Tome 1 :
Mary Lester est priée de prendre des vacances. Pardon : officiellement, elle est en convalescence, à la suite de sa blessure reçue lors de sa précédente enquête, bien qu'elle ait été moins grièvement blessée que Fortin qui lui a repris le travail (vous avez dit misogynie ? A peine). Où partir en vacances ? Non, pas aux Baléares, non, pas au Brésil, en Bretagne, dans un petit village du Finistère Nord. Là, elle y retrouve une amie d'adolescence.
Monette n'est plus infirmière à l'hôpital, mais infirmière à domicile, très soucieuse de ses patients, mais aussi très stressée : le petit village où elle vit a bien changé depuis quelques années. Qui a dit que les petits villages étaient tranquilles ? Il est des personnes qui savent justement à quel point on peut y être tranquille, faire ses petites affaires, et pousser gentiment ceux qui dérangent vers la sortie. Ce serait très mal connaître Mary Lester que de croire qu'elle profitera de sa convalescence pour rester tranquillement les bras croisés. Non : elle agit, et le contrecoup est féroce. Certes, elle a l'habitude, mais qu'on veuille à ce point l'empêcher de défendre ceux qui sont dans leur bon droit, ceux qui sont persécutés, c'est un peu fort de café. Heureusement, Mary est précautionneuse, elle connaît son droit, elle connaît le droit, et elle sait aussi à qui elle peut se fier (on a toujours besoin d'un petit génie de l'informatique avec soi).
Tome 2 :
Dans ce second tome, Mary Lester a bien été obligée de prendre le large, oui, de prendre de vrais vacances. Officiellement, elle fait du bateau - il est difficile d'être joint en pleine mer, non ? Puis, qui a dit qu'il fallait être constamment joignable pendant ses vacances ? Ah, les joies du portable n'en sont pas vraiment quand le petit appareil est un fil à la patte indémontable. Pour une fois, Mary est réellement partie au loin, en Australie pour être précise, sur les traces de Vanco, ce néerlandais naturalisé français depuis peu qui entend bien continuer à régenter la commune où il a élu domicile quinze ans plus tôt.
Mary se retrouve alors au coeur de la brousse, et si elle apprend tout ce qu'elle désire apprendre sur Vanco, elle découvre aussi l'art de vivre en Australie, la culture aborigène, ces Aborigènes, justement, qui vivent sur les terres de l'ancien ranch de Vanco, Aborigènes qu'il aurait bien voulu.... Soumettre ? Je n'ai pas d'autres mots à proposer. Que les Aborigènes n'aillent pas se plaindre à la police est une chose, qu'ils ne disposent pas de leur propre méthode pour rendre la justice en ait une autre - Vanco aurait dû lire les romans d'
Arthur Upfield, cela aurait pu lui être bien utile.
Le retour en France est assez mouvementé. Déjà, il y a le regret d'avoir quitté des personnes si agréables et si hospitalières. Ensuite, il se trouve qu'en France, on a cherché à joindre Mary - qui est en convalescence, rappelons-le - et qu'elle n'a été trouvée ni dans la venelle où elle habite, ni à la Trinité, où elle affirmait être partie (note : il est vraiment des personnes qui s'acharnent contre elle, ou je ne m'y connais pas). La situation ne s'est pas vraiment arrangée non plus à Trebeurnou, entre conseil municipal agité (certains oublient même comment un conseil municipal doit se dérouler) et trafic en tout genre presque discret. Mary et les gendarmes du lieu n'ont pas l'intention de rester les bras croisés : les choses vont bouger. Comme Mary, pas plus que le commissaire divisionnaire Fabien ou Fortin n'en ont quoi que ce soit à faire de leur carrière, ceux qui s'en prennent à eux et oublient la loi feraient bien d'être un peu plus respectueux... de la justice.