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3,79

sur 236 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Carnet du Pérou est un carnet de voyage assez étonnant, son auteur n'a jamais mis les pieds au Pérou !
Tout commence à la manière des chroniques de Guy Delisle, avec de beaux dessins en noir et bleu. Mais très vite, tout dérape. On découvre l'auteur travaillant laborieusement sur son projet, interrogé ironiquement par sa fille. Comment se fait-il que « ses péruviens » portent des chapeaux mexicains ? Fichtre, l'auteur appelle son éditeur, la conversation assez embarrassante qui suit, prête à sourire. Fabcaro insère alors une série de photos sur lesquelles on découvre un nouvel interlocuteur, un technicien de plateforme informatique, avec lequel il tente de trouver le logiciel capable de corriger cette erreur.
le ton original et plein d'humour de cet album est donné. Fidèle à sa veine autobiographique, Fabcaro entraine le lecteur jusqu'au bout de son projet avec un grand sens de l'autodérision et des clins d'oeil aux auteurs qu'il admire avec plusieurs scènes reprenant leurs styles.
Le périple imaginaire est sans arrêt interrompu par les tourments artistiques de l'auteur et cela prête vraiment à sourire. Mais derrière ces situations assez désopilantes, Fabcaro se pose des questions passionnantes sur les modes artistiques possibles, sur les sources d'information, le sigle de Google apparaît clairement à un moment dans l'album.

Prêts à pour partir sur la route de Cuzco ? Vous ne le regretterez pas !
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Bien sûr, après avoir lu Zaï zaï zaï zaï et Moins qu'hier (plus que demain), j'ai été un peu déçue par Carnet de Pérou. Trop de digressions à mon goût sur ses états d'âme et ses remises en question. le fait qu'il ne soit pas allé au Pérou et qu'il parle de ce pays est plutôt drôle en soi, même si j'ai été déconcertée par cette révélation (j'ai relu deux fois la quatrième de couverture, ah ah la blague). Les dessins sont plutôt soignés quand il raconte ses souvenirs du pays sud-américain mais on change de registre quand il se dessine. Pas facile de garder un humour de tonnerre, tout le temps, n'est-ce pas !
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Autodérision risquée où l'auteur s'en sort avec brio. Ce voyage au Pérou (où il n'est jamais allé), est entrecoupé par son éditeur qui veut connaître l'avancement de sa BD et qui donne des dialogues truculents, de sa fille qui n'est pas tendre avec lui. Je suis vraiment fan de l'absurde de Fabcaro. Comme dit une amie péruvienne sur le lac Titicaca situé entre la Bolivie et le Pérou, chaque pays dit : « Nous avons le côté Titi, ils ont le côté Caca.
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Mes dix mots inspirés par cette lecture :
Hilarant
Décalé
Dépaysant
Sensible
Dérision (auto)
Gotlieb
Naïveté
Introspection
Observation
Finesse
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Nous retrouvons Fabcaro dans un projet un peu différent de ce qu'il fait d'habitude et cela ne sera pas pour déplaire à ses lecteurs. le voilà embarqué pour le Pérou lui qui déteste les voyages loin de chez lui. Quelle aventure !

Nous avons une sorte de documentaire où l'on apprendra finalement peu de choses sur le Pérou. La durée du voyage n'a été que de 15 jours ce qui laisse peu de temps pour s'imprégner de ce pays andin. Il y a quelques interludes assez audacieux. le projet se voulait sérieux ou du moins sur un autre mode que l'humour mais c'est râpé.

Carnet du Pérou est sans doute la pire imposture qu'on a pu lire mais c'est assumé. Bref, délire de l'auteur ou canular, au choix ! Fabcaro est sans doute pour moi l'auteur de bd d'humour le plus accompli. Ce carnet tient en tout cas toutes ses promesses.
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Toujours avec son humour si personnel, Fabcaro nous entraîne dans un périple au Pérou avec des croquis magnifiques. Mais a-t-il vraiment voyagé jusque là-bas ? On en doute rapidement lorsqu'on s'aperçoit qu'il a dessiné des mexicains, en fait :)
Ce nouvel opus nous fait plonger dans le quotidien de FabCaro, dans sa névrose aussi et sa crise de la quarantaine. Et le Pérou est là pour nous sortir de ce quotidien parfois étouffant, parfois totalement décalé.
L'autodérision de l'auteur est irrésistible.
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Pour mon dernier post littéraire avant les vacances, je me suis dit qu'il serait sympa de vous parler d'un séjour que je ne vais pas faire (tout comme l'auteur).

"Carnet de Pérou : sur la route de Cuzco" est un objet particulier. Après l'absurde "Zai zai zai zai", j'étais un peu perturbé par le ton sérieux de ce carnet... En tout cas jusqu'aux différentes scènes humouristique intermédiaire. Fabcaro nous mène en bateau d'un bout à l'autre, faisant lancer le mystère sur la véracité de son carnet et de son voyage.

La BD jongle entre le fameux carnet de voyage, au ton sérieux et au dessin réaliste", avec des scènes comique, aux dessins cartoonesques, où l'auteur essayé de convaincre son entourage (et ses lecteurs) du sérieux et de la véracité de son projet. Des petites coupures très drôle par leur contexte et leur contraste avec le reste.

"Carnet de Pérou : sur la route de Cuzco" est une lecture très drôle, très agréable. Une petite parenthèse qui fait du bien en cette fin Juillet.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Un peu foutraque, un peu brouillon, comme toujours, on retrouve le Fabcaro dans sa veine de prédilection de bordel autofictif organisé, sauce "Pause", "La clôture" et compagnie. Articulé autour de l'auteur, les aller-retours entre le sujet et la mise en abîme sont plaisants.

Le vrai/faux voyage au Pérou rappelle inexorablement "Oreille Rouge" du génial Eric Chevillard qui simulait déjà en 2007 des péripéties africaines, ou encore les univers imaginaires d'Henri Michaux (dans "La Nuit remue" notamment). L'exercice de style est appréciable, et Fabrice Caro ne déçoit pas.

Pour autant, la fidélité à un auteur laisse parfois sur sa faim. J'ai davantage perçu ici la technique répétée de Fabcaro un peu essoufflé. J'adore et j'adhère, mais j'attends toujours un peu plus. A mon sens, le fond manque. La veine "Zaï zaï zaï zaï", "Et si l'amour c'était aimer" et "Moins qu'hier (plus que demain)" me semble davantage propice à rendre notre auteur adoré plus mordant, inspiré, cynique et éclairé sur le monde à l'entour. Je le trouve ici plus facile, pleurnichard et gratuitement dispersé. C'est de cette alliance (fond et forme) que les petits chefs-d'oeuvre naissent, là, on nous sert la forme. C'est déjà beaucoup. Et force est de constater, que si je découvrais Fabcaro par cette oeuvre, je crierais certainement au génie. L'usure du lecteur est chose ingrate pour nos auteurs... Reste un bon moment lecture, et un très bel objet, comme toujours chez Six pieds sous terre.
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Comme j'avais adoré le « Zaï zaï zaï zaï » de l'auteur, je me suis penché d'un peu plus près sur sa biographie et je suis tombé sur ce carnet de voyage, qui faisait d'ailleurs partie de la sélection du Festival d'Angoulême 2014. Après avoir pleuré de rire avec « Zaï zaï zaï zaï », je me suis dit que ça ne serait pas plus mal de tester cet auteur sur un autre terrain, que j'affectionne d'ailleurs beaucoup plus que le registre humour.

Ayant les ouvrages de Guy Delisle (Pyongyang, Chroniques de Jérusalem, Chroniques Birmanes) en tête et « le Photographe » comme repère ultime, je m'attaque donc à ce voyage en Amérique du sud. de Lima à Cuzco, Fabcaro nous raconte son périple, relate les rencontres qu'il a faites et partage les coutumes de ce merveilleux pays… sauf, qu'après quelques pages, le lecteur remarque vite qu'il y a anguille sous roche. Fabcaro reprend certes tous les codes du genre, mais au fil des commentaires et des interventions diverses qui reviennent sur la création du carnet de voyage, le lecteur comprends vite que l'auteur n'a jamais mis les pieds au Pérou et que c'est plutôt Wikipedia au scénario. Cela commence par des péruviens qui ressemblent un peu trop à des mexicains (les remarques de sa fille m'ont bien fait rire), puis l'auteur s'empêtre totalement dans son mensonge. Ce périple imaginaire, qui passe constamment du carnet de voyage bidon à des scènes issu du quotidien de l'auteur, est donc foncièrement drôle et totalement décalé. Un beau pied de nez au genre !

Graphiquement, l'auteur adopte d'ailleurs un style plus réaliste et une bichromie bleu et noir, ce qui permet de rendre la supercherie visuellement très crédible (à part les sombreros mexicains bien entendu).

Très bon !

Un carnet de voyage que je vous conseille: "La Tentation"
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Lorsque « Carnet du Pérou » est sorti, j'ai pesté contre Fabcaro. Qu'est-ce qui avait piqué l'auteur pour partir dans un carnet de voyage ? Bien mal m'en a pris, puisque le dessinateur avait créé une supercherie avec ce livre. Il était temps de rattraper mon retard sur ce bouquin, publié logiquement chez 6 pieds sous terre.

Tout commence comme un carnet classique. de beaux dessins croqués sur le vif, plein d'exotisme, agrémentés de commentaires de l'auteur sur cette culture différente qui le frappe de plein fouet. Seulement au bout de quelques pages, le lecteur s'interroge : les Péruviens portent tous des sombreros ?!

Une supercherie assumée

Fabcaro intercale au milieu de son faux carnet de voyage de nombreuses séquences. Certaines font la part belle à l'autofiction comme sait si bien le faire l'auteur, d'autres font référence à « Tintin et le temple du Soleil ». Fabcaro n'hésite pas à utiliser des photos également pour compléter l'ensemble, des illustrations et même des pages produites par d'autres dessinateurs ! Finalement, le terme de « carnet » est adapté tant l'ensemble est décousu, en vrac, et plein d'inventions graphiques et de narrations différentes.

Au-delà de l'objet expérimentale, difficile de ne pas sentir une critique de ces voyages qui touchent à la spiritualité du narrateur. Outre les croquis qui semblent pris sur l'instant (mais utilisant des photos trouvées sur internet…), les textes sont une vraie parodie ce que ce que tout le monde dirait en revenant du Pérou. Les gens, les visages, les odeurs… Tout y passe ! Cette critique sous-jacente apporte un plus au côté foutraque absurde de l'ensemble. Comme si malgré un projet complètement débile, Fabcaro essayait de le mener à bien contre vents et marées (et toute logique !)

Le dessinateur se fait plaisir ici, utilisant de nombreux styles graphiques. Outre l'aspect croquis pour le carnet de voyage proprement dit, il dessine à la façon de ses autobiographies, singe Hergé… le style s'adapte au propos. du beau travail !

« Carnet du Pérou » est à l'image de l'oeuvre de Fabcaro. On y retrouve l'autofiction (et l'autodérision), l'humour absurde, la critique sous-jacente et l'aspect expérimentale. Un ouvrage complètement fou, profondément absurde, mais surtout drôle !
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Pour quelle raison Fabrice s'est il mis au ban de la société ?

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