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Une enquête d'Henning Juul tome 2 sur 2
EAN : 9791028108601
476 pages
Bragelonne (14/11/2018)
3.93/5   28 notes
Résumé :
Découvrez le prince norvégien du thriller, traduit dans 29 pays

« Si tu découvres qui m'a fait plonger, je te révélerai ce qui s'est réellement passé, la nuit où ton fils est mort. » Tel est le message qu'Henning Juul reçoit de Tore Pulli, un criminel condamné pour meurtre. Or, la seule chose qui l'intéresse désormais, c'est la vérité sur l'incendie qui lui a pris son fils.

Quand Tore Pulli est retrouvé mort dans sa cellule, Henning J... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Que seriez-vous prêt à faire pour sauver votre famille ? Pourriez-vous aller jusqu'à tuer quelqu'un ? C'est un exemple de question que soulève ce thriller norvégien.

Le héros est un journaliste dont le fils est mort dans l'incendie de son appartement. Lorsqu'un détenu l'appelle pour lui dire qu'il a des informations sur ce qui s'est passé cette nuit-là, Henning Juul ne peut que mordre à l'hameçon. En échange des infos, il doit aider le criminel à prouver son innocence.

En parallèle avec la police, l'enquête du journaliste amènera le lecteur dans club de culturistes, une agence de mannequins, un club de strip-tease et même dans un chalet de montagne. Il sera question aussi de mafia suédoise et d'un tueur à gages particulièrement machiavélique…

Le bandeau du livre annonçait « le prince norvégien du thriller ». J'ai trouvé la formulation habile : on ne chicane pas la place du roi ou de la reine… Quand même sceptique devant ce marketing, j'ai été séduite par le rythme et les péripéties du roman, avec juste ce qu'il faut d'angoisse pour avoir hâte au prochain chapitre… et au prochain tome de la série !

Un bon suspens nordique !
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Tout d'abord un grand merci à Netgalley et aux éditions Bragelone pour ce partenariat très apprécié qui m'a permis de découvrir un nouvel enquêteur extraordinaire. Ce livre est le deuxième d'une série de cinq (les trois derniers ne sont pas encore traduits), je lirai le premier sous peu, car j'ai eu envie de découvrir le début de la série après cette lecture.

Henning Juul est journaliste d'investigation spécialisé dans les affaires criminelles à Oslo. Il a repris le travail depuis peu après le drame qui l'a brisé : Son appartement a brûlé en 2007 et il n'a pas pu sauver son fils Jonas sept ans. Depuis il fait des cauchemars toutes les nuits et s'est séparé de sa femme Nora car ils ne vivent pas leur deuil de la même façon. Nora est désormais en couple avec Iver, le collègue d'Henning, ce qui rend la relation entre les deux hommes difficiles.

Henning est contacté par Tore Pulli depuis sa prison. C'est un ancien voyou devenu promoteur immobilier. Il a été condamné à seize ans de prison pour le meurtre de Jocke Brolemius, membre d'un gang suédois qui sévit à Oslo. Tout l'accuse, mais il proclame son innocence et son procès en appel aura lieu dans quelques semaines. Tore demande à Henning de l'aider à prouver son innocence en échange de renseignements sur les causes de l'incendie de son appartement. Les experts ne les ont jamais trouvées, mais le journaliste est persuadé qu'il s'agit d'un incendie criminel.

L'enquête d'Henning le mène dans le milieu des gangs et d'une salle de sport qui fait partie d'un projet de réhabilitation des quartiers défavorisés, mais qui est surtout une façade respectable pour cacher des activités illégales. Il s'agit de personnages très dangereux et Henning demande à Iver d'enquêter avec lui pour découvrir qui avait intérêt à tuer le Suédois.

En même temps un homme puissant que l'on ne connait pas désire faire taire Pulli et confie le travail à un tueur originaire d'Europe de l'est. Celui-ci aime l'originalité et concocte un plan diabolique, Il menace un cameraman d'une chaîne de télévision de tuer sa compagne et ses enfants de manière atroce s'il ne lui obéit pas. Il l'oblige à tuer Pulli lors d'une interview. Thorleif y parvient et s'enfuit dans la montagne, mais les tueurs sont à ses trousses.

Il y a deux enquêtes qui s'entremêlent dans cet excellent polar, finalement plutôt sanglant. Elles sont liées et se différencient peu à peu. Pulli était bien innocent du meurtre dont il était accusé et son propre meurtre n'est pas lié au gang des Suédois. de nombreuses questions ne sont pas résolues, ce qui ouvre sur le troisième opus de la série. Pulli semblait vraiment connaître l'auteur de l'incendie qui a coûté la vie à Jonas. Henning a un correspondant secret au sein de la police, ils communiquent par messages électroniques et celui-ci lui révèle dans les dernières pages que le rapport sur l'incendie a été expurgé par la commissaire principale, en qui Henning avait confiance jusque là… ce qui nous permet d'attendre une suite tout aussi explosive que ce volume.

Les personnages ont une épaisseur, une vie à côté de leur travail, des soucis familiaux, on retrouve dans ce roman tout ce qui fait le charme des polars nordiques. J'ai beaucoup apprécié ce livre et je ne manquerai pas de découvrir le début de cette saga, et bien sûr la suite quand elle sera traduite. Je vous recommande chaleureusement ce polar très prenant dans lequel on ne s'ennuie pas une minute.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Voici un bon polar nordique, d'un auteur, Thomas Enger, peu prolixe (5 romans dont deux traduits en français) et qui reste méconnu. Son héros, Henning Juul, déjà rencontré dans Cicatrices, a perdu son unique enfant, son fils, dans des circonstances atroces, l'incendie de son appartement. Il reprend son travail de journaliste, mais reste un homme blessé. le titre fait référence à ‘l'état émotionnel qu'il expérimente depuis près de deux ans' ‘Une part de moi même s'en est allée et pourtant d'une certaine façon, cette part continue à faire mal'. ‘Ce sont des douleurs fantômes'.


Douleur fantôme est le récit d'un enchaînement naturel d'événements qui commence par une banale enquête journalistique sur la mort d'un dénommé Brolenius et va évoluer vers une situation chaotique, avec un assassinat, un homme dans le coma après un passage à tabac, un autre poursuivi par un tueur et une famille désespérée. Et d'autres morts vont suivre… Plusieurs assassins, certainement. Plusieurs enquêtes. La police agit, mais plutôt en second plan. C'est Henning qui fait avancer ces enquêtes.


Donc, Henning est appelé par un criminel emprisonné pour meurtre, Tore Pulli, qui lui demande de prouver son innocence en échange d'informations sur la mort de son fils. C'est ce qui va motiver Henning tout au long du roman. Il s'agit pour lui, certes de faire son métier de journaliste à la recherche de scoops, mais surtout de faire la lumière sur l'incendie qui a causé la mort de son fils. Est ce que cet incendie peut être un acte criminel? Certains des protagonistes du roman évoluent dans le milieu du journalisme et de la télévision. C'est un milieu que Thomas Enger connait bien étant lui même journaliste, ce qui confère une authenticité à son récit. Journaliste est parfois un métier dangereux quand on approche de trop près des vérités sur des truands. D'autres protagonistes font parti des habitués des salles de sport. Ils fréquentent la salle ‘En pleine forme', pour être précis. Ces adeptes de la muscu, sont parfois employés comme hommes de main, et peuvent être entrainés dans des coups risqués.


Roman policier classique dans sa forme, avec un beau portrait d'Henning. Ici, pas de super héros, pas d'intrigue tirée par les cheveux, juste une logique implacable vers un dénouement douloureux pour certains. le style est sobre, le suspens constant. J'ai beaucoup aimé.
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Connaissez vous le "passage canadien" ?
Je viens de le découvrir, une grille posée au sol pour empêcher le bétail de traverser mais praticable pour les véhicules.
Suite des aventures ou plutôt de l'essai d'Henning Juul de découvrir les causes de l'incendie qui a ravagé sa vie.
Les petites manie d'Henning comme sa méfiance envers le bon fonctionnement des alarmes incendie sur les lieux où il se trouve, se sont un peu calmées, nous ne surveillons avec lui que les petites lumières qui sont des témoins attentifs de ce qui se passe ou pourrait se passer.
Il faut dire que dans ce roman mené tambour battant, nous n'avons guère le temps de nous poser trop de questions.... les meurtres se suivent, plus surprenants les uns que les autres .... et nous essayons de trouver les liens entre les évènements passé et présent.
On ne s'ennuie pas, l'intrigue tient la route, la psychologie des personnages est bien construite et crédible.
Tous les artifices du polar sont présents.
Ne boudons pas un plaisir simple.
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Henning Juul, un journaliste d'investigation, est contacté par Tore Pulli, un ancien recouvreur de fonds, incarcéré pour le meurtre d'un truand suédois qu'il n'a pas commis. Il dit au journaliste savoir ce qui s'est passé la nuit de l'incendie qui a coûté la vie de son fils en échange d'une enquête le disculpant.

Le journaliste travaille en parallèle de la police qui a plutôt laissé tombé le dossier mais qui reprends timidement suite aux éléments apportés par Henning. L'enquête bien menée s'avère assez banale jusqu'à ce que survienne un assassinat, un passages à tabac, et un homme poursuivi par un tueur à gages qui menace sa famille.

On a un peu de mal à percevoir le pourquoi des agissements du tueur et ce n'est que dans les ultimes pages que va se faire la lumière. Et dont on aura peut être la clé du mystère dans le tome suivant.

Le personnage du journaliste est poignant marqué dans sa vie et sa chair par le tragique incendie de son appartement où lui aussi a failli y rester. de plus il se trouve dans une situation difficile devant travailler en collaboration avec le nouveau compagnon de son ex-compagne.

Une plume plutôt simple et directe mais un roman policier classique sur le fond et la forme.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Vingt-deux mois plus tard

C’est toujours le même cri.

Henning Juul cille et tâtonne à la recherche de l’interrupteur. Sous lui, le drap est humide, l’air vibre de chaleur. Il passe ses doigts moites sur son visage et son cou, suit le tracé des cicatrices. Sous son crâne, les pulsations de la migraine sont calées sur un rythme de basse qui lui arrive par une fenêtre ouverte sur Steenstrupsgata. Dans le lointain, une moto démarre en faisant rugir son moteur, puis le silence retombe. Comme le roulement de tambour qui précède une exécution.

Henning prend une profonde inspiration et essaie d’éradiquer le rêve qui paraît encore trop réel. Mais le cauchemar s’accroche.



Ça a commencé comme un bon rêve. Jonas et lui étaient sortis jouer. Pendant la nuit, une épaisse couche de neige avait recouvert le sol. Au carrefour du parc Birkelunden, les rails du tramway, réduits à de minces traits d’argent tracés au cordeau, étaient à peine visibles. Les lourds flocons continuaient à danser dans les airs, mais fondaient aussitôt qu’ils touchaient les joues de Henning.

Il a parcouru Toftest Gate en tirant Jonas sur sa luge, puis il est entré dans le parc de Sofienberg, où les enfants s’agitaient comme des fourmis sur la petite colline qui descendait de l’église. Jonas se balançait énergiquement de droite à gauche. En arrivant au sommet de la butte, Henning était épuisé. Il s’apprêtait à s’asseoir à l’arrière de la luge, quand Jonas l’en a empêché.

— Pas toi, papa ! Moi, tout seul !

— D’accord. Mais tu sais que ça veut dire que tu devras remonter la luge tout seul. Jusqu’en haut.

— Ouais, ouais.

— C’est promis ?

— Ouiiii !

Henning savait que la durée de vie des flocons de neige humide surpassait largement celle des promesses de Jonas, mais ça n’avait aucune importance.

— Pousse-moi, je veux aller suuuuper vite !

— D’accord. Tiens bon. On compte jusqu’à trois.

Ils ont compté à l’unisson :

— UN ! DEUX ! Eeeet TROIS !
Henning a propulsé Jonas avec énergie. Il l’a entendu pousser un cri aigu de plaisir en s’élançant. Les autres enfants observaient aussi son fils, souriant au spectacle du petit garçon au bonnet pâle qui fonçait vers un tremplin que quelqu’un avait aménagé à mi-pente. Jonas l’a atteint, il a décollé brièvement, atterri rapidement et hurlé de joie en tournant le guidon pour éviter la collision avec une petite fille qui arrivait sur le côté. Elle s’est retournée pour le suivre des yeux, alors qu’il virait de plus en plus vers la gauche.

Vers les arbres.

Henning aussi l’avait remarqué, il a vu quelle direction prenait Jonas, avec ses petits poings crispés sur le guidon. Il a commencé à dévaler la pente, mais il a trébuché, il est tombé et a roulé plusieurs fois sur lui-même, avant de parvenir à se remettre debout.

Les flocons de neige, les voix et le brouhaha se sont estompés alors que Henning ouvrait la bouche pour crier, mais aucun son n’en sortait. Il regardait avec désespoir les autres parents qui observaient Jonas, cloués sur place sans rien faire pour l’aider. À la fin, il a fermé les yeux. Il ne voulait pas voir ce qui allait se passer. Il ne voulait pas voir mourir son fils. Pas encore une fois.

Puis Jonas a disparu. Tout comme la colline, les flocons de neige, les arbres et les gens. Tout est devenu noir autour de lui. L’odeur caractéristique de la fumée a envahi ses narines. Et, même s’il ne pouvait pas voir Jonas, il pouvait entendre ses cris. Henning a agité frénétiquement les bras devant lui pour creuser un trou dans l’obscurité qui s’épaississait, mais ça n’a rien changé. La chaleur intense lui grillait la peau. Respirer était devenu pénible et il s’est mis à tousser.

Une faible lueur est apparue au cœur de la fumée. Henning a cligné des yeux et s’est concentré sur la trouée qui s’élargissait : il distinguait une porte dévorée par les flammes. Il a été pris d’une nouvelle quinte de toux. Puis l’ouverture a commencé à se refermer et, bientôt, elle a été entièrement masquée par la fumée. Tout son environnement était brûlant, étouffant et noir comme la nuit. Et Jonas s’est mis à hurler. Encore.



Henning soupire de soulagement en voyant clignoter la lumière rouge. Son regard cherche l’autre alarme incendie fixée au plafond. Il attend qu’elle émette son indicateur cyclique de bonne santé. Mais les secondes défilent. Encore. Et encore. Une contraction progresse dans sa poitrine, puis s’étend à ses épaules, à sa nuque. Enfin, la deuxième alarme clignote. Une brève lueur rouge.

Il se laisse retomber sur son oreiller et expire en attendant que le monstre se calme dans sa poitrine. La bête finit par reprendre sa cadence normale. Henning effleure les cicatrices de son visage. Elles le font souffrir. Pas seulement à l’extérieur. Il sait que la douleur ne s’apaisera pas avant qu’il ne trouve la personne qui a incendié son appartement. Qui a soufflé la vie du meilleur petit garçon du monde entier.

Henning consulte le réveil posé sur la table de chevet. Il n’est même pas 22 h 30. La migraine qui l’a envoyé au lit, il y a une heure et demie, bat toujours sous son crâne. Il se traîne dans la cuisine en se massant les tempes et prend la dernière canette de Coca dans le frigo. Puis, il passe dans le salon, débarrasse le divan encombré de vêtements et de journaux, s’assied et ouvre son soda. Le pétillement des bulles qui grimpent à la surface lui donne envie de dormir. Il ferme les yeux en souhaitant de toutes ses forces qu’il n’y ait pas de flocons de neige dans son prochain rêve.
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Prologue

La Harley-Davidson de Jocke est déjà là.

Tore Pulli gare sa moto et enlève son casque. Il met pied à terre, le gravier craque sous ses semelles. Les fenêtres de la vieille usine fixent l’obscurité d’un regard aveugle. Le silence est dense, oppressant.

Pulli suspend le casque au guidon et marche vers la porte. Les gonds grognent lorsqu’il pousse le battant. Il avance d’un pas prudent.

— Jocke ?

L’écho de sa voix se répercute dans l’espace vide. Ses bottes claquent sur le revêtement en béton. Peu à peu, ses yeux s’acclimatent à la pénombre, mais il ne voit que les murs et le sol nus, des poutres et des piliers festonnés de toiles d’araignée. Le vent d’octobre hurle à travers les vitres brisées. De petits nuages blancs de condensation glacée s’échappent de sa bouche.

C’est presque comme dans le temps, se dit Pulli en avançant. On monte en puissance avant la confrontation. Il goûte la sensation familière de l’adrénaline qui se rue dans ses veines.

Plus loin dans l’ombre, il discerne une forme allongée sur le ciment. Comme il s’en approche avec précaution, il distingue une odeur âcre d’urine et de métal. Il dérape dans une substance visqueuse, manque de tomber et se rattrape de justesse. Il sort son portable et éclaire le sol.

C’est alors qu’il voit dans quoi il vient de marcher.

Un cadavre gît devant lui. Le dos d’un blouson de cuir imprégné de sang a été lacéré à plusieurs reprises. Au-dessus du col, la boîte crânienne dénudée brille à travers une large entaille dans le cuir chevelu rasé et tatoué.

Il reconnaît immédiatement le motif. Il n’y a que Jocke Brolenius pour avoir « Go To Hell » tatoué sur la nuque.

Son mobile s’éteint.

Il tend l’oreille tout en examinant les alentours d’un regard nerveux, mais il ne perçoit qu’un profond silence. La grande salle semble vide – hormis Jocke. Cet homme qu’il haïssait avec passion, mais dont il ne voulait la mort pour rien au monde.

Ou, du moins, pas tout de suite.

Il se penche, saisit le blouson et retourne le corps pesant. Le visage couvert de sang est crispé, la bouche ouverte. Pulli pose deux doigts sur le cou de Jocke, près de l’artère, mais enlève aussitôt sa main. Bien que la gorge soit chaude, elle est aussi molle et lâche, Pulli a la sensation de toucher une éponge humide déchiquetée.

C’est alors qu’il le voit par terre. Le coup-de-poing américain.

Son coup-de-poing américain.

Putain, comment a-t-il atterri ici ?

Une horrible pensée le submerge. Un tas de gens étaient au courant de cette rencontre, sans compter tous ceux qui l’ont vu partir pour le rendez-vous. Et ils étaient beaucoup trop nombreux à savoir que le coup-de-poing américain était suspendu au mur dans son bureau. Et maintenant, le sang de Jocke est sur ses mains, ses vêtements et ses bottes.

Un coup monté ! Un enfoiré lui a tendu un piège.

Pulli envisage de ramasser le coup-de-poing américain et de filer, mais il se ravise. Tu as touché le corps, se dit-il. Tes empreintes sont sur le blouson de Jocke. N’aggrave pas ta situation ; c’est déjà assez moche comme ça.

Il sort de nouveau son portable. Avec ses doigts tachés de sang, il compose le numéro d’urgence pour appeler la police. Tu sais ce qui s’est vraiment passé, se dit-il. Dis-leur la vérité et tout ira bien.

Tu n’as rien à craindre.
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— J’ai l’impression d’avoir perdu un grand morceau de moi-même, dit-elle en parlant lentement sans le regarder. Une part de moi-même s’en est allée et pourtant, d’une certaine façon, cette part continue à faire mal. Vous voyez ce que je veux dire ? […]
— Ce sont des douleurs fantômes, dit il.

(Bragelonne, p.437)
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Il avait œuvré comme collecteur de dettes pendant six ans. Les usuriers et les entrepreneurs louches savaient qu’ils pouvaient lui faire confiance. Très vite, sa réputation commençant à le précéder, il n’avait plus eu besoin de recourir à la violence pour récupérer l’argent de ses clients. Dès que les gens entendaient dire qu’il avait été engagé sur leur affaire, ils s’empressaient de payer. Même si Pulli considérait maintenant son corps comme un temple et ne touchait plus une goutte d’alcool, il avait conscience que la force seule ne suffisait pas. Il avait saisi très rapidement l’importance du charisme. À ses yeux, combiner puissance physique et connaissance était imbattable. Il s’était donc mis à lire non seulement tous les livres sur les armes et les techniques de combat qui croisaient son chemin, mais aussi les biographies de chefs militaires et de personnalités.
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Le vieil expert a raison, bien sûr. Affirmer que l’incendie a été provoqué en se fondant uniquement sur son intime conviction n’est qu’un symptôme de son désespoir. Il doit forcément y avoir un élément qui lui permettrait d’enquêter. Mais quoi ?
Et s’il persistait à rechercher une explication juste pour éviter d’affronter une amère vérité ? Que le feu soit ou non volontaire, rien ne viendrait changer le fait qu’il aurait pu sauver
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