ancre son action dans l'histoire de l'Italie.
Les femmes sont mises à l'honneur dans ce roman, elles, qui démontrent la supériorité absurde des hommes et qui se battent contre leurs instincts guerriers.
Dans « Retour à Montechiarro », Vincent Engel, mélange histoire et guide touristique, élabore un livre qui possède de réelles qualités avec des personnages attachants et de belles constructions de phrases.
C'est un roman sensible et « romanesque » mais que pour ma part, j'ai trouvé fort plat à cause du manque de rythme. Sa lecture m'a ennuyé et je ne l'ai pas terminé.
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Retour à Montechiarro par Vincent Engel, lu par Philippe Caulier, VOolume, 2023 (1ÈRE édition : Fayard 2001)

Ma deuxième incursion dans le cycle toscan de Vincent Engel intitulé « le Monde d'Asmodée Edern». Vous qui entrez à Montechiarro m'avait laissé une impression en demi-teinte ; non seulement, il me manquait des tenants et aboutissants puisque, encore une fois, j'avais abordé une série par le dernier volume mais, en outre, l'auteur m'avait souvent égarée en route : je perdais mes repères et, régulièrement, le fil du récit ; j'avais aussi du mal à m'attacher aux personnages…
Retour à Montechiarro est le second volet de la série (ne riez pas : je m'améliore !)…

Cette fois, je m'attends à retrouver Asmodée Edern, cet étrange vieil homme qui traverse les siècles dont le nom évoque un démon biblique et qui agit sur les êtres qu'il rencontre à la manière d'un révélateur.
Et j'ai éprouvé un réel intérêt pour les personnages, surtout les femmes, qui évoluent dans ce roman… En 1849, dans une Venise en ruines reprise par les Autrichiens, Asmodée Edern bouleverse la vie du comte Bonifaccio Della Rocca, venu célibataire de Montechiarro, et qui repartira en Toscane, marié à l'énigmatique Laeticia Malcessati. En 1919, dans l'Italie en proie à la crise économique, Agnese, la petite-fille du comte Della Rocca, se voit contrainte, pour sauver la propriété familiale, d'épouser le riche Salvatore Coniglio, aux sympathies fascistes déclarées. Son amitié avec un libraire homosexuel et sa rencontre avec le photographe Sébastien Morgan bouleverseront sa vie. En 1978, Laetitia revient à Montechiarro. Elle est la descendante directe de la première Laetitia, celle dont la fuite a désespéré, cent trente ans plus tôt, le comte Della Rocca… Une saga féminine donc pour traverser plusieurs générations : trois volets, trois époques.
Des contextes historiques que je maitrise mieux : la première guerre d'indépendance italienne, la dictature mussolinienne, le terrorisme des Brigades rouges…

Le monde d'Asmodée Edern me fait un peu penser à La Recherche du temps perdu de Marcel Proust… Des périodes qui se chevauchent, des personnages récurrents et des problématiques communes aux différents récits.
Pour moi, les mêmes difficultés à m'approprier les romans.

Cette fois, cela a beaucoup mieux fonctionné pour moi. J'ajoute que cette version audio, lu par Philippe Caulier, est une belle réussite.
Pour autant, je ne suis pas certaine de lire tous les romans de la série… Mais, grâce à mon partenariat avec les éditions VOolume, le Miroirs des illusions est déjà dans ma PAL.

Lien : https://www.facebook.com/pir..
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Une superbe fresque évoquant l'histoire quelque peu "mouvementé" de l'Italie pendant une "courte" période : entre 1855, et 1978.

C'est au travers d'une famille (celle du Comte Della Rocca), mais, sur plusieurs générations que le lecteur se plonge en plein Risorgimento, fascisme, et années de plomb.

L'ambition, la lutte pour le pouvoir, la gloire, l'argent sont au coeur de cette saga inoubliable dont l'action se situe à Venise (en début de roman), mais, surtout à Montechiarro, petit village situé en plein coeur de la Toscane. On peu remarquer que même au fin fond d'une région comme la Toscane, les habitants subissent de plein fouet, les événements , et cela, à leur corps défendant tout en luttant comme ils peuvent pour leur survie, et, en "appréciant" (si on peut parler ainsi dans les années 1855), la construction, et, l'ouverture d'une école afin que tous les enfants aient accès à l'éducation.

Une saga, je dirais même mieux, une véritable épopée qui se dévore tant par ses personnages, et notamment, par les figures emblématiques d'Agnese Della Rocca (petite fille du Comte Bonifacio Della Rocca), et, de Sebastien Morgan - qui essaient tant bien que mal de lutter contre leur destin ainsi que la fatalité - que par son atmosphère sombre, noire qui s'y dégage, peut être dû à l'époque tourmentée dans laquelle se déroule l'action.
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