Le théorème de Roarchack

Dans le cadre de ce blog, je suis parfois sollicitée par les auteurs pour lire et chroniquer leurs livres. J'avoue que à mon grand regret , dans la petite édition ou auto-édition, j'ai souvent été déçue, alors maintenant quand on me sollicite je prends le temps de lire correctement la quatrième de couverture si elle m'attire je dis oui sinon inutile d'aller plus loin ! Et la 4ème de couv de ce roman m'a attiré alors j'ai dit ok, mais là j'étais loin de m'imaginer que ce texte était si bon ! Cette fois c'est une pépite qui ressort de la petite édition !

Parlons brièvement de l'histoire sans trop vous en dévoiler, bien sur !

Kyle Aschcroft est professeur de mathématiques dans une université de Virginie-Occidentale, ou il tente de surmonter un passé fait d'événements douloureux. Alors qu'il mène une existence somme toute banale, un soir ou il reste plus tard à l'université, une agitation l'intrigue et le fait sortir de sa salle de cours ; il constate un véhicule démarrant en trombe. l''intrus étant donc parti, bien qu'inquiet, Kyle rejoint sa salle, mais une chemise de cuir noir posée au pied d'une chaise attire son attention. C'est ainsi qu'il va se retrouver en possession d'une étrange formule mathématique. Sa curiosité va le mener à tout tenter pour déchiffrer ce théorème, mais sans imaginer dans quel piège cela va le conduire ! Au péril de sa vie, Kyle arrivera -il a résoudre cette énigme ?

Et bien pour le savoir il faudra lire le livre !! Non vous pensiez quand même pas que j'allais tout raconter !

Je dois avouer que ce roman est vraiment une belle surprise, j'ai tout aimé, l'histoire, le style, les personnages , et ce dès les premières pages.
Il fait parti de ces romans ou la première page vous accroche, et dont vous ne sortirez qu'une fois achevé.

Dès les première lignes du prologue , on ressent de l'originalité dans ce texte, et ce prologue qui prend tout son sens avec l'épilogue, m'a donné l'impression de regarder un film, j'ai trouvé cette écriture très visuelle. Comme une plongée dans ces films ou un narrateur raconte une histoire, vous avez envie de vous poser et d'écouter et de regarder, ici même effet, on se pose et on pénètre dans le livre et notre imagination fabrique des images.

L'auteur n'a pas imaginé un super-héros, mais a choisi de donner la place principale à un personnage banal, que rien ne prédestinait à une telle aventure, qui devra adapter et composer avec les événements qui se présentent à lui.

Ce personnage est attachant, on adhère de suite. La psychologie des autres personnages est également très travaillée, chacun a son identité propre et sa part de mystère.

Le rythme est haletant, pas une seconde je me suis ennuyée à la lecture de ce roman.
L'intrigue , elle aussi originale, est basée sur fond d'actualité et d'anecdotes de la vie actuelle ,qui ne peut que parler au lecteur, et du coup rendre cette histoire proche de nous.

Le style et l'écriture n'est pas en reste, au contraire, elle emporte , on ressent une vrai identité et une recherche de la belle phrase.

Vous l'aurez compris, c'est pour moi un vrai coup de coeur.

Sans hésitation, je lirais le prochain roman de Johann Etiènne qui n'a rien à envier aux grands noms du polar contemporain.
Un seul conseil, lisez le !
Lien : http://leschroniquesdhistoir..

La Kronik D'Eppy Fanny
Johann Etienne nous offre un récit post-11 septembre.
L'histoire : celle d'un professeur d'université sans histoire, Kyle Ashcroft. Une vie simple, peu de distractions. Un ami, Berny, enseignant comme lui. Rien de plus banal, et pas de quoi en faire un roman.
Mais le destin est joueur.
Alors que Kyle travaille tard, des bruits de pas, une voiture, une ombre. Il pense à une blague des étudiants. Lorsqu'il sort de la pièce où il travaillait, il découvre un porte-documents abandonné aux pieds d'une chaise. A l'intérieur une simple feuille et une série de chiffres et d'algorithmes composant la formule la plus complexe qu'il lui ai été donné de contempler.
Huit jours plus tard, coup de fil affolé de Berny, qui lui demande de le retrouver d'urgence. Stupeur, lors du rdv, son ami est tenu en joue par une ombre menaçante qui ne plaisante pas. Cette personne veut la formule. Berny tente de fuir et il est abattu.
Notre professeur totalement effrayé et paniqué fuit le plus loin possible.
Une femme mystérieuse lui sauve la vie et lui offre son aide. Il s'agit de Debby Carmichael, une femme de convictions qui se bat pour la sauvegarde de l'environnement et contre la mondialisation.
La police, incarnée ici par Scott Palmer, enquête et tente de comprendre pourquoi deux enseignants ont disparus. Des vidéos qui impliquent une des fraternités d'étudiants, des preuves qui sembles bien trop évidentes… Ce policier tenace et professionnel a bien raison de s'entêter.
Kyle, avec l'aide de Debby, enquête de son côté et tente de comprendre ce qui lui arrive, ce que veut dire la formule mystérieuse et qui sont les gens à ses trousses.
Le voilà pris en étau entre des tueurs dont il ne comprend pas les motivations, la police, et Debby dont le charme ne le laisse pas de marbre.
Une enquête qui va conduire le lecteur des USA à Paris et nous parler d'Histoire, présente et passée. D'un secret bien gardé qui peut redistribuer les cartes.
Qui sera le maître du jeu ?
Extrait P113 : « … votre bonhomme vient des Balkans. Son véritable nom est Jaromir Roarchakov. Il émerge pour la 1ère fois quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale, en se mettant au service des Soviétiques. Là, il collabore au démantèlement des quelques usines d'armement du Reich restées debout, avant de se faire remarquer par les Américains et d'obtenir son transfuge. »
Pour moi le récit est fait sur un rythme trop lent. Mais il est vrai que le sujet abordé ne fait pas partie de mes thèmes de prédilection et que cet avis n'est que le mien.
Ce roman n'en reste pas moins un bon moment de détente pour tous les amateurs du genre.
Lien : https://collectifpolar.com/2..

La plume de l'auteur est toujours aussi belle mais je n'ai pas retrouvé ce petit quelque chose qui m'avait tant plu dans le précédent livre que j'avais lu de lui intitulé « la colonie ».