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4,21

sur 2025 notes
Un énorme regret concernant cet ecrivain: Ne pas avoir ouvert un de ses romans plus tôt. Moi qui adore Charles BUKOWSKI, je me suis régalée avec ce précurseur de Buko.
En fait c'est une trilogie et celui-ci est le troisième, mais je compte bien lire le 1ER: Bandini ,quant au 2ème ,je n'ai pas le titre mais si vous le connaissez vous me l'écrivez.
Roman intimiste st autobiographique où l'on suit les déboires d'Arturo Bandini , jeune fils d'émigrés italiens, qui a tout quitté pour satisfaire sa passion: l'écriture.
Une vie de misère, de chambre d'hôtel en chambre d' hôtel miteux,de période de" vaches maigres" où la nourriture se compose essentiellement de fruits : des oranges,contrastant avec des périodes fastes ,lorsque son éditeur ,qu'il vénère : M.Hackmuth ,lui envoie un chèque pour la publication d'une de ses nouvelles .De quoi tenir 2 ou 3 semaines.
Une errance,parsemée d'amours contrariées dont une aventure avec une serveuse mexicaine : Camilla ,qui ,en final,loin de le stimuler dans sa créativité ,l'entraînera sur les chemins de la drogue ,de l'alcool et des hôpitaux psychiatriques.
Et tout cela à Los Angeles ,dans les années 30.J'ai apprécié l'atmosphère et l'ambiance de ce roman un écrivain que je ne vais certainement pas lâcher et qui du temps de son vivant n'a hélas pas eu le succès qu'il méritait.⭐⭐⭐⭐
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Arturo Bandini, fort de la publication d'une de ses nouvelles, a rejoint la mythique Los Angeles pour y mener à bien son destin d'écrivain. Gonflé à bloc par cette première expérience, et sûr de sa valeur il va dans cet environnement supposé stimulant poursuivre sur cette voie. Il arrive assoiffé de reconnaissance. Mais dans les années 30, la dépression a laissé pas mal de monde au bord du chemin. Même manger à sa faim relève du défi… Solitaire et livré à ses angoisses Bandini va s'éprendre d'une jolie Mexicaine qui joue et abuse de sa passion.
John Fante, comme Arturo Bandini, trouve dans sa propre vie le matériau de son oeuvre. Des nerfs à fleur de peau, une écriture fébrile. Sa plume crache un torrent de mots arrachés à ses tripes. Tout est dit, sans retenue, sans fausse pudeur. Les errances désordonnées du héros sont transcrites telles qu'il les vit. On assiste tétanisé par ses volte-face soudaines, son passage d'un sentiment à son contraire dans la foulée sans qu'il soit pour autant être capable de s'y tenir dans la durée. On a l'impression d'être embarqué dans des montagnes russes, avec des montées d'adrénaline puissantes et des descentes vertigineuses. On le suit perplexe dans son incapacité à gérer sa vie, on reste ébahi par sa propension à dilapider ce qu'il va gagner grâce à sa plume souvent avec générosité, et en fin de compte il revient toujours dénoncer de façon obsessionnelle une culpabilité due à son éducation catholique, catholicisme apaisant et repoussant à la fois.
Un personnage en proie à une réalité sociale difficile mais surtout victime d'un passé lourd à surmonter et de passions incontrôlées. Ici l'addiction n'est pas à l'alcool, ni aux drogues mais à une femme dont la recherche et l'attention vont prendre un temps le pas sur l'écriture.
Un premier roman où le désert, la poussière, l'échec des vies, les logements sordides et les bars vulgaires constituent un décor dense empreint de poésie brute.
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Pour qui veut comprendre la littérature Nord Américaine, l'oeuvre de John Fante semble incontournable. Père spirituel de tous les écrivains chahutés par la vie, de tous les auteurs à la plume cabossée (à commencer par Charles Bukowski), il fut l'un des premiers à écrire comme on parle.

Arturo Bandini, qu'on retrouve dans bon nombre de romans de Fante, est un anti-héros de la littérature, une pâle incarnation du rêve américain. Il est un peu le mauvais frère de la famille, l'enfant colérique et impertinent, qui fait grand bruit, provoque la honte. Arrogant, contradictoire, tantôt généreux, tantôt abjecte, il nous entraine dans ses excès, ses jugements erronés, ses débordements. On le suit sans résister.

Avec "Demande à la poussière", Fante s'amuse, nous enchante. Sa plume est vivace, fulgurante, les mots coulent, s'enchainent, échafaudent des pages puissantes, trempées de sueur.
Fante observe son époque, sa nation d'adoption. Et ne se gêne pas pour lui passer une belle couche d'acide.
Il sait aussi nous émouvoir. Derrière la secousse, l'énergie, défile une belle galerie de personnages, fragiles, égarés.

"Demande à la poussière", un éclat de rire qui s'achève en sanglot. Ou le contraire.
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Il y a déjà 95 critiques sur ce livre, je ne vais donc pas décrire le récit une nouvelle fois.
Je dirais simplement que les histoires de déglingue, drogue et alcool, dont la littérature américaine est envahie, me lassent un peu.
Cela dit , John Fante écrit dans les années trente, à une époque où cette inflation n'était pas encore aussi flagrante.
De plus, John Fante a une écriture sensible et très évocatrice, qui donne de l'intérêt au récit. Donc pour moi une lecture agréable mais pas inoubliable.
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Ceci n'est pas une critique, plutôt un témoignage "coup de coeur".

1989, Rastatt en Allemagne, service militaire (pour les plus jeunes, cherchez dans le dictionnaire...). Beaucoup - trop - de temps libre. Mais heureusement, des livres, beaucoup de livres. Un jeune sous-Lieutenant cyrard s'en apercevant, commence à me prêter des livres. Dont celui-ci.

Demande à la poussière puis la découverte de l'oeuvre de John Fante a été un vrai choc pour moi et j'ai depuis relu ce livre une bonne dizaine de fois. Et puisque l'on parle souvent de livre de chevet, il est en permanence sur ma table de nuit, dans la belle édition de Christian Bourgois (avec La route de Los Angeles et Bandini).

Une telle originalité dans l'écriture, une telle force du mot, une telle recherche de la phrase juste, économe du superflu et de l'emphase, directe et explicite... Il n'y a rien à jeter dans l'oeuvre de Fante.


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Véritable coup de coeur pour ce roman qui prend au tripes. John Fante dépeint un tableau criant de vérité en racontant les aventures d'un apprenti écrivain, Arturo Bandini, ses questionnements, ses ambitions, ses sautes d'humeur, ses déprimes, ses amours, ses haines, sa violence, sa tendresse, sa volonté, son apathie... Bon, bien sûr, si c'est criant de vérité, c'est peut-être parce que ce récit est en grande partie autobiographique. Mais c'est une chose de vivre des moments durs (et de s'en créer soi-même), et c'en est une autre d'en rendre compte, de décrire les allées et venues d'un esprit torturé, de donner à vivre ces subits changements d'humeur qui font que tout est possible à un instant donné et que le moindre geste est un défi à la seconde suivante.
Et puis il y a l'ambiance de L.A. dans les années trente, la vision de sa pauvreté (financière, physique ou morale) et des expédients dont chacun use pour sortir de son trou. Et il y a les personnages secondaires, aux traits si finement rendus, et qui renvoient à Arturo toute l'absurdité de certains de ses comportements.. ou la confirmation de son génie, c'est selon.
Et il y a surtout les jeux de séduction dans lesquels Arturo se prend les pieds, où attirance et agressivité jouent à qui perd gagne... à moins que tout le monde perde, en fait.
Et puis il y a Camilla, méfiante et généreuse, offerte et inaccessible, fragile et dominatrice ; un personnage splendide, dense, riche, complexe, tragique.
Demande à la poussière bouillonne de tous ces traits de génie, et utilise une langue vive et belle qui ne connait aucune faiblesse, aucun écart inutile et ne laisse pas une seconde de répit. Un vrai coup de coeur. L'ai-je déjà dit ? Mieux vaut deux fois qu'une.
Lien : http://sebastienfritsch.cana..
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Qu'il est difficile de critiquer un monument ! Car c'est bien de cela qu'il s'agit ; dès les premières pages on a la conscience aiguë d'être face à une oeuvre majeure et marquante de la littérature américaine.
Tout est là : le style (vif, tourmenté, efficace), l'ambiance (la misère, le rêve américain), les personnages (l'écrivain torturé, les petites gens), la drogue et l'alcool, la poussière, les bouges et hôtels crasseux.
On tourne les pages avec une facilité et une avidité déroutantes, comme toujours avec les classiques impeccables. J'ai aimé l'évolution de cet écrivain en devenir, l'histoire d'amour (?) sous-jacente, crue et vraie, l'aridité du propos, la poussière grise qui se dégage de ces lignes. Tourment et optimisme se mêlent dans cette tranche de vie d'Arturo Bandini.
De grandes heures de la littérature américaine !
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Pour faire bref sur le résumé du livre, il s'agit d'une jeune fils d'émigrés italiens, Arturo Bandini, qui, à l'âge de 20 ans décide de partir à Los Angeles, sans le sou, dans le but de devenir écrivain.
Double de l'auteur lui-même, ce livre est plein de rebondissements et surtout rempli d'émotions. Chaque page nous fait vibrer avec le protagoniste quant à savoir s'il réussira son rêve de laisser une trace derrière lui en publiant un ouvrage qui fera parler de lui bien après sa mort et aussi de savoir s'il réussira à se faire aimer de la belle Camilla, une jeune serveuse qu'il a rencontré dans un café.
Le lecteur sent bien, grâce à l'écriture de Fante, la sueur que le héros a dû verser pour pouvoir se loger et manger dans une ville aussi impitoyable que Los Angeles, les efforts qu'il accomplit chaque jour pour coucher sur papier le flot d'émotions qui bouillonnent en lui et enfin ses tentatives afin de séduire la belle Camilla.
L'écriture de Fante est légère et nous apporte une bouffée d'air et d'émotion à chaque page que le lecteur lit. Je ne peux donc que vous conseiller de venir découvrir ce roman.
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Malgré l'encensement quasi général, je ne suis pas séduite.
Certes le style est alerte et soutenu ; on s'y habitue au fil des pages.
Contrairement à d'autres romans, il est essouflé au départ et prend de la vitesse aux trois quarts de l'histoire.
Je regrette mon achat : ce n'est pas du tout un chef d'oeuvre.
Ou bien j'ai manqué quelque chose ? un génie de la prose ?
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C'est un livre touchant et plein d'humanité. On ne peut pas être insensible aux errances du personnage (Arturo Bandini), l'incarnation littéraire de l'auteur.
Nous sommes dans les années 30 à Los Angeles. Arturo Bandini rêve de gloire littéraire depuis que sa nouvelle (le petit chien qui riait) a été éditée. Mais, dans l'attente de cette gloire, et de l'argent qui va avec, il a bien du mal à joindre les deux bouts.
Il vit dans des conditions précaires et côtoie les petites gens. Au hasard de ses errances nocturnes, il va faire la connaissance de Camilla Lopez, une jolie barmaid d'origine mexicaine. Elle deviendra tout ce qui compte pour lui, malgré son caractère bouillant et ses problèmes psychologiques.
Arturo Bandini est un personnage positif et optimiste. S'il n'a pas d'argent, il fait avec, et quand il en a, il le claque. Tout ce qu'il veut, c'est être un homme heureux, pour reprendre le titre de William Sheller, avec toute la mélancolie qui est liée à cette belle chanson.
Ça se lit vite. le style est original et probablement assez inédit quand on réalise qu'il a été écrit dans les années 30. C'est écrit à la première personne, dans un langage simple et populaire, mais qui conserve toute sa qualité littéraire. Beaucoup de dialogues, peu de temps mort, il y a du rythme.
Ce livre est une belle rencontre. Je m'attendais à quelque chose de plus « trash », car cet auteur a été la source d'inspiration d'écrivains « borderline », proche de la « beat generation » et plus particulièrement de Charles Bukowski qui avait fait de John Fante son mentor.
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